Re: 1 coeur en hiver.

par Cochonfucius Lun 7 Déc 2009 - 10:52

Le coeur est un être à sang chaud!

par lilialaplage Jeu 30 Sep 2010 - 14:46

Ce sonnet a été écrit par M. Roger Lefebvre, et a été publié dans les années 30.

par bernard1933 Jeu 30 Sep 2010 - 15:05

Mais encore ?

par lilialaplage Jeu 30 Sep 2010 - 15:32

Que voudriez-vous savoir ?
Cet homme était mon grand-père, il adorait les mots, et a noirci des cahiers sa vie entière. Instituteur, inspecteur d'académie puis directeur d'Ecole Normale, il aimait l'école public, et était un fervent défenseur de la laïcité.
Ce sonnet s'est promené, apportant quelques variantes.

par Cochonfucius Jeu 30 Sep 2010 - 15:36

Voir "Le Post":

http://www.lepost.fr/article/2009/10/23/1756205_les-pantoufles-chantaient-dans-l-azur-famelique.html

son nom était Roger Lefebvre. Il est né en 1916, et nous a quittés en 2005. Il a passé la fin de sa vie dans le sud de la France, là même où il a occupé sa dernière fonction, celle de Directeur de l'Ecole Normale de Nîmes.

par Cochonfucius Ven 1 Oct 2010 - 10:26

Les pantoufles chantaient dans l'azur famélique
Au rythme entrelacé des mâles escargots,
Et les homards, volant alentour des portiques
Afin d'y voir plus clair retiraient leur tricot.

C'est alors qu'apparut mon oncle d'Amérique
L'oeil vélocipédique et bourré d'asticots,
Portant sur un plat d'or, des bémols pacifiques
Et les poches tarées de vieux os de gigot.

Alors qu'il montait, mixte, sur l'impériale
Le baromètre en fleurs a contracté la gale
Et passé illico de la vie à trépas.

Les péritoines bleus s'enfuyaient en déroute
Et le pétrole, assis sur le bord de la route,
Regardait d'un oeil torve et ne comprenait pas.

Le chant d'une pantoufle aux accents idylliques
Lui permet de séduire un timide escargot.
Il cesse de courser les homards aux portiques
Et sa nouvelle amie lui apprend le tricot.

Ensuite ils vont tous deux visiter l'Amérique,
Nourris d'amour, d'eau fraîche et de gros asticots.
Rien ne peut arrêter leur marche pacifique,
Sauf si on leur offrait des tranches de gigot.

Ne porte nulle atteinte à leur gloire impériale,
Tout l'été chanteront ainsi qu'une cigale,
Et la bise venue, adviendra leur trépas.

Lecteur, si mon récit par endroits te déroute,
C'est le pétrole assis sur le bord de la route
Qu'il faut interroger, surtout, n'hésite pas.

par bernard1933 Ven 1 Oct 2010 - 10:33

J' ai l' impression de lire du Rimbaud...Très ressemblant !

par Cochonfucius Ven 1 Oct 2010 - 10:40

Je pense que le poète Roger Lefebvre était fan de Rimbaud, en effet. Et moi je suis fan de Roger Lefebvre.

par lilialaplage Ven 1 Oct 2010 - 11:23

Merci pour ce bel hommage !
Il a écrit ce sonnet dans son adolescence. Il ne pouvait imaginer qu'un de ses professeur le ferait publier, et que d'autres le réciteraient, lui qui n'y avait mis aucune prétention.
Il aurait aimé vous lire, et surtout vous répondre !

par Cochonfucius Ven 1 Oct 2010 - 13:49

Un autre hommage:

http://lutecium.org/stp/cochonfucius/deploration.html

par Babylon5 Ven 1 Oct 2010 - 14:27

Cochonfucius a écrit:Le coeur est un être à sang chaud!

A qui ?

par Cochonfucius Ven 1 Oct 2010 - 16:20

Ah! tu y pensas!

par Babylon5 Ven 1 Oct 2010 - 18:59

Plus sérieusement, je suis allé lire ce poème, j'ai beaucoup aimé.

par Cochonfucius Dim 27 Fév 2011 - 10:48

Je me souviens d'un pont qui menait à l'école,
D'une vitrine ornée de cochons par milliers,
De la magie qu'avaient les chemins familiers
Et des fourmis courant au bas des herbes folles.

Je me souviens d'un maître aimant les paraboles,
Des leçons de latin d'un moine régulier
(Capable d'expliquer un pluriel singulier),
Et d'un grand-père usant d'un langage frivole.

Je me souviens d'avoir aimé les animaux
Et les arbres du soir agitant leurs rameaux,
Et les petits gâteaux au parfum de cannelle.

Je me souviens de vous, mes compagnons de jeux,
Je me souviens du jour limpide ou orageux,
Je me souviens... La vie me semblait éternelle.

par JO Dim 27 Fév 2011 - 11:53

Il est des commentaires superflus : mon silence est plénitude, pas indifférence secret

par Babylon5 Dim 27 Fév 2011 - 12:25

Invité a écrit:Un cœur en hiver

Ombre et poussière sur la drôle d'étagère :
Je suis nue avec mes mots aux chants déferlants !
Fuient les jours insolvables, les nuits en jachère,
Marquise de Sade, aux réflexes ondulants !

Ce malheur qui suinte, c'est la mort qui nous lie.
Cette tragique union, las ce désir sans trêve,
Et entre nous, la même peur de l'embolie
Nous tenant accolés jusqu'aux confins du rêve ;

Pourquoi donc refuser l'amour et sa tanière ?
Les délires sereins d'une vie casanière ?
Vivre quatre saisons ravagées au soleil,

Mon génie s'opposant au passé statufié !
Un songe de Curare, qui dans un long sommeil,
Voit ce cœur en hiver, à présent pétrifié.

Je dédie ce sonnet à Spin, qui m'a aidé le corriger
ainsi qu'à Myrrha, (qui voulait en profiter aussi) à ma chère Leela,
Bernard et tous les zouzous de ce forum.

Je fais remonter ce poème que j'ai relu, il est très beau, je me demande bien ce qui devient Curare... Curare, si tu passes par ici... câlinchat

par Cochonfucius Mer 27 Juil 2011 - 13:56

1 coeur en hiver. - Page 2 Escargot-forum

Le forum est rempli d'écrits somnambuliques
Capables de séduire un timide escargot,
Il monte sur l'écran, consulte les ragots,
Et cherche à deviner leur valeur symbolique.

par _Bib Mer 27 Juil 2011 - 14:20

(Les ragots pourquoi les ragots
parce que ça rime avec Escargot chanta elle..)

Poème corrigé par Spin ?

(Voyez vous ça - Hé bien nous allons aussi le déposer sur le blog de Malepeur soupira t elle en pensant à ce coeur en hiver-)

par Babylon5 Mer 27 Juil 2011 - 18:10

Spin corrige les poèmes maintenant ? interroge

par _Bib Mer 27 Juil 2011 - 21:47

Spin afflige les coeurs fichtrement !

(Je crois que j'ai 1 indigestion de débit de litrons et je crois que je vais aller ... yeké lélé ! )

1 coeur en hiver.