Les principes enseignés dans le bouddhisme: l'ILLUMINATION

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Message par dan 26 Ven 8 Jan 2010 - 18:56

[quote]
leela a écrit:Dan, si tu fais fuir tous tes interlocuteurs, tu n'auras plus personne à qui parler, il ne restera que tes adeptes et ce ne sera plus intéressant.
Des adeptes de quoi?
je ne pense pas, ceux qui fuient comme tu le dis, manquent d'arguments , ou on peur de se bruler les ailes , dans ces conditions je pesne que c'est préférable pour eux , je ne veux pas les destabiliser.

Donc: ménage les un peu,
Face à la foi, j'explique l'histoire réelle.
et n'aplatis pas tous les sujets avec tes mêmes arguments qui reviennent en boucle. Ne dis pas que tu ne fais que répondre à des questions: ici, personne ne t'a rien demandé.
les arguments sont donnés aux nouveaux arrivants , qui n'ont pas pu lire mes contributions. C'est pour celà que je me repette .
Par contre tu as raison , Je ne sais comment je suis arrivé sur ce sujet, je me suis epparpillé , je me retire donc. Quoique.............. suivant ce qui se dit!!!
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Message par Invité Ven 8 Jan 2010 - 19:01

Par contre tu as raison , Je ne sais comment je suis arrivé sur ce sujet, je me suis epparpillé , je me retire donc.
merci, Dan. Wink

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Message par _athéesouhaits Ven 8 Jan 2010 - 19:11

leela a écrit:c'est toi qui parle de Dieu, pas moi, ni personne ici, sauf Dan et toi. Vous les athées, savez vous parler d'autre chose ??? Il n'y a absolument aucune espèce de Dieu en bouddhisme: il faudra vous l'expliquer combien de fois ?
higtlander parle de boudhisme???
il ne parle que de dieu...
c'est lui que je repondais pas a toi...

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Message par Invité Ven 8 Jan 2010 - 19:13

pfffff il a dit
pensée, volonté et action, donc intelligence
c'est plus général: ça peut être nous aussi Wink

On peut revenir au SUJET ???? Ou alors tu veux vraiment aussi le dévier vers "Dieu est une invention humaine" ? Il y a déjà eu assez de sujets là dessus.
fatigué ou marre de

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Message par Highlander Ven 8 Jan 2010 - 19:47

Je ne connais rien au bouddhisme, je ne peux donc pas me prononcer. Bien que quelquefois, nous les citons en exemple. Ils sont admirables, car ils savent contempler les merveilles de la nature en silence, sans anthropomorphiser la divinité, ce que un ésotériste ne fait pas non plus...
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Message par domi92 Sam 9 Jan 2010 - 17:06

leela a écrit:j'ai l'impression qu'on ne reste pas dans cet état, du moins tant qu'on est vivant ici bas. Les témoignages que j'ai lus montrent qu'on a une énorme prise de conscience, qui nous permet de voir et comprendre la vie différemment, de façon plus juste, plus objective, et qu'on est débarrassé de toutes ses angoisses, mais on reste "normal", on vit, on pleure, on rit, on travaille...

Je pense aussi qu'on peut la recevoir par petits touches, notamment quand on médite beaucoup et/ou qu'on essaye d'agir en "pleine conscience".

Je crois que cela dépend du niveau de l'illumination. A part le Bouddha lui-même, il y a des êtres aussi extraordinaires que Shankaracharya, Ramana Maharshi et Swami Ramdas chez les hindous, Milarepa, Dogen, Salim Michael, Ajahn Mun chez les bouddhistes, mais aussi Kabir, Al Hallaj chez les musulmans, Jean de La croix, Maitre Eckhart et d'autres chez les chrétiens, tous ces êtres d'exception ont connu un état où il y a détachement de l'identification au moi, et connaissance directe de l'Absolu, ils ne sont plus "normaux", ils ne vivent plus que pour et par ce qu'ils ont connu.
C'est un niveau qui n'a rien à voir avec ce qu'on trouve souvent sur le net où les gens se disent illuminés après avoir seulement connu le début d'un petit quelque chose qu'ils perdent effectivement.
Pour moi, c'est fondamental de savoir qu'il y a des êtres qui ont réussi à atteindre un niveau de conscience si élevé qu'ils accèdent à une perception directe de la Réalité qui reste inaccessible ordinairement.
On sait alors qu'il y a un chemin, que d'autres l'ont parcouru, même si le chemin est ardu et ceux qui parviennent au but peu nombreux. Si on expérimente à un moment donné le début de quelque chose, on sait que ce n'est qu'un pas, mais on est sur la voie et ça donne sens à la vie, mieux, c'est cela le sens de la vie.
Je crois en effet que nous sommes sur terre pour nous éveiller, nous libérer de notre identification au moi et de la vision limité du monde que nous procure nos sens.

C'est ce que cherchent tous les mystiques de toutes les religions et ce qui est extraordinaire, c'est de voir que, dans toutes les grandes religions, même si le dogme est largement différent entre elles, la sincérité et les efforts fournis par ces grands êtres font qu'ils arrivent à la même expérience de détachement complet du moi pour connaitre un état de conscience indicible que l'on décrit comme la Vacuité dont on ne peut rien dire avec des mots appartenant à ce monde.

C'est seulement depuis cette dimension que les religions peuvent se rejoindre et ne plus être un facteur de division mais de compréhension et de respect mutuel.
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Message par Invité Sam 9 Jan 2010 - 17:18

Merci, Domi, je pense aussi cela.

Je répète souvent cette phrase de Ghandi: "quand on est au coeur d'une religion, on est au coeur de toutes les religions".

Je l'étend même aux non-religions: celui qui est sincère dans sa démarche, ouvert et tourné vers les autres, ou la Nature, etc... est aussi dans le bon chemin. "Tout ce qui monte, converge" (T. de Chardin)

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Message par Highlander Sam 9 Jan 2010 - 17:23

leela a écrit:Merci, Domi, je pense aussi cela.

Je répète souvent cette phrase de Ghandi: "quand on est au coeur d'une religion, on est au coeur de toutes les religions".

Je l'étend même aux non-religions: celui qui est sincère dans sa démarche, ouvert et tourné vers les autres, ou la Nature, etc... est aussi dans le bon chemin. "Tout ce qui monte, converge" (T. de Chardin)
Vous avez d'excellentes références, Leela...
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Message par JO Sam 9 Jan 2010 - 18:35

un autre maitre disait : "pour monter, il faut s'alléger" ...
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Message par Highlander Sam 9 Jan 2010 - 18:51

JO a écrit:un autre maitre disait : "pour monter, il faut s'alléger" ...
Se dépouiller des métaux, notamment, tailler la pierre brute...
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Message par Thierry Sam 9 Jan 2010 - 19:32

domi92 a écrit:
leela a écrit:j'ai l'impression qu'on ne reste pas dans cet état, du moins tant qu'on est vivant ici bas. Les témoignages que j'ai lus montrent qu'on a une énorme prise de conscience, qui nous permet de voir et comprendre la vie différemment, de façon plus juste, plus objective, et qu'on est débarrassé de toutes ses angoisses, mais on reste "normal", on vit, on pleure, on rit, on travaille...

Je pense aussi qu'on peut la recevoir par petits touches, notamment quand on médite beaucoup et/ou qu'on essaye d'agir en "pleine conscience".

Je crois que cela dépend du niveau de l'illumination. A part le Bouddha lui-même, il y a des êtres aussi extraordinaires que Shankaracharya, Ramana Maharshi et Swami Ramdas chez les hindous, Milarepa, Dogen, Salim Michael, Ajahn Mun chez les bouddhistes, mais aussi Kabir, Al Hallaj chez les musulmans, Jean de La croix, Maitre Eckhart et d'autres chez les chrétiens, tous ces êtres d'exception ont connu un état où il y a détachement de l'identification au moi, et connaissance directe de l'Absolu, ils ne sont plus "normaux", ils ne vivent plus que pour et par ce qu'ils ont connu.
C'est un niveau qui n'a rien à voir avec ce qu'on trouve souvent sur le net où les gens se disent illuminés après avoir seulement connu le début d'un petit quelque chose qu'ils perdent effectivement.
Pour moi, c'est fondamental de savoir qu'il y a des êtres qui ont réussi à atteindre un niveau de conscience si élevé qu'ils accèdent à une perception directe de la Réalité qui reste inaccessible ordinairement.
On sait alors qu'il y a un chemin, que d'autres l'ont parcouru, même si le chemin est ardu et ceux qui parviennent au but peu nombreux. Si on expérimente à un moment donné le début de quelque chose, on sait que ce n'est qu'un pas, mais on est sur la voie et ça donne sens à la vie, mieux, c'est cela le sens de la vie.
Je crois en effet que nous sommes sur terre pour nous éveiller, nous libérer de notre identification au moi et de la vision limité du monde que nous procure nos sens.

C'est ce que cherchent tous les mystiques de toutes les religions et ce qui est extraordinaire, c'est de voir que, dans toutes les grandes religions, même si le dogme est largement différent entre elles, la sincérité et les efforts fournis par ces grands êtres font qu'ils arrivent à la même expérience de détachement complet du moi pour connaitre un état de conscience indicible que l'on décrit comme la Vacuité dont on ne peut rien dire avec des mots appartenant à ce monde.

C'est seulement depuis cette dimension que les religions peuvent se rejoindre et ne plus être un facteur de division mais de compréhension et de respect mutuel.

Merci infiniment Domi pour tout ça.
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Message par bernard1933 Sam 9 Jan 2010 - 21:53

L' Illumination, n'est-ce-pas tout simplement détacher son mental de
l' hémisphère gauche du cerveau et ne rester " branché " que sur son hémisphère droit ? Je rappelle l' expérience du Dr Jill Bolte Taylor
après son AVC ; un hémisphère gauche hors circuit et la sensation de plénitude et de communion avec l' Univers qu' elle a ressenti , un
bonheur indescriptible . Il n' est pas indispensable d' en référer à une croyance quelconque . La science permettra sans doute un jour de
comprendre le phénomène; avec un peu de chance, cette Illumination
sera à la portée de tous " sans se faire suer le burnous "!
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Message par dan 26 Sam 9 Jan 2010 - 22:19

bernard1933 a écrit:L' Illumination, n'est-ce-pas tout simplement détacher son mental de
l' hémisphère gauche du cerveau et ne rester " branché " que sur son hémisphère droit ? Je rappelle l' expérience du Dr Jill Bolte Taylor
après son AVC ; un hémisphère gauche hors circuit et la sensation de plénitude et de communion avec l' Univers qu' elle a ressenti , un
bonheur indescriptible
. Il n' est pas indispensable d' en référer à une croyance quelconque . La science permettra sans doute un jour de
comprendre le phénomène; avec un peu de chance, cette Illumination
sera à la portée de tous " sans se faire suer le burnous
"!
Elle est bonne celle là . Tu me fais rire aux eclats avant de me coucher, merci .
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Message par Invité Sam 9 Jan 2010 - 22:34

bernard a écrit:Il n' est pas indispensable d' en référer à une croyance quelconque
mais bien sûr, Bernard. Qui a dit que c'était réservé à certains, ou qu'il fallait croire à quelque chose ?

Pas moi, en tous cas. Relis mon dernier post (de 17h18) . J'en parle ici parce que cela fait partie de l'enseignement bouddhiste. Les autres "religions" n'en parlent pas, quant aux athées...
ça leur fait passer un bon moment de rigolage, c'est déjà ça de gagné ! rire
Ils en sont peut être plus proche que nous pette de rire

Peut-être la science arrivera-t-elle à expliquer, et qu'on vendra des pastilles d'illumination ! On verra. Wink Mais je ne serai pas amateur.

J'ai vu la vidéo de Taylor il y a un certain temps déjà. Très spectaculaire, mais certaines choses m'y gênent. Je trouve notamment incorrect de tirer des déduction d'une expérience unique. Une autre personne, avec le même AVC, l'aurait peut être vécu tout à fait différemment. De plus, la spécialisation des hémisphère cérébraux est une théorie qui a été abandonnée il y a assez longtemps: les IRM ont prouvé qu'elle ne se vérifiait pas, ou en tous cas, pas au point que prétend cette théorie. Bref, si son "expérience" était inventée de toutes pièces, peut être avec une bonne intention (faire passer un message sympa), cela ne m'étonnerait pas. En tous cas, elle parle bien, manipule parfaitement les émotions du public, et elle a très très bien vendu ses livres. Cela ne prouve rien, mais incite à une certaine méfiance quand même...

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Message par domi92 Dim 10 Jan 2010 - 11:45

Un résumé super du chemin par Swami Ramdas

Cherche l’Éternel, vis dans l’Éternel et deviens l’Éternel tel est le sens du vrai Dharma.

(Présence de Ram - Albin michel)


(édit modération: le rouge étant réservé à la modération, je l'ai changé en "rouge foncé".)
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Message par domi92 Dim 10 Jan 2010 - 12:31

Il y a des témoignages d'illumination chez les chrétiens, exemple :

« Celui qui connaît, et ce qu’il connaît, sont un. Les gens simples s’imaginent qu’ils doivent voir Dieu, comme s’Il était debout là, et eux ici. Il n’en est point ainsi. Dieu et moi, nous sommes un dans la connaissance. » (Maitre Eckhart, XIVème siècle).

Denys l'Aéropagite (Vème siècle) :
"Les mystères simples, absolus et immuables de la Vérité divine sont cachés dans les ténèbres super-lumineuses de ce silence qui révèle en secret. Car ces ténèbres, bien qu'elles soient de l'obscurité la plus profonde, sont pourtant d'une clarté rayonnante ; et bien qu'elles soient au delà du toucher et de la vue, elles font plus qu'emplir notre esprit aveugle de splendeurs de beauté transcendante.. Nous désirons ardemment demeurer dans ces ténèbres transparentes, et, à force de ne pas voir et ne pas connaître, voir Celui qui est au-delà de la vue et de la connaissance."

Angèle de Foligno XIVème siècle:
"Très souvent, je vois Dieu suivant un mode et une perfection qui ne peuvent être ni exprimés ni conçus. Je vois que c'est le bien absolu, une délectation ineffable. Plus la ténèbre est profonde, plus ce bien surpasse la pensée et se montre inexprimable. Il surpasse même la puissance de Dieu, sa sagesse, sa volonté. Quand je suis plongée dans ce bien et que je le contemple, je ne me souviens plus de l'humanité de Jésus-Christ, ni de l'Incarnation, ni de quoi que ce soit qui ait une forme. Je vois tout, cependant, et je ne vois rien."

Dans les Evangiles naturellement :
“En vérité, en vérité, je te le dis, à moins de naître d’en haut, nul ne peut voir le Royaume de Dieu...Ce qui est né de la chair est chair, ce qui est né de l’Esprit est esprit.” (Jean 3, 3-6).

et bien sûr
"Celui qui cherche ne doit pas cesser de chercher
jusqu'à ce qu'il trouve,
et, quand il trouvera,
il sera stupéfié,
et, étant stupéfié,
il sera émerveillé,
et il régnera sur le Tout.
(Thomas log. 2 1-8)


On est touché, je suis touchée par des textes de ce genre. Malheureusement pour le monde, cette possibilité d'une connaissance mystique directe de l'Absolu en soi-même, qui est ou doit être le but de toutes les religions est complètement ignorée de la plupart des gens.

Chacun de nous se retrouve devant les mêmes interrogations. Et il y a peu d'endroits dans le monde où on propose à un enfant des moyens de trouver la réponse à ses questions, alors la plupart du temps, en grandissant, il oublie ses questions et dort en attendant la mort...
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Message par Thierry Dim 10 Jan 2010 - 12:43

C'est pour ça que j'aime la Haute Montagne. L'altitude est intérieure.



"Il est venu buter sur un nouveau ressaut vertical. Il ne veut pas retourner dans la pente de neige. Il installe un rappel. Il place une cordelette sur un becquet rocheux. Il devrait doubler l’ancrage mais il manque de matériel. Il ne sait pas ce qu’il va rencontrer plus bas. Il déplie la corde et la lance. Les arabesques se déroulent et les deux extrémités des brins disparaissent dans une nuée épaisse, grise, une masse spongieuse qui semble absorber toutes les matières. L’impression de devoir descendre dans un gouffre sans fond le tourmente encore. Comme si cette survie ne devait jamais prendre fin. Comme si les horizons contenaient des réserves inépuisables d’obstacles, comme si la vie qui lui restait n’était plus qu’un chemin de croix. Lorsqu’il se penche au-dessus du vide, la tension de la cordelette l’arrache à ses angoisses.
« Descends, descends, ne t’occupe pas du reste, » dit-il à voix haute.
Et il réalise aussitôt que la vie n’est rien d’autre que ce cheminement aléatoire, que les points d’ancrage ne sont jamais certains, que les horizons sont chargés de brume, que le prochain jour contient des tombereaux d’incertitudes, que la solitude intérieure est une réalité impitoyable et que la tombe est la seule issue à ce parcours chaotique. Succomber aux appels intemporels n’est qu’une accélération perverse vers les coulées de terre qui tomberont un jour sur le corps éteint. Mais là, dans l’instant, la mort n’est rien d’autre que l’extrapolation insoumise d’un esprit torturé.
Les crampons raclent la roche suintante. Il se penche sur le côté pour deviner le meilleur itinéraire. Il tire sur la gauche pour éviter une cheminée verglacée. La corde humide coulisse mal dans le descendeur. Il ne peut s’empêcher de penser à la cordelette du relais. Si elle venait à céder ou à s’arracher…Pendant combien de temps tomberait-il ? Que resterait-il de lui lorsqu’il finirait par s’écraser en bas ?
Il est soulagé d’atteindre une vire et de relâcher la tension sur la corde. Et dans ses nerfs. Il regarde la suite du mur et distingue la base. Une rimaye se dessine. Il reprend sa position, dos au vide, et continue.
Lorsqu’il arrive au-dessus de la lèvre béante au pied de la muraille, il se repousse violemment et laisse glisser rapidement le descendeur. Il atterrit dans la neige. Il se relève, creuse une niche et entreprend de rappeler la corde en tirant sur un brin.
Il se souvient d’un rappel bloqué avec Axel. Axel…Tanguy…Etienne…Les images jaillissent de nouveau avec une célérité forcenée. C’est un coup au ventre qui le sonne. Un de plus. La corde est tombée à ses pieds. Il la regarde fixement et dans les circonvolutions des brins emmêlés tous les souvenirs se réveillent. Une boule de douleur l’étouffe et il comprend à quel point la mort de ses compagnons est un étouffoir, une chape de plomb qui l’écrase, que la disparition des êtres aimés est une glue paralysante. Comme une contamination menaçant les vivants. L’esprit affaibli qui s’y abandonne succombe à la dictature du passé assassin et entrevoit dans les futurs lointains sa propre fin.
Il rejette les larmes et saisit la corde. Il fait les anneaux, avec application, comme s’il voulait contenir ses idées dans les gestes répétés. Il ferme soigneusement l’assemblage et le fixe sur le haut du sac.
Etre là. Il sait que c’est sa seule chance. Le reste n’est que l’intrusion de la mort qui veille. Non. Il se corrige. La mort n’a aucune réalité. Elle n’en a pas car il est vivant. Là et maintenant. Et la mort est sans volonté, l’idée elle-même n’est qu’une invasion anarchique autorisée par un esprit volage. C’est lui qui créé l’idée de sa mort. Pour Axel, Tanguy et Etienne, la mort est une réalité mais pour lui, à l’instant, elle ne représente rien sauf s’il laisse ses pensées établir la domination de la peur. Il se demande immédiatement si les pensées n’entretiennent pas elles-mêmes cette peur mais il ne comprend pas les raisons de cette trahison. Il n’entrevoit comme explication que l’incomplétude des hommes, la tyrannie des conditionnements acceptés, par faiblesse, par lâcheté, par impotence. Nous sommes des invalides de l’esprit. La conclusion le révolte. Il ne veut plus baigner dans ces miasmes fangeux. Son chemin de croix est une délivrance. Si pour les gens communs sa situation est un cauchemar, il sait désormais que le cauchemar n’est pas là, que la vie des vallées est une bauge excrémentielle. Et qu’il n’en fait plus partie. Il saisit alors à quel point la vie protégée des hommes est une oppression, que l’humanité en arrachant les individus à la précarité des jours a privé chaque être de la quête intérieure, que la tranquillité quotidienne est un poison soporifique, une privation spirituelle et que l’apologie des sens est une arme de destruction massive au service des superviseurs cachés qui manipulent les foules extasiées. Il découvre, là, dans un désert minéral, toute l’ignominie des existences bafouées, toutes les dérives répétées par des milliards d’individus décérébrés, esclaves fidèles des plaisirs sensuels, des futilités érigées en objectifs planétaires, vassaux consentants de leurs maîtres extérieurs, sous les regards scrutateurs des suzerains déifiés, des pourvoyeurs de rêves, les fabricants de mirages, les manufacturiers d’idéaux, les gardiens des geôles spirituelles, les décorateurs de vitrines religieuses, les gourous cravatés des marchés financiers. C’est une immense colère qui l’envahit, nourrie par la lucidité, ciselée par la vision macroscopique qui l’élève au-dessus de la mêlée fangeuse, libérée des miasmes pestilentiels des esprits gangrenés. Encore une fois, il se demande s’il est raisonnable de descendre.
Il s’assoit dans la neige et réalise à ce moment qu’il s’est engagé sans y penser dans le manteau instable, qu’il n’a même pas cherché à établir un itinéraire sécurisé, que ses pensées l’ont arraché à la nécessité de se préserver. Et c’est aussitôt un tourbillon effréné qui l’emporte, une clairvoyance ultime qui l’inscrit dans la réalité. Nous ne nous appartenons pas, nous errons dans des univers anarchiques de pensées incontrôlées, toutes mêlées dans un cloaque agité de luttes internes. Education modélisée, histoire personnelle, conditionnements sociétaux, enseignements forcenés, culture aseptisée, médiatisation légiférée, nivellement organisé, objectifs imposés, adoration fanatique des idoles, épuration mentale des masses, embrigadement des enfants incrédules, rebelles pourchassés, enfermés, humiliés, contamination des peuples primitifs, glorification assidue des égos, célébration des apparences, panégyrique exalté des profits, mondialisation armée, planétarisation des idées, il ne veut plus parler de liberté. Pourquoi est-il là d’ailleurs ? Il aimerait le comprendre, dans sa plus parfaite vérité, hors des subterfuges futiles, hors des considérations narcissiques. Et il redoute aussitôt n’avoir en fait aucune autre raison…Il est enfermé dans des schémas de pensées intégrées dans son esprit, infiltrées par des années de soumission passive, enluminées par des activités négligeables mais socialement reconnues. Il ne parvient même pas à retrouver une seule période de sa vie durant laquelle il aurait essayé de progresser d’un point de vue spirituel, d’analyser clairement toutes les influences qui l’ont formaté. Sa colère étouffe le dégoût de lui-même.
Il entame une diagonale en visant une longue arête faite de brisures, de brèches, de névés et de chaos rocheux. Elle lui semble praticable et de toute façon plus sûre que ces pentes mouvantes, collées par des miracles fragiles. Le froid ne le lâche plus. Il ne parvient plus à s’en libérer. Il a dépassé le point ultime à partir duquel son organisme se détériore, sans relâche, sans rémission possible. Il connaît chacun des symptômes. Il se déplace plus lentement, comme si les courants intérieurs faiblissaient et ne permettaient plus la même vivacité, comme si les énergies coulant dans ses muscles se solidifiaient inexorablement et le condamnait à une prochaine fossilisation. Il imagine un court instant son corps dur comme la pierre, ancré à la montagne, serti dans un écrin granitique.
Il s’arrête sur un îlot rocheux. Il enlève son sac. Difficilement. Les gestes les plus simples deviennent pénibles. Les tensions musculaires engorgent les fibres de toxines corrosives. Il sort le thermos de thé et le paquet d’abricots secs. Sans l’abri du sac, la sueur gèle aussitôt dans son dos.
C’est la peur qui mène le monde. L’idée l’a frappé alors qu’il portait le gobelet à ses lèvres. Et c’est parce qu’il est libéré de la peur que son esprit est aussi vif. La peur. Quelle peur ? La peur de quoi ? Il suit le parcours de l’eau tiède dans son ventre vide et l’évidence s’impose. La peur de mourir. Toutes les dérives de l’humanité sont justifiées par cette angoisse primale. L’homme n’a rien pu faire contre cette issue. Le groupe humain a accumulé les progrès, s’est arraché par des efforts millénaires à sa condition précaire et de proie nue est devenu prédateur cuirassé. Mais il n’a rien pu faire contre la mort sinon tenter de l’oublier sous des subterfuges multipliés. Et cette amnésie fabriquée, alimentée, glorifiée, mondialisée est le point d’achoppement qui condamne l’humanité à une éternelle errance. La futilité guide nos pas. Et elle nous prive de la liberté. Nous sommes enfermés dans l’enceinte de notre peur. Ce refus de la lucidité, de la confrontation, de la vigilance, de la clairvoyance, cette frénésie quotidienne, ces priorités fabriquées, nos exigences matérielles, nos quêtes amoureuses, nos loisirs infantiles, tout est fait pour ne pas penser, tout est fait pour oublier, tout est fait pour maintenir en état les murs décorés de nos geôles, inventer sans cesse de nouvelles calligraphies adorées. Il se demande si finalement l’alpinisme n’est pas un bagne comme les autres, si la passion qui le dévore n’est pas aussi pernicieuse que toutes les autres dérives. Elle ne l’a jamais amené vers les territoires intérieurs. C’est la mort de Tanguy, d’Etienne et d’Axel qui a brisé les murs.
C’est la mort qui lui a permis de venir au monde. Et toutes les questions que sa présence a éveillées.
Vieillir n’est rien quand sur le chemin il s’agit de naître. Voilà la liberté. Il s’agit de l’acquérir. Elle ne nous est pas donnée à la naissance. Notre accession à la vie est un enfermement et sans la vigilance et la quête spirituelle nous ne sommes que des décorateurs mais nullement des architectes d’intérieur. L’insignifiance de nos priorités est un boulet que nous tirons, avec plus ou moins d’énergie, mais sans jamais nous attaquer à la chaîne. Elle n’est pourtant pas indestructible. La détermination et la constance, la clairvoyance et l’humilité sont des limes redoutablement efficaces. Il sait désormais ce qui lui reste à faire. Il va couper les passerelles qui relient son égo à son âme. Luc n’est rien, celui-là peut mourir, c’est un fantôme sans matière réelle, un ectoplasme trompeur. C’est l’esprit qu’il convient de libérer. Il réalise à quel point le savoir et la compréhension sont deux choses différentes. C’est la compréhension qui lui est proposée, le savoir n’est qu’une illusion entretenant l’hallucination collective, du vide jeté dans du néant, de la dispersion agitant le tourbillon des jours, un garnissage narcissique. Sandra n’est pas sur une voie lumineuse, elle est aveuglée par les néons multiples que l’humanité a allumé pour se rassurer dans les noirceurs qui l’effrayaient, pour éclairer faussement son parcours trompeur, l’entraîner vers des horizons séduisants, des chimères mirifiques, des labyrinthes infinis qui accroissent inlassablement son égarement. Il fallait accepter les luttes intérieures, ne pas refuser les combats. Il admet pourtant que la culture de Sandra ait pu lui dévoiler quelques horizons éblouissants à travers les brumes et que c’est lui qui n’en a pas voulu. Il cherche à retrouver dans sa mémoire appesantie par l’immense fatigue des paroles salvatrices. Elle en connaît tant et il s’est tellement enfermé dans ses croyances. Il a honte soudainement de son entêtement, de cette obstination maintenue, de cet obscurantisme insipide. Il se voit désormais comme un adepte de l’Inquisition, un bourreau aux oreilles obstruées, un tortionnaire infatué, destructeur des idées révélatrices, consolidateur infatigable des murailles carcérales. Il voudrait s’excuser, là, immédiatement et témoigner à Sandra de son affection, de sa reconnaissance pour cette énergie qu’elle a déployée pour lui pendant des jours et des nuits, de ce désir qu’elle avait de l’arracher aux miasmes léthargiques. S’excuser de tout le mal qu’il lui a fait. Il se promet de l’appeler quand il s’arrêtera pour la nuit. La prochaine nuit…L’échéance le terrorise et le fait se lever.
Descendre, descendre, il ne veut plus s’arrêter. Le repos, c’est la mort.

Rochers verglacés, vires étroites, névés fragiles, couloirs encombrés de blocs tremblants, il serpente consciencieusement, lentement aussi, ne relâchant pas son étreinte sur l’attention vitale. Il devine pourtant dans son esprit ankylosé des sentiers qui se dessinent, des itinéraires rayonnants qui l’appellent. Il sent s’installer de nouveau une distanciation entre la part de son esprit qui assure sa survie et celle qui lui parle de la vie. Les raideurs de son corps éreinté n’influent pas sur ses libertés intérieures.
Il n’y a de prisons que celles que l’on accepte et pire encore celles que l’on se fabrique.
A cette distinction entre son mental appliqué à ne pas commettre d’erreurs et cet esprit qui s’aventure dans les territoires flamboyants de l’accomplissement personnel vient s’ajouter l’entité capable d’observer ce phénomène étrange. Il s’aperçoit alors des limitations qu’il avait lui-même fabriquées et l’extraordinaire euphorie d’accéder enfin à la liberté le bouleverse.

Il repense à l’itinéraire qu’il a suivi depuis la disparition d’Axel. Il sent qu’il doit continuer à tirer vers l’est pour tenter de retrouver la descente originelle. Il ne sait pas ce qu’il va rencontrer plus bas et il ne croit pas qu’il lui soit possible d’atteindre la base de la montagne par une nouvelle voie. Tous les parcours ont été tentés et il n’a jamais entendu parler d’un autre trajet. L’inquiétude le taraude lorsqu’il laisse s’installer en lui l’image d’un obstacle insurmontable, la nécessité de remonter les pentes, de chercher pendant des heures un itinéraire praticable.
Il lève les yeux et s’aperçoit que la lumière s’est intensifiée. Les rayonnements solaires sont de plus en plus diffusés dans la masse fragilisée des nuages. C’est comme une épaisseur qui s’évapore, une marée qui se retire. Les brumes spectrales succombent graduellement sous l’ardeur de la lumière qui coule depuis la haute atmosphère. Il devine dans l’image des similitudes personnelles. Les conditions extérieures et ses luttes physiques ne sont que les reflets de sa décantation spirituelle. Ce monde est un miroir. Une étrange connivence l’envahit, comme une reconnaissance envers un ami qui vous soutient. Il ne voit plus dans cet univers minéral un adversaire inflexible mais un maître exigeant.
Les coups qu’il reçoit sont les gestes affinés d’un ciseleur adroit qui taille dans la masse brute de l’être pour atteindre le diamant caché, l’âme ignorée, le cœur spirituel. L’image l’a surpris comme un coup de tonnerre. Se pourrait-il que tout cela soit issu d’une volonté extérieure ? Est-il entre les mains d’une entité supérieure, un architecte consciencieux qui aurait décidé de sculpter le bloc informe qu’il était jusque là ? L’idée le dérange. Il ne serait donc pas libre. Il ne serait qu’une marionnette sur une scène épique, un pantin manipulé, un acteur dans une pièce tragique. Sa liberté se limiterait à sa capacité à répondre aux exigences du metteur en scène, à jouer son rôle comme si sa vie en dépendait. Et c’est justement le cas. Il est en sursis. Qu’il vienne à décevoir le concepteur de l’histoire et il pourrait être exclu du spectacle. Ce parcours terrestre ne serait dès lors qu’un théâtre intraitable, une arène sanglante où les combattants resteraient à la merci de l’empereur. Dans le scénario présent, il serait le seul rescapé.
Dieu.
Il n’a pas trouvé d’autre nom. Il n’a aucune connaissance dans le domaine sinon les quelques copeaux dérisoires des enseignements émétiques du catéchisme. Ses parents n’avaient eux-mêmes aucune conviction, rien à transmettre mais des soucis de reconnaissance sociale. Dans les petites vallées savoyardes, la participation à la vie religieuse cimente la communauté. Il s’en était retiré.
Et c’est un vide immense qui s’ouvre désormais sous son esprit démuni.
Il songe à Sandra. Ses études lui proposaient au moins des pistes de réflexions, des prolongements raisonnés, des comparaisons entre diverses versions. Il ne possédait aucune base sur laquelle fonder un début de construction, rien que du sable instable, le sol mouvant de ses ignorances. C’est sur le corps immense de la montagne qu’il a pu bâtir le socle favorable à son émancipation. Cette enceinte minérale a permis d’enclencher en lui le cisaillement de la chaîne qui limitait son envol. L’incarcération l’a privé de ses repères et simultanément elle a brisé le carcan de ses certitudes. Plongé dans un instant sans avenir il a découvert la force de la vie immédiate et cette énergie libérée lui a permis de se prolonger. Il lui reste à préserver cette dimension épurée, l’espace illimité du moment présent, la clarté indescriptible de la présence à soi. Même si le destin a une emprise réelle sur son parcours, il possède au moins la liberté de l’exploiter totalement, d’en saisir la quintessence, de ne rien manquer, d’engager son esprit dans cette soumission constructive. Est-il son propre maître ? A quel niveau se situe la liberté ? Il ne parvient pas à dénouer l’écheveau compliqué de ses interrogations puis il réalise que la liberté prend déjà forme dans les questionnements répétés, que ces doutes l’arrachent à l’insignifiance des jours frivoles, à l’étourdissement des actes futiles, à toutes les dérives qui comblent de leur fadeur anxiolytique les abîmes existentiels. Les prisons que l’on accepte…Nos conditionnements, l’éducation reçue, les traditions, l’Histoire familiale, la culture endoctrinée…Toutes les prisons. Et celles que l’on se fabrique…Sa passion pour la haute montagne, cet enfermement dans cet espace étroit dès lors que les objectifs ne sont pas accompagnés par la quête spirituelle, dès lors que l’obsession n’est qu’une limitation au lieu d’être un envol. Il a manqué l’essentiel, il s’est laissé aveugler, il s’est perdu en route…Et les sanctions sont tombées, il ne pouvait en être autrement et il est le seul responsable.
Il aimerait s’arrêter pour appeler Sandra. Il a entendu la radio biper dans son sac mais il n’a pas eu la force de répondre. Il sait qu’une cassure dans sa descente obstinée favoriserait l’intrusion sournoise des somnolences mortifères. Sa clairvoyance et l’effervescence de son esprit sont des déferlements émancipateurs et les seules chaleurs qui lui restent. Son corps est engagé dans un délabrement inéluctable mais son esprit, débarrassé des pesanteurs ancestrales, y puise la lucidité qui lui avait toujours échappé.
Mourir à soi-même pour renaître.
L’expression s’est imposée. Il l’accueille avec un sourire intérieur.
Il repense à Sandra et à sa capacité à vivre chaque instant de la journée comme un accomplissement personnel, à trouver dans chacun de ses actes des raisons à son bonheur. Elle lui avait expliqué qu’il ne dépendait que de lui de considérer la vie quotidienne comme la possibilité de progresser au lieu de souffrir à la répudier, comme l’opportunité d’appliquer des serments de clairvoyance, d’expériences appliquées, de présence perpétuelle. Rien n’était pénible dès lors que l’esprit s’engageait totalement dans l’exploitation de l’instant, qu’il s’impliquait sans relâchement à extraire de chaque situation la conscience épurée de celui qui vit. Aller chercher du pain lui permettait de marcher sur le trottoir en visualisant intérieurement son allure, à ressentir les fibres musculaires, les flux d’oxygène, la douceur de la lumière, à percevoir les horizons lointains au-dessus des toits, les visages multiples des gens affairés, d’écouter les voix, les bruits de la ville, d’absorber chaque ressenti et d’en constituer une collection inestimable, un trésor personnel qu’elle entretenait amoureusement. Elle était passionnée par la vie mais ce flamboiement ne la consumait pas. Il nourrissait son illumination.
Il n’avait jamais su percevoir ce bonheur. La vie quotidienne l’emplissait d’un profond dégoût. Ou plutôt il avait constitué lui-même ce vomi infâme. Il était son propre virus, sa propre maladie. Il avait gâché tant de choses…L’humanité elle-même n’était pas cette tumeur maligne rongeant l’Univers du vivant. Là aussi, il s’était trompé. Il n’en avait perçu qu’une vision, celle qui le confortait dans son aversion, celle qui répondait à l’identification factuelle sur laquelle il s’était construit, celle qui l’avait enfermé dans ses propres dérives. Il s’était cru le rebelle quand il n’était que son propre geôlier. L’humanité n’était responsable de rien. Elle n’était que l’amalgame tentaculaire et anarchique des individus égarés, le miroir gigantesque des dérives solitaires. En limitant ses regards aux représentations multiples du Mal, il s’était fourvoyé dans une impasse, luttant constamment contre des murailles infranchissables en ignorant que des brèches étaient déjà constituées, que des individus obstinés, emplis de compassion, de solidarité, de respect, d’attention, de lucidité avaient déjà franchi les premières lignes et avançaient dans les territoires de l’âme en répandant sur leur passage un message d’amour qui convainquait immanquablement certains combattants à déposer les armes. L’égo, lui-même, entretenait les différentes factions, les mercenaires, les armées officielles, manipulant ces groupes soumis et trouvant dans cette perversion immonde sa propre identification. Ces luttes internes étouffaient sous des monceaux de cadavres l’âme épuisée par tant de massacres, tant de folie, tant de génocides. Seul, un regard chaleureux vers le Bien lui permettait de ne pas sombrer définitivement, de ne pas mourir sous les coups répétés.

Il avait enfin laissé la lumière s’infiltrer et les noirceurs des cimes avaient servi d’étincelle."


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Message par Thierry Sam 16 Jan 2010 - 19:42

Des gens qui s'intéressent à une "réalité" qu'on n'explique pas.

http://www.circee.org/magnetisme-guerison.html

http://www.circee.org/experience-mystique.html
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Message par Thierry Dim 17 Jan 2010 - 9:45

http://www.omalpha.com/jardin/virgil.html

Un entretien entre Virgil et Jean Bouchart d'Orval.

Virgil, comment pourriez-vous résumer votre expérience d’ouverture ?

Ce n’était pas une expérience ; c’est venu comme cela. Pour moi, ce n’était pas une expérience. Je ne m’attendais à rien. C’est arrivé spontanément, le matin. Je ne savais pas ce que c’était, mais c’était quelque chose de très grand, d’immense. Je n’avais jamais entendu parler d’une telle chose. C’était beau, très beau. C’était une joie. C’était quelque chose d’autre, quelque chose de formidable.

Y a-t-il eu des peurs qui ont surgi à ce moment-là ?

Non, non, absolument pas. C’était plutôt la joie : une joie énorme. Je me sentais partout à travers l’espace. Je pouvais sentir tout ce qui pouvait m’entourer, en dehors de la pièce, dans l’univers. C’était immense, beau. On ne peut pas le décrire, il faut le vivre. C’est difficile à exprimer.

Cela a duré plusieurs heures ?

Oui. Cela a duré de 5h45 jusqu’à environ 13h00.

Étiez-vous toujours seul durant ce temps ?

Au début j’étais seul, mais après un certain temps ma femme est venue. Mais j’étais toujours dans cet état, dans cette vibration très forte. Est-ce qu’il faut décrire toute cette chose ? Parce qu’il y avait beaucoup d’éléments ! Je ne peux pas décrire tous les phénomènes et ils ne sont pas importants. On ne peut pas vivre dans cet état dans la vie quotidienne habituelle ; c’est quelque chose d’extraordinaire.

Avez-vous ressenti quelque chose de différent dans votre corps ?

Oui, oui ! À l’intérieur, tout mon corps. J’avais vraiment l’impression que je n’étais pas seul, que je ne pouvais pas créer cette chose avec mon mental : c’est impossible ! Je me demandais : « Qu’est-ce qui m’arrive ? » L’énergie était telle que j’avais l’impression de ne pas toucher le sol. Je me sentais comme soulevé, léger, avec une vibration très forte. Et une joie ! Une joie ! Je pleurais de joie.

Et vous étiez bien, dans votre corps ?

Oh ! Très très bien. Super bien. Je sentais une joie énorme au plexus et au cœur. En quelques minutes tout mon corps était purifié. Durant les deux jours suivants, j’entendais une voix persistante me répéter de prendre soin de mon corps.

Quand cela vous est arrivé, compreniez-vous ce qui se passait ?

Non, je ne savais pas ce qui m’arrivait. Alors, je me disais que quelqu’un était avec moi à l’intérieur. Mais qui ? Auparavant, je n’avais aucune idée qu’il y avait un tel intérieur ! Quand j’ai vu ma femme, plus tard, je lui ai dit : « Paulette, le Seigneur est avec nous. » Elle m’a regardé avec étonnement, parce que jamais je ne parlais de cela : le Seigneur, Dieu. Je n’y croyais pas en ces choses.

Voyez-vous un élément qui aurait pu déclencher cette expérience ?

Rien. Sur le moment, lorsque je vivais cette expérience, je ne pouvais voir comment cela s’était déclenché ; je le vivais, simplement. Après, je me demandais…

Vous vous posiez parfois des questions auparavant ?

Jamais ! Je ne connaissais pas la vie spirituelle, je ne savais pas que cela existait.

Avez-vous eu envie de communiquer avec des gens alors ?

Oui, mais ça ne les intéressait pas. J’ai demandé à ma femme : « Est-ce que j’ai l’air différent des autres jours ? » Elle m’a répondu : « Non, tu es pareil, sauf que les yeux sont très brillants. »

Il fallait que je me touche souvent au plexus solaire, tellement c’était fort : ça me faisait pleurer. Je voyais toute cette souffrance dans les gens, je voyais en eux. Je les voyais pleurer en dedans, mais ils prétendaient que non. Mais c’est un phénomène ; ce n’est pas important.

Mais plus tard, quand Paulette a vu que vous étiez différent et que les gens commençaient à venir vous voir, comment réagissait-elle à ce moment ?

Elle était quelque peu contrariée de ce que cela m’arrivait à moi et pas à elle aussi. Plus tard, je lui ai dit : « Si tu crois que c’est le Christ ou un dieu qui est venu pour moi, il pouvait aussi t’inclure, qui était à côté de moi. Mais tu vois, cela n’a rien à voir avec l’extérieur ! »

Avez-vous rencontré de l’incompréhension ?

Oui, une grande incompréhension. Certaines personnes se sont éloignées de moi. En général, les gens sont attachés à l’aspect mondain de l’existence ou à ce qu’ils ont entendu sur l’Église et Dieu. On m’a demandé si j’étais dans ce genre d’état ; j’ai dit que non.

À partir de ce moment-là, vous viviez quelque chose de très différent. Votre vie devais être changée, peut-être pas extérieurement, mais intérieurement.

Tout était changé ! Tout était beau, tout était magnifique. La création est belle et il n’y a aucune raison de se plaindre. Tout de suite après cette expérience, je suis sorti : j’observais les gens marcher ou conduire dans la rue et je voyais des automates. Un automate qui conduit un autre automate. Je les percevais très très soucieux. Je sentais leur souffrance à l’intérieur.

À la maison, il y avait une statuette fabriquée au Mexique. Ce matin-là, je la tenais dans mes mains et je pouvais voir là où elle avait été fabriquée, qui l’avait faite, comment, l’endroit exact, les gens qui avaient travaillé sur elle. J’ai pensé : « Mon Dieu ! Qu’est-ce qui m’arrive ? » Alors, il y a des phénomènes, mais on n’est plus dans la peur. Il y a bien des éléments, mais je ne peux pas les raconter.

Qu’avez-vous fait pour tenter d’intégrer cela ?

Rien. J’ai laissé cela comme cela était. Je me disais : « Qu’est-ce que je vais faire maintenant ? Je ne peux pas travailler comme cela. C’était le paradis. J’ai dit à ma femme que si j’allais voir un psychiatre il me dira que je suis fou. Si j’allais voir un évêque ou un cardinal, il me dirait : « J’ai cherché pendant toute ma vie et tu viens me dire que tu as rencontré Dieu ! » Et il me donnerait des coups de pieds et me jetterait dehors ! Alors, j’ai décidé d’attendre, de vivre et d’observer. Je me suis accepté tout de suite, parce que c’était beau. On ne peut pas résister à une chose pareille : il n’y a pas de mental qui juge et décide quoi faire. Je vivais dans cet état-là. Il n’y avait pas de pensée, sauf celles que j’ai mentionnées, parce qu’il fallait que le lendemain j’aille au travail. Mais dans le moment même, je ne sentais pas ce que je devais faire.

Et quand vous êtes arrivé au travail ensuite…

Ah ! À 13h30, le jour de l’ouverture, c’était parti, dans le sens que je sentais moins cette présence. Mais il est resté une énergie très forte aussi : différente de celle qui était partie, mais elle était là, très forte, quelque chose de très vivant.

Au travail aussi je me taisais. Là aussi on s’est aussi éloigné de moi. Je ne pouvais pas trop m’approcher, car je ne parlais plus comme avant ; c’était fini !

Je me suis approché de quelqu’un qui était malade. Je ne connaissais pas son état. Je lui ai dit tout de suite qu’il était malade. Il disait que non, mais moi je lui disais que oui ! Alors il a fini par dire que oui : « J’ai des problèmes de reins et de poumons. » Il me venait un vertige, des nausées : j’étais mal, comme si j’allais tomber. Quand je rencontrais quelqu’un de malade c’est l’effet que ça me faisait. Je les sentais malades et alors je n’étais pas bien : j’avais des vertiges, je perdais le souffle, etc.

Saviez-vous immédiatement que ce n’était pas vous mais la personne en face de vous qui…

Oui ! C’était clair. C’était comme une communication en moi, qui me disait : « Il est malade. » C’était une très grande force. Si la personne me disait « oui », je me remettais vite : en quelques secondes. S’il niait son état, le malaise persistait. On ne peut pas mentir devant quelqu’un qui vit la vérité. La spiritualité c’est l’honnêteté toute pure. La première chose est l’honnêteté : l’honnêteté avec soi-même. Avec l’honnêteté vient l’amour. C’est l’amour. C’est une force énorme. On ne décide pas de l’honnêteté, on la vit. Je ne dis pas : « Je serai honnête » ou « je ne le serai pas. » Je le suis, je le vis : c’est comme la respiration. Nous sommes cela.

Après votre expérience, avez-vous senti qu’il y avait des choses à ajuster dans votre vie ?

Non ! Rien. Je ne connaissais rien en matière de spiritualité et pendant un an et demi j’ai cherché à l’extérieur, pour voir s’il y avait des gens qui s’intéressaient à cette chose : j’ai trouvé que oui. Il y avait des revues, des livres. Je suis allé dans des librairies et j’ai connu des gens qui se rencontraient les week-ends. Parfois j’y assistais. J’ai interrogé beaucoup de gens, même ceux qui venaient de la France et des États-Unis. Après un an et demi j’ai vu qu’il n’y avait rien à chercher à l’extérieur et que nulle part quelqu’un me dirait ce qu’était cette chose. Là, j’ai arrêté de chercher et j’ai commencé à progresser par moi-même, seul.

Lors des deux années qui ont suivi, avez-vous fait l’expérience de phénomènes bizarres dans votre corps ?

Oui, oui, beaucoup. Mais ce sont des phénomènes et ce n’est pas très important.

Je pensais surtout à des phénomènes qui auraient pu vous faire croire qu’il y avait quelque problème à votre corps.

Pas vraiment, parce que c’est quelque chose de très pur, très clair. Il n’y avait pas de peur, aucun sentiment d’être enfermé. En tout cas, c’était une liberté totale, une joie, une clarté, une lucidité. Dès que cela est arrivé, ma vie ne fut plus ce qu’elle était. Il n’y avait plus de ténèbres, plus de pensées : tout était clair et présent. Peut-être d’autres gens se posent des questions, peut-être y a-t-il d’autres formes d’éveil ; mais en ce qui me concerne, c’était pur et clair.

Deux semaines après l’ouverture, il y avait un homme au travail qui avait mal au genou. Je savais qu’il était malade. Je lui ai fait part de ma perception et il m’a dit qu’il avait un problème à son genou et qu’il devait être opéré. Je lui ai répondu : « Ça va te passer. » Je l’ai touché sur le genou et il est tombé endormi ! J’ai tenté de le réveiller en le giflant un peu. Je ne savais pas ce qui lui arrivait. Il est revenu doucement et je lui ai appliqué un peu d’eau froide. Depuis ce temps, le problème au genou est passé : il ne l’a jamais plus éprouvé. Il a senti une force et moi je ne savais pas que cette force pouvais agir ainsi. Au début, pour moi c’était une catastrophe, parce que je ne savais pas qu’une telle chose pouvait passer par moi !

Quand vous avez réalisé que de telles manifestations pouvaient survenir à travers vous, comment vous-êtes-vous ajusté à cela ?

Je ne voulais pas en parler ; quand quelqu’un m’approchait, je gardais le silence. Leurs maux passaient en quelques secondes, mais je ne parlais pas. Cela ne m’intéressait pas. Au début, oui, je croyais que je pourrais aider les gens. Mais j’ai vu qu’il y en a six milliards sur la Terre ? Qu’est-ce que je pouvais faire ? Alors je ne cherchais rien.

Quand l’ouverture est arrivée, j’ai vu qu’il y avait une souffrance énorme dans l’être humain. Je me suis dit :« Je ne suis pas la solution pour la souffrance de la Terre ; c’est impossible ! Le monde entier est dans la souffrance, dans la douleur. Je n’ai pas voulu m’éloigner, mais je ne voulais pas m’engager dans cette voie qui consiste à vouloir sauver tout le monde. Je me sentais démuni, impuissant. Je vivais : je vivais ce paradis, comme aujourd’hui.

Ne m’aviez-vous pas dit, un jour, que vous aviez eu un petit problème et que vous croyiez avoir quelque chose au cœur ?

Oui, il y a eu beaucoup de phénomènes, mais je n’aime pas en parler, parce que ce ne sont que des phénomènes et les gens ne comprendraient pas. Je ne vois pas pourquoi je devrais raconter ces histoires. Mais il y a eu beaucoup de choses qui sont arrivées, comme des rencontres dans une autre dimension. Quand ces choses arrivent, il n’y a rien à faire : c’est quelque chose de très pur, très intelligent. Il n’y a pas à s’inquiéter : quelque chose de très intelligent travaille en nous. C’est nous. Tout se stabilise très vite et bien.

Un jour, peut-être quatre ans après l’ouverture, j’ai eu un vertige alors que j’étais seul à la maison. J’ai commencé à manquer d’air et je sentais que j’allais m’évanouir. J’ai pensé que si je signalais le 911, les secours ne pourraient pas entrer dans la maison. Alors suis sorti, comme si quelqu’un me poussait dehors. Je suis sorti et j’ai rampé jusque chez le voisin pour appeler. L’ambulance est venue. Ils m’ont mis le masque à oxygène et je me sentais vouloir laisser mon corps, partir. C’était seulement un des phénomènes. L’infirmier criait : « Réveillez-vous, monsieur ! Parlez, parlez ! » Mais non, je me sentais bien de partir. Ils ont arrêté l’ambulance, car le cœur avait cessé de battre. J’étais bien : c’était une joie énorme ! Ils m’ont forcé, ils ont crié : « Quel âge avez-vous ? Comment vous appelez-vous ? » Tout cela s’est passé en quelques secondes, très vite.

Je suis revenu. Je suis resté une heure à l’hôpital. Le médecin ne savait pas ce que j’avais et m’a dit de retourner à la maison. Ils ont fait des tests de toutes sortes, mais il n’y avait rien, absolument rien. Quand je suis revenu à la maison, une heure et demi après que cela fut arrivé, les voisins étaient encore là. Ils dirent : « Oh ! Il est là ! » Et je m’approchais en disant : « La mort, elle est belle ! C’est beau ! » Ils me croyaient fou. Ce sont des choses comme ça qui sont arrivées.

Avez-vous compris pourquoi c’était comme cela ?

C’est une énergie qui circule et qui est toujours là, que les scientifiques ne connaissent pas, mais qui est disponible dans l’univers, en nous-mêmes. Elle circule dans le corps. C’est cette énergie qui, lorsqu’elle circule, nous fait vivre cette spiritualité. C’est partout dans l’univers. Je veux dire ici : l’univers est ici ! Je la sens constamment circuler à travers moi. Je la sens : elle passe par la tête. Probablement que cette énergie était bloquée à quelque part et a créé cette impression. Mais ce n’était pas une maladie.

C’est seulement quand cette énergie devient manifeste, quand on peut la vivre, qu’on peut vivre la spiritualité. Sans cette énergie, il n’y aurait ni Christ, ni dieu, ni Bouddha, ni Dalaï Lama, ni personne.

Une autre fois, quelque chose de similaire est arrivé et ma femme avait appelé le médecin. Il m’a dit que j’étais très bien. Je lui ai demandé à quoi il le savait. Il a dit que c’était à mes ongles et qu’il aurait voulu en avoir de pareils : très beaux, roses. Il m’a dit que j’étais en pleine santé. Après cela ce genre de choses n’est plus arrivé. Peut-être que cela s’est stabilisé. Mais beaucoup de phénomènes du genre arrivent après un éveil : on n’est plus le même. On ne vit plus dans le quotidien de la souffrance. C’est une liberté totale, une joie.

Je vis comme cela. Je vois les gens comme ils sont ; ils ne sont pas bien, mais je n’ai pas le choix, s’ils veulent vivre comme cela. J’ai pensé me retirer dans la solitude. Mais il y avait constamment quelqu’un qui m’appelait pour quelque problème, quelqu’un qui avait besoin d’aide. J’ai alors pensé que je serais un égoïste de me retirer pour moi-même. J’aimerais que les gens aient cette liberté et cette joie totales, qu’ils s’y intéressent, qu’ils essaient de la vivre. Mais comment leur dire ? Je vous le dis, c’est sérieux.

Mais avez-vous vu une évolution en vous après l’ouverture ?

Oui. Pendant un an et demi j’étais très attaché à cette ouverture. J’y pensais et il y avait une très forte émotion qui montait. Je pleurais, je pleurais. Je sentais la souffrance humaine. Mais un soir, vers 21h00, j’ai pensé que j’en avait assez de m’interroger sur ce qui était arrivé le jour de l’éveil. « C’est fini, c’est mort, c’est passé. » J’ai vu que je rêvais. J’étais attaché à une idée de l’éveil, que c’était Dieu, ceci, cela. J’ai pensé : « Mais c’est faux ! C’est fini ! C’était la vérité quand c’est arrivé, mais pas aujourd’hui ! Aujourd’hui, je suis dans l’imagination. » Alors, j’ai laissé tout tombé, comme ça, et je suis parti dormir !

À 3h00, je me suis réveillé. C’était comme quelqu’un qui communiquait à l’intérieur de moi. Mon corps me communiquait quelque chose. Je me sentais tellement bien ! Je me sentais léger et plein de force, et j’avais l’impression de ne plus toucher le lit. Je me disais : « Tu vois, pourquoi luttais-tu ? Il n’y a rien à voir. Il n’y à rien à quoi s’attacher au sujet de ce qui est arrivé. » Je sentais fortement que je n’avais qu’à vivre au présent. Depuis ce jour-là, c’était fini : il n’y avait plus cette émotion sur l’éveil. J’ai progressé très vite. Tout est dans la vérité de l’instant même, de ce qu’on voit et connaît. C’est comme si je n’aurais jamais vu le monde autour de moi auparavant.

À quoi voyiez-vous que vous faisiez du progrès ?

Je vous donne un exemple. Avant l’éveil, j’allais au supermarché et c’était lourd. Mais tout de suite après cette réalisation, celle survenue à 3h00 du matin, je croyais être dans un autre monde : « Mais d’où viennent ces choses ? Qu’est-ce qu’ils vendent ? » Je ne voyais pas cela auparavant. Mais c’était quelque chose de clair désormais. Je voyais comment ce sont les gens qui produisaient cela, la Terre, la nature ! Je ne voyais pas cela auparavant : où étais-je pour ne pas l’avoir vu ? J’ai même demandé à ma femme : « Est-ce que c’était là auparavant ? » Elle me dit : « Oui, tu passais ici avec moi. »

Alors, voilà l’être humain qui est aveugle. Il ne voit pas son entourage. Il regarde des dizaines d’années en arrière et fait des plans pour le futur, mais il ne voit pas le moment même ! Mais je voyais désormais cette clarté. J’ai changé, c’était fini ! Je voyais vraiment le printemps, l’été, les plantes, les animaux. C’était le paradis sur la Terre, ici ! Les idées de passé et de futur s’étaient évanouies ; tout était présent. Si je vous disais, vous ne me croiriez pas.

Je conseillerais aux gens qui ont une ouverture de ne pas se mettre dans la peur. Ils devraient s’en tenir à eux-mêmes et ne pas se laisser influencer par d’autres, qui leur diront toutes sortes de choses, surtout les voyants, les cartomanciens et autres personnes du genre. Ne pas écouter ces gens-là, mais s’écouter soi-même plutôt. Ils ne devraient pas se tenir à ce qui est arrivé ; plutôt, ils devraient vivre chaque instant. On peut lire des livres, mais seulement pour corroborer ce qu’on connaît, c’est tout. Autrement, on n’apprendra rien dans les livres. C’est comme un témoignage, les livres ; c’est tout.

Vous vous connaissez alors et vous connaissez tout ce qu’il y a à l’extérieur. Toutes les choses qu’on croit banales sont alors neuves chaque jour. À ce moment il ne vous vient pas de vous laisser guider par les pensées.

C’est un lâcher-prise. On n’apprend jamais rien en forçant. Quand un conflit survient par rapport à quelque chose d’extérieur, ne prenez pas position. Ne jugez pas : ne jugez personne. Mais je sens fortement l’injustice dans ce monde : l’homme qui exploite l’homme, qui le fait souffrir.

Tout est possible dans l’avenir. Mais il faut apprendre cela aux enfants quand ils sont encore tout petits, à l’école. Ceux qui sont intéressés à un chemin spirituel, peuvent y arriver s’ils le veulent. Il faut être persévérant, vraiment persévérant avec soi-même. Ils y arriveront. Tout le monde peut y arriver. Il faut persévérer et ne pas se laisser prendre par ces gurus et tout ce non-sens. C’est possible que certains voient la vérité, qu’ils la vivent ; mais voyez en général comment ils entraînent les gens et ce qu’ils leur font.

Je l’ai vu !

Ce n’est pas bon. Je veux dire aux gens qu’ils devraient être prudents avec cette énergie, parce qu’on peut l’utiliser négativement. Et alors on est pire. Si vous la laissez agir, vous allez grandir ; mais si vous l’utilisez, vous allez devenir un monstre, vous serez méchant.

L’homme doit être totalement libre par lui-même. Nous sommes tous cette source. C’est ici !
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Message par bernard1933 Dim 17 Jan 2010 - 10:25

Thierry, ton texte du 10 janvier est magnifique . Chaque phrase pourrait faire l' objet d' un post sur le forum . Tu as vraiment le don de l' écriture et celui d' exprimer les idées et les sentiments les plus profonds avec des mots faciles à comprendre et lourds de sens. La montagne est vraiment pour toi ta confidente et ton égérie ! Chapeau et merci !
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Message par Thierry Dim 17 Jan 2010 - 10:37

bernard1933 a écrit:Thierry, ton texte du 10 janvier est magnifique . Chaque phrase pourrait faire l' objet d' un post sur le forum . Tu as vraiment le don de l' écriture et celui d' exprimer les idées et les sentiments les plus profonds avec des mots faciles à comprendre et lourds de sens. La montagne est vraiment pour toi ta confidente et ton égérie ! Chapeau et merci !

Merci Bernard.:)
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Message par Cochonfucius Dim 17 Jan 2010 - 10:46

Plus on s'élève 登高 dans les montagnes, plus on voit loin 望远 dans le paysage.
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Message par Invité Mar 9 Fév 2010 - 14:03

les messages suivants, à partir de celui de DAN, qui concernent les miracles ont été déplacés dans un nouveau sujet: : https://www.forum-metaphysique.com/debats-inter-positions-metaphysiques-f22/les-miracles-t4773.htm

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Message par dan 26 Mar 9 Fév 2010 - 18:37

bernard1933 a écrit:Thierry, ton texte du 10 janvier est magnifique . Chaque phrase pourrait faire l' objet d' un post sur le forum . Tu as vraiment le don de l' écriture et celui d' exprimer les idées et les sentiments les plus profonds avec des mots faciles à comprendre et lourds de sens. La montagne est vraiment pour toi ta confidente et ton égérie ! Chapeau et merci !
Ne sommes nous pas devant un copié collé d'un livre par hasard ?
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Message par Invité Mar 9 Fév 2010 - 20:14

j'espère qu'on reviendra plus ou moins au sujet de discussion

merci

S'il est épuisé, je clôture.

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