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Message par Imala Mer 15 Juin 2011 - 19:55

... d'un livre que je suis en train de lire, extraits qui me vont "droit au coeur" !

Espérer ou ne pas espérer là est la question !


Certains disent que seul l'amour suffit. Evidemment, je dis oui. Mais finalement, qu'est-ce que l'amour ?
L'amour qui reste et qui suffit, désespérément !

Thérèse d'Avila disait la même chose, mais l'amour, pour elle comme pour saint Jean, c'était Dieu : "Celui qui aime demeure en Dieu et Dieu demeure en lui." Dieu seul suffit, l'Amour seul suffit... Cependant quand on a dit cela, on n'a encore rien dit.

Il nous faut encore "espérer" que cet amour, suffisant, et unique nécessaire, existe et que nous puissions le vivre.

Si nous croyons à l'amour, comment croire à pareille réalité sans espérer la connaître, la goûter et sans doute la partager ?

Qui espère et en quoi, en qui, espère-t-on ? Car bien souvent, derrière le même mot "espérance" nous ne mettons pas tous la même réalité. Le sens habituel du mot espérance, confondu avec celui d'espoir, concerne en effet l'avenir, l'attente de quelque chose qui n'est pas encore là et qui, d'une certaine façon, "déréalise" ce qui est présent. C'est en ce sens que certains parlent de l'espérance. Or, ce n'est pas de l'espérance qu'il s'agit, mais de l'espoir... et les critiques à ce propos restent tout à fait pertinente : que peut-on attendre du monde, de l'homme, de l'univers, tout ces "êtres pour la mort" ?...
"Malheur à l'homme qui met son espérance dans l'homme dit le psaume ; tout homme est menteur"

Jésus lui-même n'avait aucun espoir, c'est à dire aucune illusion sur l'homme, "Il allait, passant son chemin... car Il savait ce qu'il y a dans l'homme".

Dans la pensée sémite, espérer n'est pas attendre quelque chose à venir, espérer c'est se confier en quelqu'un. Cette espérance est fondée sur la foi. La foi naît d'une rencontre, l'espérance naît d'une promesse. Abraham est l'archétype de cette espérance-là ; il croit en la promesse, il espère en sa réalisation parce qu'il espèrre en la Présence qui l'accompagne sur le chemin de cette réalisation.

Dès lors, notre question sera : "Quel est l'objet de l'espérance ?"

C'est ce que vont découvrir Abraham, le peuple d'Israël, et un certain nombre d'hommes et de femmes à sa suite... en désespérant des objets avec lesquels ils identifient la promesse.

D'abord "une terre où coulent le lait et le miel", est-ce bien là l'objet de la promesse ? Beaucoup l'ont cru et espéré. Pourtant, après avoir découvert cette terre, et être entrés en sa possession, ils surent que ce n'était pas là l'objet véritable de leur espérance.

Serait-ce alors le Messie ? Celui qui rétablira la paix et la justice entre les mondes ? Certains, aujourd'hui encore l'espèrent ; et Il ne vient pas, disent-ils, parce que nous ne l'espérons pas assez. D'autres affirment que le Messie est déjà venu. Ceux-là n'attendent-ils plus rien ou plus personne ? Eh bien si ! Ils attendent son retour en gloire, et ce retour glorieux est l'objet de leur espérance. Cela est inscrit dans leur credo : "Il reviendra...".
L'attente d'un objet à posséder, d'une terre, l'attente d'une personne providentielle qui comblerait toutes nos autres attentes, l'attente de Sa venue ou de Son retour... Est-ce là vraiment l'objet de l'espérance ?


A suivre...
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Message par Imala Jeu 16 Juin 2011 - 12:49

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Au temps de Jésus, un jeune homme riche posait déjà des questions différentes :
"Maître, que dois-je faire pour avoir la Vie Eternelle ?"

Il est bien précisé que ce jeune homme était riche ; l'objet de son attente ne pouvait donc pas être la richesse et le pouvoir qu'elle donne. De plus, étant juif il se trouvait sur la terre "objet de la promesse", et il avait en face de lui, Celui qu'il considérait - sinon comme le Messie, comme son Maître - comme l'Être providentiel qu'il attendait. L'ayant face àlui, il n'avait donc plus à le chercher, à espérer le rencontrer.

Quel pouvait être l'objet de son espérance ?

Il le dit lui-même : "La vie Eternelle". Tous les disciples de Jésus n'en demandent pas tant, la plupart attendent de Lui qu'Il chasse l'occupant romain, ou qu'il établisse en Israël un royaume de paix et de justice.
Ce jeune homme riche, lui, ressemble beaucoup à un autre jeune homme* de l'Inde qui proclamait haut et fort à ceux qui pensaient le combler avec des biens matériels : "Qu'ai-je à faire de ce qui n'est pas éternel ?"

L'objet de l'espérance ne porte plus désormais sur aucun bien créé, ou réalisation spatio-temporelle.
Le jeune homme ne demande pas : "Que dois-je faire pour rester en bonne santé, pour réussir, pour être aimé,
pour être heureux ?"... Autant d'espoirs légitimes qui habitent généralement les garçons de son âge.
L'objet de l'espérance, c'est la Vie - avec une majuscule - la Vie qui ne meurt pas : la Vie véritable, celle qui reste quand il ne reste plus rien, la Vie Eternelle.

Tu veux savoir ce qui reste quand il ne reste plus rien, alors : " Ce que tu as, donne-le aux pauvres, quitte tout, marche avec moi". Mais le jeune homme riche se révèle comme n'étant pas à la hauteur de son espérance : "Il s'en alla tout triste, car il avait de grands biens".
Sans doute avait-il gardé une mentalité de riche, et pensait-il que les réalités spirituelles, comme les autres, peuvent s'acquérir.
Il voulait "avoir" la Vie Eternelle sans être certains que ce nouvel avoir mérite qu'on laisse pour lui tous les autres biens. "Vendre tout ce qu'on possède pour posséder la perle précieuse."

Or, il ne s'agit pas "d'avoir la Vie Eternelle", mais d'être vivant, d'être Un avec "Celui qui Est" : la Vie en nous ; et pour cela, d'être libre à l'égard de tous nos avoirs, que ceux-ci soient matériels, affectifs, intellectuels et même spirituels. La Vie, on ne "l'aura" pas ; on est ou on n'est pas avec elle. " Qui n'est pas avec moi est contre moi. "
La Vie, ce n'est pas le corps, l'esprit, l'âme que l'on possède ; ceux-ci n'en sont que la manifestation transitoire.

Par la suite, théoligiens et philosophes méditeront sur ces textes de l'Evangile qui laissent à penser que l'objet de l'espérance est "ailleurs", c'est-à-dire dans une qualité du Réel non encore appréhendé par les sens, l'affectivité et l'intellect. Ils parleront de "vision béatifique".



* L'auteur : Jean-Yves Leloup

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Message par Imala Ven 17 Juin 2011 - 7:52

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L'objet véritable de l'espérance, c'est la vision de YHWH, la vision de l'Etre tel qu'Il Est, ou tel qui le vivait Ieschoua, dans son intimité avec Lui. Espérer voir... "Nous lui serons semblables, parce que nous le verrons tel qu'Il Est".

Cette espérance n'est pas propre aux juifs ou aux chrétiens, mais aussi aux bouddhistes. N'est-il as question chez eux de "voir clair", "d'enter dans la claire lumière" ? N'y a-t-il pas une espérance de l'Eveil ? C'est bien là l'unique espérance pour laquele le Bouddha renonce à tous les autres désirs : contrairement au jeune homme riche, il ne reste pas accroché à ses grands biens.
Si forte est son espérance, qu'il "lâche prise" et laisse richesse, royaume, femme et enfants. Il peut espérer l'Eveil car il désespère de tout le reste.

En Orient comme en Occident, l'espérance commence là où finit l'espoir. Espérance de la Vision, espérance de l'Eveil...

Mais qui, aujourd'hui, est habité par une telle espérance ?

Inquiets et satifaits à la fois, ne sommes-nous pas comblés de tous nos petits espoirs ? De quoi manger, de quoi aimer, vieillir sans trop de douleurs et mourir sans le savoir...N'est-ce pas assez de bonheur pour nos "machines désirantes", ou nos organisations de babouins évolués ?...

Pourtant il faut bien avouer que certains d'entre nous sont habités par une espérance libre de tout espoir ; sans doute parce qu'une fois leurs yeux se sont fermés et ils ont vu, là où il n'y avait rien à voir... Sans doute parce qu'ils ont failli s'endormir pour de bon, et qu'à la frontière ils ont contemplé mieux que la lumière promise. L'espérance est alors vraiment fondée sur l'expérience, l'expérience du non-temps au scoeur même du temsp. Expérience de ce qu'en d'autres siècles on appelait la "Vie Eternelle" au coeur même de ce qu'on appelle aujourd'hui la vie mortelle.

Evidemment, libre à chacun d'adhérer à cette expérience et d'en tirer des conséquences, logiques ou folles, en matière d'espérance. Rien n'oblige ceux qui n'ont pas fait cette expérience de croire ceux qui l'ont faite ; ils peuvent dire avec raison qu'ils ne sont pas encore morts.
Pourtant cela ne saurait tarder : eux aussi "ils verront"...

Mais en attendant la Vision, il est agréable de philosopher.

Certains ont raison de dire qu'espérer c'est "désirer sans jouir, désirer sans savoir, désirer sans pouvoir".
Mais en toute rigueur de termes ne pourrait-on mieux dire que les vertus théologales des anciens (la foi, l'espérance et la charité) se rapportent à ces trois expériences du "manque" qu'appréhende tout homme adulte !

"Désirer sans jouir", n'est-ce pas le commencement d'un amour délivré du poids de ses attentes et de ses appétits ?
"Désirer sans savoir", n'est-ce pas éveiller son intelligence aux réalités dans lesquelles on ne s'aventure que par la foi ?
"Désirer sans pouvoir", n'est-ce pas, à travers l'acceptation de ses limites, demeurer ouvert à un possible : être dans l'espérance ?


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Message par Imala Dim 19 Juin 2011 - 15:17

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Une approche psychanalytique de notre question ferait remarquer que l'homme "être de désir" ne peut s'éveiller que dans le deuil de ses jouissances, de ses savoirs et de ses pouvoirs. Si la foi, l'espérance et l'amour sont sans doute des vertus théologales, ce sont surtout des vertus d'homme adulte qui a renoncé à la toute-puissance, à l'omniscience, comme à la toute jouissance... L'Espérance est la vertu humaine par excellence, celle qui s'enracine dans le manque accepté de notre condition "d'homo viator", d'homme en devenir.

L'homme n'est pas un être mais un peut-être. C'est ce "Peut" (et ce peu) qui fondent son espérance, mais aussi sa liberté.

L'homme est un être à qui l'Etre manque. De ce manque, il peut faire désespoir ou Espérance...

On ne se suicide pas "à cause de l'espérance" mais parce que nous a semblé insupportable le manque, qui a répondu à tous nos espoirs de jouissance, de savoir et de pouvoir... Ce manque, qui est notre condition mortelle, est aussi le lieu où peut s'éveiller l'inaliénable désir (encore un autre nom pour l'espérance) : l'ouverture à un être non mortel, à Autre que soi et que le monde ; l'ouverture du moi à un "au-delà du moi", pour parler le langage de la psychologie transpersonnelle.

L'espérance dépend donc d'une certaine qualité d'ouverture du coeur et de l'intelligence (...).

Je n'appelle imbécile (et celui-ci peut être très savant) que celui dont l'intelligence est arrêtée par ce qu'il sait, celui dont le désir est arrêté par ce dont il jouit, celui dont le regard est arrêté par ce qu'il voit. Ce regard trop plein, " qui manque de manque", incapable désormais d'espace pour voir...

L'espérance, c'est ce qui garde l'homme dans l'Ouvert, le désir non arrêté par ses jouissances, ses savoirs, ses pouvoirs. Cela ne va pas sans difficultés, mais cela va sans tristesse...

"Il se pourrait que la vérité fût triste" disait Renan.
Il se pourrrait également le conraire !

La vérité est triste ou gaie selon le sujet qui l'appréhende. Elle n'a pas à nous réjouir ou nous attrister ; elle a à être ce qu'elle est, et la pensée devrait l'aborder sans émotions. " Il se pourait que la vérité fût triste" : elle est triste pour celui qui est sans espérance.

Etre ou ne pas être, là n'est pas la question ! Puisque de toutes façons nous sommes, ne serait-ce que pour nous poser la question...

Mais espérer ou ne pas espérer, là est la question ! La aussi est notre liberté : nous attrister de ce qui est, ou de nous en réjouir.


A suivre...

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Message par Imala Mar 21 Juin 2011 - 14:39

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Etre triste ou ne pas être triste... là est la question, qui n'est pas question d'humeur mais de volonté.

Je t'aime/je ne t'aime pas, je suis heureux/je suis malheureux : là, je n'y suis pour rien...

En revanche, je veux t'aimer/je veux être heureux : là j'y suis pour quelque chose.

Je, n'est plus "jeu-jouet" des circonstances, Je est "jeu-joueur" des circonstances.
Est-ce que je t'aime moins parce que je veux t'aimer ?
Est-ce que je suis moins heureux parce que je veux être heureux ?... Ce que nous perdons en fatalité, nous le gagnons en liberté. L'espérance est le propre de l'homme libre, le désespoir, celui de l'homme soumis aux pesanteurs et aux délabrements de son histoire, l'homme esclave d'un univers qu'il réduit à son "fatum".
On a trop fait l'éloge et l'apologie de cet homme-là, au point qu'aujourd'hui, il en perd ses immunités. Depuis longtemps déjà, il n'a plus ni foi, ni espérance, ni imagination à opposer à la mort.

Avant d'enterrer l'homme dans son corps - comme seul existant - les fossoyeurs de l'espérance l'ont déjà tué dans son désire et sa volonté de vivre.

Si seulement désespérer était mieux consentir à la mort, nous en tirerions quelque sagesse !
Mais on ne nous propose que de prétentieux sophismes. Les vrais désespérés le savent : désespérer, ce n'est pas plus vouloir mourir que vouloir vivre ; désespérer, c'est ne plus vouloir.

L'espérance est bien un acte de volonté , une vertu, c'est-à-dire une force. La force qui parfois nous manque, et que toute prière célèbre ou appelle.

Ceui qui ont vraiment désespéré, et qui en sont revenus, le savent : l'espérance n'est pas naturelle. Il ne "suffit" pas de vouloir.
"Vouloir vivre encore" à certaines heures cela n'est pas de notre seul ressort : une autre conscience éclaire notre conscience. "Je suis plus intlligentre que l'intelligence que j'ai" disait l'amante anglaise de Marguerite Duras ; ce n'est plus "moi" qui désire vivre et espère, c'est l'Espérance qui désire et qui veut vivre en moi...

Mais qui est cette espérance "plus moi que moi-même et tout autre que moi-même"?

Sans doute les croyants, qui y mettront là le Nom du plus haut de leurs disux. Les athées honnêtes (ceux qui ne font pas une idéologie de leur ahéisme ) s'interrogeront sur ce possible...


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Message par JO Mer 22 Juin 2011 - 7:13

alors? quelles sont tes conclusions ?
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Message par Imala Jeu 23 Juin 2011 - 13:28

Je n'en ai pas... Juste quelques considérations personnelles, et je ne suis pas sûre qu'il y ait un grand intérêt à ce que je les partage ici.

Néanmoins, je retiens cette phrase :...

Ce que nous perdons en fatalité, nous le gagnons en liberté. L'espérance est le propre de l'homme libre, le désespoir, celui de l'homme soumis aux pesanteurs et aux délabrements de son histoire, l'homme esclave d'un univers qu'il réduit à son "fatum".
On a trop fait l'éloge et l'apologie de cet homme-là, au point qu'aujourd'hui, il en perd ses immunités. Depuis longtemps déjà, il n'a plus ni foi, ni espérance, ni imagination à opposer à la mort.


... et je la laisse "soigner" en moi !

Spoiler:

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Message par _Spin Ven 24 Juin 2011 - 15:22

Imala a écrit:... d'un livre que je suis en train de lire, extraits qui me vont "droit au coeur" !

Thérèse d'Avila disait la même chose, mais l'amour, pour elle comme pour saint Jean, c'était Dieu : "Celui qui aime demeure en Dieu et Dieu demeure en lui." Dieu seul suffit, l'Amour seul suffit... Cependant quand on a dit cela, on n'a encore rien dit.
Juste pour la précision, je présume qu'il s'agit de Saint Jean de la Croix, son grand ami ? Sinon je ne me souviens pas d'un tel passage dans l'Evangile de Jean (quoique ça s'en rapproche souvent).

à+

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Message par _Spin Ven 24 Juin 2011 - 15:30

Imala a écrit:Suite...

" Qui n'est pas avec moi est contre moi. "
Heu, c'est quasiment le contraire que l'on trouve dans l'Evangile : "Qui n'est pas contre vous est pour vous" (Luc 9:50).

C'est pour Benito Mussolini, Duce de son état, que "qui n'est avec nous est contre nous".

à+

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Message par Imala Ven 24 Juin 2011 - 18:41

Spin a écrit:
Imala a écrit:... d'un livre que je suis en train de lire, extraits qui me vont "droit au coeur" !

Thérèse d'Avila disait la même chose, mais l'amour, pour elle comme pour saint Jean, c'était Dieu : "Celui qui aime demeure en Dieu et Dieu demeure en lui." Dieu seul suffit, l'Amour seul suffit... Cependant quand on a dit cela, on n'a encore rien dit.
Juste pour la précision, je présume qu'il s'agit de Saint Jean de la Croix, son grand ami ? Sinon je ne me souviens pas d'un tel passage dans l'Evangile de Jean (quoique ça s'en rapproche souvent).

à+

Non. Il s'agit de l'Apôtre Jean, et d'un passage tiré de sa première Epître.

I Jean 4:7b; et 16b " (...)l'amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu (...) Dieu est amour ; et celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui".

Imala a écrit:
Suite...

" Qui n'est pas avec moi est contre moi. "
" Qui n'est pas avec moi est contre moi. " Heu, c'est quasiment le contraire que l'on trouve dans l'Evangile : "Qui n'est pas contre vous est pour vous" (Luc 9:50).

Aussi.

Mais sinon, le passage cité dans l'extrait est bien un passage de l'Evangile : "Celui qui n'est pas avec moi est contre moi, et celui qui n'assemble pas avec moi disperse." Mat.12:30 ; Luc 11:23

Dans les deux cas, le défi est le même : ne pas appeler le bien mal, et le mal bien.

1. Mat.12:30 ; Luc 11:23 :Qui n'est pas avec moi est contre moi. Le contexte : les pharisiens accusent Jésus de chasser les démons par le prince des démons.
2. Luc 9:50 Qui n'est pas contre vous et pour vous. Le contexte : les disciples ont empêché un homme ne faisant pas partie de leur groupe de chasser les démons.

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Message par Imala Ven 24 Juin 2011 - 19:09

Suite...

Il se pourrait que la vérité ne fût pas triste"... ! Il se pourrait que la mort soit un moment parmi d'autres, des infinies métamorphoses de la Vie. Il se pourrait que nous n'ayons pas raison de désespérer !

Un autre choix, un autre imaginaire est possible, c'est-à-dire une autre interprétation de ce qui nous arrive.

Il se pourrait que la matière et ses complexités ne soient pas la seule réalité qui existe. Il se pourrait aussi que tout ce qui existe ne soit pas vraiment réel puisque tout ce qui existe est composé et sera, un jour, décomposé.

C'est peut-être l'illusion qui est triste, ou plutôt s'illusionner : puisque c'est prendre pour réel ce qui existe...

Ce qui existe n'existera pas toujours ; accepter cela est le commencement de la sagesse. Alors oui, désespérer est le commencement de l'Espérance... mais ce n'est que le commencement.

Un pas de plus (celui de notre liberté) nous permettra d'aller au-delà de ce qui existe, et de trouver - peut-être - ce qui fait exister cela qui existe : ce "rien du Tout dont il est la cause", ce "je-ne-sais-quoi" qui fonde notre Espérance dans le Réel et non dans l'illusion. Nous pourrons alors sourire sans complaisance à celui qui s'illusionne, pour nous rappeler avec lui à la "vigilance", qui est le nom vivant de la vérité : "aletheia" = non-ensommeillement.

S'il est vrai que "la vérité nous rendra libres", c'est que par l'attention à l'Eveil et à ce qui Est, nous cessons de nous identifier à ce qui nous arrive ; nous éprouvons ainsi, en nous-même, cet Espace..., libres d'en rire ou d'en pleurer.

Toutefois, même si certains diront "mieux vaut en rire, prendre les choses au mieux..." En rire ou en pleurer n'a finalement aucune importance. L'important est dans la qualité de notre acquiescement au Réel, que nous ne pouvons saisir qu'imparfaitement, imparfaitement désespérés... Parfaitement, nous serions déjà morts !


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Message par Hannetton Dim 26 Juin 2011 - 21:55

Jésus est matérialiste comme tout vrai monothéiste.
Il n'a rien à répondre à la question du jeune homme sur l'immortalité charnel.
Mais il lui dit que si il veut vivre la mort et la renaissance il peut mourir en tant qu'homme riche et naitre à nouveau en devenant par exemple un de ses disciples.

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Message par Imala Jeu 30 Juin 2011 - 20:11

Suite...

Imparfaitement désespérés, mais également imparfaitement dans l'espérance, puisque, là aussi, parfaitement signifierait que nous serions déjà morts, comblés par la Vision du Réel qui nous manque encore... Encore un peu de temps...

La liberté de l'homme s'inscrit aussi dans sa volonté d'interpréter poisitivement ou négativement les évènements qui jalonnent sa vie.

Quand Pascal nous dit : " Ainsi, nous ne vivons jamais, nous espérons de vivre. Si bien que, nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais", il n'est pas sans intérêt de souligner que, bien qu'avec les mêmes prémices, l'expérience - et l'expérience psychanalytique en particulier nous conduit ailleurs.

Nous ne vivons jamais, nous espérons de vivre : oui bien sûr, puique vivre n'est pas autre chose qu'espérer vivre - vivre vraiment- quand nous ne vivons qu'imparfaitement et mortellement...

Cependant, nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous le soyons toujours ! A condition, évidemment, que cette disposition ne soit pas une attente, une demande, où l'homme s'offre passivement aux circonstances. Mais si cette disposition est un acte, un acte de volonté, il est inévitable qu'un bonheur, quoique relatif, lui arrive puisqu'il l'aura voulu !

Cette volonté d'interpréter positivement les négativités de notre existence - souffrances physiques, souffrances psychiques ou autre - qui pourrait nous en empêcher ?

Le bonheur d'un homme libre ne dépend pas des circonstances, mais de ce qu'il fait des circonstances en y introduisant de la conscience et de l'amour. Peut-être éprouvera-t-il alors quelque chose du bonheur "souverain" de Celui qui a pu dire : "Ma vie, on ne me la prend pas, c'est moi qui la donne".

Mort où est ta victoire ?


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