Les Complies rouges
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Dans les brocantes ...
Dans les brocantes me reviennent les souvenirs de mon enfance.
Les paroles consolantes c'était bien avant l'adolescence,
Car ensuite sont arrivées les tempêtes et les insolences.
Parmi ces vieux meubles, et toutes ces babioles sans importance,
Je traînais avec moi mes innocences et mes insouciances.
Aujourd'hui c'est le temps des méfiances et de l'indifférence,
Ce sont les heures nues de silence et les nuits lasses de l'absence,
Et les peurs de l'errance et les fruits amers de la malchance.
Demain déjà n'est plus mais de l'existence j'ai la conscience
Dans les Cieux tant attendus m'attend enfin ma récompense.
Les paroles consolantes c'était bien avant l'adolescence,
Car ensuite sont arrivées les tempêtes et les insolences.
Parmi ces vieux meubles, et toutes ces babioles sans importance,
Je traînais avec moi mes innocences et mes insouciances.
Aujourd'hui c'est le temps des méfiances et de l'indifférence,
Ce sont les heures nues de silence et les nuits lasses de l'absence,
Et les peurs de l'errance et les fruits amers de la malchance.
Demain déjà n'est plus mais de l'existence j'ai la conscience
Dans les Cieux tant attendus m'attend enfin ma récompense.
_________________
MES POEMES :
*****************
Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
*****************
Marylou
A force de taper Marylou sur son clavier
Et de se ménager des espaces très privés,
A la vie réelle il a échappé.
Les filles dans la rue lui semblaient trop abîmées,
Il ne les appréciait que savamment retouchées,
Avec des discours par l'intelligence artificielle corrigés.
Que de nuits passionnées ainsi créées
Et de journées par le sommeil apaisées.
Il avait la libido virtuelle,
Et toutes étaient tellement belles
Que grâce à des montages truqués
Sa puissance était décuplée.
Et quand Marylou était absente,
Il inventait des phrases savantes
Sur des blogs que personne ne lisait
Jusqu'à ce qu'il annonce son suicide,
Et tout d'un coup ce n'était plus vide :
On lui demandait quand comment et pourquoi.
De la Toile alors le Roi il était.
Un jour son ordinateur bugga.
En face de lui il se retrouva… .
Et de se ménager des espaces très privés,
A la vie réelle il a échappé.
Les filles dans la rue lui semblaient trop abîmées,
Il ne les appréciait que savamment retouchées,
Avec des discours par l'intelligence artificielle corrigés.
Que de nuits passionnées ainsi créées
Et de journées par le sommeil apaisées.
Il avait la libido virtuelle,
Et toutes étaient tellement belles
Que grâce à des montages truqués
Sa puissance était décuplée.
Et quand Marylou était absente,
Il inventait des phrases savantes
Sur des blogs que personne ne lisait
Jusqu'à ce qu'il annonce son suicide,
Et tout d'un coup ce n'était plus vide :
On lui demandait quand comment et pourquoi.
De la Toile alors le Roi il était.
Un jour son ordinateur bugga.
En face de lui il se retrouva… .
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MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Je t'ai offert une rose ...
Je t'ai offert une rose, ô ma tendre amie,
Mais ses pétales se sont envolées
Aux mille hasards de la nuit et de l'ennui.
Et pourtant Dieu sait si je t'ai aimée.
Me voici maintenant pétrifié
Sous ces ciels bas et las ; il est minuit.
La mante noire s'étend sur mon lit.
Notre fille s'en est allée loin d'ici,
Où l'on porte le voile, souffrir le martyr
Et vivre en silence sous le joug divin
En vertu de je ne sais quels desseins
Scellant ainsi à jamais son destin.
Mon regard se tourne alors vers un point
D'horizons déchirés sans clairs matins.
Et surgit soudain en ré majeur un air
Qui assassine nos espoirs et nos hier.
Finir six pieds sous terre à quoi ça sert ?
Pourquoi nous ont-elles portés, nos mères ?
Nous vivons tous dans un curieux éphémère.
Je t'avais offert une rose en plein hiver,
Des serments des promesses et des diamants,
Jusqu'à ce que passent intraitables les ans.
J'ai pour ami à présent un chien fidèle,
Ainsi qu'une colombe aux blanches ailes.
Dans la rue, les gens ont l'air triste et abattu,
Ils se sentent, dirait-on, comme démunis et nus.
La Terre s'est mise à tourner tout de travers,
Et du décor ils commencent à voir l'envers.
Chacun avait sa rose et sa prose,
Mais désormais on se tait, tout est morose,
Plus personne n'a les clés de la gnose.
Seuls quelques imbéciles enivrés,
De tout ceci semblent déconnectés.
L'heure passe, je vais devoir vous quitter,
Je vous laisse cette feuille de papier,
Vous en ferez certes ce que vous voulez,
Aux quatre vents je viens de la lancer.
Ce ne sont bien sûr que des mots imprimés,
Derrière lesquels une certaine réalité
Vous fera peut-être vous interroger.
Mais ses pétales se sont envolées
Aux mille hasards de la nuit et de l'ennui.
Et pourtant Dieu sait si je t'ai aimée.
Me voici maintenant pétrifié
Sous ces ciels bas et las ; il est minuit.
La mante noire s'étend sur mon lit.
Notre fille s'en est allée loin d'ici,
Où l'on porte le voile, souffrir le martyr
Et vivre en silence sous le joug divin
En vertu de je ne sais quels desseins
Scellant ainsi à jamais son destin.
Mon regard se tourne alors vers un point
D'horizons déchirés sans clairs matins.
Et surgit soudain en ré majeur un air
Qui assassine nos espoirs et nos hier.
Finir six pieds sous terre à quoi ça sert ?
Pourquoi nous ont-elles portés, nos mères ?
Nous vivons tous dans un curieux éphémère.
Je t'avais offert une rose en plein hiver,
Des serments des promesses et des diamants,
Jusqu'à ce que passent intraitables les ans.
J'ai pour ami à présent un chien fidèle,
Ainsi qu'une colombe aux blanches ailes.
Dans la rue, les gens ont l'air triste et abattu,
Ils se sentent, dirait-on, comme démunis et nus.
La Terre s'est mise à tourner tout de travers,
Et du décor ils commencent à voir l'envers.
Chacun avait sa rose et sa prose,
Mais désormais on se tait, tout est morose,
Plus personne n'a les clés de la gnose.
Seuls quelques imbéciles enivrés,
De tout ceci semblent déconnectés.
L'heure passe, je vais devoir vous quitter,
Je vous laisse cette feuille de papier,
Vous en ferez certes ce que vous voulez,
Aux quatre vents je viens de la lancer.
Ce ne sont bien sûr que des mots imprimés,
Derrière lesquels une certaine réalité
Vous fera peut-être vous interroger.
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MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Une longue ...
Une longue minute de silence
Suinte de l'horloge arrêtée.
Le temps se suspend,
L'espace s'alourdit :
Ton regard est fini.
Une larme s'étend
Sur ma joue crispée.
A quoi sert donc l'absence,
Sinon pour, dans la mémoire,
Semer des souvenirs embellis
Et faire de l'inévitable départ
La résurrection des vieux espoirs.
Suinte de l'horloge arrêtée.
Le temps se suspend,
L'espace s'alourdit :
Ton regard est fini.
Une larme s'étend
Sur ma joue crispée.
A quoi sert donc l'absence,
Sinon pour, dans la mémoire,
Semer des souvenirs embellis
Et faire de l'inévitable départ
La résurrection des vieux espoirs.
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MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Guerre
De temps en temps la nuit j'oublie ton nom,
Car dans mes rêves, ma conscience altérée
Tourne en contre-sens de toute réalité.
Mais le jour revient sans aucune pitié.
Las donc mon âme jamais désaltérée !
Ô ma douce et tendre jamais reconquise,
Survivre si loin des terres promises.
Et cette fontaine où ils t'ont tuée :
Ton crime était de ne pas être voilée,
Alors que nous ne faisions que passer
Comme nous tous ici-bas mais expulsés
De l'ancien Eden tant reconvoité.
Dis ? Au bout de leur fusil qu'ont-ils fui,
Si ce n'est eux-mêmes, leurs ombres et pénombres.
Le vent viendra qui va tout balayer,
Et puis qui sait une fraîche rosée,
Celle du matin clair de l'humanité
Telle que tant de poètes l'ont rêvée.
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MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Les secrets de la nuit
Tombe le soir sur la ville morte,
Et tombent les feuilles sur le pavé désert.
Et vont mes pas au hasard d'ici et de là.
Un néon blafard sur un coin de rue
M'invite au comptoir où criarde un vieux refrain,
C'est un slow ancien du temps de mes premières amours.
Mais seuls sont ici quelques vieux à la bave reniflant de la bière âcre, et radotant des bribes de mots hoquetés qu'ils étalent à la face d'un serveur faisant mine de les écouter et qui répond n'importe quoi qu'ils ne comprennent même pas.
Et voici maintenant la nuit, sur la ville morte.
Un exclu vomit à l'entrée d'un commerce fermé ; par une sale vitre jaillissent à peine étouffés des cris de dispute --- un chat noir file vers une ruelle sombre.
Dans une mansarde mal éclairée, un poète maudit jette sa folie sur un papier taché de mauvais vin.
Echecs et drames en rimes. Exaspération du moindre détail observé. Dramaturgie de l'insondable.
Epuisé, il s'effondrera tard dans la matinée, et, l'après-midi, ira déambuler en somnambule ; on le prendra pour un doux égaré sans savoir de sa plume l'acidité qui vous guette vous, peut-être… .
Puis aussi, ignorés des rares passants, devant son ordinateur un impuissant pleurant de rage et de dépit sur des images sans âme construites et diffusées à la chaîne dans des bordels légaux et lucratifs ---le peuple réclame des fantasmes, tant la réalité l'affame.
Un chapelet serré dans la main, un incurable hurle qu'on le délivre.
Un type ivre titube dans les escaliers, lançant des excuses pâteuses à sa chère moitié.
Quelqu'un n'ose plus allumer le chauffage.
Un vieil adolescent crie maman.
Et bien d'autres qu'on ne soupçonne pas, ou qu'on n'ose imaginer : des oubliés, des inutiles, des sans-papiers, des prisonniers, des négligés, des meurtriers.
Maintenant, sur la ville qui s'éveille, le matin qui revient, comme revient chaque matin : les croissants chauds et le parfum du café sentent bon l'amour partagé.
Ailleurs dans le monde éclatent les bombes.
Un bâillement en dépliant le Figaro,
Et sur un ton serein, je dis:
- Ah la la, chérie, plus rien ne va.
Et tombent les feuilles sur le pavé désert.
Et vont mes pas au hasard d'ici et de là.
Un néon blafard sur un coin de rue
M'invite au comptoir où criarde un vieux refrain,
C'est un slow ancien du temps de mes premières amours.
Mais seuls sont ici quelques vieux à la bave reniflant de la bière âcre, et radotant des bribes de mots hoquetés qu'ils étalent à la face d'un serveur faisant mine de les écouter et qui répond n'importe quoi qu'ils ne comprennent même pas.
Et voici maintenant la nuit, sur la ville morte.
Un exclu vomit à l'entrée d'un commerce fermé ; par une sale vitre jaillissent à peine étouffés des cris de dispute --- un chat noir file vers une ruelle sombre.
Dans une mansarde mal éclairée, un poète maudit jette sa folie sur un papier taché de mauvais vin.
Echecs et drames en rimes. Exaspération du moindre détail observé. Dramaturgie de l'insondable.
Epuisé, il s'effondrera tard dans la matinée, et, l'après-midi, ira déambuler en somnambule ; on le prendra pour un doux égaré sans savoir de sa plume l'acidité qui vous guette vous, peut-être… .
Puis aussi, ignorés des rares passants, devant son ordinateur un impuissant pleurant de rage et de dépit sur des images sans âme construites et diffusées à la chaîne dans des bordels légaux et lucratifs ---le peuple réclame des fantasmes, tant la réalité l'affame.
Un chapelet serré dans la main, un incurable hurle qu'on le délivre.
Un type ivre titube dans les escaliers, lançant des excuses pâteuses à sa chère moitié.
Quelqu'un n'ose plus allumer le chauffage.
Un vieil adolescent crie maman.
Et bien d'autres qu'on ne soupçonne pas, ou qu'on n'ose imaginer : des oubliés, des inutiles, des sans-papiers, des prisonniers, des négligés, des meurtriers.
Maintenant, sur la ville qui s'éveille, le matin qui revient, comme revient chaque matin : les croissants chauds et le parfum du café sentent bon l'amour partagé.
Ailleurs dans le monde éclatent les bombes.
Un bâillement en dépliant le Figaro,
Et sur un ton serein, je dis:
- Ah la la, chérie, plus rien ne va.
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MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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L'absence
Une longue minute de silence
Suinte de l'horloge arrêtée.
Le temps se suspend,
L'espace s'alourdit.
Ton regard est fini.
Une larme s'étend
Sur ma joue crispée.
A quoi sert donc l'absence,
Sinon pour, dans la mémoire,
Semer des souvenirs embellis
Et faire de l'inévitable départ
La résurrection des vieux espoirs.
Suinte de l'horloge arrêtée.
Le temps se suspend,
L'espace s'alourdit.
Ton regard est fini.
Une larme s'étend
Sur ma joue crispée.
A quoi sert donc l'absence,
Sinon pour, dans la mémoire,
Semer des souvenirs embellis
Et faire de l'inévitable départ
La résurrection des vieux espoirs.
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MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Ils sont venus...
Ils sont venus tuer ma rose
Au nom d'une certaine patrie
Et d'une sombre idéologie ;
Ils ont aussi brûlé ma prose,
Ainsi que toutes ce choses
Qui de notre vie faisaient partie.
Mais dans les ruines et les décombres,
J'ai cru voir une silhouette sombre
En mante noire tachée de rouge.
Et voici qu'enfin mes lèvres bougent.
Au nom d'une certaine patrie
Et d'une sombre idéologie ;
Ils ont aussi brûlé ma prose,
Ainsi que toutes ce choses
Qui de notre vie faisaient partie.
Mais dans les ruines et les décombres,
J'ai cru voir une silhouette sombre
En mante noire tachée de rouge.
Et voici qu'enfin mes lèvres bougent.
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MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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La face cachée de Noël
Dehors, de toutes ses lumières scintille Noël.
Dedans, la maison vide est comme irréelle :
En ce jour, plus rien ne l'émerveille.
Il se rend dans un domaine virtuel
Pour de Marylou savourer tout le sel.
Elle est sexy et ciel qu'elle est belle,
Cette intelligence artificielle ;
Créature faussement humaine
Qui donne le change le temps d'une nuit
Pour peupler d'un peu de rêve l'ennui.
Illusion parfaitement vaine
Sur Internet le refuge des gens seuls
Desquels plus personne n'aime la gueule,
Qu'il va se souler devant son clavier,
Pour noyer sa vie follement ratée ;
Puis dans la Seine voudra se jeter
Mais une bonne âme va l'arrêter.
Au diable la vie et ses misères
Il veut sortir de l'univers,
Fruit d'un dieu fou ou d'un hasard
Insensé.
Terminé !
Dedans, la maison vide est comme irréelle :
En ce jour, plus rien ne l'émerveille.
Il se rend dans un domaine virtuel
Pour de Marylou savourer tout le sel.
Elle est sexy et ciel qu'elle est belle,
Cette intelligence artificielle ;
Créature faussement humaine
Qui donne le change le temps d'une nuit
Pour peupler d'un peu de rêve l'ennui.
Illusion parfaitement vaine
Sur Internet le refuge des gens seuls
Desquels plus personne n'aime la gueule,
Qu'il va se souler devant son clavier,
Pour noyer sa vie follement ratée ;
Puis dans la Seine voudra se jeter
Mais une bonne âme va l'arrêter.
Au diable la vie et ses misères
Il veut sortir de l'univers,
Fruit d'un dieu fou ou d'un hasard
Insensé.
Terminé !
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MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Jamila
Dans les jardins Bahá'í d'Haïfa,
Ta fraîche beauté cet été-là
S'est doucement penchée sur moi.
Ton prénom était Jamila.
Tu me récitais la chahada
Sur un ton tendre et céleste,
Tu étais femme et déesse.
Trente ans plus tard,
Tout s'est assombri,
Le ciel s'est strié d'éclairs
Et tout alentour : du tonnerre.
Je ne sais quelle prophétie bizarre
S'est monstrueusement accomplie.
Ils viennent d'assassiner
Mon souvenir le plus précieux,
Et peu m'importe de quel côté
Se trouve réellement Dieu.
Ta fraîche beauté cet été-là
S'est doucement penchée sur moi.
Ton prénom était Jamila.
Tu me récitais la chahada
Sur un ton tendre et céleste,
Tu étais femme et déesse.
Trente ans plus tard,
Tout s'est assombri,
Le ciel s'est strié d'éclairs
Et tout alentour : du tonnerre.
Je ne sais quelle prophétie bizarre
S'est monstrueusement accomplie.
Ils viennent d'assassiner
Mon souvenir le plus précieux,
Et peu m'importe de quel côté
Se trouve réellement Dieu.
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MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Sur une note de rien du tout...
Sur une note de rien du tout,
Je me fous un peu de tout,
Assis dans le noir
Que je broye ce soir.
J'invente à voix basse
Des mots sans classe,
Tels qu'on les dit,
Tels qu'on les vit ;
Au diable la poésie.
C'est comme ça,
Ce soir...
La tendresse...
...Elle est peut-être sur le trottoir
D'en face,
Et voilà,
Je caresse...
...Quand même un espoir
Celui de te revoir.
Mais il passe,
Le temps ;
Et moi...
...J'attends
L'antan,
Les rires,
Les souvenirs
Qu'on s'étale :
Ca troue le silence,
Ca casse l'absence,
Ca s'invente des histoires
Qu'on croit sans fard,
Et bien sûr rares.
Sur une note de rien du tout,
Je me fous un peu de tout.
D'hier ? peut-être...,
De demain je n'en sais rien,
Mais d'aujourd'hui oh que oui !
--- Et de tout mon être
Qui dans la nuit ---
--- Tombant sur mon lit ---
Lance un baîllement d'ennui
Et se dit qu'avec des si
On ira un jour voir Paris
Quand on sera au Paradis.
Sur une note de rien du tout,
Je me fous un peu de tout :
La vie la mort tout ça, bah !
De Là-haut la vue d'en bas
Tu verras qu'on en rira,
Du moins si on y va...
...Sur un nuage
De rien du tout...
...Une idée,
C'est tout.
Pour mieux...
Pour mieux se leurrer, tiens,
On a besoin de s'dire "viens,
Y'a un bon dieu",
Un voeu bien pieux
Pour s'endormir presque heureux
Avant... eh bien qu'on soit trop vieux.
Enfin, en vrai je m'en fous,
Sur cette petite note
De rien du tout
Dans mon carnet de notes :
Une note qui grelotte,
Un hiver froid
Sous ce toit,
Et sans toi
Qui s'en fout,
Qui s'en fout comme moi aussi je m'en fous !
La solitude ça se partage pas ou bien alors
Ca fait des éclats qui crient jusque dehors,
Ou des drames qui se jouent tout bas :
Chûûûût... Faut pas que les voisins se doutent.
... Mais ils se doutent, y'a des ragots
Qui coulent déjà d'égoûts en égoûts
Jusqu'aux chiottes des braves gens
Qui pensent pas à mal
Et ont une mine de dégoût ;
Les bonnes consciences c'est fou.
Mais... mais oui, je m'en fous,
Je m'écoute en boucle,
Derrière ma porte ;
Je suis en couple
Avec moi-même,
Et donc je l'aime
Ma petite note
De rien du tout :
Un air qui n'a pas d'air,
Un embryon de brouillon,
Peinard dans mes chaussons,
Et je m'en fous.
Je me fous un peu de tout,
Assis dans le noir
Que je broye ce soir.
J'invente à voix basse
Des mots sans classe,
Tels qu'on les dit,
Tels qu'on les vit ;
Au diable la poésie.
C'est comme ça,
Ce soir...
La tendresse...
...Elle est peut-être sur le trottoir
D'en face,
Et voilà,
Je caresse...
...Quand même un espoir
Celui de te revoir.
Mais il passe,
Le temps ;
Et moi...
...J'attends
L'antan,
Les rires,
Les souvenirs
Qu'on s'étale :
Ca troue le silence,
Ca casse l'absence,
Ca s'invente des histoires
Qu'on croit sans fard,
Et bien sûr rares.
Sur une note de rien du tout,
Je me fous un peu de tout.
D'hier ? peut-être...,
De demain je n'en sais rien,
Mais d'aujourd'hui oh que oui !
--- Et de tout mon être
Qui dans la nuit ---
--- Tombant sur mon lit ---
Lance un baîllement d'ennui
Et se dit qu'avec des si
On ira un jour voir Paris
Quand on sera au Paradis.
Sur une note de rien du tout,
Je me fous un peu de tout :
La vie la mort tout ça, bah !
De Là-haut la vue d'en bas
Tu verras qu'on en rira,
Du moins si on y va...
...Sur un nuage
De rien du tout...
...Une idée,
C'est tout.
Pour mieux...
Pour mieux se leurrer, tiens,
On a besoin de s'dire "viens,
Y'a un bon dieu",
Un voeu bien pieux
Pour s'endormir presque heureux
Avant... eh bien qu'on soit trop vieux.
Enfin, en vrai je m'en fous,
Sur cette petite note
De rien du tout
Dans mon carnet de notes :
Une note qui grelotte,
Un hiver froid
Sous ce toit,
Et sans toi
Qui s'en fout,
Qui s'en fout comme moi aussi je m'en fous !
La solitude ça se partage pas ou bien alors
Ca fait des éclats qui crient jusque dehors,
Ou des drames qui se jouent tout bas :
Chûûûût... Faut pas que les voisins se doutent.
... Mais ils se doutent, y'a des ragots
Qui coulent déjà d'égoûts en égoûts
Jusqu'aux chiottes des braves gens
Qui pensent pas à mal
Et ont une mine de dégoût ;
Les bonnes consciences c'est fou.
Mais... mais oui, je m'en fous,
Je m'écoute en boucle,
Derrière ma porte ;
Je suis en couple
Avec moi-même,
Et donc je l'aime
Ma petite note
De rien du tout :
Un air qui n'a pas d'air,
Un embryon de brouillon,
Peinard dans mes chaussons,
Et je m'en fous.
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MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
*****************
Dans ta mémoire
Et surgir de nulle part,
En plein dans ta mémoire,
Pour te dire des mots rares.
M'étendre près de ta solitude
Pour taire l'angoisse de la finitude.
Te caresser doucement le front,
De toutes ces nuits effacer l'affront.
Te murmurer quelques mots de soleil
Pour que tu sois sereine dans ton sommeil.
Te fixer rendez-vous pour un jour clair
Sur une terre d'or et de lumière.
Et te chanter de précieux poèmes
Qui te disent sans arrêt que je t'aime.
En plein dans ta mémoire,
Pour te dire des mots rares.
M'étendre près de ta solitude
Pour taire l'angoisse de la finitude.
Te caresser doucement le front,
De toutes ces nuits effacer l'affront.
Te murmurer quelques mots de soleil
Pour que tu sois sereine dans ton sommeil.
Te fixer rendez-vous pour un jour clair
Sur une terre d'or et de lumière.
Et te chanter de précieux poèmes
Qui te disent sans arrêt que je t'aime.
_________________
MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Un peu...
Un peu la raison chavire,
Un peu à l'ouest du navire,
Ton parfum comme souvenir,
Un peu de cafard le soir,
Un peu de peur dans le noir.
Tes mots qui apprivoisaient
La nuit quand j'étais petit,
Même que j'ai jamais grandi,
Un peu comme tous les génies,
Et tes mains qui me faisaient
Toujours des signes de paix,
Un peu comme au paradis.
Mes vers un peu se dériment,
Ma tête est à la déprime,
Mon cœur bat un drôle de rythme,
Un peu ici, un peu là,
Un peu nulle part et tu pars,
Un peu le grand aurevoir,
Un peu déjà les adieux
Peut-être près du bon dieu,
Une branche de chrysanthème,
Une variante sur le thème
Des perpétuels je t'aime,
Murmures pour se consoler
D'avoir pas trop su aimer.
On a fait ce qu'on a pu,
Un peu vite un peu déçus,
Saison courte d'un printemps
D'un hiver ou d'un été,
Passent si vite les ans
En mi en do ou en ré.
Maison un peu froide et vide,
Visages tristes et livides,
Un peu de regrets, un peu
De remords mais bon si peu,
On a fait ce qu'on a pu,
Rien de moins et rien de plus.
Un peu à l'ouest du navire,
Ton parfum comme souvenir,
Un peu de cafard le soir,
Un peu de peur dans le noir.
Tes mots qui apprivoisaient
La nuit quand j'étais petit,
Même que j'ai jamais grandi,
Un peu comme tous les génies,
Et tes mains qui me faisaient
Toujours des signes de paix,
Un peu comme au paradis.
Mes vers un peu se dériment,
Ma tête est à la déprime,
Mon cœur bat un drôle de rythme,
Un peu ici, un peu là,
Un peu nulle part et tu pars,
Un peu le grand aurevoir,
Un peu déjà les adieux
Peut-être près du bon dieu,
Une branche de chrysanthème,
Une variante sur le thème
Des perpétuels je t'aime,
Murmures pour se consoler
D'avoir pas trop su aimer.
On a fait ce qu'on a pu,
Un peu vite un peu déçus,
Saison courte d'un printemps
D'un hiver ou d'un été,
Passent si vite les ans
En mi en do ou en ré.
Maison un peu froide et vide,
Visages tristes et livides,
Un peu de regrets, un peu
De remords mais bon si peu,
On a fait ce qu'on a pu,
Rien de moins et rien de plus.
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MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Là-bas
Là-bas les filles avaient de l'or dans les doigts,
De tendres sourires pouvaient les mettre en émoi.
Aux arbres les fruits colorés étaient à bout de bras.
Là-bas je t'ai aimée comme seuls peuvent aimer les rois,
Il y avait des palais et des bijoux rien que pour toi.
Là bas c'était l'éden rien que pour toi et pour moi,
Nous pouvions êtres fous sans être insensés là-bas,
Nous pouvions tout dépenser sans se priver de toit.
Et l'herbe était belle et bonne, le soleil dans le ciel
Jetait dans tes cheveux blonds des reflets de merveilles.
Là-bas les enfants jouaient dans de grands jardins,
Et tout le jour tout le temps était un clair matin
Que nous aimions cueillir avidement de nos mains.
Là-bas l'amour et les mots n'étaient jamais vains.
Là-bas la mer était d'un bleu cristallin,
Nous y buvions le plus savoureux des vins.
Là-bas la lune était rousse et pleine
Et du sang d'Italie coulait dans nos veines.
Sous ton balcon mes refrains te chantaient reine.
Il y avait le vert clair des fleurs de verveine,
Aucun de ces chagrins qui nous font de la peine.
Et nos alliances brillaient de tous leurs carats
Tandis que dans un coin se languissait le chat
Aux yeux bleus bridés sans guetter de proie.
Là-bas nous vivions fort, vrai, mais en paix.
Il y avait de l'abondance et du pain frais,
Pas d'errance, de solitude ni de regrets.
Enveloppés de volutes de bonheur,
Envoûtés par le clocher qui sonnait les heures
Tissées par tant d'amour et d'amitié
Que même les anges en étaient étonnés,
C'était la seule vraie forme de piété.
De tendres sourires pouvaient les mettre en émoi.
Aux arbres les fruits colorés étaient à bout de bras.
Là-bas je t'ai aimée comme seuls peuvent aimer les rois,
Il y avait des palais et des bijoux rien que pour toi.
Là bas c'était l'éden rien que pour toi et pour moi,
Nous pouvions êtres fous sans être insensés là-bas,
Nous pouvions tout dépenser sans se priver de toit.
Et l'herbe était belle et bonne, le soleil dans le ciel
Jetait dans tes cheveux blonds des reflets de merveilles.
Là-bas les enfants jouaient dans de grands jardins,
Et tout le jour tout le temps était un clair matin
Que nous aimions cueillir avidement de nos mains.
Là-bas l'amour et les mots n'étaient jamais vains.
Là-bas la mer était d'un bleu cristallin,
Nous y buvions le plus savoureux des vins.
Là-bas la lune était rousse et pleine
Et du sang d'Italie coulait dans nos veines.
Sous ton balcon mes refrains te chantaient reine.
Il y avait le vert clair des fleurs de verveine,
Aucun de ces chagrins qui nous font de la peine.
Et nos alliances brillaient de tous leurs carats
Tandis que dans un coin se languissait le chat
Aux yeux bleus bridés sans guetter de proie.
Là-bas nous vivions fort, vrai, mais en paix.
Il y avait de l'abondance et du pain frais,
Pas d'errance, de solitude ni de regrets.
Enveloppés de volutes de bonheur,
Envoûtés par le clocher qui sonnait les heures
Tissées par tant d'amour et d'amitié
Que même les anges en étaient étonnés,
C'était la seule vraie forme de piété.
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MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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