Les poèmes de Dari
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Re: Les poèmes de Dari
SONNET IV
Fatigué de n’être qu’une âme sensitive
Lassé de ma virile apparence indolente
Fugace épanchement lignes d’une missive
Fatigué de sentir la douleur trop ardente
Pourquoi l’angoisse est-elle ici la quintessence
De ce qui veut mourir en la délicatesse ?
Pourquoi suis-je privé de cette incandescence
Qui serait de finir en une ultime ivresse ?
Les jours sont gris l’amour est loin de mon exil
Je traîne un faux-sourire en vainqueur épuisé
Mais la boue de l’ennui où je suis enlisé
Me laisse au goût tranchant du rasoir sur le fil
Et mon cœur ne veut plus s’occuper de grand-chose
Voilà le dur tourment d’où ma prose est éclose
Fatigué de n’être qu’une âme sensitive
Lassé de ma virile apparence indolente
Fugace épanchement lignes d’une missive
Fatigué de sentir la douleur trop ardente
Pourquoi l’angoisse est-elle ici la quintessence
De ce qui veut mourir en la délicatesse ?
Pourquoi suis-je privé de cette incandescence
Qui serait de finir en une ultime ivresse ?
Les jours sont gris l’amour est loin de mon exil
Je traîne un faux-sourire en vainqueur épuisé
Mais la boue de l’ennui où je suis enlisé
Me laisse au goût tranchant du rasoir sur le fil
Et mon cœur ne veut plus s’occuper de grand-chose
Voilà le dur tourment d’où ma prose est éclose
Dari- Affranchi des Paradoxes
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Re: Les poèmes de Dari
LIED
Marchant dans la forêt profonde
Loin de l’épître et loin de l’homme
La clairière où le miel abonde
Ne mène nulle part en somme
La vision du bonheur est ronde
C'est le doux parler du silence
Côtoyant la sphère infernale
Mouvements de l’arborescence
Au fruit d’une évasion fatale
C’est la fin de l’adolescence
Je sens encore le feu des guerres
Dans la paix souple du matin
C’est la pénombre où tu t’enferres,
Me dit le passeur florentin,
Piétinant les fleurs des parterres
Chrysanthème ô cercle d’orage
Eclair zébrure en la rivière
Palinodie du temps sauvage
Chantre à la lumière éphémère
Pouvons-nous toucher le rivage ?
Nuit de l’esprit et du passé
A mon oreille qui fredonne
Chant du voyageur harassé
Désespérance qui se donne
Puits d’un exil trop ressassé
Nous quittons l’eau crépusculaire
Coulant des yeux et des nuages
Pour la langue vernaculaire
Tramant de calmes paysages
Aux traits que la mémoire éclaire
Ce sont les lilas des beaux jours
Faisant la douceur de tes mains
C’est la magie de tes atours
Sans te soucier des lendemains
Croyant au rire et aux amours
Vaste complot de la matière
Eclat puis dégénérescence
Je n’ai pas l’envie d’une prière
Pas le talent pour la sentence
Qui puisse défier la poussière
Vaste séjour et courte vue
Sur l’existence et sur le monde
La pensée à peine apparue
Affleurant nymphéas sur l’onde
Déjà la pensée s’est perdue
Marchant dans la forêt profonde
Loin de l’épître et loin de l’homme
La clairière où le miel abonde
Ne mène nulle part en somme
La vision du bonheur est ronde
C'est le doux parler du silence
Côtoyant la sphère infernale
Mouvements de l’arborescence
Au fruit d’une évasion fatale
C’est la fin de l’adolescence
Je sens encore le feu des guerres
Dans la paix souple du matin
C’est la pénombre où tu t’enferres,
Me dit le passeur florentin,
Piétinant les fleurs des parterres
Chrysanthème ô cercle d’orage
Eclair zébrure en la rivière
Palinodie du temps sauvage
Chantre à la lumière éphémère
Pouvons-nous toucher le rivage ?
Nuit de l’esprit et du passé
A mon oreille qui fredonne
Chant du voyageur harassé
Désespérance qui se donne
Puits d’un exil trop ressassé
Nous quittons l’eau crépusculaire
Coulant des yeux et des nuages
Pour la langue vernaculaire
Tramant de calmes paysages
Aux traits que la mémoire éclaire
Ce sont les lilas des beaux jours
Faisant la douceur de tes mains
C’est la magie de tes atours
Sans te soucier des lendemains
Croyant au rire et aux amours
Vaste complot de la matière
Eclat puis dégénérescence
Je n’ai pas l’envie d’une prière
Pas le talent pour la sentence
Qui puisse défier la poussière
Vaste séjour et courte vue
Sur l’existence et sur le monde
La pensée à peine apparue
Affleurant nymphéas sur l’onde
Déjà la pensée s’est perdue
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Re: Les poèmes de Dari
gaston21 a écrit:"Disparaître n'est rien pour l'âme qui sommeille"...
Voilà un joli sujet de réflexion...
RÉPLIQUE DU CORPS À LA PENSÉE
« Disparaître n’est rien pour l’âme qui sommeille »
Voilà bien le langage étourdi du cerveau
Oh, pour lui tout est clair, tout est pur, tout est beau
Il quitte la vie comme un navire appareille
Mais pour moi, pour le corps, pour le flux des organes
Souffrir n’est pas un vain concept ou un vertige
Ce qu’il reste de moi dans les années, vestige
De ma gloire oubliée, les anciennes arcanes :
Je sue et je respire, je ressens et j’endure
Ce que l’esprit vaillant ne pourrait supporter
Et jamais les idées ne pourront m’apporter
De quoi soigner assez la réelle blessure
La pensée dit : mourir n’est qu’un enfantillage
Et le sang dit « survis ! » battant jusqu’à mes tempes
Quand tu ne penses pas aux lèvres que tu trempes
Je me dis : n’est-ce pas un poison, ce breuvage ?
Laissez-moi me moquer un instant des tournures
Que la savante plume invente en badinant
Tandis que la caresse et les égratignures
Provoque les remous de l’eau réfléchissant
Quand vient le danger tu n’es qu’un pauvre organisme
Vivant par le hasard et voulant vivre encore
Face au vide la paix n’est qu’un lointain sophisme
Alors, je t’en prie, pense un peu plus à ton corps !
Dari- Affranchi des Paradoxes
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Re: Les poèmes de Dari
SAMSÂRA
Nervures de l’amour irriguées par la sève
Nous avons peu de temps pour calmer nos montures
La lumineuse ardeur de l’astre qui s’élève
Donne aux couleurs du ciel d’innombrables zébrures
Méditant dans le vent sur le nord de la grève
J’essaye de purifier les vagues de mon cœur
De ne pas m’attacher au miroir des plaisirs
D’oublier aussitôt l’angoisse et la douleur
Entre les arbres morts dorment les souvenirs
Je marche sur la route entre l’aube et la peur
Mouvements de chaleur et confusion de l’âme
Le printemps brouille les antennes de l’esprit
Le désir pénètre le corps comme une lame
Entends l’écho lointain d’une nymphe qui rit
Occultant le jeu de la splendeur et du drame
Mais qui dans sa noirceur inutile et grotesque
A transformé le rêve en volupté vorace ?
Qui a fait de l’amour cette infernale fresque
Où ne survit que le plus terrible et vivace ?
Qui a fait de l’Eden cet entonnoir dantesque ?
Pour la légèreté du voile sur le monde
Qui couvre et qui découvre à la lueur des pages
La voie de la beauté et la voie de l’immonde
Samsâra qui retient l’élan de nos nuages
Mensonge enveloppant la liberté féconde
Nous cheminons toujours vers la pointe au levant
Tendus par la vigueur dans le feu de l’effort
Nous voulons dépasser les inepties d’avant
Lever la grand-voile et quitter enfin le port
Toucher l’éternité dans l’océan suivant
Car l’aiguillon du rire et l’horreur du naufrage
Présents dans chaque instant tourbillon de la vie
Que ce soit la douceur ou que ce soit la rage
Spectre de la souffrance et spectre de l’envie
Nous masquent l’illusion d’atteindre le rivage
Pour connaître le fond de ce calme alcyonien
Dissiper la morsure à ce désir dément
Pour se dégager de l’esclavage du lien
Découvrir le vrai fond de l’horizon clément
Il faudra commencer par ne penser à rien…
Nervures de l’amour irriguées par la sève
Nous avons peu de temps pour calmer nos montures
La lumineuse ardeur de l’astre qui s’élève
Donne aux couleurs du ciel d’innombrables zébrures
Méditant dans le vent sur le nord de la grève
J’essaye de purifier les vagues de mon cœur
De ne pas m’attacher au miroir des plaisirs
D’oublier aussitôt l’angoisse et la douleur
Entre les arbres morts dorment les souvenirs
Je marche sur la route entre l’aube et la peur
Mouvements de chaleur et confusion de l’âme
Le printemps brouille les antennes de l’esprit
Le désir pénètre le corps comme une lame
Entends l’écho lointain d’une nymphe qui rit
Occultant le jeu de la splendeur et du drame
Mais qui dans sa noirceur inutile et grotesque
A transformé le rêve en volupté vorace ?
Qui a fait de l’amour cette infernale fresque
Où ne survit que le plus terrible et vivace ?
Qui a fait de l’Eden cet entonnoir dantesque ?
Pour la légèreté du voile sur le monde
Qui couvre et qui découvre à la lueur des pages
La voie de la beauté et la voie de l’immonde
Samsâra qui retient l’élan de nos nuages
Mensonge enveloppant la liberté féconde
Nous cheminons toujours vers la pointe au levant
Tendus par la vigueur dans le feu de l’effort
Nous voulons dépasser les inepties d’avant
Lever la grand-voile et quitter enfin le port
Toucher l’éternité dans l’océan suivant
Car l’aiguillon du rire et l’horreur du naufrage
Présents dans chaque instant tourbillon de la vie
Que ce soit la douceur ou que ce soit la rage
Spectre de la souffrance et spectre de l’envie
Nous masquent l’illusion d’atteindre le rivage
Pour connaître le fond de ce calme alcyonien
Dissiper la morsure à ce désir dément
Pour se dégager de l’esclavage du lien
Découvrir le vrai fond de l’horizon clément
Il faudra commencer par ne penser à rien…
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Re: Les poèmes de Dari
LA CHANSON DU DÉPART
Puisque dès demain tu t’en vas
Tandis que moi je reste ici
Puisque ainsi tu me quitteras
Quand aura fini cette nuit
Je murmurerai sans un bruit
La chanson d’un jeune indécis
Puisque je me tiendrai sans toi
Sur le bord d’un rêve imprécis
Sans te crier : ne t’en vas pas !
Puisque l’aurore est meurtrière
Aux douces chimères de l’âge
Puisque le jour à sa crinière
Portera mon cœur en ravage
Petite mort de la lumière
Mon corps redeviendra sauvage
Loin de ta voix douce rivière
Je ferai semblant d’être sage
Car le bonheur est éphémère
Nihil ô le chant du départ
Au creux d’une âme abandonnée
Terrible est le jeu du hasard
Allant année après année
Couvrir de neige tout mon art
Refroidissant ma peau tannée
L’émotion qui m’étreint hagard
Comme un dérisoire étendard
Au vent de ma tristesse innée
Puisque à l’aube tout est fini
Les couleurs s’en vont de nouveau
Par l’horloge qui toujours nie
La durée de ce qui est beau
Ce mouvement quelle ironie
Est l’arabesque d’un oiseau
Le vol étudié d’un corbeau
Ce malheureux phénix impie
Laissant du déluge la lie
Pour le cœur qui est un roseau
Puisque s’achève la douceur
Commencée aux feux de la fête
Est-ce la joie ou la douleur
Qui me donne mal à la tête
J’envie le repos du dormeur
La facilité du hâbleur
J’envie enfin ce que vous êtes
Ô vous qui vivez pour une heure
Loin de ces secrètes tempêtes !
Puisque le songe au matin brûle
Ta peau souple comme une orange
Sanguine comme un crépuscule
Ton regard illusion d’un ange
Fait de ma pensée qui recule
Celle d’un démon bien étrange
Que la désespérance accule
Ô l’oubli serein dans le Gange
Fin de la furie funambule !
Puisque ainsi passe le soleil
Éclairant l’ombre amourachée
Des flammes sur le mur vermeil
Ma chemise de vin tâchée
Ton sourire comme une abeille
Piquant la corolle arrachée
De mon amour en plein sommeil
Dessinant la splendeur cachée
D’une autre forme de l’éveil
Puisque les Temples les Empires
Dorment sous le pavot du temps
Fugaces élans et sourires
Manège connu du printemps
Puisque je ne ressens pas l’ire
Pas plus qu’aucun contentement
Pour toi le moment de partir
Dès lors la pluie et le désir
Font un florilège inconstant
Notre étreinte dure un instant
Puisque dès demain tu t’en vas
Tandis que moi je reste ici
Puisque ainsi tu me quitteras
Quand aura fini cette nuit
Je murmurerai sans un bruit
La chanson d’un jeune indécis
Puisque je me tiendrai sans toi
Sur le bord d’un rêve imprécis
Sans te crier : ne t’en vas pas !
Puisque l’aurore est meurtrière
Aux douces chimères de l’âge
Puisque le jour à sa crinière
Portera mon cœur en ravage
Petite mort de la lumière
Mon corps redeviendra sauvage
Loin de ta voix douce rivière
Je ferai semblant d’être sage
Car le bonheur est éphémère
Nihil ô le chant du départ
Au creux d’une âme abandonnée
Terrible est le jeu du hasard
Allant année après année
Couvrir de neige tout mon art
Refroidissant ma peau tannée
L’émotion qui m’étreint hagard
Comme un dérisoire étendard
Au vent de ma tristesse innée
Puisque à l’aube tout est fini
Les couleurs s’en vont de nouveau
Par l’horloge qui toujours nie
La durée de ce qui est beau
Ce mouvement quelle ironie
Est l’arabesque d’un oiseau
Le vol étudié d’un corbeau
Ce malheureux phénix impie
Laissant du déluge la lie
Pour le cœur qui est un roseau
Puisque s’achève la douceur
Commencée aux feux de la fête
Est-ce la joie ou la douleur
Qui me donne mal à la tête
J’envie le repos du dormeur
La facilité du hâbleur
J’envie enfin ce que vous êtes
Ô vous qui vivez pour une heure
Loin de ces secrètes tempêtes !
Puisque le songe au matin brûle
Ta peau souple comme une orange
Sanguine comme un crépuscule
Ton regard illusion d’un ange
Fait de ma pensée qui recule
Celle d’un démon bien étrange
Que la désespérance accule
Ô l’oubli serein dans le Gange
Fin de la furie funambule !
Puisque ainsi passe le soleil
Éclairant l’ombre amourachée
Des flammes sur le mur vermeil
Ma chemise de vin tâchée
Ton sourire comme une abeille
Piquant la corolle arrachée
De mon amour en plein sommeil
Dessinant la splendeur cachée
D’une autre forme de l’éveil
Puisque les Temples les Empires
Dorment sous le pavot du temps
Fugaces élans et sourires
Manège connu du printemps
Puisque je ne ressens pas l’ire
Pas plus qu’aucun contentement
Pour toi le moment de partir
Dès lors la pluie et le désir
Font un florilège inconstant
Notre étreinte dure un instant
Dari- Affranchi des Paradoxes
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Re: Les poèmes de Dari
Un plaisir de lire tes poèmes.
"Nous cheminons toujours vers la pointe au levant
Tendus par la vigueur dans le feu de l’effort".
gaston aurait écrit "...et la pointe en avant, tendu..."
Tu parles d'amour, de sève, d'ardeur...
Mais je suis un affreux...Sourire !
"Nous cheminons toujours vers la pointe au levant
Tendus par la vigueur dans le feu de l’effort".
gaston aurait écrit "...et la pointe en avant, tendu..."
Tu parles d'amour, de sève, d'ardeur...
Mais je suis un affreux...Sourire !
gaston21- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Les poèmes de Dari
Bravo Dari, j'aime beaucoup et ce poème me laisse songeuse
maya- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Les poèmes de Dari
LA CHANSON DU SILENCE
Pour rédiger enfin la chanson du silence
Pour détacher les nœuds de la mélancolie
Pour ralentir un peu le vent de la folie
Pour oublier le grand brasier de la violence
Pour la flânerie qui déambule sans but
Pour le bonheur qui passe et s’en va sans retour
Pour l’ouragan fracassant la plus haute tour
Pour le destin qui est tel un fauve à l’affût
Pour dessiner mon cœur sur le bout de tes doigts
Pour sentir la fureur qui fait battre nos chairs
Pour la sensation de s’élever dans les airs
Pour le goût délicieux de tes baisers adroits
Pour fêter le départ et l’absence et le doute
Pour suturer la plaie de mon âme à l’aurore
Pour étreindre le vide et la douleur encore
Pour quitter ce mirage et poursuivre ma route
Pour ce que j’ai trouvé dans de multiples ports
Pour l’éclat d’un sourire à la fraternité
Pour l’intuition d’aller droit vers l’éternité
Pour la tristesse et pour la mémoire des morts
Pour la pensée fidèle amante de déluge
Pour la connaissance et le réconfort d’un livre
Pour les embûches qui nous apprennent à vivre
Pour l’hypocrisie de celui qui toujours juge
Pour l’étal du marché dans d’étroites ruelles
Pour le mouvement et les rayons du soleil
Pour l’odeur du café savoureuse au réveil
Pour l’ironie des vues souvent inactuelles
Pour l’avenir qui naît dans les yeux des histoires
Pour les générations qu’attendent nos mensonges
Pour l’illusion candide où tout entier tu plonges
Pour la splendeur ailée des fables exutoires
Pour le trottoir des rues la colline et la plaine
Pour ceux qui mendient et ceux qui fauchent la nuit
Pour l’étoile du nord pâleur qui toujours luit
Pour conjurer un peu le ballet de la haine
Pour le premier quidam et pour le grand artiste
Pour la rose adorée pour le chardon ardent
Pour le parfait tableau qui n’est qu’un accident
Pour le mystère et l’eau chaleur de l’améthyste
Pour le regard de l’ange et l’habit du démon
Pour le dérèglement ô puits de ma jeunesse
Pour la féminité les fleurs et la finesse
Pour la délicatesse alanguie d’un violon
Pour l’exsangue illusion de l’âge des vampires
Pour la neuve clarté qu’annonce la noirceur
Pour la flamme légère halo de la douceur
Pour le salut du monde et la fin des empires
Pour rédiger enfin la chanson du silence
Pour détacher les nœuds de la mélancolie
Pour ralentir un peu le vent de la folie
Pour oublier le grand brasier de la violence
Pour la flânerie qui déambule sans but
Pour le bonheur qui passe et s’en va sans retour
Pour l’ouragan fracassant la plus haute tour
Pour le destin qui est tel un fauve à l’affût
Pour dessiner mon cœur sur le bout de tes doigts
Pour sentir la fureur qui fait battre nos chairs
Pour la sensation de s’élever dans les airs
Pour le goût délicieux de tes baisers adroits
Pour fêter le départ et l’absence et le doute
Pour suturer la plaie de mon âme à l’aurore
Pour étreindre le vide et la douleur encore
Pour quitter ce mirage et poursuivre ma route
Pour ce que j’ai trouvé dans de multiples ports
Pour l’éclat d’un sourire à la fraternité
Pour l’intuition d’aller droit vers l’éternité
Pour la tristesse et pour la mémoire des morts
Pour la pensée fidèle amante de déluge
Pour la connaissance et le réconfort d’un livre
Pour les embûches qui nous apprennent à vivre
Pour l’hypocrisie de celui qui toujours juge
Pour l’étal du marché dans d’étroites ruelles
Pour le mouvement et les rayons du soleil
Pour l’odeur du café savoureuse au réveil
Pour l’ironie des vues souvent inactuelles
Pour l’avenir qui naît dans les yeux des histoires
Pour les générations qu’attendent nos mensonges
Pour l’illusion candide où tout entier tu plonges
Pour la splendeur ailée des fables exutoires
Pour le trottoir des rues la colline et la plaine
Pour ceux qui mendient et ceux qui fauchent la nuit
Pour l’étoile du nord pâleur qui toujours luit
Pour conjurer un peu le ballet de la haine
Pour le premier quidam et pour le grand artiste
Pour la rose adorée pour le chardon ardent
Pour le parfait tableau qui n’est qu’un accident
Pour le mystère et l’eau chaleur de l’améthyste
Pour le regard de l’ange et l’habit du démon
Pour le dérèglement ô puits de ma jeunesse
Pour la féminité les fleurs et la finesse
Pour la délicatesse alanguie d’un violon
Pour l’exsangue illusion de l’âge des vampires
Pour la neuve clarté qu’annonce la noirceur
Pour la flamme légère halo de la douceur
Pour le salut du monde et la fin des empires
Dari- Affranchi des Paradoxes
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Humeur : la nuit sera calme
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Re: Les poèmes de Dari
Un texte un peu différent de ceux que je mets en ligne d'habitude...
FUREUR
La nuit transcrit nos doigts de fer, au firmament des pluies de feu, parmi les frères foutus dans l’ombre ; fêlure divine des fées, gouffre de l’illusion, la rupture est intime avec le courant froid des grandes palinodies de l’époque et de l’idéal : le réflexe est d’aller dans le sens des rivières, s'éloignant de la source.
Les fluxions du réel figurant dans nos fiefs, font faner la fleur mauve éclose au coin des larmes : la machine de guerre futuriste, écriture larvée des oursins, sur un char d’assaut fuit la foudre, et fond dans les diluviennes eaux sur la frange éparse du rêve ; onomatopées du désir.
Dédaignant la roue bleue de la métempsycose, les gardiens de la sève, automates au cœur d’or, tissent la fureur suivante, dans le giron des masses, la folie des nations : les scissions courent le long de l’échine des empires
Car la rumeur totale, narrant la chienlit des jours et des oriflammes, subtile évanescence de l’âme à l’instant pur du contrôle ontologique des barrières : derrière l’écran glacé, fumées et conjectures, les corolles de l’hiver déployées sur ton torse éradiquent la candeur des voluptés natives.
Du parfum délirant, belle zébrure sur ton cou, la marque des saigneurs, suçon des arbres morts ; de ta chevelure fleuve, étendard de mon corps, flûte et valse anonyme : au soleil des mineurs, écorchure convulsive de la prose à la ligne.
Nous mangeons les morceaux de l’ancienne religion dans des plats argentées, servie sur le cynisme aux commandes du déluge ; et les grands dieux du nord, les derniers compagnons, réfugiés dans le chœur de la musique barbare, font des écholalies au désert spirituel : des rires fantomatiques.
Calme patience, étoile, comète de la beauté chutant sur la couleur exsangue de mon lyrisme, arasé par l’espoir, ratiboisé par l’aube et les vains traits d’union lâchés dans l’infini par l’esprit débridé des programmes numériques.
Enfin, de la clameur, irisée dans l’espace, tordue par les atomes, la rose de la promesse, initiale élégance élevée vers la voûte, ô l’odoriférante abnégation du sol, la rose devient soleil, ersatz d’harmonie.
FUREUR
La nuit transcrit nos doigts de fer, au firmament des pluies de feu, parmi les frères foutus dans l’ombre ; fêlure divine des fées, gouffre de l’illusion, la rupture est intime avec le courant froid des grandes palinodies de l’époque et de l’idéal : le réflexe est d’aller dans le sens des rivières, s'éloignant de la source.
Les fluxions du réel figurant dans nos fiefs, font faner la fleur mauve éclose au coin des larmes : la machine de guerre futuriste, écriture larvée des oursins, sur un char d’assaut fuit la foudre, et fond dans les diluviennes eaux sur la frange éparse du rêve ; onomatopées du désir.
Dédaignant la roue bleue de la métempsycose, les gardiens de la sève, automates au cœur d’or, tissent la fureur suivante, dans le giron des masses, la folie des nations : les scissions courent le long de l’échine des empires
Car la rumeur totale, narrant la chienlit des jours et des oriflammes, subtile évanescence de l’âme à l’instant pur du contrôle ontologique des barrières : derrière l’écran glacé, fumées et conjectures, les corolles de l’hiver déployées sur ton torse éradiquent la candeur des voluptés natives.
Du parfum délirant, belle zébrure sur ton cou, la marque des saigneurs, suçon des arbres morts ; de ta chevelure fleuve, étendard de mon corps, flûte et valse anonyme : au soleil des mineurs, écorchure convulsive de la prose à la ligne.
Nous mangeons les morceaux de l’ancienne religion dans des plats argentées, servie sur le cynisme aux commandes du déluge ; et les grands dieux du nord, les derniers compagnons, réfugiés dans le chœur de la musique barbare, font des écholalies au désert spirituel : des rires fantomatiques.
Calme patience, étoile, comète de la beauté chutant sur la couleur exsangue de mon lyrisme, arasé par l’espoir, ratiboisé par l’aube et les vains traits d’union lâchés dans l’infini par l’esprit débridé des programmes numériques.
Enfin, de la clameur, irisée dans l’espace, tordue par les atomes, la rose de la promesse, initiale élégance élevée vers la voûte, ô l’odoriférante abnégation du sol, la rose devient soleil, ersatz d’harmonie.
Dari- Affranchi des Paradoxes
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Identité métaphysique : humain, trop humain
Humeur : la nuit sera calme
Date d'inscription : 13/04/2012
Re: Les poèmes de Dari
Quelle imagination et quelle tendresse dans les mots !
"Pour dessiner mon cœur sur le bout de tes doigts"...
Troubaadour, reconnais que ça a une autre allure que ta langue acérée ! Tous les deux, on est plusieurs étages au-dessous...
Dari, tu me ravis!
"Pour dessiner mon cœur sur le bout de tes doigts"...
Troubaadour, reconnais que ça a une autre allure que ta langue acérée ! Tous les deux, on est plusieurs étages au-dessous...
Dari, tu me ravis!
gaston21- Seigneur de la Métaphysique
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Localisation : Bourgogne
Identité métaphysique : agnostique
Humeur : ricanante
Date d'inscription : 26/07/2011
Re: Les poèmes de Dari
Quelle finesse, quelle beauté, merci Dari
maya- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 3020
Localisation : à l'ouest
Identité métaphysique : bouddhiste et yogas
Humeur : sereine
Date d'inscription : 21/04/2011
Re: Les poèmes de Dari
Excellent Dari, on peut voter une deuxième fois ?
Ladysan- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 4769
Localisation : Belgique (Wallonie)
Identité métaphysique : Aucune
Humeur : De toutes les couleurs
Date d'inscription : 15/03/2010
Re: Les poèmes de Dari
Le 12 ce sondage et ce thread, seront clôturés.
Et tu pourras alors, Dari, te mettre en contact avec Bulle pour une publication sur notre site, publication que tu as amplement méritée !
Toutes mes félicitations !
Et tu pourras alors, Dari, te mettre en contact avec Bulle pour une publication sur notre site, publication que tu as amplement méritée !
Toutes mes félicitations !
_________________
Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Re: Les poèmes de Dari
Merci, Magnus, pour ces informations, et merci à tous pour vos encouragement : ils me poussent à continuer !
Dari- Affranchi des Paradoxes
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Re: Les poèmes de Dari
FUREUR II
Lettre aérienne du rêve, la couleur des pivoines, la nonchalance du masque et l’émotion du cœur : la petite mort du monde à l’instant d’où les voiles prennent l’ampleur suffisante pour recouvrir encore la vision sans mensonge.
Sauvage est notre angoisse, à griller les fusibles de la sérénité, parcourant les horreurs de glace et de fusion, décrivant sous nos yeux la courbe des espoirs, l’empressement des étoiles à mourir, millénaire, tracé par les lucioles : exactitude du songe, en bas dans les jardins.
Libération lente de l’oxygène au sol, ô drogue des altitudes, puissante lucidité dans les affres et les fous-rires, prête à dépecer l’or de la réalité, décortiquer le labyrinthe de nos chimères et de nos peurs.
Qui mûrit dans les gouffres, la volupté, le miel, enrobant la flèche où la fureur d’exister avance, avance, et n’avance pas : la même rythmique traverse le continuum où, piston naturel, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se dissout dans les métamorphoses de l’être.
Lumière évanescente qui descend sur le corps éthéré de l’esprit, dans l’immense univers, à l’horaire éternel de la mélancolie des anges survivant là.
Puis des volcans qui grondent dans l’inconscient des âges, sous la fine pellicule de neige que l’homme appelle raison, mathématique, la science des forces en action reprend son écriture, tissant l’inexorable entropie des soleils.
Ô la fraîcheur du chœur, dans l’onde et l’agonie : le regard embrasé des nymphes qui outrepasse même la luxure, à l’heure de la cérémonie ; des lianes qui tourbillonnent sous le poids des serpents, la patience des vieux singes, la poussière des étoiles ; la vulnérable enveloppe de l’âme.
Devant l’ombre, ô cyclone, et face à la tempête, nous savourons l’écume amère de la mémoire, les vagues se fracassant sur l’impassible ardeur, majestueuse et marmoréenne, des éléments qui s’exécutent.
Clavecin, calme pur, sempiternel appel, du fond des souvenirs de la bizarre espèce, les trompettes et les chants de la passion, la danse, ardente, sur un abîme ; les gesticulations inutiles des fantômes, exercices de vertu face au monstre-éclair qui s’enroule : les larmes au moment même de la pure vacuité.
Lettre aérienne du rêve, la couleur des pivoines, la nonchalance du masque et l’émotion du cœur : la petite mort du monde à l’instant d’où les voiles prennent l’ampleur suffisante pour recouvrir encore la vision sans mensonge.
Sauvage est notre angoisse, à griller les fusibles de la sérénité, parcourant les horreurs de glace et de fusion, décrivant sous nos yeux la courbe des espoirs, l’empressement des étoiles à mourir, millénaire, tracé par les lucioles : exactitude du songe, en bas dans les jardins.
Libération lente de l’oxygène au sol, ô drogue des altitudes, puissante lucidité dans les affres et les fous-rires, prête à dépecer l’or de la réalité, décortiquer le labyrinthe de nos chimères et de nos peurs.
Qui mûrit dans les gouffres, la volupté, le miel, enrobant la flèche où la fureur d’exister avance, avance, et n’avance pas : la même rythmique traverse le continuum où, piston naturel, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se dissout dans les métamorphoses de l’être.
Lumière évanescente qui descend sur le corps éthéré de l’esprit, dans l’immense univers, à l’horaire éternel de la mélancolie des anges survivant là.
Puis des volcans qui grondent dans l’inconscient des âges, sous la fine pellicule de neige que l’homme appelle raison, mathématique, la science des forces en action reprend son écriture, tissant l’inexorable entropie des soleils.
Ô la fraîcheur du chœur, dans l’onde et l’agonie : le regard embrasé des nymphes qui outrepasse même la luxure, à l’heure de la cérémonie ; des lianes qui tourbillonnent sous le poids des serpents, la patience des vieux singes, la poussière des étoiles ; la vulnérable enveloppe de l’âme.
Devant l’ombre, ô cyclone, et face à la tempête, nous savourons l’écume amère de la mémoire, les vagues se fracassant sur l’impassible ardeur, majestueuse et marmoréenne, des éléments qui s’exécutent.
Clavecin, calme pur, sempiternel appel, du fond des souvenirs de la bizarre espèce, les trompettes et les chants de la passion, la danse, ardente, sur un abîme ; les gesticulations inutiles des fantômes, exercices de vertu face au monstre-éclair qui s’enroule : les larmes au moment même de la pure vacuité.
Dari- Affranchi des Paradoxes
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Identité métaphysique : humain, trop humain
Humeur : la nuit sera calme
Date d'inscription : 13/04/2012
Re: Les poèmes de Dari
Merci, Dari, de parler de moi ! "La patience des vieux singes..."
gaston21- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Les poèmes de Dari
Sondage et thread terminés.
Dès que possible, Dari aura son e.book sur le site du forum.
Encore toutes mes félicitations !
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Re: Les poèmes de Dari
Voilà, l'ebook de Dari est prêt
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