Blaise Pascal : Le Pari
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Blaise Pascal : Le Pari
Texte intégral
Infini.Rien
Notre âme est jetée dans le corps, où elle trouve nombre, temps, dimension. Elle raisonne là-dessus, et appelle cela nature, nécessité, et ne peut croire autre chose.
L’unité jointe à l’infini ne l’augmente de rien, non plus qu’un pied à une mesure infinie. Le fini s’anéantit en présence de l’infini, et devient un pur néant. Ainsi notre esprit devant Dieu ; ainsi notre justice devant la justice divine.
Il n’y a pas si grande disproportion entre notre justice et celle de Dieu, qu’entre l’unité et l’infini.
Il faut que la justice de Dieu soit énorme comme sa miséricorde. Or, la justice envers les réprouvés et moins énorme et doit moins choquer que la miséricorde envers les élus.
Nous connaissons qu'il y a un infini et ignorons sa nature. Comme nous savons qu'il est faux que les nombres soient finis, donc il est vrai qu'il y a un filet un infini en nombre. Mais nous ne savons ce qu'il est : il faut qu'il soit pair, il est faux qu'il soit impair; car, en ajoutant l'unité, il ne change point de nature ; cependant, c'est un nombre et tout nombre et pair ou impair (il est vrai que cela s'entend de tout nombre fini). Ainsi on peut bien connaître qu'il il y a un Dieu sans savoir ce qu'il est.
Ni a-t-il une vérité substantielle, voyant tant de choses vraies qui ne sont point la vérité même?
Nous connaissons donc l'existence et la nature du fini, parce que nous sommes finis et étendus comme lui. Nous connaissons l'existence de l'infini et ignorons sa nature, parce qu'il a étendue comme nous, mais non pas des bornes comme nous. Mais nous ne connaissons ni l'existence ni la nature de Dieu, parce qu'il n'a ni étendue ni bornes.
Mais par la foi nous connaissons son existence ; par la gloire nous connaîtrons sa nature. Or, j'ai déjà montré qu'on peut bien connaître l'existence d'une chose, sans connaître sa nature.
Parlons maintenant selon les lumières naturelles.
S'il y a un Dieu, il est infiniment incompréhensible, puisque n'ayant ni parties ni bornes, il n'a nul rapport à nous. Nous sommes donc incapables de connaître ni ce qu'il est, ni s'il est. Cela étant, qui osera entreprendre de résoudre cette question ? Ce n'est pas nous, qui n'avons aucun rapport à lui.
Qui blâmera donc les chrétiens de ne pouvoir rendre raison de leur créance, eux qui professent une religion dont ils ne peuvent rendre raison ? Ils déclarent en l’exposant au monde, que c'est une sottise, stultitiam ; et puis, vous vous plaignez de ce qu’ils ne la prouvent pas ! S'ils la prouvaient, il ne tiendraient pas parole ; c'est en manquant de preuve qu'ils ne manquent pas de sens.
Infini.Rien
Notre âme est jetée dans le corps, où elle trouve nombre, temps, dimension. Elle raisonne là-dessus, et appelle cela nature, nécessité, et ne peut croire autre chose.
L’unité jointe à l’infini ne l’augmente de rien, non plus qu’un pied à une mesure infinie. Le fini s’anéantit en présence de l’infini, et devient un pur néant. Ainsi notre esprit devant Dieu ; ainsi notre justice devant la justice divine.
Il n’y a pas si grande disproportion entre notre justice et celle de Dieu, qu’entre l’unité et l’infini.
Il faut que la justice de Dieu soit énorme comme sa miséricorde. Or, la justice envers les réprouvés et moins énorme et doit moins choquer que la miséricorde envers les élus.
Nous connaissons qu'il y a un infini et ignorons sa nature. Comme nous savons qu'il est faux que les nombres soient finis, donc il est vrai qu'il y a un filet un infini en nombre. Mais nous ne savons ce qu'il est : il faut qu'il soit pair, il est faux qu'il soit impair; car, en ajoutant l'unité, il ne change point de nature ; cependant, c'est un nombre et tout nombre et pair ou impair (il est vrai que cela s'entend de tout nombre fini). Ainsi on peut bien connaître qu'il il y a un Dieu sans savoir ce qu'il est.
Ni a-t-il une vérité substantielle, voyant tant de choses vraies qui ne sont point la vérité même?
Nous connaissons donc l'existence et la nature du fini, parce que nous sommes finis et étendus comme lui. Nous connaissons l'existence de l'infini et ignorons sa nature, parce qu'il a étendue comme nous, mais non pas des bornes comme nous. Mais nous ne connaissons ni l'existence ni la nature de Dieu, parce qu'il n'a ni étendue ni bornes.
Mais par la foi nous connaissons son existence ; par la gloire nous connaîtrons sa nature. Or, j'ai déjà montré qu'on peut bien connaître l'existence d'une chose, sans connaître sa nature.
Parlons maintenant selon les lumières naturelles.
S'il y a un Dieu, il est infiniment incompréhensible, puisque n'ayant ni parties ni bornes, il n'a nul rapport à nous. Nous sommes donc incapables de connaître ni ce qu'il est, ni s'il est. Cela étant, qui osera entreprendre de résoudre cette question ? Ce n'est pas nous, qui n'avons aucun rapport à lui.
Qui blâmera donc les chrétiens de ne pouvoir rendre raison de leur créance, eux qui professent une religion dont ils ne peuvent rendre raison ? Ils déclarent en l’exposant au monde, que c'est une sottise, stultitiam ; et puis, vous vous plaignez de ce qu’ils ne la prouvent pas ! S'ils la prouvaient, il ne tiendraient pas parole ; c'est en manquant de preuve qu'ils ne manquent pas de sens.
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Re: Blaise Pascal : Le Pari
Suite
« Oui ; mais encore que cela excuse ceux qui l’offrent telle, et que cela les ote de blâme de la produire sans raison, cela n'excuse pas ceux qui la reçoivent. »
Examinons donc ce point, et disons : « Dieu est, ou il n'est pas. » Mais de quel côté pencheront nous ? La raison n'y peut rien déterminer : il y a un chaos infini qui nous sépare. Il se joue un jeu, à l'extrémité de cette distance infinie, où il arrivera croix ou pîle. Que gagneriez-vous ? Par raison, vous ne pouvez faire ni l'un ni l'autre ; par raison, vous ne pouvez défendre nul des deux.
Ne blâmez donc pas de fausseté ceux qui ont pris un choix ; car vous n'en savez rien.
« Non ; mais je les blâmerai d'avoir fait, non ce choix, mais un choix ; car, encore que celui qui prend croix et l'autre soient en pareille faute, ils sont tous deux en faute : le juste est de ne point parier. » Oui ; mais il faut parier. Cela n'est pas volontaire : vous êtes embarqué. Lequel prendrez-vous donc ? Voyons. Puisqu'il faut choisir, voyons ce qui vous intéresse le moins. Vous avez de choses à perdre : le vrai et le bien, et deux choses à engager : votre réson et votre volonté, votre connaissance et votre béatitude ; et votre nature à de choses fuir : l'erreur et la misère. Votre raison n'est pas plus blessée, puisqu'il nécessairement choisir, en choisissant l'un que l'autre. Voilà un point vidé. Mais votre béatitude ? Posons le grain et la perte, en prenant croix que Dieu est. Estimons ces deux cas : si vous gagnez, vous gagnez tout, si vous perdez vous ne perdez rien. Gagner donc qu'il est, sans hésiter.
« Cela est admirable. Oui, il faut gager ; mais je gage peut-être trop. »
Voyons. Puisqu'il y a pareil hasard de gain et de perte, si vous n'aviez qu’à gagner deux vies pour une, vous pourriez encore gager ; mais s'il y en avait trois a gagné, il faudrait jouer (puisque vous êtes dans la nécessité de jouer), et vous seriez imprudents, lorsque vous êtes forcés à jouer, de ne pas hasarder votre vie pour en gagner trois à un jeu ou il y a pareil hasard de perte et de gain. Mais il y a une éternité de vie et de bonheur. Et cela étant, quand il y aurait une infinité de hasards dont un seul serait pour vous, vous auriez encore raison de gager un pour avoir deux, et vous agirez de mauvais sens, en étant obligé de jouer, de refuser de jouer une vie contre trois à un jeu ou d'une infinité de hasards il y en a un pour vous, s'il y avait une infinité de vie infiniment heureuse à gagner. Mais il y a ici une infinité de vie infiniment heureuses à gagner, un hasard de gain contre un nombre fini de hasards de perte, et ce que vous jouez est fini. Cela ôte tout parti ; partout où est l’infini, et où il n'y a pas infinité de hasards de perte contre celui de gain, il n'y a point à balancer, il faut tout donner. Et ainsi, quand on est forcé à jouer, il faut renoncer à la raison pour garder la vie, plutôt que de la hasarder pour le gain infini aussi prêt à arriver que la perte du néant.
Car il ne sert de rien de dire qu'il est incertain si on gagnera et qu’il est certain qu'on hasarde, et que l'infinie distance qui est entre la certitude de ce qu'on s’expose et l'incertitude de ce qu’on gagnera égale le bien fini, qu'on expose certainement, à l'infini, qui est incertain. Cela n'est pas ainsi ; tout joueur hasarde avec certitude pour gagner avec incertitude ; et néanmoins il hasarde certainement le fini pour gagner incertainement le fini, sans pécher contre la raison. Il n'y a pas infinité de distance entre cette certitude de ce qu'on s'expose et l'incertitude du gain ; cela est faux. Il y a, à la vérité, infinité entre la certitude de gagner et la certitude de perdre. Mais l'incertitude de gagner est proportionnée à la certitude de ce qu'on hasarde, selon la proportion des hasards de gain et de perte. Et de là vient que, s'il y a autant de hasards d'un côté que de l'autre, le parti est à jouer égale contre égal ; et alors la certitude de ce qu'on s'expose est égale à l'incertitude du gain ; tant s'en faut que l'on soit infiniment distante. Et ainsi notre proposition est dans une force infinie, quand il y a le fini à hasarder à un jeu où il y a pareils hasards de gains que de perte, et l'infini à gagner. Cela est démonstratif ; et, si les hommes sont capables de quelque vérité, celle-là a l'est.
« Oui ; mais encore que cela excuse ceux qui l’offrent telle, et que cela les ote de blâme de la produire sans raison, cela n'excuse pas ceux qui la reçoivent. »
Examinons donc ce point, et disons : « Dieu est, ou il n'est pas. » Mais de quel côté pencheront nous ? La raison n'y peut rien déterminer : il y a un chaos infini qui nous sépare. Il se joue un jeu, à l'extrémité de cette distance infinie, où il arrivera croix ou pîle. Que gagneriez-vous ? Par raison, vous ne pouvez faire ni l'un ni l'autre ; par raison, vous ne pouvez défendre nul des deux.
Ne blâmez donc pas de fausseté ceux qui ont pris un choix ; car vous n'en savez rien.
« Non ; mais je les blâmerai d'avoir fait, non ce choix, mais un choix ; car, encore que celui qui prend croix et l'autre soient en pareille faute, ils sont tous deux en faute : le juste est de ne point parier. » Oui ; mais il faut parier. Cela n'est pas volontaire : vous êtes embarqué. Lequel prendrez-vous donc ? Voyons. Puisqu'il faut choisir, voyons ce qui vous intéresse le moins. Vous avez de choses à perdre : le vrai et le bien, et deux choses à engager : votre réson et votre volonté, votre connaissance et votre béatitude ; et votre nature à de choses fuir : l'erreur et la misère. Votre raison n'est pas plus blessée, puisqu'il nécessairement choisir, en choisissant l'un que l'autre. Voilà un point vidé. Mais votre béatitude ? Posons le grain et la perte, en prenant croix que Dieu est. Estimons ces deux cas : si vous gagnez, vous gagnez tout, si vous perdez vous ne perdez rien. Gagner donc qu'il est, sans hésiter.
« Cela est admirable. Oui, il faut gager ; mais je gage peut-être trop. »
Voyons. Puisqu'il y a pareil hasard de gain et de perte, si vous n'aviez qu’à gagner deux vies pour une, vous pourriez encore gager ; mais s'il y en avait trois a gagné, il faudrait jouer (puisque vous êtes dans la nécessité de jouer), et vous seriez imprudents, lorsque vous êtes forcés à jouer, de ne pas hasarder votre vie pour en gagner trois à un jeu ou il y a pareil hasard de perte et de gain. Mais il y a une éternité de vie et de bonheur. Et cela étant, quand il y aurait une infinité de hasards dont un seul serait pour vous, vous auriez encore raison de gager un pour avoir deux, et vous agirez de mauvais sens, en étant obligé de jouer, de refuser de jouer une vie contre trois à un jeu ou d'une infinité de hasards il y en a un pour vous, s'il y avait une infinité de vie infiniment heureuse à gagner. Mais il y a ici une infinité de vie infiniment heureuses à gagner, un hasard de gain contre un nombre fini de hasards de perte, et ce que vous jouez est fini. Cela ôte tout parti ; partout où est l’infini, et où il n'y a pas infinité de hasards de perte contre celui de gain, il n'y a point à balancer, il faut tout donner. Et ainsi, quand on est forcé à jouer, il faut renoncer à la raison pour garder la vie, plutôt que de la hasarder pour le gain infini aussi prêt à arriver que la perte du néant.
Car il ne sert de rien de dire qu'il est incertain si on gagnera et qu’il est certain qu'on hasarde, et que l'infinie distance qui est entre la certitude de ce qu'on s’expose et l'incertitude de ce qu’on gagnera égale le bien fini, qu'on expose certainement, à l'infini, qui est incertain. Cela n'est pas ainsi ; tout joueur hasarde avec certitude pour gagner avec incertitude ; et néanmoins il hasarde certainement le fini pour gagner incertainement le fini, sans pécher contre la raison. Il n'y a pas infinité de distance entre cette certitude de ce qu'on s'expose et l'incertitude du gain ; cela est faux. Il y a, à la vérité, infinité entre la certitude de gagner et la certitude de perdre. Mais l'incertitude de gagner est proportionnée à la certitude de ce qu'on hasarde, selon la proportion des hasards de gain et de perte. Et de là vient que, s'il y a autant de hasards d'un côté que de l'autre, le parti est à jouer égale contre égal ; et alors la certitude de ce qu'on s'expose est égale à l'incertitude du gain ; tant s'en faut que l'on soit infiniment distante. Et ainsi notre proposition est dans une force infinie, quand il y a le fini à hasarder à un jeu où il y a pareils hasards de gains que de perte, et l'infini à gagner. Cela est démonstratif ; et, si les hommes sont capables de quelque vérité, celle-là a l'est.
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Re: Blaise Pascal : Le Pari
Suite et fin
« Je le confesse, je l'avoue. Mais encore n'y a-t-il point moyen de voir le dessous du jeu ? » Oui, l'écriture, et le reste, etc.
« Oui ; mais j'ai les mains liées et la bouche muette ; On me force à parier et je ne suis pas en liberté ; on ne me relâche pas, et je suis fait de telle sorte que je ne puis croire. Que voulez-vous donc que je fasse ? »
Il est vrai. Mais apprenez au moins que votre impuissance à croire vient de vos passions, puisque la raison vous y porte, et que néanmoins vous ne le pouvez. Travaillez donc, non pas pour convaincre par l'augmentation des preuves de Dieu, mais par la diminution de vos passions. Vous voulez aller à la foi, et vous n'en savez pas le chemin ; vous voulez guérir de l'infidélité, et vous en demandez les remèdes : apprenez de ceux qui ont été liés comme vous, et qui parient maintenant tout leur bien ; ce sont gens qui savent ce chemin que vous voudriez suivre, et guéris d'un mal dont vous voulez guérir. Suivez la manière par où ils ont commencé : c'est en faisant tout comme s'ils croyaient, en prenant de l'eau bénite, en faisant dire des messes, etc. Naturellement même cela vous fera croire et vous abêtira.
« Mais c'est ce que je crains. » Et pourquoi ? Qu’avez-vous à perdre ?
Mais pour vous montrer que cela y mène, c'est que cela diminuera les passions, qui sont vos grands obstacles.
Fin de ce discours - Or, quel mal vous arrivera-t-il en prenant ce parti ? Vous serez fidèle, honnête, humble, reconnaissant, bienfaisant, ami sincère, véritable. À la vérité, vous ne serez point dans les plaisirs empestés, dans la gloire, dans les délices ; mais n'en aurez-vous point d'autres ?
Je vous dis que vous y gagnerez en cette vie ; et qu’à chaque pas que vous ferez dans ce chemin, vous verrez tant de certitudes du gain, et tant de néant de ce que vous hasardez, que vous connaîtrez à la fin que vous avez parié pour une chose certaine, infinie, pour laquelle vous n'avez rien donné.
« Oh ! Ce discours me transporte, ne ravit, etc. »
Si ce discours vous plaît et ressemble fort, sachez qu'il est fait par un homme qui s'est mis à genoux auparavant et après pour prier cet Etre infini et sans parties, auquel il soumet tout le sien, de se soumettre aussi le vôtre pour votre propre bien et pour sa gloire ; et qu'ainsi la force s'accorde avec cette bassesse.
Pensées et Opuscules - Blaise Pascal - CFL - Les Portiques32 -1957 - pages 158-163
« Je le confesse, je l'avoue. Mais encore n'y a-t-il point moyen de voir le dessous du jeu ? » Oui, l'écriture, et le reste, etc.
« Oui ; mais j'ai les mains liées et la bouche muette ; On me force à parier et je ne suis pas en liberté ; on ne me relâche pas, et je suis fait de telle sorte que je ne puis croire. Que voulez-vous donc que je fasse ? »
Il est vrai. Mais apprenez au moins que votre impuissance à croire vient de vos passions, puisque la raison vous y porte, et que néanmoins vous ne le pouvez. Travaillez donc, non pas pour convaincre par l'augmentation des preuves de Dieu, mais par la diminution de vos passions. Vous voulez aller à la foi, et vous n'en savez pas le chemin ; vous voulez guérir de l'infidélité, et vous en demandez les remèdes : apprenez de ceux qui ont été liés comme vous, et qui parient maintenant tout leur bien ; ce sont gens qui savent ce chemin que vous voudriez suivre, et guéris d'un mal dont vous voulez guérir. Suivez la manière par où ils ont commencé : c'est en faisant tout comme s'ils croyaient, en prenant de l'eau bénite, en faisant dire des messes, etc. Naturellement même cela vous fera croire et vous abêtira.
« Mais c'est ce que je crains. » Et pourquoi ? Qu’avez-vous à perdre ?
Mais pour vous montrer que cela y mène, c'est que cela diminuera les passions, qui sont vos grands obstacles.
Fin de ce discours - Or, quel mal vous arrivera-t-il en prenant ce parti ? Vous serez fidèle, honnête, humble, reconnaissant, bienfaisant, ami sincère, véritable. À la vérité, vous ne serez point dans les plaisirs empestés, dans la gloire, dans les délices ; mais n'en aurez-vous point d'autres ?
Je vous dis que vous y gagnerez en cette vie ; et qu’à chaque pas que vous ferez dans ce chemin, vous verrez tant de certitudes du gain, et tant de néant de ce que vous hasardez, que vous connaîtrez à la fin que vous avez parié pour une chose certaine, infinie, pour laquelle vous n'avez rien donné.
« Oh ! Ce discours me transporte, ne ravit, etc. »
Si ce discours vous plaît et ressemble fort, sachez qu'il est fait par un homme qui s'est mis à genoux auparavant et après pour prier cet Etre infini et sans parties, auquel il soumet tout le sien, de se soumettre aussi le vôtre pour votre propre bien et pour sa gloire ; et qu'ainsi la force s'accorde avec cette bassesse.
Pensées et Opuscules - Blaise Pascal - CFL - Les Portiques32 -1957 - pages 158-163
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Re: Blaise Pascal : Le Pari
Commentaire de Paul Watzlawick (Les cheveux du Baron de Münchhausen) :
Et de citer ensuite Koestler (Le zéro et l'infini) :
à+
Si on considère le gain potentiel (la foi et le salut de l'âme), pense Pascal, l'investissement est faible. "Qu'avez-vous à perdre ?" demande-t-il rhétoriquement. Elster a minutieusement étudié le paradoxe inhérent à la décision de croire pour parvenir à la foi. Dans ce cas aussi, le problème de la réflexivité se pose. Elster met en évidence que, même s'il était possible de décider de croire en p, on ne pourrait croire en p et, en même temps, croire que cette foi en p est née de la décision de croire en p. Autrement dit, la décision de croire en p (la cause de la foi) ne peut être elle-même sa propre cause (c'est-à-dire la raison de décider de croire en p). De ce fait, l'argumentation ne donne aucune preuve de l'existence de Dieu - à moins que l'on puisse oublier volontairement sa décision de croire...
Et de citer ensuite Koestler (Le zéro et l'infini) :
Je ne sais pas si on voit bien le rapport entre ces deux problématiques. Quoi qu'il en soit, je recommande chaudement le bouquin de Watzlawick (au Seuil).Le parti niait le libre arbitre de l'individu - et en même temps exigeait de lui une abnégation volontaire. Il niait qu'il eût la possibilité de choisir entre deux solutions - et en même temps il exigeait qu'il choisît constamment la bonne. Il niait qu'il eût la faculté de distinguer entre le bien et le mal - et en même temps il parlait sur un ton pathétique de culpabilité et de traîtrise (...) Il y avait quelque part une erreur de calcul, l'équation ne collait pas.
à+
Dernière édition par Spin le Ven 24 Juil 2009 - 19:35, édité 1 fois
_Spin- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 9506
Date d'inscription : 23/03/2008
Re: Blaise Pascal : Le Pari
Argument de Watzlawick
Je suis aussi d'accord avec l'argument de Koestler. Et Pascal va même beaucoup plus loin que cela, puisqu'il dit clairement de singer les vrais croyants et de se laisser "abêtir" !
Merdalor quand tu connais sa vie c'est époustouflant de lire ça ! Le "Mémorial" est inouï...
Se mortifier au silice pff...
Mais Pascal dit bien que personne ne peut apporter de preuve de l'existence de Dieu. Ni de sa non existence. C'est la base de son pari.De ce fait, l'argumentation ne donne aucune preuve de l'existence de Dieu - à moins que l'on puisse oublier volontairement sa décision de croire...
Je suis aussi d'accord avec l'argument de Koestler. Et Pascal va même beaucoup plus loin que cela, puisqu'il dit clairement de singer les vrais croyants et de se laisser "abêtir" !
Merdalor quand tu connais sa vie c'est époustouflant de lire ça ! Le "Mémorial" est inouï...
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Re: Blaise Pascal : Le Pari
- Code:
Mais Pascal dit bien que personne ne peut apporter de preuve de l'existence de Dieu. Ni de sa non existence. C'est la base de son pari.
Eh bien moi je peux vous apporter la preuve qu'il existe...
Invité- Invité
Re: Blaise Pascal : Le Pari
Il y a déjà de multiples fils à ce sujet, tu pourrais rejoindre l'un d'eux ? Par exemple https://www.forum-metaphysique.com/bistrot-ouvert-aux-non-inscrits-f1/dmonstration-de-l-existence-de-dieu-t2873.htm#bottomKachenla a écrit:Eh bien moi je peux vous apporter la preuve qu'il existe...
- Code:
Mais Pascal dit bien que personne ne peut apporter de preuve de l'existence de Dieu. Ni de sa non existence. C'est la base de son pari.
Invité- Invité
Re: Blaise Pascal : Le Pari
Bonjour,
à+
Ca suppose d'abord de le définir...Kachenla a écrit:Eh bien moi je peux vous apporter la preuve qu'il existe...
- Code:
Mais Pascal dit bien que personne ne peut apporter de preuve de l'existence de Dieu. Ni de sa non existence. C'est la base de son pari.
à+
_Spin- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 9506
Date d'inscription : 23/03/2008
Re: Blaise Pascal : Le Pari
Bonjour Spin,
ma définition se trouve dans le secteur "Bistrophilie" du forum... :vic:
ma définition se trouve dans le secteur "Bistrophilie" du forum... :vic:
Invité- Invité
Re: Blaise Pascal : Le Pari
Rectification Secteur "bistrot" Modérateur Bernard.
Bonne lecture à vous...
Bonne lecture à vous...
Invité- Invité
Re: Blaise Pascal : Le Pari
Les probabilités entre "existe" "n'existe pas" sont égales, mais il y a davantage à gagner qu'à perdre en optant pour "il existe". Amusant de suivre Pascal dans les dédales de son interminable explication de...."l'espérance mathématique". Le mot n'était pas encore connu.
_bradou- EXCLU DU FORUM
- Nombre de messages : 5099
Localisation : fixe.
Identité métaphysique : terre-à-terre.
Humeur : têtu.
Date d'inscription : 15/05/2008
Re: Blaise Pascal : Le Pari
Il y a quelque chose de malsonnant dans ce pari.
D'abord, pour un homme qui ne croit pas, l'ambition est de jouir du monde, de ses biens et plaisirs sans l'entrave d'une culpabilité. Choisir Dieu l'obligerait à un renoncement pour lui à ce qui seul existe, puisqu'il ne croit pas. Ce serait, toutes proportions gardées comparable au choix de mener une vie de prisonnier alors qu'innocent, on pourrait vivre libre et cela pour une raison qui n'existe pas.
L'autre aspect, c'est que la foi est un don. Le même pari vaudrait pour n"importe quelle religion. Or, la foi est un don (Qu'on peut demander)
La foi n'est pas un simple tenir pour vrai. Au vrai Pascal ne propose pas la foi, mais un succédané: un tenir pour vrai.
"Les démons croient eux aussi à l'existence de Dieu et ils tremblent" dit Jacques.
La foi est le canal par lequel s'écoule l'amour de Dieu pour nous. Une foi sans amour, cela donne le jansénisme, les cilices, le juridisme. toutes choses dont Dieu n'a que faire.
De plus la proposition évangélique de base n'est pas de tenir pour vrai, mais bel et bien de naitre à nouveau (jean 3 et ses impératifs).
Même habile, cette rhétorique de Pascal n'atteint pas son but.
D'abord, pour un homme qui ne croit pas, l'ambition est de jouir du monde, de ses biens et plaisirs sans l'entrave d'une culpabilité. Choisir Dieu l'obligerait à un renoncement pour lui à ce qui seul existe, puisqu'il ne croit pas. Ce serait, toutes proportions gardées comparable au choix de mener une vie de prisonnier alors qu'innocent, on pourrait vivre libre et cela pour une raison qui n'existe pas.
L'autre aspect, c'est que la foi est un don. Le même pari vaudrait pour n"importe quelle religion. Or, la foi est un don (Qu'on peut demander)
La foi n'est pas un simple tenir pour vrai. Au vrai Pascal ne propose pas la foi, mais un succédané: un tenir pour vrai.
"Les démons croient eux aussi à l'existence de Dieu et ils tremblent" dit Jacques.
La foi est le canal par lequel s'écoule l'amour de Dieu pour nous. Une foi sans amour, cela donne le jansénisme, les cilices, le juridisme. toutes choses dont Dieu n'a que faire.
De plus la proposition évangélique de base n'est pas de tenir pour vrai, mais bel et bien de naitre à nouveau (jean 3 et ses impératifs).
Même habile, cette rhétorique de Pascal n'atteint pas son but.
sylvain- Maître du Relatif et de l'Absolu
- Nombre de messages : 1150
Localisation : haute-loire
Identité métaphysique : enfant de dieu j'espère
Humeur : Dents de scie
Date d'inscription : 22/06/2009
Re: Blaise Pascal : Le Pari
Exemple : Je jouis de la beauté de la mer et à observer le ciel. Je jouis de mes biens : un corps nickel, une tête qui va bien et le bien le plus précieux, l'amour que je partage. J'ai du plaisir à vivre.sylvain a écrit:Il y a quelque chose de malsonnant dans ce pari.
D'abord, pour un homme qui ne croit pas, l'ambition est de jouir du monde, de ses biens et plaisirs sans l'entrave d'une culpabilité.
Je dois être coupable de quoi ?
Si je croyais en Dieu, pourquoi changerais-je quoique ce soit à ma vie ? Faudrait-il que je trouve le moyen d'être malheureuse pour être un bon croyant ?Choisir Dieu l'obligerait à un renoncement pour lui à ce qui seul existe, puisqu'il ne croit pas. Ce serait, toutes proportions gardées comparable au choix de mener une vie de prisonnier alors qu'innocent, on pourrait vivre libre et cela pour une raison qui n'existe pas.
La foi est un don oki. Donc quelqu'un qui n'a pas la foi, n'est pas responsable de ce fait.L'autre aspect, c'est que la foi est un don. Le même pari vaudrait pour n"importe quelle religion. Or, la foi est un don (Qu'on peut demander)
La foi n'est pas un simple tenir pour vrai. Au vrai Pascal ne propose pas la foi, mais un succédané: un tenir pour vrai.
Pascal dit comme toi : il faut la demander. Et il donne même la recette pour l'obtenir. Fréquenter, immiter ceux qui l'ont et elle viendra vous envahir.
Tu oublies une chose importante, Sylvain, Pascal a vécu la même expérience que toi. Il a ressenti la présence de Dieu, lui posant la main je ne sais plus où durant plusieurs heures alors qu'il suivait un office.
Il incite donc à tenter la même expérience.
Au bout du compte il fait comme toi.
Que trouves-tu donc de malsonnant dans sa démarche ?
Pourquoi parles-tu de succédané de foi ? Un mysthique janséniste ne vaut pas un mystique évangéliste ?
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Re: Blaise Pascal : Le Pari
Pour ma part, j'ai supprimé le sentiment de culpabilité depuis longtemps. C'est un sentiment particulièrement malsain qui ne sert qu'à vous empoisonner l'existence.Bulle a écrit:Je dois être coupable de quoi ?
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Re: Blaise Pascal : Le Pari
Et re re re belotte en voilà encore un .Invité a écrit:
- Code:
Mais Pascal dit bien que personne ne peut apporter de preuve de l'existence de Dieu. Ni de sa non existence. C'est la base de son pari.
Eh bien moi je peux vous apporter la preuve qu'il existe...
Tu n'as aucune preuve celà se saurait depuis des milliers d'années, tu vas toujours nous apporter les memes appréciations, mais il ne s'agit pas de preuve mais de ressenti personnel . Toutes tes preuves sont rafutables .
Il y a eu déjà un sujet sur ce thème
Amicalement
dan 26- Le Découvreur de l'Etrange
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Re: Blaise Pascal : Le Pari
Que trouves-tu donc de malsonnant dans sa démarche ?
Ben, ce que j'ai dis plus haut...Au passage, je ne suis pas évangélique ou évangéliste (ni Dieu merci janséniste)
Au fond, je suis méfiant à l'égard de toute voie qui semble "facile" ou "évidente".
De rien. Mais si on glisse de tes saintes occupations décrites ici aux délires de l'échangisme ou l'épicurisme ou autres, (dont on ne voit pas au fond au nom de quoi on les réprimerait) ce qui est très facile, alors on comprend mieux la facilité qu'il y a à glisser des plaisirs simples de la vie aux excès. On sait assez (voir par exemple les délires sexuels des gnostiques) que la pente est glissante. Si j'ose direExemple : Je jouis de la beauté de la mer et à observer le ciel. Je jouis de mes biens : un corps nickel, une tête qui va bien et le bien le plus précieux, l'amour que je partage. J'ai du plaisir à vivre.
Je dois être coupable de quoi ?
Pascal a c'est vrai vécu une expérience (ma femme me croyait devenu comme lui à l'époque) mais les développements que nous en avons donné sont différents. A t-il vécu trente ans APRES son expérience ?
Je l'ignore. Nous avons comme point commun une expérience, mais son contenu est-il similaire ?
M'est avis qu'il y a de la place pour réfléchir...
sylvain- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Blaise Pascal : Le Pari
Sylvain a dit :
« Disons que le plaisir est le but de la vie, nous ne parlons pas des plaisirs de l'homme déréglé, ni de ceux qui consistent dans les jouissances matérielles, ainsi que l'écrivent des gens qui ignorent notre doctrine, ou qui la combattent et la prennent dans un mauvais sens. Le plaisir dont nous parlons est celui qui consiste, pour le corps, à ne pas souffrir et, pour l'âme à être libérée de tout souci. »
Donc merci de ne pas tout mélanger...
D'autre part, désolée de le rappeler mais les glissements il y en a chez les croyants.
Donc merci de comprendre qu'athée n'est pas synonyme de vice et croyance de sainteté.
En tous les cas Sylvain, merci pour les efforts de dialogue que tu fais : c'est en ce moment fort agréable d'échanger avec toi !
Au sujet de l'Epicurisme je rappellerai un passage de la lettre à Ménécée d'Epicure :Mais si on glisse de tes saintes occupations décrites ici aux délires de l'échangisme ou l'épicurisme ou autres, (dont on ne voit pas au fond au nom de quoi on les réprimerait) ce qui est très facile, alors on comprend mieux la facilité qu'il y a à glisser des plaisirs simples de la vie aux excès.
« Disons que le plaisir est le but de la vie, nous ne parlons pas des plaisirs de l'homme déréglé, ni de ceux qui consistent dans les jouissances matérielles, ainsi que l'écrivent des gens qui ignorent notre doctrine, ou qui la combattent et la prennent dans un mauvais sens. Le plaisir dont nous parlons est celui qui consiste, pour le corps, à ne pas souffrir et, pour l'âme à être libérée de tout souci. »
Donc merci de ne pas tout mélanger...
D'autre part, désolée de le rappeler mais les glissements il y en a chez les croyants.
Donc merci de comprendre qu'athée n'est pas synonyme de vice et croyance de sainteté.
Révélation, illumination, sortie d'une vie de riche pour aller vers une vie d'ascète...Nous avons comme point commun une expérience, mais son contenu est-il similaire ?
M'est avis qu'il y a de la place pour réfléchir...
En tous les cas Sylvain, merci pour les efforts de dialogue que tu fais : c'est en ce moment fort agréable d'échanger avec toi !
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Re: Blaise Pascal : Le Pari
A moins d'être immortel, ça me parait un vœu... pieux...On peut le souhaiter. Mais le faire...Il faut être 1) riche, 2) en bonne santé, 3) jeune, 4) parfaitement inconscient.pour l'âme à être libérée de tout souci.
De plus, nos contemporain ne s'embarassent pas de tes scrupules littéraires, ils "s'éclatent".
Et la liberté (que je chérie) est devenue non liberté, mais confusion. Caramba, encore raté !
Merci de comprendre qu'athéisme n'est pas synonyme de sainteté et que sainteté n'est pas synonyme de morbidesse.Donc merci de comprendre qu'athée n'est pas synonyme de vice et croyance de sainteté.
Merci. Mais je n'ai rien changé...c'est en ce moment fort agréable d'échanger avec toi !
sylvain- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Blaise Pascal : Le Pari
Avoir de quoi couvrir ses besoins primaires, ne pas souffrir, peu importe l'âge voire au contraire, accepter sa condition et faire avec.sylvain a écrit:1) riche, 2) en bonne santé, 3) jeune, 4) parfaitement inconscient.
Généralisation absurde.De plus, nos contemporain ne s'embarassent pas de tes scrupules littéraires, ils "s'éclatent".
Mais que fait Dieu ! Mais que font les religions ! Après 2000 ans d'essai franchement quelle vanité !Et la liberté (que je chérie) est devenue non liberté, mais confusion. Caramba, encore raté !
Oh si, t'as débranché le DD et sans versets tous les deux mots, c'est quand même mieux...Merci. Mais je n'ai rien changé...
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Re: Blaise Pascal : Le Pari
ici peut-être, mais pas ailleurs.et sans versets tous les deux mots
Je vais faire l'ile de la tentation. Garez vos miches les filles !Généralisation absurde.
Elles alertent; mais les médias athées déforment leurs propos.Mais que fait Dieu ! Mais que font les religions !
sylvain- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Blaise Pascal : Le Pari
En tout cas, dans le domaine de la philosophie du libre-choix en matière de fin de vie, c'est exactement l'inverse : les médias cathos déforment éhontément tout ! Chapeau pour la désinformation !!!Sylvain a écrit:Les religions alertent; mais les médias athées déforment leurs propos.
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Re: Blaise Pascal : Le Pari
Ça va voler loin...j'ai donné mon avis. Tu préfères que j'en change ?Chapeau pour la désinformation !!!
sylvain- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Blaise Pascal : Le Pari
Constat :
°les croyants pensent que les médias athées déforment tout;
°les athées pensent que les médias des croyants déforment tout.
Ces deux groupes, qui sont à des années-lumière l'un de l'autre, vivent pourtant sur la même planète.
La guerre est inévitable.
°les croyants pensent que les médias athées déforment tout;
°les athées pensent que les médias des croyants déforment tout.
Ces deux groupes, qui sont à des années-lumière l'un de l'autre, vivent pourtant sur la même planète.
La guerre est inévitable.
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Re: Blaise Pascal : Le Pari
Hi hi hi. On, n'a pas que ça à foutre ! Qu'ils se démerdent avec Sarkosy ici et avec Berlusconi là-bas !La guerre est inévitable.
sylvain- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Date d'inscription : 22/06/2009
Re: Blaise Pascal : Le Pari
La désinformation est la jouissance des médias!
Croyants, athées, même combat!
L'important est de dire n'importe quoi pour l'un (ou l'autre) et de critiquer systématiquement pour l'autre (ou l'un)
Alors aujourd'hui, le pari est perdu d'avance!
Quoi que l'on choisisse, on a tort!
Croyants, athées, même combat!
L'important est de dire n'importe quoi pour l'un (ou l'autre) et de critiquer systématiquement pour l'autre (ou l'un)
Alors aujourd'hui, le pari est perdu d'avance!
Quoi que l'on choisisse, on a tort!
Invité- Invité
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