Les KOANS zen

[Invité]

Le kōan est une courte phrase ou brève anecdote absurde ou paradoxale utilisée dans certaines écoles du bouddhisme zen. Le kōan est utilisé comme un objet de méditation ou pour déclencher l’éveil ou encore pour discerner l’éveil de l’égarement.

Aujourd’hui les kōan sont, avec la posture assise, l'un des principaux outils d'enseignement de la tradition Rinzai. La tradition Soto estime, quant à elle, qu'il vaut mieux s'en tenir à la seule posture assise, zazen, le kōan risquant de se pervertir en un jeu de l'esprit ou dans une réflexion inutile. Néanmoins, cette école utilisa également des kōan dans le passé, jusqu'au XVIIIe siècle. Aujourd'hui encore, le kōan est utilisé dans l'enseignement oral de la tradition Soto pour suggérer « ce qui ne peut être dit avec des mots ».

Le maître donnait un seul koan à son disciple, qui le méditait pendant des années. Il ne recevait aucune explication... Le jour où il comprenait ce koan, il avait atteint l'illumination.

Bien sûr ceux qui désirent "arriver" à l'illumination le plus vite possible vont collectionner les koans comme s'ils allaient y trouver LE secret ! Ou alors ils y voient des poèmes...

Voici quelques exemples de koans originaux:

« Quel bruit fait le battement d'une seule main ? » (Hakuin zenji) ;
Un moine demanda à Yunmen : « Qu'est ce que Bouddha ? », « Un bâton à merde ! » répondit Yunmen.
Un moine demanda à Tung Shan : « qu'est ce que Bouddha ? » Tung Shan répondit : « Trois livres de lin. »
« Qu'est ce que Bouddha ? Qu'est ce qui n'est pas Bouddha ? »
« Qu'est ce que Bouddha ? Un étron desséché. »
« Sur le zafu personne, sous le zafu pas de sol »
« Le soleil de midi ne fait pas d'ombre »
« Le bambou existe au-dessus et en-dessous de son nœud »
« Lorsqu'il n'y a plus rien à faire, que faites-vous ? »
lien


Personnellement, je ne suis pas fan, bien que certains soient sympas, comme le dernier par exemple, mais ce n'est déjà plus vraiment un koan: trop plausible ? Mais peut-être dans la langue d'origine, il a un sens différent ?...

[Cochonfucius]

L'usage du kōan est particulier.

C'est à l'instructeur d'en "offrir" un à ronger à tel ou tel de ses disciples, puis de rejeter les premières réponses produites, jusqu'à une sorte de basculement dans la tête du disciple qui se pose alors la question rituelle sur un tout autre ton.

Ce ne sont pas des charades ou des contrepèteries...

Mais on peut les voir comme des brèves de comptoir, ou même, recycler l'une ou l'autre de ces dernières en kōan.

[Invité]

bien sûr, on peut même prendre n'importe quelle phrase, même un slogan publicitaine, comme koan ! Pour le moment, je cale sur "vivez comme vous voulez": qu'est-ce que je veux vraiment ? Waw... c'est pas demain la veille que j'y aurais répondu ! :ptdr:

[_Spin]

Bonjour,

Pour le moment, je cale sur "vivez comme vous voulez": qu'est-ce que je veux vraiment ? :ptdr:

On peut abréger encore : "Qu'est-ce que je ?". :mario:

à+

[Invité]

Bonjour,

Pour le moment, je cale sur "vivez comme vous voulez": qu'est-ce que je veux vraiment ? :ptdr:

On peut abréger encore : "Qu'est-ce que je ?". :mario:

La première me suffit pour m'aider à faire des choix dans la vie quotidienne. La seconde fait partie des pilosophistiréflexions à pratiquer quand j'ai le temps Faut pas bousculer bobonne: elle est fragile ! :yahoo:

[domi92]

le koan au fond, c'est pour garder en soi un état de questionnement, pour éviter de dormir, pour rester dans le présent.
Il y a un livre super intéressant sur le sujet et sur le zen en général qui est malheureusement épuisé en français, c'est "les trois piliers du zen" de Philip Kapleau, tiré de son expérience au Japon avec deux maitres et par la suite, le témoignage d'autres personnes qu'il a recueilli, ça vaut la peine d'essayer d'en trouver une copie ou de lire la version anglaise si on peut.
après il s'est installé aux Etats unis où il a contribué à faire connaitre le zen.
http://www.rzc.org/node/2