Faut-il être sérieux dans l'existence ?
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Re: Faut-il être sérieux dans l'existence ?
Pour moi, l'imagination c'est le doute, et c'est elle qui nous distinguerait le plus des autres animaux alors, forcément, la certitude serait ailleurs. L'imagination, c'est aussi le changement, et ce qui ne change pas, ce sont nos automatismes, dont l'instinct. Alors oui, je crois que nos certitudes seraient reliées à notre instinct de conservation, dont nous aurions conscience, mais que nous ne pourrions pas changer s'il est immuable. Mais je crois aussi que c'est notre imagination qui provoquerait notre conscience en gérant nos autres automatismes et ce, en tentant de les changer pour les améliorer et en vérifiant continuellement leur pertinence, car si un automatisme a pour propriété de ne pas changer tout seul, le milieu, on le sait, change continuellement, et nous devons nous y adapter continuellement. Nous aurions donc conscience des changements du milieu, mais aussi des changements virtuels que provoque continuellement notre imagination sur nos automatismes et ce, même quand on dort, d'où nos rêves. Toutefois, quand notre imagination tenterait de manipuler nos instincts pour les améliorer, elle ne pourrait que pervertir sa fonction première, qui est le doute, d'où nos perversions.Alci a écrit:Oui, mais tu places la certitude dans l'instinct et non dans la conscience
Je crois que nous sommes effectivement assimilables à des animaux, mais guidés par le pif de notre imagination, et qu'en cherchant lui-même à comprendre son propre fonctionnement, ce pif découvrira un jour qu'il est très redondant, très aléatoire, et qu'il devrait se méfier de ses certitudes!sinon nous serions assimilables à des animaux guidés par l'instinct
M'enfin- Le Repteux
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Re: Faut-il être sérieux dans l'existence ?
Ladysan a écrit:notre tendance égotiste c'est-à-dire [...] attacher à sa personnalité une importance trop exagérée.
Alcibiade a écrit :Or la défense de son Moi est quelque chose de vital, dirais-je même plus qu'un simple mécanisme de défense, une question de survie (toutes nos défenses en réalité résident dans la persistance de notre Moi). Il ne s'agit plus ici d'orgueil, d'amour-propre aurait dit Rousseau mais d'amour de soi qui est seul légitime. Entre l'orgueil à bannir et la mésestime à discipliner, il y a le Moi modéré et c'est ce Moi modéré qu'il faut protéger. Une façon de démissionner de ce Moi modéré ou de le supprimer serait de tout prendre avec légèreté : l'existence en général, l'existence de soi et des autres. Peut-être effectivement qu'on serait ici délesté d'un poids (le poids sérieux de nos valeurs, de nos normes, de nos pensées) mais de n'avoir plus d'être ne saurait non plus être pensable. Mais c'est un problème universel que cela, il me semble. Un problème crucial que de défendre notre identité en restant sérieux, sans jamais tomber dans la dérision.
Mais bien sur Alcibiade, nous avons tous un ego, sauf les girouettes qui tournent à tout vent Je voulais simplement préciser, que certains y attachent trop d'importance, ce qui fait, qu'ils ne se remettent jamais en question.
Au fait : Comment nous voyons-nous nous-mêmes ? Car il est évident que nous ne nous voyons qu'à travers ce que nous croyons que nous sommes vraiment. Et ce qui nous est le plus insupportable, dans le jugement de "l'autre", ce n'est pas qu'ils se trompent sur nous, mais c'est qu'ils nous voient tels que nous sommes et pas tels que nous désirions être. La vérité, est que nous savons aimer en nous, à la fois celui ou celle que nous sommes, et celui ou celle que nous désirons être...(Ou devenir)
Ladysan- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Faut-il être sérieux dans l'existence ?
Nous pouvons imaginer ce que nous sommes, mais pour le savoir, il aurait d'abord fallu que nous puissions nous observer nous-même, ce qui est impossible. Pour connaître notre propre comportement, nous n'avons que le regard d'autrui mais, malheureusement, notre ego se méfie instinctivement de ce regard. Sans repère commun universel, il serait impossible de distinguer le vrai du faux dans nos comportements, et je crois qu'un pareil repère n'existe pas, d'où l'avantage de s'entendre au lieu de se méfier inhérent à nos sociétés démocratiques, là où nos anciens absolus perdent régulièrement du terrain. Il y a cependant deux points de vue absolus qui perdurent et qui causent problème selon moi: l'amour, de connotation féminine, et l'égocentrisme, de connotation masculine. Pris séparément, aucun de ces deux points de vue ne devrait permettre de nous accorder entre nous, et encore moins opposés l'un à l'autre comme ils le sont souvent depuis l'avènement du féminisme.Lady a écrit:Comment nous voyons-nous nous-mêmes ? Car il est évident que nous ne nous voyons qu'à travers ce que nous croyons que nous sommes vraiment
M'enfin- Le Repteux
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