Hiver : se désencombrer

[Danièle]

« Fais comme le sculpteur : il enlève, il gratte, il polit et il nettoie jusqu’à ce qu’il fasse apparaître un beau visage dans la statue. Toi aussi enlève tout ce qui est superflu et ne cesse de sculpter ta propre statue. »

Plotin

J’ajoute :
En prenant ton temps ; avec amour ; en lâchant tes résistances, tes doutes ; en acceptant tes imperfections.

[Danièle]

"Il faut que tu veuilles brûler dans ta propre flamme : comment voudrais-tu te renouveler sans t'être d'abord réduit en cendres" ? Nietzsche

Tel le Phénix...

Suis-je assez heureuse pour vouloir que le sablier de mon existence se retourne éternellement sur lui-même ?

Non, hélas : je veux un "autre monde"... Pourtant, ne pas aller jusqu'à me tromper, et confondre mon désir : être et avoir ne sont pas fait du même bois et ce qui n'est pas encore, n'est pas ce que je n'ai pas. Dès lors changer mon désir plutôt que vouloir changer l'ordre du monde... et faire de mon oui un merci.

[Bean]

Il est vrai que c'est en ce moment la saison des grandes braderies.

[Danièle]

Il est vrai que c'est en ce moment la saison des grandes braderies.

N'est-ce pas ?

Il y a ceux qui se débarrassent et ceux qui chinent... Et il nous arrive parfois, de découvrir dans ce qui est débarrassé par quelqu'un d'autre, juste le "truc"  qu'il nous fallait pour mettre "là".
Et voilà que "là" s'enrichit d'une petite chaleur, donne une autre couleur à cet espace qui contient ce "là".

[Bulle]

C'est joliment dit Une vraie petite chaleur quoi ...

[Danièle]

C'est joliment dit  Une vraie petite chaleur quoi ...

Merci !

[Danièle]

Ce qui ne brule pas dans l’huile de l’amour est une fausse lumière.
Angélus Silesius (médecin, poète et mystique allemand )

Difficile d’admettre qu’on ne ressent rien d’aimant pour autrui... Sentiment de désespoir lorsqu’il s’agit d’un proche. Intense désarroi devant cette indifférence à l’amour dont on m’entoure souvent…

...Si je vous donnais à voir
Ce qu’il en est vraiment
Vous ne voudriez me croire
Et me fuiriez sûrement...

Et se dépouiller de ses illusions : l’amour ne va pas de soi.

[Bulle]

Pourquoi devrait-on "aimer" l'autre et ne pas se contenter de l'accepter et de l'entourer ?

[Danièle]

Pourquoi devrait-on "aimer" l'autre

En effet ? Pourquoi ? Et de quel "amour" ?

et ne pas se contenter de l'accepter et de l'entourer  ?

Mais accepter et surtout "entourer" l'autre, n'est-ce pas déjà une forme d'amour ?

[Bulle]

Le respect de l'autre, ou encore le sens du devoir ne sont pas une forme d'amour. On peut parfaitement être charitable envers un mauvais parent que l'on déteste tout à fait au fond de soi non ?

[Jipé]

Pourquoi devrait-on "aimer" l'autre

En effet ? Pourquoi ? Et de quel "amour" ?

Si nous devions aimer tout le monde, alors le mot "aimer" ne signifierait plus rien...

[Danièle]

Le respect de l'autre, ou encore le sens du devoir ne sont pas une forme d'amour. On peut parfaitement être charitable envers un mauvais parent que l'on déteste tout à fait au fond de soi non ?

Absolument. Honorer plutôt qu'aimer, oui.

[Danièle]

Pourquoi devrait-on "aimer" l'autre

En effet ? Pourquoi ? Et de quel "amour" ?

Si nous devions aimer tout le monde, alors le mot "aimer" ne signifierait plus rien...

Pourquoi ?

[Jipé]

Pourquoi devrait-on "aimer" l'autre

En effet ? Pourquoi ? Et de quel "amour" ?

Si nous devions aimer tout le monde, alors le mot "aimer" ne signifierait plus rien...

Pourquoi ?

Parce qu'il n'y aurait plus rien d'exceptionnel, tout serait banalisé, lisse, trivial et sans saveur.

[Bulle]

... ce qui ternirait à tout jamais l'Agapé paulinienne probablement chère au mystique Silesius.

[Danièle]

L'amour doit-il être et rester quelque chose d'exceptionnel ?

Et si oui, pourquoi est-il mentionné partout et à toutes les sauces, ainsi que comme pierre angulaire , condition du vivre ensemble dans les textes fondateurs ?

Si j'aime l'autre, mon prochain comme moi-même, je ferai pour lui ce que j'aimerais qu'on fasse pour moi. A contrario, ce que je ne veux pas que l'on me fasse, je ne le lui ferai pas. Est-ce vraiment un comportement banal ?

L'Agapé Paulinienne, s'il s'agit vraiment de lui : cet amour divin et inconditionnel,  peut-il être terni ?

[Jipé]

Bien sûr que l'amour, le véritable amour, pas l'amitié même s'il est sincère, doit être du domaine de l'exception. Aimes-tu celui ou celle qui est profondément inamical, néfaste, voire qui t'a fait du mal de la même manière que celui ou celle qui t'aime d'un amour sincère et désintéressé ?
Autrement dit, aimes-tu ton chien comme ton enfant ?
Si oui, tu n'as jamais connu l'amour, alors !

[Bulle]

L'Agapé Paulinienne, s'il s'agit vraiment de lui : cet amour divin et inconditionnel,  peut-il être terni ?

Normalement le simple fait de le penser devrait le ternir non ? Car comment un pauvre humain peut-il être capable d'imaginer l'amour éprouvé par Dieu pour les hommes et cela surtout après lecture de l'AT comme du NT d'ailleurs...

[Danièle]

Si nous devions aimer tout le monde, alors le mot "aimer" ne signifierait plus rien..

Peut-on aimer tout le monde ?

Si l’autre, mon prochain, est un "comme moi-même", et que je l’aime, alors je crois que j’aime tout le monde…

L’amour pour tout le monde, s’il veut pouvoir se dire incarné et non-abstrait, ne peut que s’enraciner dans l’amour du prochain.

Bien sûr que l'amour, le véritable amour, pas l'amitié même s'il est sincère, doit être du domaine de l'exception.

Ce sont ceux qui sont capables d’amitié qui peuvent s’intéresser de tout leur cœur au sort d’un inconnu. Dans tous les domaines, l’amour n’est réel que dirigé sur un objet particulier. Il devient universel, sans cesser d’être réel, seulement par l’effet de l’analogie et du transfert. Simone Weil

Aimes-tu celui ou celle qui est profondément inamical, néfaste, voire qui t'a fait du mal de la même manière que celui ou celle qui t'aime d'un amour sincère et désintéressé ?

Si tu as bien lu mon post de départ, tu as certainement déjà répondu toi-même à cette question.

Autrement dit, aimes-tu ton chien comme ton enfant ?

Il m’arrive d’aimer plus ma plante qui fleurit que mon chien qui vomit sur le tapis, et plus mon chien qui bat de la queue en me voyant que mon enfant qui hurle et se cabre sous l’effet de la frustration !

Si oui, tu n'as jamais connu l'amour, alors !

Normalement le simple fait de le penser devrait le ternir non ?

Pour ceux qui s’en sentent indignent, oui peut-être.

Car comment un pauvre humain peut-il être capable d'imaginer l'amour éprouvé par Dieu pour les hommes et cela surtout après lecture de l'AT comme du NT d'ailleurs...

Eh bien, au su du poids qu’il donne à sa dignité humaine et à l’existence de Dieu, ainsi qu'à l’expérience qu’il fait lorsque il lit tel texte ou tel autre, il l’imaginera …ou non.

[Jipé]

Si nous devions aimer tout le monde, alors le mot "aimer" ne signifierait plus rien..

Peut-on aimer tout le monde ?

Si l’autre, mon prochain, est un "comme moi-même", et que je l’aime, alors je crois que j’aime tout le monde…

Ben oui, mais je te demande justement s'il n'est pas comme toi-même...

Autrement dit, aimes-tu ton chien comme ton enfant ?

Il m’arrive d’aimer plus ma plante qui fleurit que mon chien qui vomit sur le tapis, et plus mon chien qui bat de la queue en me voyant que mon enfant qui hurle et se cabre sous l’effet de la frustration !

Tu as une drôle conception de ce qu'est une mère, alors !

[Bean]

Pierre Deproges disait: Il y a plus d'humanité dans l’œil d'un chien quand il remue sa queue, que dans la queue de Le Pen quand il remue son oeil.

[orthon7]

Pierre Deproges disait: Il y a plus d'humanité dans l’œil d'un chien quand il remue sa queue, que dans la queue de Le Pen quand il remue son oeil.

Il y a plus d'humanité dans l’œil d'un chien quand il remue sa queue, que dans la queue de Macron quand il remue sa tête.

[Danièle]

[Danièle]

« Pour aimer l'humanité, il faut savoir en envisager, sans se scandaliser, les faiblesses et les vices. »
Citation de Silvio Pellico ; Des devoirs des hommes (1834)