Test de Brabandere et Mikolajczak...

[Jipé]

Si vous êtes d'accord, alors vous ferez ce petit test tout simple...

Un professeur demande à ses élèves de compléter la phrase suivante...:
"Le chat a .....pattes et l'oiseau en a ....."

Veuillez mettre votre réponse sous spoiler svp pour ne pas influencer les autres participants

Je donnerais la réponse et une explication un peu plus tard.

[Ling]

Spoiler:

[Magnus]

Spoiler:

[Nuage]

Spoiler:

[Geveil]

Spoiler:

[JO]

Spoiler:

[zizanie]

Oh! ça mes pattes:

après lecture des autres posts:

[Jipé]

Allez, je ne vous fais pas attendre plus longtemps...

Pour reprendre notre fameux professeur, toutes les réponses de ses élèves étaient "quatre et deux" , quatre pattes le chat et deux pattes l'oiseau, sauf un
élève qui a répondu: "Le chat a mal aux pattes et l'oiseau en a de la peine"...

Cette réponse nous pousse à nous poser une question. Dans ce test, le professeur va-t-il donner à cet élève une mauvaise note ou le féliciter pour l'originalité de sa réponse ?
Les réponses "quatre et deux" sont dites convergentes et communément correctes, l'autre réponse plus originale est dite divergente, faisant preuve d'une forme de créativité.

La créativité ne pourrait-elle pas être de ce fait synonyme de "déprogrammation", être créatif n'est-il pas être capable de se dégager de son programme, de sortir des rails "pré-tracés" ?
La créativité pourrait se définir comme l'aptitude à voir autre chose et autrement.

On peut voir dans ce petit test l'aptitude à la cognition à des degrés différents, et ceci à travers une certaine flexibilité (pensée divergente), une fluidité (pensée riche), et surtout une forme d'originalité (nouveauté).
Peut-on en déduire que, d'une part les processus créatifs sont intégrés dans les autres processus cognitifs, par exemple: (raisonnement mathématique et résolution de problèmes) et peuvent être liés aux styles cognitifs, et d'autre part que les liens entre processus créatifs sont modulés par la motivation ?
On peut noter que la pensée créative est inhérente au fonctionnement même de notre cognition. Mais qu'est-ce qui rend notre pensée plus ou moins créative ? Qu'est-ce qui facilite l'intégration de ces composantes dans des processus cognitifs complexes comme ceux du raisonnement ou de la résolution de problème ? Il est possible que cela soit la modulation motivationnelle qui serait au centre de ces effets d'intégration des processus créatifs et des processus cognitifs complexes.

Les travaux de Sternberg et Lubart (de 1991 à 1995), considèrent l'existence de six facteurs sous-tendant la créativité en termes de "ressources":

- l'intelligence
- les connaissances
- les styles cognitifs
- la personnalité
- la motivation
- le contexte environnemental.

Voilà déjà une première réponse, on pourra poursuivre si cela intéresse...

Je constate que certains participants on répondu de manière convergente, d'autre de manière divergente, ce qui démontre bien la diversité intellectuelle des participants de ce forum !! Bravo et merci pour vos réponses!!

[zizanie]

A propos de Luc de Brabandère voici une vidéo ou il explique la différence entre créativité et innovation.



L'innovation reste dans les règles d'un système alors que la créativité propose une rupture dans la perception des choses.

[Jipé]

Merci Zizanie pour la vidéo

L'intérêt de se pencher sur la créativité et les styles cognitifs ne sont pas nouveaux. Des études ont commencé vers les années 1950.
Klein en 1951 a introduit ce terme de recherches en psychologie afin d'étudier les liens éventuels existant entre les différences individuelles de perception et la personnalité.
Ces premières études avaient permis une première approche des styles cognitifs à un niveau fonctionnel de base, c'est à dire : (perception, catégorisation, tri, etc...)

On assiste depuis les années 2000-2010 à un regain d'intérêt aux styles cognitifs, montrant un changement signifiant dans la façon de les conceptualiser et les étudier, et en généralisant les tendances individuelles de la perception à tous les niveaux de traitement.
Ainsi, les styles cognitifs sont actuellement considéré comme l'ensemble des heuristiques de traitement de l'information émanant de l'environnement, relatives aux divers niveaux de traitement de la perception à la métacognition, et des fonctions cognitives principales, de l'encodage automatique à l'attribution consciente...
Kozhevnikov en 2007 les définit en tant qu'une approche personnelle, globale et relativement stable qui caractérise la manière distincte que préfère utiliser une personne pour penser, apprendre, comprendre, organiser son expérience et son savoir, percevoir et traiter l'information, appréhender les éléments perceptuels ou résoudre un problème dans une grande variété de situations.

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