L'existentialisme
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L'existentialisme
Heidegger est un philosophe allemand contemporain qui a d'abord eu une formation de théologien puis s'est tourné vers la philosophie, et en particulier la métaphysique. Il faut noter qu'il a eu une grande renommée de son vivant, ce qui est rare pour les philosophes. Son œuvre maîtresse est être et temps. La thèse qu'il développe est la suivante.
L'homme est dans la non-vérité, il passe son existence à se préoccuper de son quotidien, en utilisant au mieux le monde ambiant dans lequel il est plongé, sans pouvoir se projeter librement. Heidegger emploie alors le terme de dévalement, « être-jeté », ce qui veut dire qu'il occupe une position existentielle incorrecte par rapport à ce qu'il pourrait se résoudre de faire de sa vie. Il est donc en faute, et par moment, quand il prend conscience de cet état, vient l'angoisse. Mais surgit aussi à travers l'angoisse l'appel à vivre enfin de façon authentique.
Sartre interprète alors ce dévalement comme une mauvaise foi qui nous maintient dans le contentement d'une existence qui nous échappe. La soumission au destin ou essentialisme doit être dépassé par l'existentialisme, qui consiste à agir librement pour diriger notre vie. Il faut noter que Heidegger se défend d'être existentialiste dans le sens sartrien, qui n'est qu'une simplification de sa philosophie.
En effet, si Heidegger part bien de l'Homme et de son existence, l'essentiel de sa philosophie repose en revanche sur une question métaphysique : la question de l'être. Pour lui, être, ce n'est pas simplement être-là-devant (exister), ou être-avec (vivre en société). Car l'Homme a cet avantage d'avoir un monde, d'être-au-monde (d'agir), alors que les animaux sont pauvres-en-monde, et que la simple matière est dépourvu de ce lien-au-monde. Pour Heidegger, être c'est avant tout être-au, et donc aussi le mode selon lequel l'Homme est-au-monde.
Or l'Homme peut très bien ne pas être-au-monde tel qu'il pourrait l'être. Car il est dans la léthé, c'est-à-dire dans le retrait, la non-vérité. C'est que l'être se retire, ce qui pourrait être passe dans l'oubli. Mais ce qui est oublié ou en retrait peut très bien resurgir. Cette résurgence passe alors par l'angoisse devant la finitude de la vie, de la prise de conscience que la mort peut prendre à tout moment. Devant cet effroi, l'Homme peut alors réagir par la résolution de vivre à temps, comme dit Nietzsche, de ne pas être trop vieux pour ses victoires...
À travers son œuvre, Heidegger nous invite à prendre part entière à notre vie, et pour cela à questionner le fond de notre existence. Le but étant tout simplement de vivre sa vie, ce qui, semble-t-il n'est finalement pas si simple qu'il y paraît.
L'homme est dans la non-vérité, il passe son existence à se préoccuper de son quotidien, en utilisant au mieux le monde ambiant dans lequel il est plongé, sans pouvoir se projeter librement. Heidegger emploie alors le terme de dévalement, « être-jeté », ce qui veut dire qu'il occupe une position existentielle incorrecte par rapport à ce qu'il pourrait se résoudre de faire de sa vie. Il est donc en faute, et par moment, quand il prend conscience de cet état, vient l'angoisse. Mais surgit aussi à travers l'angoisse l'appel à vivre enfin de façon authentique.
Sartre interprète alors ce dévalement comme une mauvaise foi qui nous maintient dans le contentement d'une existence qui nous échappe. La soumission au destin ou essentialisme doit être dépassé par l'existentialisme, qui consiste à agir librement pour diriger notre vie. Il faut noter que Heidegger se défend d'être existentialiste dans le sens sartrien, qui n'est qu'une simplification de sa philosophie.
En effet, si Heidegger part bien de l'Homme et de son existence, l'essentiel de sa philosophie repose en revanche sur une question métaphysique : la question de l'être. Pour lui, être, ce n'est pas simplement être-là-devant (exister), ou être-avec (vivre en société). Car l'Homme a cet avantage d'avoir un monde, d'être-au-monde (d'agir), alors que les animaux sont pauvres-en-monde, et que la simple matière est dépourvu de ce lien-au-monde. Pour Heidegger, être c'est avant tout être-au, et donc aussi le mode selon lequel l'Homme est-au-monde.
Or l'Homme peut très bien ne pas être-au-monde tel qu'il pourrait l'être. Car il est dans la léthé, c'est-à-dire dans le retrait, la non-vérité. C'est que l'être se retire, ce qui pourrait être passe dans l'oubli. Mais ce qui est oublié ou en retrait peut très bien resurgir. Cette résurgence passe alors par l'angoisse devant la finitude de la vie, de la prise de conscience que la mort peut prendre à tout moment. Devant cet effroi, l'Homme peut alors réagir par la résolution de vivre à temps, comme dit Nietzsche, de ne pas être trop vieux pour ses victoires...
À travers son œuvre, Heidegger nous invite à prendre part entière à notre vie, et pour cela à questionner le fond de notre existence. Le but étant tout simplement de vivre sa vie, ce qui, semble-t-il n'est finalement pas si simple qu'il y paraît.
Jean Ghislain- Sorti de l'oeuf
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Re: L'existentialisme
Le but objectif de la vie est la vie, mais notre intelligence peut très bien imaginer l'inverse. Son but objectif est d'être intelligente, mais elle n'a pas encore compris ce qu'elle était, alors comment pourrait-elle y arriver?
M'enfin- Le Repteux
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Re: L'existentialisme
Bonjour Jean, je soupçonne une mauvaise compréhension à propos d'être tel qu'H le conçoit, en effet, il faut bien saisir que le mode d'apparaître de l'être réside dans son retrait. L'apparition de l'étant ne se réalise qu'en fonction du retrait de l'être on pourrait dire, même si ça paraît paradoxal, que son mode d'apparition réside dans son voilement*. Au moment même où l'étant apparaît et où je peux dire "il y a de l'être", alors l'être n'est déjà plus.Jean Ghislain a écrit:C'est que l'être se retire, ce qui pourrait être passe dans l'oubli
*H se rapporte entre autre à Héraclite ("Phusis kruptesthai philei" ; "La Nature aime à se cacher" - La Nature se dévoile en se cachant) ; curieusement Epicure, d'une école complètement différente donnera lui aussi ce conseil "Cache ta vie".
ps : merci pour le topic ! Au plaisir !
Lulu- Maître du Temps
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Re: L'existentialisme
Qu'est-ce qui pourrait être, mais qui passe dans l'oubli?Jean Ghislain a écrit:Or l'Homme peut très bien ne pas être-au-monde tel qu'il pourrait l'être. Car il est dans la léthé, c'est-à-dire dans le retrait, la non-vérité. C'est que l'être se retire, ce qui pourrait être passe dans l'oubli. Mais ce qui est oublié ou en retrait peut très bien resurgir. Cette résurgence passe alors par l'angoisse devant la finitude de la vie, de la prise de conscience que la mort peut prendre à tout moment. Devant cet effroi, l'Homme peut alors réagir par la résolution de vivre à temps, comme dit Nietzsche, de ne pas être trop vieux pour ses victoires...
Qu'est-ce dans les faits que de vivre à temps?
Qu'est-ce donc que vivre?
ronron- Seigneur de la Métaphysique
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Re: L'existentialisme
Ne parles-tu pas là du mode d'être pour ce qui est seulement du quotidien ?Lulu a écrit:il faut bien saisir que le mode d'apparaître de l'être réside dans son retrait.
C'est justement là qu'intervient l'angoisse existentielle, qui est un appel sourd à nous remettre sur le chemin du questionnement de l'être.Lulu a écrit: Au moment même où l'étant apparaît et où je peux dire "il y a de l'être", alors l'être n'est déjà plus.
ronron a écrit:Qu'est-ce qui pourrait être, mais qui passe dans l'oubli?
Qu'est-ce dans les faits que de vivre à temps?
Qu'est-ce donc que vivre?
C'est entre-autre la vie authentique, qui doit percer face à la vie quotidienne, ou la vie qui reste dans le rapport au "on".
En partant de là, à chacun de cheminer sur la question de l'être.
La question métaphysique du sens de l'être a été posée pour la première fois par Platon et Aristote, qui considéraient de prime abord l'être comme la généralité des choses. Hélas, si nous nous en tenons à cette définition de l'être, comme généralité suprême, nous passons à côté de toute réalité pour aboutir à un concept indéfinissable.
Descartes requestionne l'être par son « cogito, sum ». Cependant, sa démonstration passe par le cogito, le sujet pensant. Nous savons depuis Freud que ce « je » est multiple et qui plus est, « le moi n'est pas maître dans sa propre maison ».
Quant à la métaphysique médiévale, elle inscrit tout bonnement l'être dans la différence entre « ens creatum » (chose créée, créature) de l'« ens infinitum » (chose infini, qui définit l'être). En vérité, la religion pèse son poids, derrière cette conception (l'être c'est Dieu, dont l'homme n'est qu'une image).
Amener à l'être passe par l'étant le plus connu, c'est-à-dire, nous-même, pour Heidegger, qui, dans Être et temps, choisit la méthode phénoménologique. Mot compliqué mais qui désigne une méthode plus réaliste que le cheminement cartésien ou religieux.
Ce cheminement repose sur le Dasein (Da = là, au monde ; sein = être ; ich bin da = je suis là, je suis présent, j'existe) pour atteindre le Sein (l'être). Partir de notre existence, et de notre présence au monde : une démarche positiviste, concrète pourrait-on dire.
Les étants, terme originel grec pour désigner les choses qui sont, mais aussi tout ce qui a réalité (dont le Dasein), ne sont de toute évidence pas des abstractions. L'homme est en effet lié à son monde, et à son existence.
Il n'y a pas d'être sans le monde. Chercher l'être commence avec ce lien fort. A fortiori pour l'être de l'homme, d'autant plus que le rapport que l'homme entretient avec le monde est fort. C'est l'apport de l'existentialisme heideggérien.
Jean Ghislain- Sorti de l'oeuf
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Re: L'existentialisme
Je parle là de l'être en tant qu'être et du mode de son apparaître, en l'occurrence, qu'il n'apparaît jamais, mais qu'il laisse derrière lui une trace qui est l'étant.Jean G a écrit:Ne parles-tu pas là du mode d'être pour ce qui est seulement du quotidien ?
Ah oui tout-à-fait, nous sommes redirigés vers "la clairière de l'être", l'angoisse au sens heideggerien ne doit pas être considérée de manière négative, au contraire, elle reconduit dans l'ouverture du sens de l'être.C'est justement là qu'intervient l'angoisse existentielle, qui est un appel sourd à nous remettre sur le chemin du questionnement de l'être.
(SuZ : §40 et le très ludique §46 qui nous explique un mode fondamental du Dasein et de son rapport à l'angoisse et au souci)
Oui il l'ouvre de tous les côtés !L'homme est en effet lié à son monde, et à son existence.
Lulu- Maître du Temps
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Re: L'existentialisme
C'est bien ce que je disais, l'intelligence a beau essayer de se comprendre, elle n'y arrive pas. Alors en attendant, elle essaye de se montrer intelligente!
M'enfin- Le Repteux
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Re: L'existentialisme
Qu'est-ce que l'être?Jean Ghislain a écrit:C'est justement là qu'intervient l'angoisse existentielle, qui est un appel sourd à nous remettre sur le chemin du questionnement de l'être.
À quoi reconnaît-on la vie authentique?'est entre-autre la vie authentique, qui doit percer face à la vie quotidienne, ou la vie qui reste dans le rapport au "on".
En quoi consiste cette méthode? Peut-on parler de métanoïa?Amener à l'être passe par l'étant le plus connu, c'est-à-dire, nous-même, pour Heidegger, qui, dans Être et temps, choisit la méthode phénoménologique. Mot compliqué mais qui désigne une méthode plus réaliste que le cheminement cartésien ou religieux.
ronron- Seigneur de la Métaphysique
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Re: L'existentialisme
ronron a écrit:À quoi reconnaît-on la vie authentique?'est entre-autre la vie authentique, qui doit percer face à la vie quotidienne, ou la vie qui reste dans le rapport au "on".
Formidable sujet, je trouve.
J'ai aussi été chatouillé par le sens de " vie authentique", j'ai un bout de réponse:
La vie authentique est celle que l’on construit en assumant nos choix et nos actes.
La vie authentique consiste à vivre selon notre véritable condition, et à ne pas fuir la finitude qui la caractérise (la mort).
Mais vivre authentiquement ne consiste pas seulement à vivre selon ce qu’est la condition humaine véritable, elle consiste également à se construire comme sujet singulier.
Dans la perspective existentialiste telle que la pense Sartre, nous ne sommes pas caractérisés par une essence qui nous serait donnée, mais nous devons, par la liberté qui nous définit, construire notre existence en choisissant ce que nous voulons être.
ps: c'est un beau déterrage...
coyotte- Affranchi des Paradoxes
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Re: L'existentialisme
Excellente réponse, elle me convient parfaitement !
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Re: L'existentialisme
On peut à peu près dire tout ça d'une vie "inauthentique"coyotte a écrit:ronron a écrit:À quoi reconnaît-on la vie authentique?'est entre-autre la vie authentique, qui doit percer face à la vie quotidienne, ou la vie qui reste dans le rapport au "on".
Formidable sujet, je trouve.
J'ai aussi été chatouillé par le sens de " vie authentique", j'ai un bout de réponse:
La vie authentique est celle que l’on construit en assumant nos choix et nos actes.
La vie authentique consiste à vivre selon notre véritable condition, et à ne pas fuir la finitude qui la caractérise (la mort).
Mais vivre authentiquement ne consiste pas seulement à vivre selon ce qu’est la condition humaine véritable, elle consiste également à se construire comme sujet singulier.
Dans la perspective existentialiste telle que la pense Sartre, nous ne sommes pas caractérisés par une essence qui nous serait donnée, mais nous devons, par la liberté qui nous définit, construire notre existence en choisissant ce que nous voulons être.
ps: c'est un beau déterrage...
(reste à savoir ce que l'on appelle "authentique"...)
animou- Maître du Temps
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Re: L'existentialisme
animou a écrit:On peut à peu près dire tout ça d'une vie "inauthentique"coyotte a écrit:ronron a écrit:À quoi reconnaît-on la vie authentique?'est entre-autre la vie authentique, qui doit percer face à la vie quotidienne, ou la vie qui reste dans le rapport au "on".
Formidable sujet, je trouve.
J'ai aussi été chatouillé par le sens de " vie authentique", j'ai un bout de réponse:
La vie authentique est celle que l’on construit en assumant nos choix et nos actes.
La vie authentique consiste à vivre selon notre véritable condition, et à ne pas fuir la finitude qui la caractérise (la mort).
Mais vivre authentiquement ne consiste pas seulement à vivre selon ce qu’est la condition humaine véritable, elle consiste également à se construire comme sujet singulier.
Dans la perspective existentialiste telle que la pense Sartre, nous ne sommes pas caractérisés par une essence qui nous serait donnée, mais nous devons, par la liberté qui nous définit, construire notre existence en choisissant ce que nous voulons être.
ps: c'est un beau déterrage...
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pour moi, authentique c'est sans mensonge.Vouloir ce que je peux, ne pas me masquer la réalité que je souhaite, me jouer un film.
Choisir ce que je veux être et l'assumé pleinement.
coyotte- Affranchi des Paradoxes
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Re: L'existentialisme
Paraîtrait que les décisions sont prises quelques centaines de millisecondes avant d'arriver à la conscience... Mais comment donc ces décisions se construisent-elles?coyotte a écrit:pour moi, authentique c'est sans mensonge.Vouloir ce que je peux, ne pas me masquer la réalité que je souhaite, me jouer un film.
Choisir ce que je veux être et l'assumé pleinement.
Vaut donc mieux l'illusion du libre-arbitre [le masque] que la réalité du déterminisme...
ronron- Seigneur de la Métaphysique
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Re: L'existentialisme
Selon ta représentation oui, celle-ci n'est pas forcément universelle mais je ne peux pas la nier.coyotte a écrit:animou a écrit:On peut à peu près dire tout ça d'une vie "inauthentique"coyotte a écrit:ronron a écrit:À quoi reconnaît-on la vie authentique?'est entre-autre la vie authentique, qui doit percer face à la vie quotidienne, ou la vie qui reste dans le rapport au "on".
Formidable sujet, je trouve.
J'ai aussi été chatouillé par le sens de " vie authentique", j'ai un bout de réponse:
La vie authentique est celle que l’on construit en assumant nos choix et nos actes.
La vie authentique consiste à vivre selon notre véritable condition, et à ne pas fuir la finitude qui la caractérise (la mort).
Mais vivre authentiquement ne consiste pas seulement à vivre selon ce qu’est la condition humaine véritable, elle consiste également à se construire comme sujet singulier.
Dans la perspective existentialiste telle que la pense Sartre, nous ne sommes pas caractérisés par une essence qui nous serait donnée, mais nous devons, par la liberté qui nous définit, construire notre existence en choisissant ce que nous voulons être.
ps: c'est un beau déterrage...
(reste à savoir ce que l'on appelle "authentique"...)
pour moi, authentique c'est sans mensonge.Vouloir ce que je peux, ne pas me masquer la réalité que je souhaite, me jouer un film.
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animou- Maître du Temps
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Re: L'existentialisme
En réfléchissant et à partir des éléments en notre possession. On pèse le pour et le contre et on fait un choix.ronron a écrit: Mais comment donc ces décisions se construisent-elles?
Que ma manière d'agir soit déterminée par ma culture, mon éducation etc... n'empêche pas que lorsqu'un choix se présente : je le fais si ?Vaut donc mieux l'illusion du libre-arbitre [le masque] que la réalité du déterminisme...
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Re: L'existentialisme
À mon sens, la décision se prend compte tenu de ce qui est déjà là... Il n'y a pas de hasard ni de chaos, les idées s'enchaînent selon la logique intrinsèque à la personne, etc. Le projet consistait à prendre une décision, et c'est, pour ainsi dire, toute l'histoire de la personne qui l'a prise compte tenu du moment où elle l'a prise... Les idées se sont succédé, ont été sélectionnées naturellement, automatiquement, sans qu'on s'en rende compte...Bulle a écrit:En réfléchissant et à partir des éléments en notre possession. On pèse le pour et le contre et on fait un choix.ronron a écrit: Mais comment donc ces décisions se construisent-elles?Que ma manière d'agir soit déterminée par ma culture, mon éducation etc... n'empêche pas que lorsqu'un choix se présente : je le fais si ?Vaut donc mieux l'illusion du libre-arbitre [le masque] que la réalité du déterminisme...
Et je me garde une petite gêne parce que j'aime penser que je suis libre...
À propos, d'où me vient que j'écris 'ceci'?
ronron- Seigneur de la Métaphysique
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Re: L'existentialisme
ronron a écrit:À mon sens, la décision se prend compte tenu de ce qui est déjà là... Il n'y a pas de hasard ni de chaos, les idées s'enchaînent selon la logique intrinsèque à la personne, etc.
S'il n'y a pas de hasard et de chaos, alors il n'y a pas besoin de logique.
dedale- Seigneur de la Métaphysique
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Re: L'existentialisme
...puisque que dans ce cas elle EST
mirage- Seigneur de la Métaphysique
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Re: L'existentialisme
Logique.dedale a écrit:ronron a écrit:À mon sens, la décision se prend compte tenu de ce qui est déjà là... Il n'y a pas de hasard ni de chaos, les idées s'enchaînent selon la logique intrinsèque à la personne, etc.
S'il n'y a pas de hasard et de chaos, alors il n'y a pas besoin de logique.
ronron- Seigneur de la Métaphysique
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Re: L'existentialisme
Bien sûr que tu es libre ronron !ronron a écrit:
Et je me garde une petite gêne parce que j'aime penser que je suis libre...
Tu peux bien décider de faire quelque chose, même si dans ton for intérieur tu estimes que ce n'est logiquement pas raisonnable
C'est un peu comme cela que fonctionnent les coups de cœur amoureux non ?
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Re: L'existentialisme
Libre de s'enfermer dans un déterminisme où aucune liberté n'existe.
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Re: L'existentialisme
Même là, tu croirais être libre de le faire...Bean a écrit:Libre de s'enfermer dans un déterminisme où aucune liberté n'existe.
Comme quoi vaut mieux l'illusion...
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Re: L'existentialisme
Si c'est ton choix, ce n'est pas le mien.Ronron a écrit:Comme quoi vaut mieux l'illusion...
Bean- Seigneur de la Métaphysique
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Re: L'existentialisme
Le choix se fait tout seul. T'es de trop!Bean a écrit:Si c'est ton choix, ce n'est pas le mien.Ronron a écrit:Comme quoi vaut mieux l'illusion...
ronron- Seigneur de la Métaphysique
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Re: L'existentialisme
Dans ce cas, tu ne peux choisir, t'es en trop également!Ronron a écrit:Le choix se fait tout seul.
Bean- Seigneur de la Métaphysique
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