L'équanimité
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L'équanimité
Une belle vertu, qui n'est pas la suppression des émotions, mais le détachement, le fait de ne pas être affecté par elles.
L'Équanimité, l'égalité d'âme, d'humeur, est une disposition affective de détachement et de sérénité à l'égard de toute sensation ou évocation, agréable ou désagréable.
En tant que résultat d'une pratique spirituelle, ou d'un cheminement de croissance personnelle, ce détachement s'enracine et se stabilise par une acceptation de soi-même et de ses circonstances, passées ou actuelles, un lâcher-prise constant malgré les caprices de sa volonté et de sa réactivité personnelle, ainsi qu'une base de confiance dans le bien-fondé des données de la vie, par une intuition grandissante de leur nature réelle. Ces processus très variables auront fini par élaborer un apaisement intime de l'esprit devant tout désir, peur, etc.
Dans le bouddhisme, ce terme traduit le sanskrit upekṣā (upekkha en pāli). L'équanimité est un des Quatre Incommensurables que développe la bodhicitta. Dans ce contexte on l'entend comme impartialité, l'intention de bienveillance étant égale envers un proche comme envers un inconnu ou même quelqu'un de malveillant à notre égard. Elle nous permet d'être avec ce qui existe sans être perdu ou désespéré, sans prendre les choses personnellement ; c'est l'acceptation totale de ce qui est.
Mais ce n'est pas être indifférent ou passif. C'est lié à la compréhension, à l'ouverture et à la clarté. Nous pouvons savoir où, quand et comment agir. Ce n'est pas vouloir changer ou contrôler les choses selon nos souhaits. C'est accepter les choses simplement comme elles sont. Nous passons beaucoup de temps à résister, à lutter, à rejeter, à ne pas accepter les situations et les gens. Nous ne désirons que ce qui est plaisant, agréable et bénéfique, mais cela génère beaucoup d'anxiété et de souffrance. Si nous permettons aux choses d'être ce qu'elles sont, si nous les acceptons, nous ressentons alors une grande paix.
Avec l'équanimité, chaque instant est parfait, notre cœur s'ouvre à ce qui est plaisant, tout comme à ce qui est déplaisant. Nous sommes tolérants vis-à-vis de ce qui est désagréable. Par la pratique, l'équanimité se développe et nous devenons capables de lâcher prise, d'accepter et de voir les choses telles qu'elles sont réellement. La sagesse et la compréhension émergent tout naturellement.
Nous ne pouvons pas faire surgir ces qualités, ces facteurs d'illumination par notre volonté. Ils ne se développent que grâce à la pratique, à une motivation et une intention sincères, au désir d'être présent, avec patience. Quand ces qualités sont pleinement développées, l'esprit devient lumineux et clair, plein de joie, de paix et de liberté. Nous pouvons enfin vivre harmonieusement et heureux.
(Wiki)
L'Équanimité, l'égalité d'âme, d'humeur, est une disposition affective de détachement et de sérénité à l'égard de toute sensation ou évocation, agréable ou désagréable.
En tant que résultat d'une pratique spirituelle, ou d'un cheminement de croissance personnelle, ce détachement s'enracine et se stabilise par une acceptation de soi-même et de ses circonstances, passées ou actuelles, un lâcher-prise constant malgré les caprices de sa volonté et de sa réactivité personnelle, ainsi qu'une base de confiance dans le bien-fondé des données de la vie, par une intuition grandissante de leur nature réelle. Ces processus très variables auront fini par élaborer un apaisement intime de l'esprit devant tout désir, peur, etc.
Dans le bouddhisme, ce terme traduit le sanskrit upekṣā (upekkha en pāli). L'équanimité est un des Quatre Incommensurables que développe la bodhicitta. Dans ce contexte on l'entend comme impartialité, l'intention de bienveillance étant égale envers un proche comme envers un inconnu ou même quelqu'un de malveillant à notre égard. Elle nous permet d'être avec ce qui existe sans être perdu ou désespéré, sans prendre les choses personnellement ; c'est l'acceptation totale de ce qui est.
Mais ce n'est pas être indifférent ou passif. C'est lié à la compréhension, à l'ouverture et à la clarté. Nous pouvons savoir où, quand et comment agir. Ce n'est pas vouloir changer ou contrôler les choses selon nos souhaits. C'est accepter les choses simplement comme elles sont. Nous passons beaucoup de temps à résister, à lutter, à rejeter, à ne pas accepter les situations et les gens. Nous ne désirons que ce qui est plaisant, agréable et bénéfique, mais cela génère beaucoup d'anxiété et de souffrance. Si nous permettons aux choses d'être ce qu'elles sont, si nous les acceptons, nous ressentons alors une grande paix.
Avec l'équanimité, chaque instant est parfait, notre cœur s'ouvre à ce qui est plaisant, tout comme à ce qui est déplaisant. Nous sommes tolérants vis-à-vis de ce qui est désagréable. Par la pratique, l'équanimité se développe et nous devenons capables de lâcher prise, d'accepter et de voir les choses telles qu'elles sont réellement. La sagesse et la compréhension émergent tout naturellement.
Nous ne pouvons pas faire surgir ces qualités, ces facteurs d'illumination par notre volonté. Ils ne se développent que grâce à la pratique, à une motivation et une intention sincères, au désir d'être présent, avec patience. Quand ces qualités sont pleinement développées, l'esprit devient lumineux et clair, plein de joie, de paix et de liberté. Nous pouvons enfin vivre harmonieusement et heureux.
(Wiki)
Lila- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 6327
Localisation : .
Identité métaphysique : .
Humeur : .
Date d'inscription : 26/06/2010
Re: L'équanimité
Merci Lila,
iksh (regarder) pour la racine, donnant upeksh ou 'observer avec attention'.
Pour les vedas, upekṣā adjoint a paramita prends le sens de la perfection du détachement ; c'est l'équanimité des états de plaisir et de souffrance / de connaissance et d'ignorance, en amont.
C'est laisser un doute à une apparente certitude du bonheur ou du malheur,
Comme samskara, l'Upekṣā devient objet de concentration menant au Dhyana - gardant à l'esprit que la tranquillité précède la légèreté, dans cette pensée.
C'est donc l'outil à cetana, l'intention, dans un but de libération.
iksh (regarder) pour la racine, donnant upeksh ou 'observer avec attention'.
Pour les vedas, upekṣā adjoint a paramita prends le sens de la perfection du détachement ; c'est l'équanimité des états de plaisir et de souffrance / de connaissance et d'ignorance, en amont.
C'est laisser un doute à une apparente certitude du bonheur ou du malheur,
Comme samskara, l'Upekṣā devient objet de concentration menant au Dhyana - gardant à l'esprit que la tranquillité précède la légèreté, dans cette pensée.
C'est donc l'outil à cetana, l'intention, dans un but de libération.
Radha2- Maître du Temps
- Nombre de messages : 736
Date d'inscription : 16/06/2009
Re: L'équanimité
difficile mais salutaire exercice ! Pourtant , les émotions et les sentiments font l'humanité de l'être .(Damasio : Spinoza avait raison). On ne peut renier son humanité, mais on peut se voir ému, prendre de la distance, en identifiant ce qui nous "remue" .
JO- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 22786
Localisation : france du sud
Identité métaphysique : ailleurs
Humeur : paisiblement réactive
Date d'inscription : 23/08/2009
Re: L'équanimité
Très beau texte,
Je le vois aussi comme prendre de la distance par rapport aux choses (phénomènes) et y compris peut- être se faire passer après elles (arriver après ou dans) et les prendre telles qu'elles sont sans jugement douloureux ou euphorique.
A tel point que l'on se retrouve à vivre dans le présent car je réalise que juger les choses ou les vouloir autres que ce qu'elles sont c'est les dévancer et/ou vivre en décalage temps/espace.
En tout cas c'est se donner trop d'importance pour vouloir modifier ou s'opposer à ce qui n'est pas comme on le souhaiterait. Et encore là ce souhait, cette anticipation ne peut créer qu'inquiétude.
Je le vois aussi comme prendre de la distance par rapport aux choses (phénomènes) et y compris peut- être se faire passer après elles (arriver après ou dans) et les prendre telles qu'elles sont sans jugement douloureux ou euphorique.
A tel point que l'on se retrouve à vivre dans le présent car je réalise que juger les choses ou les vouloir autres que ce qu'elles sont c'est les dévancer et/ou vivre en décalage temps/espace.
En tout cas c'est se donner trop d'importance pour vouloir modifier ou s'opposer à ce qui n'est pas comme on le souhaiterait. Et encore là ce souhait, cette anticipation ne peut créer qu'inquiétude.
Jacob- Jeune Padawan
- Nombre de messages : 75
Localisation : France
Identité métaphysique : Sans
Humeur : changeante
Date d'inscription : 25/07/2010
Re: L'équanimité
Je rapprocherais cette notion du terme sérénité, paix intérieure.
Une technique de méditation dans l'action, que je pratique, aide à atteindre cet état....On peut mettre un nom sur chaque chose, sur chaque état et classer tout cela en fonction de son groupe de pensée, de sa culture, de sa langue, pourquoi pas ? Il faut bien s'entendre sur les termes si on veux communiquer mais attention! (si je peux me permettre) de ne pas se déchirer à cause de mots différents alors qu'ils désignent la même chose.
Parfois on se fait la guerre à cause de bouteilles différentes alors que leurs contenus sont identiques.
Une technique de méditation dans l'action, que je pratique, aide à atteindre cet état....On peut mettre un nom sur chaque chose, sur chaque état et classer tout cela en fonction de son groupe de pensée, de sa culture, de sa langue, pourquoi pas ? Il faut bien s'entendre sur les termes si on veux communiquer mais attention! (si je peux me permettre) de ne pas se déchirer à cause de mots différents alors qu'ils désignent la même chose.
Parfois on se fait la guerre à cause de bouteilles différentes alors que leurs contenus sont identiques.
jose- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 111
Localisation : bordeaux
Identité métaphysique : gian yoganand
Humeur : méditative
Date d'inscription : 26/05/2010
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