A quoi sert la poésie ?
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Re: A quoi sert la poésie ?
J'aime la poésie classique et j'apprécie ce qu'écris Cochonfucius comme plusieurs autres poètes sur d'autres sites, mais j'ai délaissé depuis deux ans environ cette forme d'écriture pour la "poésie libre ou nouvelle poésie" qui est un courant très prisé au Québec, mais qui a aussi des adeptes de talent en France. Je suis consciente que je suis une néophyte en la matière, mais pas de là à définir ainsi ma poésie: Un poème en "vers", sans au moins faire l'effort de respecter les pieds... C'est une horreur !
La poésie est une musique qui a un "rythme", et qui doit "couler", d'une Âme, vers une autre Âme... Non un vague "truc bizarre" avec lequel l'on s'efforce, à grand peine, avec quelques phrases sans recherche, et "arrangées à la sauvette"
Poète classique Nelligan, Québec, 1904:
Devant deux portraits de ma mère
Ma mère, que je l' aim e en ce portrait ancien
Peint aux jours glorieux qu'elle était jeune fille
Le front couleur de lys et le regard qui brille
Comme un éblouissant miroir vénitien![sic]diérèse.
Ma mère que voici n'est plus du tout la même
Les rides on creusé le beau marbre frontal
Elle a perdu l'éclat du temps sentimental
Où son hymen chanta comme un rose poème.
Aujourd'hui je compare, et j'en suis triste aussi,
Ce front nimbé de joie et ce front de souci,
Soleil d'or, brouillard dense au couchant des années.
Mais, mystèrede coeur qui ne peut s'éclairer!
Comme puis-je sourire à ces lèvres fanées ?
Au portrait qui sourit , comment puis-je pleurer ?
Poésie libre France:(remarquez que le commentaire élogieux vient de Io Kanaan "Cochonfucius")
L'arbre sénescent
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L'arbre sénescent
Arbre de sagesse
symbole de lumière
dans un monde d’ignorance
le hêtre voyageur
nourri par six siècles
de vie de légendes
dans sa forêt de Brocéliande
se cache bien des curieux.
Majesté aux branches hautes et tortueuses
ses torsions détournent les regards
la vision du réel s’égare.
Par quelle haute magie
de simples buissons de houx
le dissimulent-ils à nos yeux ?
La nature se ligue pour éprouver l’humain
il doit se saisir de cette transparence végétale
et dissiper la brume de ses pensées austères
- aiguiser ses sens à l’esprit de la terre -
L’invisible se dévoile devant lui
des arbrisseaux droits comme des vigiles
servent d’accotoirs à ses branches ployées
L’illusion persiste
Les arcs de sa ramure sont autant de signes qui invitent les jeunes pousses à croître.
- ils ne sont pas soutenus, ils élèvent –
J’ai vu le hêtre voyageur et ses bras en chandelier.
.
Dernière édition par Carmen P. le Mer 2 Fév - 12:06, édité 2 fois
Re: L'arbre sénescent
Nouveau message Io Kanaan Hier à 11:24
Bucolique dans une nuance un peu sauvage... J'applaudis.
Voilà enfin un poème (déjà cité plus haut et que tu as qualifié d'horreur!) qui a aussi reçu un commentaire qui m'a beaucoup touchée...
Paranoïa
Visages d’ange aux yeux de braises
démons de mon univers
lèvres carnivores au sourire bruyant
je vomis vos paroles mielleuses
d’avoir atteint le cœur de ma souffrance
déchets de mon univers
bouches vaniteuses au sourire jouissant
je piétine vos discours fallacieux
d’avoir si bien éclaboussé mon âme
parasites de mon univers
mélodie venimeuse aux refrains discordants
visages d’ange aux yeux de braise
j’abhorre votre séduisante fausseté
d’avoir contaminé ma liberté !
Message par Thunderbird le Mar 26 Oct - 9:22
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Thunderbird
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La poésie est une musique qui a un "rythme", et qui doit "couler", d'une Âme, vers une autre Âme... Non un vague "truc bizarre" avec lequel l'on s'efforce, à grand peine, avec quelques phrases sans recherche, et "arrangées à la sauvette"
Poète classique Nelligan, Québec, 1904:
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Ma mère que voici n'est plus du tout la même
Les rides on creusé le beau marbre frontal
Elle a perdu l'éclat du temps sentimental
Où son hymen chanta comme un rose poème.
Aujourd'hui je compare, et j'en suis triste aussi,
Ce front nimbé de joie et ce front de souci,
Soleil d'or, brouillard dense au couchant des années.
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L'arbre sénescent
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se cache bien des curieux.
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Re: L'arbre sénescent
Nouveau message Io Kanaan Hier à 11:24
Bucolique dans une nuance un peu sauvage... J'applaudis.
Voilà enfin un poème (déjà cité plus haut et que tu as qualifié d'horreur!) qui a aussi reçu un commentaire qui m'a beaucoup touchée...
Paranoïa
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d’avoir atteint le cœur de ma souffrance
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d’avoir si bien éclaboussé mon âme
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Message par Thunderbird le Mar 26 Oct - 9:22
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allégorie- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: A quoi sert la poésie ?
allégorie a écrit:À l’ombre de mon père Québec, 10 mai 2008
À ses pieds, je me sais toute petite
son ombre posée sur moi
comme le parfum dans le temps des lilas
me rappelle que la fraîcheur est d’ici
dans le vent qui passe et revient
dans l’eau de la rivière
cachée du monde et du regard du soleil
qui vous met à nu
son ombre en parasol de bienveillance
immuable, le temps d’une vie d’homme
sentiment d’éternité…
Sa silhouette se dessine sur le paradis
ce colosse aux mains robustes et tendres
me caresse du bout des doigts
sa peau est lisse, rugueuse, parfois crevassée de souffrances
il se penche vers moi
éreinté, il se tord, se redresse
parfois…
dans le murmure de mes souvenirs
il s’élève encore
vers le ciel bleu
Il se drape à l’automne de couleurs chaudes
pour braver le temps
jusqu’à ce que l’aquilon les lui ravisse
jusqu’à ce qu’il soit chauve
et nu
il grelotte, tremble de perdre sa vie
dans un dernier frisson
s’endort doucement à la douleur
dans mon paysage,
il semble mort
planté en glace
racines de frimas
et moi j’attends longtemps
sa résurrection
Le jour de mai
bourgeons d’espoir suspendus au soleil
l’arbre revient de l’intérieur
j’écoute son sang qui bout
ma mémoire anticipe demain…
comme le parfum dans le temps des lilas
un parasol de bienveillance
sentiment d’éternité…
mon père n’est pas revenu.
La poésie n'a pas besoin de rimes, ni de compte de pieds pour que coule "la musique" d'une âme à une autre âme...
Peu importe j'écris par besoin, et cela va nécessairement te déplaire à toi. Je te défends bien de t'en prendre à ce dernier poème qui parle de mon père ( un hommme immense ) au cas où tu ne l 'aurais pas saisi...!!
Ne t'inquiète pas ! Je n'ai pas du tout l'intention de faire la critique, ni le "procés", de ton dernier poème! D'autant qu'il témoigne d'ailleurs d'une sensibilité certaine, indéniable... Qui est tout à ton honneur !
Je n'avais d'ailleurs aucune mauvaise intention, vis à vis de tes autres poèmes, sois en persuadée : Car je ne faisais, par rapport à eux, qu'émettre un impression toute personnelle, en affirmant "que je ne pouvais concevoir la poésie que comme étant une musique Divine qui coulait de l'Âme, et qui parlait au coeur"... Ce que je ne ressentais pas en te lisant ! C'est tout !
... Ainsi, tu te trompes quand tu sembles persuadée "que cela va nécessairement me déplaire"! Cela ne me déplaît pas du tout, bien au contraire !!!
Ce n'est pas parce que j'estime que ce que tu appelles "de la poésie" n'est pas, disons, "dans les normes" (La seule vraie poésie devant être, selon moi, composée, au moins en vers "non libres"... Et au mieux, en Alexandrins : les Alexandrins étant "les rois" des vers!) : Que je ne vais pas respecter tes sentiments, ainsi que la façon que tu as de les exprimer !!! Je dirai même que c'est très bien, car il n'y a rien de plus beau que la sensibilité de chacun, et la tienne doit être grande! "L'immense" Poète "Des FleursDu Mal" ne disait-il pas :
"Ne méprisez jamais la sensibilité de personne... Sa sensibilité, c'est son génie!" ?
... Ainsi, je me mentirai, (et ne serai non plus, ni honnête, ni "en adéquation" avec moi-même !), si je "méprisais" ce que tu écrivais, ou simplement, si, comme tu l'imagines, "cela ne me plaisait pas!"
_GERARDMENVUSSA- EXCLU DU FORUM
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Re: A quoi sert la poésie ?
Je suis heureuse de voir que tu es revenu à de meilleurs sentiments, car les mots que tu avais adressé à mon endroit était beaucoup plus dur: "Un poème en "vers", sans au moins faire l'effort de respecter les pieds... C'est une horreur !
La poésie est une musique qui a un "rythme", et qui doit "couler", d'une Âme, vers une autre Âme... Non un vague "truc bizarre" avec lequel l'on s'efforce, à grand peine, avec quelques phrases sans recherche, et "arrangées à la sauvette": D'exprimer des sentiments !"
Voilà quels étaient tes mots, mais enterrons la hache de guerre. Tu n'aimes que la poésie classique (de préférence en alexandrin-j'ai moi-même un penchant pour ce type de vers -, c'est ton droit le plus strict, moi je trouve au contraire qu'en poésie c'est un peu comme avec la peinture; il y a le réalisme,le romantisme, l'impressionnisme, le post-impressionisme, etc. qui ont évolués jusqu'à l'art contemporain...
Enfin, merci pour la sensibilité et bons alexandrins à vous!
La poésie est une musique qui a un "rythme", et qui doit "couler", d'une Âme, vers une autre Âme... Non un vague "truc bizarre" avec lequel l'on s'efforce, à grand peine, avec quelques phrases sans recherche, et "arrangées à la sauvette": D'exprimer des sentiments !"
Voilà quels étaient tes mots, mais enterrons la hache de guerre. Tu n'aimes que la poésie classique (de préférence en alexandrin-j'ai moi-même un penchant pour ce type de vers -, c'est ton droit le plus strict, moi je trouve au contraire qu'en poésie c'est un peu comme avec la peinture; il y a le réalisme,le romantisme, l'impressionnisme, le post-impressionisme, etc. qui ont évolués jusqu'à l'art contemporain...
Enfin, merci pour la sensibilité et bons alexandrins à vous!
allégorie- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Date d'inscription : 05/11/2010
Re: A quoi sert la poésie ?
"... Moi je trouve au contraire qu'en poésie c'est un peu comme avec la peinture..."
Je pense que tu as raison (... Bien que le "au contraire" soit peut-être de trop !) car :
"Ce que l'on conçois bien s'énonce clairement... Et les mots pour le dire arrivent aisément !"
Ceci dit, je suis tout à fait d'accord avec ton expression : "Enterrons la hache de guerre!" Il est vrai, (et je le confesse!), que ma parole dépasse malheureusement parfois ma pensée... Mais... "Faute avouée, est à moitié pardonnée", n'est-ce pas ? Je suis profondément heureux de savoir que nous revenons, tous deux, à de meilleurs sentiments...C'est le plus important !
Ainsi, si tu le permets, te proposerais-je de faire"notre" cette réflexion de Léon BLOY:
"... Cela dit, cessons donc de nous disputer ! Et la paix, je vous en prie, la paix ! Nous n'avons, je crois, aucune raison de nous haïr... Et nous allons mourir demain, l'un et l'autre ! Vivons donc en paix, aujourd'hui, pour l'amour de Dieu !"
Bien Cordialement à toi,
GG
Je pense que tu as raison (... Bien que le "au contraire" soit peut-être de trop !) car :
"Ce que l'on conçois bien s'énonce clairement... Et les mots pour le dire arrivent aisément !"
Ceci dit, je suis tout à fait d'accord avec ton expression : "Enterrons la hache de guerre!" Il est vrai, (et je le confesse!), que ma parole dépasse malheureusement parfois ma pensée... Mais... "Faute avouée, est à moitié pardonnée", n'est-ce pas ? Je suis profondément heureux de savoir que nous revenons, tous deux, à de meilleurs sentiments...C'est le plus important !
Ainsi, si tu le permets, te proposerais-je de faire"notre" cette réflexion de Léon BLOY:
"... Cela dit, cessons donc de nous disputer ! Et la paix, je vous en prie, la paix ! Nous n'avons, je crois, aucune raison de nous haïr... Et nous allons mourir demain, l'un et l'autre ! Vivons donc en paix, aujourd'hui, pour l'amour de Dieu !"
Bien Cordialement à toi,
GG
_GERARDMENVUSSA- EXCLU DU FORUM
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Re: A quoi sert la poésie ?
" J ' ai vu mourir l' été dans les bras de l' automne ..." Sublime !
Et me voici gelé , con gelé par l' hiver...
Allégorie, quel plaisir de lire ta poésie, si riche de sensibbilité !
Continue de nous régaler !
J' avoue, par contre, que je suis plutôt vieux jeu, c' est normal ! et que je préfère la poésie classique, son rythme, ses rimes bien réglées .
Et me voici gelé , con gelé par l' hiver...
Allégorie, quel plaisir de lire ta poésie, si riche de sensibbilité !
Continue de nous régaler !
J' avoue, par contre, que je suis plutôt vieux jeu, c' est normal ! et que je préfère la poésie classique, son rythme, ses rimes bien réglées .
bernard1933- Aka Tpat
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Re: A quoi sert la poésie ?
Re: Brèves de délire poétique
par bernard1933 le Dim 8 Aoû 2010 - 11:37
.Inspiré par un délire poétique de pandore , et à titre d’amitié !
Mon coeur, comme un oiseau, voltigeait tout joyeux…( Baudelaire )
Mon amant mon ami , pourquoi donc as-tu mis
Dans mon cœur enflammé par ton regard brûlant
Ce feu et cette ardeur… plus qu’il n’en est permis,
Et qui me laisse ensuite en l’état haletant !
Je te vois en lion, la crinière conquérante,
Se jetant sur sa proie innocente et craintive !
Croquant à pleines dents en une faim violente
Sa beauté insolente et ses mimes naïves !
J’en étais aveuglé comme par mille soleils,
Par toi j’ai découvert ce qu’était la folie !
Dans les rugissements , en me mordant l’oreille,
As ravagé mon corps et mon âme attendrie
je suis d'accord avec Cochonfucius !
par bernard1933 le Dim 8 Aoû 2010 - 11:37
.Inspiré par un délire poétique de pandore , et à titre d’amitié !
Mon coeur, comme un oiseau, voltigeait tout joyeux…( Baudelaire )
Mon amant mon ami , pourquoi donc as-tu mis
Dans mon cœur enflammé par ton regard brûlant
Ce feu et cette ardeur… plus qu’il n’en est permis,
Et qui me laisse ensuite en l’état haletant !
Je te vois en lion, la crinière conquérante,
Se jetant sur sa proie innocente et craintive !
Croquant à pleines dents en une faim violente
Sa beauté insolente et ses mimes naïves !
J’en étais aveuglé comme par mille soleils,
Par toi j’ai découvert ce qu’était la folie !
Dans les rugissements , en me mordant l’oreille,
As ravagé mon corps et mon âme attendrie
je suis d'accord avec Cochonfucius !
allégorie- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: A quoi sert la poésie ?
allégorie a écrit:J'aime la poésie classique et j'apprécie ce qu'écris Cochonfucius comme plusieurs autres poètes sur d'autres sites, mais j'ai délaissé depuis deux ans environ cette forme d'écriture pour la "poésie libre ou nouvelle poésie" qui est un courant très prisé au Québec, mais qui a aussi des adeptes de talent en France. Je suis consciente que je suis une néophyte en la matière, mais pas de là à définir ainsi ma poésie: Un poème en "vers", sans au moins faire l'effort de respecter les pieds... C'est une horreur !
La poésie est une musique qui a un "rythme", et qui doit "couler", d'une Âme, vers une autre Âme... Non un vague "truc bizarre" avec lequel l'on s'efforce, à grand peine, avec quelques phrases sans recherche, et "arrangées à la sauvette"
Poète classique Nelligan, Québec, 1904:
Devant deux portraits de ma mère
Ma mère, que je l' aim e en ce portrait ancien
Peint aux jours glorieux qu'elle était jeune fille
Le front couleur de lys et le regard qui brille
Comme un éblouissant miroir vénitien![sic]diérèse.
Ma mère que voici n'est plus du tout la même
Les rides on creusé le beau marbre frontal
Elle a perdu l'éclat du temps sentimental
Où son hymen chanta comme un rose poème.
Aujourd'hui je compare, et j'en suis triste aussi,
Ce front nimbé de joie et ce front de souci,
Soleil d'or, brouillard dense au couchant des années.
Mais, mystèrede coeur qui ne peut s'éclairer!
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Par quelle haute magie
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La nature se ligue pour éprouver l’humain
il doit se saisir de cette transparence végétale
et dissiper la brume de ses pensées austères
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- ils ne sont pas soutenus, ils élèvent –
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.
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Re: L'arbre sénescent
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Bucolique dans une nuance un peu sauvage... J'applaudis.
Voilà enfin un poème (déjà cité plus haut et que tu as qualifié d'horreur!) qui a aussi reçu un commentaire qui m'a beaucoup touchée...
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Message par Thunderbird le Mar 26 Oct - 9:22
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Je viens de lire avec attention; et aussi avec "délectation", et un plaisir certain, chacun de tes poèmes : Je les trouve très bons ! Ce qui me conduit à revenir sur quelques unes de mes impressions assez négatives à ton sujet ! Je les retire, en te demandant de me les pardonner! Félicitations, donc, au contraire, pour la beauté du verbe !!! Tu es VRAIMENT "poète"!
... Toutefois, et si j'ose me permettre, tu devrais continuer comme, finalement, tu l'a toujours fait avec brio précédemment : A composer tes poèmes avec de bonnes rimes, et des vers qui, grâce à un certain respect des pieds, "tiennent bien la route" !; des poèmes qui, comme je le disais plus haut, "sonnent" bien, avec un "rythme" agréable qui en rend, "une "Musique Divine qui "coule", d'une Âme, vers une autre Âme"... Ce que, je t'assure, tu sais réussir parfaitement! Renonce donc aux vers "libres": Tu as prouvé que tu savais faire infiniment mieux que ça!!! Laisse donc tomber, je t'en prie, "...Cette forme "bizarroïde" de "poésie libre ou nouvelle poésie"... Qui, même si elle est un courant très prisé au Québec, et a aussi des adeptes de talent (... ça, j'en doute ! Des "adeptes", peut-être, mais sûrement pas "de talent"!!!) en France.", reste "sans Art", et ne peut que "choquer" les (vrais !) poètes, car elle ne respecte aucun rythme... Le "rythme" n'est-il pas ce qui, précisément, caractérise toute la beauté d'un poème ? Ainsi, ces quelques vers avaient-ils été écris, à propos d'un certain texte "livré" avec ces "fameux" vers dits, "libres" ! Ils sont très bons, et contestent, sans la moindre équivoque, et comme tu pourras le constater, "Cette forme de poésie libre ou nouvelle poésie" , dont tu parles ! :
"Un exercice de critique constructive
Peut se révéler très difficile:
Entre dignes éloges et vaines invectives,
... Sachons viser dans "le mille" !
Je sais bien que d'aucuns affectent
L'absence de ponctuation.
Mais, pour que le gosier s'humecte,
Il te faut son intercession.
La poésie est un rythme, un souffle:
Sans en marquer les pauses,
C'est comme écrire avec des moufles.
... Autant écrire de la prose !
La constance des pieds ne s'exige pas
Mais un rythme en serait né:
Un mouvement progressant pas à pas
Qui n'aurait pu être freiné.
Il faut entrainer le lecteur par ces pieds,
Lui imposer d'aller en avant.
Ordonner un nombre de pieds régulier
Aurait pu créer cet élan.
Dans ce texte, il y a trop de questions!:
C'est là, de la "philosophie".
... Alors que jouer sur les impressions,
C'est ça, la vraie poésie !
La poésie est un écran de cinéma:
Du son, du sentiment,
Une image qui bouge comme ça,
Mais pas un questionnement!
Enfin et surtout, il y avait besoin d'un thème,
Une simple idée directrice:
Un voyage, une douleur, un "Je t'aime",
Pour en guider la lectrice.
On part des montagnes. Et de leur hauteurs,
On s'étale en quêtes vaines:
On s'enlise (quelle surprise!) dans le malheur,
Le doute de la condition humaine.
Mon humble conclusion, simple tentative:
Ce texte est comme du Godard:
Sa compréhension nous en parait rétive
Et ne nous conduit nulle part!"
Ces quelques vers ne sont pas de moi : Je te le précise tout de suite ! C'est la raison pour laquelle je les ai mis "entre guillemets" ! J'ignore de qui ils sont, mais je les trouve très vrais! C'est pourquoi, je les ai relevés... Et que je me permets de te les citer !
... Je suis moi-même très "néophyte" en matière de poésie (... Et peut-être même, beaucoup plus que toi !) : Mais je l'aime... Et j'aime aussi la "magie" du verbe, et celle du rythme"!
Cordialement !
GG
_GERARDMENVUSSA- EXCLU DU FORUM
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Date d'inscription : 01/01/2011
Re: A quoi sert la poésie ?
"Regarde je viens seul m’asseoir sur cette pierre (LAMARTINE, le lac)
Où jadis pour m’entendre elle aimait à s’asseoir (Hugo)
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir (Baudelaire)
L’air est parfois si doux qu’on ferme la paupière (Raimbaud, Roman)
Il est d’étranges soirs où les fleurs ont une âme (Albert Samain)
Embaumant les jardins et les arbres d’odeurs (Ronsard)
Tout commence en ce monde et tout finit ailleurs (VICTOR HUGO)
D’autres vont maintenant passer où nous passâmes. (VICTOR HUGO)
Aux regards d’un mourant le soleil est si beau (Marceline Des Bordes)
Les beaux étés sans toi c’est la nuit sans flambeau (LAMARTINE)
Que ne m’est-il permis d’errer parmi les ombres ? ( LA FONTAINE)
Maintenant, ô Mon Dieu, que j’ai ce calme sombre (LAMARTINE)
Il n’est rien de commun entre la terre et moi (HUGO)
Hélas, en te perdant, j’ai perdu plus que toi ! (BOILEAU)"
Où jadis pour m’entendre elle aimait à s’asseoir (Hugo)
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir (Baudelaire)
L’air est parfois si doux qu’on ferme la paupière (Raimbaud, Roman)
Il est d’étranges soirs où les fleurs ont une âme (Albert Samain)
Embaumant les jardins et les arbres d’odeurs (Ronsard)
Tout commence en ce monde et tout finit ailleurs (VICTOR HUGO)
D’autres vont maintenant passer où nous passâmes. (VICTOR HUGO)
Aux regards d’un mourant le soleil est si beau (Marceline Des Bordes)
Les beaux étés sans toi c’est la nuit sans flambeau (LAMARTINE)
Que ne m’est-il permis d’errer parmi les ombres ? ( LA FONTAINE)
Maintenant, ô Mon Dieu, que j’ai ce calme sombre (LAMARTINE)
Il n’est rien de commun entre la terre et moi (HUGO)
Hélas, en te perdant, j’ai perdu plus que toi ! (BOILEAU)"
_GERARDMENVUSSA- EXCLU DU FORUM
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Re: A quoi sert la poésie ?
Gérardmenvussa a écrit :
Je viens de lire avec attention; et aussi avec "délectation", et un plaisir certain, chacun de tes poèmes : Je les trouve très bons ! Ce qui me conduit à revenir sur quelques unes de mes impressions assez négatives à ton sujet ! Je les retire, en te demandant de me les pardonner! Félicitations, donc, au contraire, pour la beauté du verbe !!! Tu es VRAIMENT "poète"!
... Toutefois, et si j'ose me permettre, tu devrais continuer comme, finalement, tu l'a toujours fait avec brio précédemment : A composer tes poèmes avec de bonnes rimes, et des vers qui, grâce à un certain respect des pieds, "tiennent bien la route" !; des poèmes qui, comme je le disais plus haut, "sonnent" bien, avec un "rythme" agréable qui en rend, "une "Musique Divine qui "coule", d'une Âme, vers une autre Âme"... Ce que, je t'assure, tu sais réussir parfaitement! Renonce donc aux vers "libres": Tu as prouvé que tu savais faire infiniment mieux que ça!!! Laisse donc tomber, je t'en prie, "...Cette forme "bizarroïde" de "poésie libre ou nouvelle poésie"... Qui, même si elle est un courant très prisé au Québec, et a aussi des adeptes de talent (... ça, j'en doute ! Des "adeptes", peut-être, mais sûrement pas "de talent"!!!) en France.", reste "sans Art", et ne peut que "choquer" les (vrais !) poètes, car elle ne respecte aucun rythme... Le "rythme" n'est-il pas ce qui, précisément, caractérise toute la beauté d'un poème ? Ainsi, ces quelques vers avaient-ils été écris, à propos d'un certain texte "livré" avec ces "fameux" vers dits, "libres" ! Ils sont très bons, et contestent, sans la moindre équivoque, et comme tu pourras le constater, "Cette forme de poésie libre ou nouvelle poésie" , dont tu parles ! :
"Un exercice de critique constructive
Peut se révéler très difficile:
Entre dignes éloges et vaines invectives,
... Sachons viser dans "le mille" !
Je sais bien que d'aucuns affectent
L'absence de ponctuation.
Mais, pour que le gosier s'humecte,
Il te faut son intercession.
La poésie est un rythme, un souffle:
Sans en marquer les pauses,
C'est comme écrire avec des moufles.
... Autant écrire de la prose !
La constance des pieds ne s'exige pas
Mais un rythme en serait né:
Un mouvement progressant pas à pas
Qui n'aurait pu être freiné.
Il faut entrainer le lecteur par ces pieds,
Lui imposer d'aller en avant.
Ordonner un nombre de pieds régulier
Aurait pu créer cet élan.
Dans ce texte, il y a trop de questions!:
C'est là, de la "philosophie".
... Alors que jouer sur les impressions,
C'est ça, la vraie poésie !
La poésie est un écran de cinéma:
Du son, du sentiment,
Une image qui bouge comme ça,
Mais pas un questionnement!
Enfin et surtout, il y avait besoin d'un thème,
Une simple idée directrice:
Un voyage, une douleur, un "Je t'aime",
Pour en guider la lectrice.
On part des montagnes. Et de leur hauteurs,
On s'étale en quêtes vaines:
On s'enlise (quelle surprise!) dans le malheur,
Le doute de la condition humaine.
Mon humble conclusion, simple tentative:
Ce texte est comme du Godard:
Sa compréhension nous en parait rétive
Et ne nous conduit nulle part!"
Ces quelques vers ne sont pas de moi : Je te le précise tout de suite ! C'est la raison pour laquelle je les ai mis "entre guillemets" ! J'ignore de qui ils sont, mais je les trouve très vrais! C'est pourquoi, je les ai relevés... Et que je me permets de te les citer !
... Je suis moi-même très "néophyte" en matière de poésie (... Et peut-être même, beaucoup plus que toi !) : Mais je l'aime... Et j'aime aussi la "magie" du verbe, et celle du rythme"!
Cordialement !
GG
Je ne tenterai pas de te convaincre, tu as d'excellents arguments pour défendre ta cause, mais je dirai seulement que j'aurais dû dire qu'au Québec, la seule poésie qui ait une chance de se faire publier est la "nouvelle poèsie", la poésie classique appartenant au passé et aujourd'hui "largement dépassé".
J'ajouterai quand même que si Hugo, Boileau, Rimbaud et autres se sont "collés" à la musique, les nouveaux poètes s'attachent à la parole. Elle aussi a sa musique, ses silences,ses hésitations, un souffle, une intonation, une culture...
Merci pour les compliments, mais j'estime que je n'ai fait qu'imiter les "grands poètes", aujourd'hui je m'attarde à me trouver. Désolée, j'espère que très prochainement je serai publiée et je l'espère reconnue un jour parmi les grands d'ici, dont Gaston Miron est sans conteste le plus grand à ce jour !
Cordialement !
Chantal
Je viens de lire avec attention; et aussi avec "délectation", et un plaisir certain, chacun de tes poèmes : Je les trouve très bons ! Ce qui me conduit à revenir sur quelques unes de mes impressions assez négatives à ton sujet ! Je les retire, en te demandant de me les pardonner! Félicitations, donc, au contraire, pour la beauté du verbe !!! Tu es VRAIMENT "poète"!
... Toutefois, et si j'ose me permettre, tu devrais continuer comme, finalement, tu l'a toujours fait avec brio précédemment : A composer tes poèmes avec de bonnes rimes, et des vers qui, grâce à un certain respect des pieds, "tiennent bien la route" !; des poèmes qui, comme je le disais plus haut, "sonnent" bien, avec un "rythme" agréable qui en rend, "une "Musique Divine qui "coule", d'une Âme, vers une autre Âme"... Ce que, je t'assure, tu sais réussir parfaitement! Renonce donc aux vers "libres": Tu as prouvé que tu savais faire infiniment mieux que ça!!! Laisse donc tomber, je t'en prie, "...Cette forme "bizarroïde" de "poésie libre ou nouvelle poésie"... Qui, même si elle est un courant très prisé au Québec, et a aussi des adeptes de talent (... ça, j'en doute ! Des "adeptes", peut-être, mais sûrement pas "de talent"!!!) en France.", reste "sans Art", et ne peut que "choquer" les (vrais !) poètes, car elle ne respecte aucun rythme... Le "rythme" n'est-il pas ce qui, précisément, caractérise toute la beauté d'un poème ? Ainsi, ces quelques vers avaient-ils été écris, à propos d'un certain texte "livré" avec ces "fameux" vers dits, "libres" ! Ils sont très bons, et contestent, sans la moindre équivoque, et comme tu pourras le constater, "Cette forme de poésie libre ou nouvelle poésie" , dont tu parles ! :
"Un exercice de critique constructive
Peut se révéler très difficile:
Entre dignes éloges et vaines invectives,
... Sachons viser dans "le mille" !
Je sais bien que d'aucuns affectent
L'absence de ponctuation.
Mais, pour que le gosier s'humecte,
Il te faut son intercession.
La poésie est un rythme, un souffle:
Sans en marquer les pauses,
C'est comme écrire avec des moufles.
... Autant écrire de la prose !
La constance des pieds ne s'exige pas
Mais un rythme en serait né:
Un mouvement progressant pas à pas
Qui n'aurait pu être freiné.
Il faut entrainer le lecteur par ces pieds,
Lui imposer d'aller en avant.
Ordonner un nombre de pieds régulier
Aurait pu créer cet élan.
Dans ce texte, il y a trop de questions!:
C'est là, de la "philosophie".
... Alors que jouer sur les impressions,
C'est ça, la vraie poésie !
La poésie est un écran de cinéma:
Du son, du sentiment,
Une image qui bouge comme ça,
Mais pas un questionnement!
Enfin et surtout, il y avait besoin d'un thème,
Une simple idée directrice:
Un voyage, une douleur, un "Je t'aime",
Pour en guider la lectrice.
On part des montagnes. Et de leur hauteurs,
On s'étale en quêtes vaines:
On s'enlise (quelle surprise!) dans le malheur,
Le doute de la condition humaine.
Mon humble conclusion, simple tentative:
Ce texte est comme du Godard:
Sa compréhension nous en parait rétive
Et ne nous conduit nulle part!"
Ces quelques vers ne sont pas de moi : Je te le précise tout de suite ! C'est la raison pour laquelle je les ai mis "entre guillemets" ! J'ignore de qui ils sont, mais je les trouve très vrais! C'est pourquoi, je les ai relevés... Et que je me permets de te les citer !
... Je suis moi-même très "néophyte" en matière de poésie (... Et peut-être même, beaucoup plus que toi !) : Mais je l'aime... Et j'aime aussi la "magie" du verbe, et celle du rythme"!
Cordialement !
GG
Je ne tenterai pas de te convaincre, tu as d'excellents arguments pour défendre ta cause, mais je dirai seulement que j'aurais dû dire qu'au Québec, la seule poésie qui ait une chance de se faire publier est la "nouvelle poèsie", la poésie classique appartenant au passé et aujourd'hui "largement dépassé".
J'ajouterai quand même que si Hugo, Boileau, Rimbaud et autres se sont "collés" à la musique, les nouveaux poètes s'attachent à la parole. Elle aussi a sa musique, ses silences,ses hésitations, un souffle, une intonation, une culture...
Merci pour les compliments, mais j'estime que je n'ai fait qu'imiter les "grands poètes", aujourd'hui je m'attarde à me trouver. Désolée, j'espère que très prochainement je serai publiée et je l'espère reconnue un jour parmi les grands d'ici, dont Gaston Miron est sans conteste le plus grand à ce jour !
Cordialement !
Chantal
Dernière édition par allégorie le Sam 5 Fév 2011 - 18:45, édité 1 fois
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Re: A quoi sert la poésie ?
Perles de mots
Tes lèvres sur mon épaule nue
bruissement de mots
sur le fil de l’attirance
silence tumultueux des mots crus
mutisme partagé de ceux qu’on tait
respiration
collier de perles blanches
dans l’immaculée
de ce qui aurait pu être…
Chantal,Québec, 2010
Tes lèvres sur mon épaule nue
bruissement de mots
sur le fil de l’attirance
silence tumultueux des mots crus
mutisme partagé de ceux qu’on tait
respiration
collier de perles blanches
dans l’immaculée
de ce qui aurait pu être…
Chantal,Québec, 2010
Dernière édition par allégorie le Sam 5 Fév 2011 - 18:31, édité 1 fois
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Re: A quoi sert la poésie ?
Le monde entier passait par ta voix
Des silences comme des lames de rasoirs
tranchent ce qui auraient pu être
que nous ne possédons plus
depuis combien de temps ?
sommes-nous ces personnages maladroits ?
chacun sur sa planète
quelque part le verbe s'est perdu
entre le passé simple et le futur antérieur
en éclant le verbe aimer
tes maux comme de profondes crevasses
il fallait que je les entende
qu'ils me détruisent ...
longtemps
le monde entier passait par ta voix
Je t’aime
Chantal, Québec,2010
Des silences comme des lames de rasoirs
tranchent ce qui auraient pu être
que nous ne possédons plus
depuis combien de temps ?
sommes-nous ces personnages maladroits ?
chacun sur sa planète
quelque part le verbe s'est perdu
entre le passé simple et le futur antérieur
en éclant le verbe aimer
tes maux comme de profondes crevasses
il fallait que je les entende
qu'ils me détruisent ...
longtemps
le monde entier passait par ta voix
Je t’aime
Chantal, Québec,2010
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Re: A quoi sert la poésie ?
allégorie a écrit:Gérardmenvussa a écrit :
Je viens de lire avec attention; et aussi avec "délectation", et un plaisir certain, chacun de tes poèmes : Je les trouve très bons ! Ce qui me conduit à revenir sur quelques unes de mes impressions assez négatives à ton sujet ! Je les retire, en te demandant de me les pardonner! Félicitations, donc, au contraire, pour la beauté du verbe !!! Tu es VRAIMENT "poète"!
... Toutefois, et si j'ose me permettre, tu devrais continuer comme, finalement, tu l'a toujours fait avec brio précédemment : A composer tes poèmes avec de bonnes rimes, et des vers qui, grâce à un certain respect des pieds, "tiennent bien la route" !; des poèmes qui, comme je le disais plus haut, "sonnent" bien, avec un "rythme" agréable qui en rend, "une "Musique Divine qui "coule", d'une Âme, vers une autre Âme"... Ce que, je t'assure, tu sais réussir parfaitement! Renonce donc aux vers "libres": Tu as prouvé que tu savais faire infiniment mieux que ça!!! Laisse donc tomber, je t'en prie, "...Cette forme "bizarroïde" de "poésie libre ou nouvelle poésie"... Qui, même si elle est un courant très prisé au Québec, et a aussi des adeptes de talent (... ça, j'en doute ! Des "adeptes", peut-être, mais sûrement pas "de talent"!!!) en France.", reste "sans Art", et ne peut que "choquer" les (vrais !) poètes, car elle ne respecte aucun rythme... Le "rythme" n'est-il pas ce qui, précisément, caractérise toute la beauté d'un poème ? Ainsi, ces quelques vers avaient-ils été écris, à propos d'un certain texte "livré" avec ces "fameux" vers dits, "libres" ! Ils sont très bons, et contestent, sans la moindre équivoque, et comme tu pourras le constater, "Cette forme de poésie libre ou nouvelle poésie" , dont tu parles ! :
"Un exercice de critique constructive
Peut se révéler très difficile:
Entre dignes éloges et vaines invectives,
... Sachons viser dans "le mille" !
Je sais bien que d'aucuns affectent
L'absence de ponctuation.
Mais, pour que le gosier s'humecte,
Il te faut son intercession.
La poésie est un rythme, un souffle:
Sans en marquer les pauses,
C'est comme écrire avec des moufles.
... Autant écrire de la prose !
La constance des pieds ne s'exige pas
Mais un rythme en serait né:
Un mouvement progressant pas à pas
Qui n'aurait pu être freiné.
Il faut entrainer le lecteur par ces pieds,
Lui imposer d'aller en avant.
Ordonner un nombre de pieds régulier
Aurait pu créer cet élan.
Dans ce texte, il y a trop de questions!:
C'est là, de la "philosophie".
... Alors que jouer sur les impressions,
C'est ça, la vraie poésie !
La poésie est un écran de cinéma:
Du son, du sentiment,
Une image qui bouge comme ça,
Mais pas un questionnement!
Enfin et surtout, il y avait besoin d'un thème,
Une simple idée directrice:
Un voyage, une douleur, un "Je t'aime",
Pour en guider la lectrice.
On part des montagnes. Et de leur hauteurs,
On s'étale en quêtes vaines:
On s'enlise (quelle surprise!) dans le malheur,
Le doute de la condition humaine.
Mon humble conclusion, simple tentative:
Ce texte est comme du Godard:
Sa compréhension nous en parait rétive
Et ne nous conduit nulle part!"
Ces quelques vers ne sont pas de moi : Je te le précise tout de suite ! C'est la raison pour laquelle je les ai mis "entre guillemets" ! J'ignore de qui ils sont, mais je les trouve très vrais! C'est pourquoi, je les ai relevés... Et que je me permets de te les citer !
... Je suis moi-même très "néophyte" en matière de poésie (... Et peut-être même, beaucoup plus que toi !) : Mais je l'aime... Et j'aime aussi la "magie" du verbe, et celle du rythme"!
Cordialement !
GG
Je ne tenterai pas de te convaincre, tu as d'excellents arguments pour défendre ta cause, mais je dirai seulement que j'aurais dû dire qu'au Québec, la seule poésie qui ait une chance de se faire publier est la "nouvelle poèsie", la poésie classique appartenant au passé et aujourd'hui "largement dépassé".
J'ajouterai quand même que si Hugo, Boileau, Rimbaud et autres se sont "collés" à la musique, les nouveaux poètes s'attachent à la parole. Elle aussi a sa musique, ses silences,ses hésitations, un souffle, une intonation, une culture...
Merci pour les compliments, mais j'estime que je n'ai fait qu'imiter les "grands poètes", aujourd'hui je m'attarde à me trouver. Désolée, j'espère que très prochainement je serai publiée et je l'espère reconnue un jour parmi les grands d'ici, dont Gaston Miron est sans conteste le plus grand à ce jour !
Cordialement !
Chantal
Je te remercie chaleureusement pour ton appréciation, ainsi que pour ton Message, qui est bien "passé" ! Je ne me permettrai donc, sans faire de critique, que ce simple "ressenti" :
1) "... Au Québec, la seule poésie qui ait une chance de se faire publier est la "nouvelle poèsie", la poésie classique appartenant au passé et aujourd'hui "largement dépassé".
... Je te souhaite, bien entendu, de tout coeur d'arriver à te faire publier; néammoins, je trouve qu'il est bien regrettable que les Québéquois, à ce que tu dis, s'attachent autant à la poésie "moderne" : Etant bien persuadé que la poésie "classique" ne sera JAMAIS dépassée, et que cette poésie dite moderne (Qui, selon moi, est bien souvent, malheureusement, par rapport à la poésie Classique, ce que le RAP est à la chanson "traditionnelle" !), n'arrivera jamais, au grand jamais "à la cheville" de la Poésie Classique!
... Pourrais-tu, en toute honnêteté, comparer un BAUDELAIRE, ou un LAMARTINE (Pour ne nommer qu'eux !) à ce "Gaston Miron" dont tu parles ? Que je n'ai pas l'honneur de connaître... Mais ce qui va être fait !
2) Quand tu affirmes "imiter les grands poètes" : Tu as parfaitement raison, d'essayer de le faire ! Mais quand tu dis ça, je pense "aux meilleurs", et ne puis songer à ceux-ci qu'au travers de nos grands poètes Classiques, Victor HUGO, Alphonse De LAMARTINE, Alfred De MUSSET, Alfred De VIGNY, Charles BAUDELAIRE, VERLAINE, Théophile GAUTHIER, etc.; ainsi que, plus proches de nous : Edmond HARAUCOURT, Albert SAMAIN ! (... Peut-être aussi ce fameux "Gaston Miron", finalement, lorsque je l'aurai découvert, Qui sait ?)
3) "L'immense" poète des Fleurs Du Mal affirmait :
"Quand quelque chose commence à être utile, ça cesse d'être beau!"
... Il en va bien entendu ainsi de la VRAIE poésie ! (BAUDELAIRE n'est-il pas l'un des plus grands poètes connus, dont la Littérature Française puisse s'ennorgueillir?) Défions-nous donc (en matière de poésie tout particulièrement !), comme de la peste, de tout mouvement de "supèriorité", d'orgueil, de vanité... Comme de toute prétention, qui ne pourraient que nous desservir, en allant à l'encontre de la Beauté de l'expression!
... J'ai bien écris quelques poèmes, certes : Mais je t'assure, en toute humilité, que je me sens tout "petit", (bien que les ayant écris, pourtant, en assez bons Alexandrins!) en lisant du BAUDELAIRE, du Victor HUGO, du HARAUCOURT, ou du LAMARTINE... Qui ont dit ce que j'ai voulu dire, mais en l'exprimant mille, dix mille fois mieux, même, que je ne saurais le faire!
Bien Cordialement à toi, et excellent Dimanche !
GG
_GERARDMENVUSSA- EXCLU DU FORUM
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Re: A quoi sert la poésie ?
Non! Décidément : Je viens de lire avec patience (Et espoir!) quelques poèmes de ce "Gaston Miron"... Je n'y arrive pas!!! Pardonne-moi de te le dire : Mais je t'avoue n'avoir que très rarement lu une forme de poésie aussi nulle !!!
... Je ne comprends pas ce que tu trouves de beau chez ce crétin qui a l'air "d'aimer s'écouter parler", et qui est plein d'une vanité, comme le dirait Léon BLOY, qui doit faire rougir les chastes étoiles" !!!
... On sent en cet individu qui paraît corrompu jusqu'à la moelle, comme un souffle de puanteur, de turpitudes, de bassesse, et de sensualité à faire peur au diable lui-même !!!
... Ce genre de "littérature", (si l'on peut appeler ainsi cette honte et ce déshonneur pour les lettres !!!)... Très peu pour moi !!! Je n'ai pas pu lire ce "rigolo de la poésie" plus d'un quart d'heure !!!
... Crois-moi !!! Les poèmes que tu as écris-toi, ont des millions de fois plus de beauté et de "valeur" (Excepté faite, peut-être, de ceux dans lesquels tu veux "flatter" la sensibilité Québequoise !!!), que les pseudo-poèmes écris par ce pseudo poète !!!
... Apparemment, ce triste individu aurait réussi, dans la poésie, au Québec ?! C'est profondément affligeant !!! Quelle Médiocrité d'esprit, et combien l'on peut sentir, dans ses soi-disant "poèmes", la fausseté du cœur!!!
... Tu lis, sur un même sujet, du Victor Hugo après avoir lu cet olibrius : Tu pars en courant !!! Ce pauvre "Gaston Miron" ne touche pas une cannette!!! Je t'en supplie !!! Ne m'en parle-plus... Ni de cette poésie moderne, qui déshonore la poésie, en la dénaturant complètement!!!
... Ah ! Le peu que j'ai lu de ce zouave m'a gâché ma journée !!!
... Je ne comprends pas ce que tu trouves de beau chez ce crétin qui a l'air "d'aimer s'écouter parler", et qui est plein d'une vanité, comme le dirait Léon BLOY, qui doit faire rougir les chastes étoiles" !!!
... On sent en cet individu qui paraît corrompu jusqu'à la moelle, comme un souffle de puanteur, de turpitudes, de bassesse, et de sensualité à faire peur au diable lui-même !!!
... Ce genre de "littérature", (si l'on peut appeler ainsi cette honte et ce déshonneur pour les lettres !!!)... Très peu pour moi !!! Je n'ai pas pu lire ce "rigolo de la poésie" plus d'un quart d'heure !!!
... Crois-moi !!! Les poèmes que tu as écris-toi, ont des millions de fois plus de beauté et de "valeur" (Excepté faite, peut-être, de ceux dans lesquels tu veux "flatter" la sensibilité Québequoise !!!), que les pseudo-poèmes écris par ce pseudo poète !!!
... Apparemment, ce triste individu aurait réussi, dans la poésie, au Québec ?! C'est profondément affligeant !!! Quelle Médiocrité d'esprit, et combien l'on peut sentir, dans ses soi-disant "poèmes", la fausseté du cœur!!!
... Tu lis, sur un même sujet, du Victor Hugo après avoir lu cet olibrius : Tu pars en courant !!! Ce pauvre "Gaston Miron" ne touche pas une cannette!!! Je t'en supplie !!! Ne m'en parle-plus... Ni de cette poésie moderne, qui déshonore la poésie, en la dénaturant complètement!!!
... Ah ! Le peu que j'ai lu de ce zouave m'a gâché ma journée !!!
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Re: A quoi sert la poésie ?
Cochonfucius a écrit:De gustibus et coloribus non disputandum.
"Nonne qui oderunt te, Domine, oderam? et super inimicos tuos tabescebam? Perfecto odio oderam illos, et inimici facti sunt mihi !"
La couleur rouge est réservée à la modération
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Re: A quoi sert la poésie ?
Tu arrives toujours à insulter quelqu'un c'est plus fort que toi ! Vraiment tu n'y comprends rien...
Je te laisse avec deux extraits de "L'homme rapaillé", une sensibilité que tu n'arriveras jamais à ressentir, hélas !
"Tu as les yeux pers des champs de rosée
tu as des yeux d'aventures et d'années-lumière
la douceur du fond des brises au mois de mai
dans les accompagnements de ma vie en friche"(extrait de "La marche à l'amour",Gaston Miron)
"Quand détresse et désarroi et déchirure
te targuent en la brume et la peur
lorsque tu es seule enveloppée de chagrins
dans un monde décollée de la rétine( extrait de "Au sortir du labyrinthe", Gaston Miron)
Je te laisse avec deux extraits de "L'homme rapaillé", une sensibilité que tu n'arriveras jamais à ressentir, hélas !
"Tu as les yeux pers des champs de rosée
tu as des yeux d'aventures et d'années-lumière
la douceur du fond des brises au mois de mai
dans les accompagnements de ma vie en friche"(extrait de "La marche à l'amour",Gaston Miron)
"Quand détresse et désarroi et déchirure
te targuent en la brume et la peur
lorsque tu es seule enveloppée de chagrins
dans un monde décollée de la rétine( extrait de "Au sortir du labyrinthe", Gaston Miron)
allégorie- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: A quoi sert la poésie ?
allégorie a écrit:Tu arrives toujours à insulter quelqu'un c'est plus fort que toi ! Vraiment tu n'y comprends rien...
Je te laisse avec deux extraits de "L'homme rapaillé", une sensibilité que tu n'arriveras jamais à ressentir, hélas !
"Tu as les yeux pers des champs de rosée
tu as des yeux d'aventures et d'années-lumière
la douceur du fond des brises au mois de mai
dans les accompagnements de ma vie en friche"(extrait de "La marche à l'amour",Gaston Miron)
"Quand détresse et désarroi et déchirure
te targuent en la brume et la peur
lorsque tu es seule enveloppée de chagrins
dans un monde décollée de la rétine( extrait de "Au sortir du labyrinthe", Gaston Miron)
... Je trouve que cette phraséologie est grandiloquente, parfaitement inepte, et n'a rien à voir avec de la poésie !!! J'irai même jusqu'à affirmer que c'est "de la sottise à l'état pur !!!"
... Pour sûr que si nos grands poètes classiques d'antan voient ça... Qu'ils doivent de retourner dans leur tombe ! On ne peut pas faire plus bête !!!
... Je suis Désolé si je te "vexée", parce que tu t'es trop "identifiée" avec ce "suborneur" minable, quelconque, et sans interêt !!!
"Tu as les yeux pers des champs de rosée
tu as des yeux d'aventures et d'années-lumière
la douceur du fond des brises au mois de mai
dans les accompagnements de ma vie en friche"... Et ta soeur ? Tu vois bien que ce n'est pas une question de "sensibilité", mais que c'est complètement nul !!! Bon sang! Il faut être vraiment crétin, pour oser écrire des trucs pareils !!!
"Quand détresse et désarroi et déchirure
te targuent en la brume et la peur (Ce n'est même pas du Français, c'est du charabia!!!)
lorsque tu es seule enveloppée de chagrins (ça, encore, c'est la seule phrase qui "tienne la route"!!! C'est peu, sur quelques lignes!!!)
"dans un monde décollée de la rétine"... ça, alors, c'est "la cerise sur le gâteau" !!! c'est carrément, complètement débile !!! Il ne faut pas être normal pour écrire de telles balivernes!!!
... Et dire que ce "triste individu" (Pour être poli !!!) a dû faire fortune en pondant de telles âneries !!! C'est confondant !
_GERARDMENVUSSA- EXCLU DU FORUM
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Re: A quoi sert la poésie ?
NB :
1) "Tu arrives toujours à insulter quelqu'un c'est plus fort que toi!" : Est-ce "insulter quelqu'un", que de faire acte de réalisme... En affirmant que la Médiocrité est haïssable (...Particulièrement en matière de poésie!!!), et en essayant de le faire comprendre ?
2) "Vraiment tu n'y comprends rien."
... Es-tu vraiment si sûre que ça que... C'est moi, qui n'y comprend rien?
1) "Tu arrives toujours à insulter quelqu'un c'est plus fort que toi!" : Est-ce "insulter quelqu'un", que de faire acte de réalisme... En affirmant que la Médiocrité est haïssable (...Particulièrement en matière de poésie!!!), et en essayant de le faire comprendre ?
2) "Vraiment tu n'y comprends rien."
... Es-tu vraiment si sûre que ça que... C'est moi, qui n'y comprend rien?
_GERARDMENVUSSA- EXCLU DU FORUM
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Re: A quoi sert la poésie ?
"L'immense" poète des Fleurs Du Mal affirmait :
"Quand quelque chose commence à être utile, ça cesse d'être beau!"
... Il en va bien entendu ainsi de la VRAIE poésie ! (BAUDELAIRE n'est-il pas l'un des plus grands poètes connus, dont la Littérature Française puisse s'ennorgueillir?) Défions-nous donc (en matière de poésie tout particulièrement !), comme de la peste, de tout mouvement de "supèriorité", d'orgueil, de vanité... Comme de toute prétention, qui ne pourraient que nous desservir, en allant à l'encontre de la Beauté de l'expression
Supériorité, orgueil, vanité et prétention,je ne saurais mieux dire du narcissisme qui est tien; méfie-toi de toi-même !
Les chercheuses de poux (Rimbaud)
Quand le front de l'enfant, plein de rouges
tourmentes,
Implore l'essaim blanc de rêves indistincts,
Il vient près de son lit deux grandes soeurs charmantes
Avec de frêles doigts aux ongles argentins.
ET TA SOEUR ? NON MAIS,IL FAUT ÊTRE CRÉTIN POUR FAIRE UN POÈME AVEC DES POUX...
TE SENS-TU IDENTIFIÉ ?
Marcel Proust.
Madame il se peut que j'oublie
Votre divin profil d'oiseau
Comme on saute dans mon cerceau
Mais vos yeux au plafond de ma tête C,EST CARRÉMENT DÉBILE !!! IL NE FAUT PAS ÊTRE NORMAM POUR ÉCRIRE DE TELLES BALIVERNES !!Luiront comme des lustres clairs.
Je suis Désolée si je t'ai "vexé", parce que tu t'es trop "identifié" avec ces "suborneurs" minables, quelconques, et sans interêt !!!
Tu n'as absolument rien appris de nos échanges, tu es toujours prêts à attaquer quiconque ne coïncide pas avec ta vision obtue.
Voilà je n'ai plus rien à ajouter, cette échange est désormais inutile !
Allégorie
P.S. Comme Cochonfucius je dis que des goûts et des couleurs on ne discute pas! Et un poète mort on insulte pas.
"Quand quelque chose commence à être utile, ça cesse d'être beau!"
... Il en va bien entendu ainsi de la VRAIE poésie ! (BAUDELAIRE n'est-il pas l'un des plus grands poètes connus, dont la Littérature Française puisse s'ennorgueillir?) Défions-nous donc (en matière de poésie tout particulièrement !), comme de la peste, de tout mouvement de "supèriorité", d'orgueil, de vanité... Comme de toute prétention, qui ne pourraient que nous desservir, en allant à l'encontre de la Beauté de l'expression
Supériorité, orgueil, vanité et prétention,je ne saurais mieux dire du narcissisme qui est tien; méfie-toi de toi-même !
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Mais vos yeux au plafond de ma tête C,EST CARRÉMENT DÉBILE !!! IL NE FAUT PAS ÊTRE NORMAM POUR ÉCRIRE DE TELLES BALIVERNES !!Luiront comme des lustres clairs.
Je suis Désolée si je t'ai "vexé", parce que tu t'es trop "identifié" avec ces "suborneurs" minables, quelconques, et sans interêt !!!
Tu n'as absolument rien appris de nos échanges, tu es toujours prêts à attaquer quiconque ne coïncide pas avec ta vision obtue.
Voilà je n'ai plus rien à ajouter, cette échange est désormais inutile !
Allégorie
P.S. Comme Cochonfucius je dis que des goûts et des couleurs on ne discute pas! Et un poète mort on insulte pas.
allégorie- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: A quoi sert la poésie ?
allégorie a écrit: "L'immense" poète des Fleurs Du Mal affirmait :
"Quand quelque chose commence à être utile, ça cesse d'être beau!"
... Il en va bien entendu ainsi de la VRAIE poésie ! (BAUDELAIRE n'est-il pas l'un des plus grands poètes connus, dont la Littérature Française puisse s'ennorgueillir?) Défions-nous donc (en matière de poésie tout particulièrement !), comme de la peste, de tout mouvement de "supèriorité", d'orgueil, de vanité... Comme de toute prétention, qui ne pourraient que nous desservir, en allant à l'encontre de la Beauté de l'expression
Supériorité, orgueil, vanité et prétention,je ne saurais mieux dire du narcissisme qui est tien; méfie-toi de toi-même !
!!!: Oh! Là là !!! Mais c'est qu'elle s'énerve, la petite allégorie !!! Aurais-je donc "touché" le point sensible de son amour propre démesuré ??? Si c'est le cas, c'est parfait !!! Tant mieux !!! Tant on dit que : "Chassez le naturel... Et il revient au galop..."!
... Vois-tu, j'aime bien voir le véritable visage des gens : Celui qui se cache derrière "le masque" de "la respectabilité" ! Le tien est tombé !!! Joie !!!
"Supériorité, orgueil, vanité et prétention,je ne saurais mieux dire du narcissisme qui est tien;"...
Je ne saurais trop que te rappeler cette Maxime de La BRUYERE, qui affirmait avec raison: "Ceux qui sans nous connaitre assez disent du mal de nous (Comme tu sais si bien le faire pour moi, ô toi, la "douce" allégorie, dont l'humilité ne fait aucun doute!!!) ne nous font pas de tort : Ce n'est pas nous qu'ils attaquent... C'est le fantôme de leur imagination !"
Les chercheuses de poux (Rimbaud)
... Non; toi, tu n'es pas "une chercheuse de poux"; tu es une chercheuse de "la petite bête"... Ce qui, soi-dit en passant, et sans vouloir te vexer inutilement (Contrairement à toi qui tente, - Bien vainement, il faut le dire! - de le faire pour moi sans arrêt !), est habituellement le propre des personnes dites "complexées"!
Quand le front de l'enfant, plein de rouges
tourmentes,
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ET TA SOEUR ? NON MAIS,IL FAUT ÊTRE CRÉTIN POUR FAIRE UN POÈME AVEC DES POUX...
[b]TE SENS-TU IDENTIFIÉ ?
Si tu le veux bien, arrêtons-nous là un moment !
... Ben non ! Je ne me sens pas "identifié": Pour la bonne raison qu'il y a bien longtemps que j'ai cessé de m'identifier à qui que ce soit, comme à quoi que ce soit ! Ce qui, malheureusement, semble bien loin d'être ton cas, toi qui t'identifie à cet "huluberlu", le gaston, "MIROT"de la poésie !
... Toutefois, (... Et si je puis me permettre!) parler "de poux" dans un poème de Raimbaud, c'est une chose; ça reste du "RIMBAUD"; mais en parler (éventuellement!) par ce "rigolo des lettres" dont tu parles, c'en est une autre ! Et pourtant, je t'avoue que je n'aime pas particulièrement RIMBAUD !
Mais RIMBAUD était un VRAI poète, lui ! Non un "farceur"!
Marcel Proust.
Madame il se peut que j'oublie
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Mais vos yeux au plafond de ma tête C,EST CARRÉMENT DÉBILE !!! IL NE FAUT PAS ÊTRE NORMAM POUR ÉCRIRE DE TELLES BALIVERNES !!Luiront comme des lustres clairs.
... Je t'avoue que je n'aime pas non plus, particulièrement, "PROUST", qui, (soi-dit encore en passant: Tu sembles l'ignorer, malgré ta profonde connaissance de la Littérature Française!), était plus un philosophe qu'un poète !; mais enfin, (... Et quoi qu'il en soit !) , il n'est pas comme "ton poète pour les vieilles dames complexées !Ton poète à l'esprit "sensuel, et charnel" ; ton poète sans talent, et sans sans Art !" ça reste du "PROUST"!
... Et "PROUST", à ce que je sache, n'a pas écris (Comme cet olibrius que tu admires tant!), que des sornettes!
Je suis Désolée si je t'ai "vexé", parce que tu t'es trop "identifié" avec ces "suborneurs" minables, quelconques, et sans interêt !!!
Tu n'as absolument rien appris de nos échanges, tu es toujours prêts à attaquer quiconque ne coïncide pas avec ta vision obtue.
Honnêtement : Tu crois sincèrement que c'est moi, qui ait une vision "obtue" ??? Il n'y a vraiment, comme on le dit communément, "que la Foi qui sauve" !!!
"... Ton frère a une paille dans l'oeil... Pourquoi vois-tu cette paille dans son œil ? Pourquoi ne remarques-tu pas la poutre, qui est dans ton oeil à toi ? Comment oses-tu dire à ton frère: « Laisse, frère, que j'enlève la paille qui est dans ton œil. » ? Tandis que tu ne prends pas garde à la poutre qui est dans le tien ! Hypocrite ! Commence donc par enlever la poutre qui est dans ton oeil, Tu verras ensuite à ôter la paille de l'oeil de ton frère !"
... Magnifiques Paroles d'Evangile auxquelles tu devrais songer plus souvent, avant de proférer tes "accusations" gratuites, niaises, et méchantes ! Je te suggèrerais, du moins, de prendre l'habitude (très profitable pour toi tout particulièrement, sois en persuadée !!!), de tourner sept fois ta langue dans ta bouche avant de parler !
Apparemment, tu es visiblement "dévorée" du désir de ne pas te laisser "épater" ! Sur ce point, j'avoue ma très profonde infèriorité ! Je suis au contraire la proie facile de toute personne simple, qui vient à moi, paraissant m'apporter son coeur ! Et si je rencontrais quelqu'un de plus "grand", je me "prosternerais" aussitôt, sans songer une minute à contempler "ma coiffure" dans un miroir... Et sans éprouver, non plus, (... Sois en bien persuadée, ma petite allégorie !), le moindre besoin de manifester mon sens critique !!!
Tu t'imagines que les impressions poétiques d'un VRAI poète, (ou d'un grand Artiste !), ont le devoir d'être absolument les mêmes que celles d'un vendeur de cochon salé, ou d'un fabricant de cirage! Tu te trompes à un point que c'en est profondément affligeant!!!
"Voilà je n'ai plus rien à ajouter, cette échange est désormais inutile !"
... Pour une fois, je suis parfaitement d'accord avec toi : Tu viens de dire quelque chose (Enfin!) d'interessant !
(Je te signale quand même qu'on dit "un échange"; non "une échange"; le mot est "masculin", non "féminin" ! Il s'ensuit que tu aurais dû écrire "cet échange", et non, "cette" échange !!!; par ailleurs, un "point virgule" après "ajouter" aurait été le bienvenu !)
... Bref !... Je ne saurais mieux, pour finir, de te conseiller une Méditation approfondie de la chanson de ce lien : https://www.youtube.com/watch?v=gznDOMKeWkA
BRASSENS y fait preuve (comme toujours!) d'un grand Réalisme, avec beaucoup d'humour ! Mais il faut dire que BRASSENS, lui, était un VRAI grand poète de notre époque... Non un "pseudo-poète"!
... Ah ! Non ! Avant de terminer, il reste ton "Post-Scriptum", auquel je m'en voudrais de ne pas répondre !!!
"P.S. Comme Cochonfucius je dis que des goûts et des couleurs on ne discute pas! Et un poète mort on insulte pas." (Phrase rectifiée, si tu le veux bien : "Comme Cochonfucius, je diRAIs que Les goûts et les couleurs, on N'EN discute pas! Et QU'un poète disparu, on NE L' insulte pas.")
... Tout d'abord, je me permettrai d'affirmer que, question "poésie", quand tu t'adonnes à cette insulte à la raison et à l'Art, qu'est "la poésie" dite "moderne", tu es bien loin d'arriver à la cheville de "Cochonfucius" que tu cites !!!
... Ensuite, et contrairement à ce que tu affirmes : Je n'insulte, ni ne veux insulter personne, pas plus ton cher poète "disparu" (Je te signale que l'on ne dit pas "un poète mort", mais un "poète disparu"... Si tu tiens Absolument à ce que l'on déshonore ce beau vocable de "poète", en l'attribuant à ce Gaston mirot!) qu'un vivant, quel qu'il soit ! Je ne crois pas qu'il s'agisse ici d'une question de "goûts", ou de "couleurs" ! Non plus qu'une "attitude respectable ou non", à adopter vis à vis d'une "postérité quelconque" ! Non !!! Je crois plutôt que c'est simplement... Une question de "Médiocrité" ! On est "Médiocre" (On "naît" Médiocre!)... Ou on ne l'est pas; c'est tout ! On est Médiocre, dès sa naissance : On ne le devient pas
... La Médiocrité a ceci de commun avec l'homosexualité : C'est qu'elle est dans les genes" !
Volà ! C'était le mot de la "FIN" ! Porte-toi bien, excellente journée, et très bon début de semaine !
GG
_GERARDMENVUSSA- EXCLU DU FORUM
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Re: A quoi sert la poésie ?
GERARDMENVUSSA a écrit :
De l'immense n'importe quoi !La Médiocrité a ceci de commun avec l'homosexualité : C'est qu'elle est dans les genes" !
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Re: A quoi sert la poésie ?
Parfaitement exact Allégorie !allégorie a écrit: "L'immense" poète des Fleurs Du Mal affirmait :
"Quand quelque chose commence à être utile, ça cesse d'être beau!"
... Il en va bien entendu ainsi de la VRAIE poésie ! (BAUDELAIRE n'est-il pas l'un des plus grands poètes connus, dont la Littérature Française puisse s'ennorgueillir?) Défions-nous donc (en matière de poésie tout particulièrement !), comme de la peste, de tout mouvement de "supèriorité", d'orgueil, de vanité... Comme de toute prétention, qui ne pourraient que nous desservir, en allant à l'encontre de la Beauté de l'expression
Exact aussi.P.S. Comme Cochonfucius je dis que des goûts et des couleurs on ne discute pas!
On peut, par contre parfaitement critiquer une oeuvre, mais avec des vraies billes ; en aucun cas avec des appréciations subjectives et non argumentées.
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Re: A quoi sert la poésie ?
Gaston Miron
Poète et éditeur québécois.
«En plus d’être un des ouvrages les plus populaires de la poésie contemporaine, L'Homme rapaillé est l’œuvre québécoise la plus lue de la francophonie, avec plus de 75 000 exemplaires vendus depuis trente ans, toutes éditions confondues.» (L'Homme rapaillé - Gaston Miron : parole de poète, Archives de Radio-Canada)
(Noguez, Dominique, « Le poète en souffrance », dans la revue « Études françaises », vol. 35, no 2-3 : « Gaston Miron : un poète dans la cité », 1999, p.170, pages 21-23)
Oeuvres
Gaston Miron et Olivier Marchand, Deux sangs, Montréal, L'Hexagone, 1953. 71 pages.
Gaston Miron, L'Homme rapaillé, Montréal, Presses de l'Université de Montréal, 1970, 171 pages. Paris, François Maspero, coll. «Voix» 1981, 180 pages. L'Hexagone, Montréal, coll. «Typo», 1993, 252 pages. L'Hexagone, Montréal, 1994 231 pages. L'Hexagone, Montréal, coll. «Typo», 1996, 252 pages. Paris, Gallimard, coil. «Poésie », 1999. 203 pages.
Gaston Miron et Claude Haeffely, À bout portant. Correspondance de Gaston Miron à Claude Haeffely, 1954-1965, Montréal, Leméac, 1989, 174 pages.
Gaston Miron et Lise Gauvin, Écrivains contemporains du Québec, Anthologie, Paris, Seghers, 1989; rééd. Montréal, L'Hexagone, coll. «Typo», 1998, 600 pages.
Les Signes de l'identité, Outremont, Éditions du Silence, 1983, rééd., 1991, 11 pages.
Un long chemin. Proses 1953-1996, Montréal, L'Hexagone, 2004, 477 p. On peut lire ici le compte rendu de Pierre Vadeboncoeur : "Gaston Miron: Les proses d'un grand poète", Le Devoir, 6-7 novembre 2004; Danielle Laurin, "La voix de Miron", Le Soleil, 6 février 2005 (reproduit sur le site Vigile.net)
Poète et éditeur québécois.
«En plus d’être un des ouvrages les plus populaires de la poésie contemporaine, L'Homme rapaillé est l’œuvre québécoise la plus lue de la francophonie, avec plus de 75 000 exemplaires vendus depuis trente ans, toutes éditions confondues.» (L'Homme rapaillé - Gaston Miron : parole de poète, Archives de Radio-Canada)
- Extraits critiques:
Extraits de la préface d'André Brochu
«De tous les poètes québécois, Gaston Miron est sans doute le plus connu et le plus aimé en France. Une association, Les Amis de Gaston Miron, regroupe des poètes et des écrivains de l'Hexagone (...) qui lui vouent par delà la mort un culte véritablement amical et qui perpétuent sa mémoire. Celui qui fut, avec d'autres, le fondateur de l'Hexagone - le nôtre - et qui en fut l'âme pendant tant d'années décisives pour le développement de notre littérature, n'est pas pour rien devenu, au cours des ans, le compagnon fêté des André Frénaud, Jean-Pierre Faye, Henri Meschonnic ou Édouard Glissant. Le nom même de la maison d'édition, fondée en 1953 et destinée à promouvoir la poésie québécoise, a des connotations ouvertement françaises, car il ne s'agit pas de créer un régionalisme de plus, ni de gommer la dimension politique, mais d'inscrire dans l'ici le coeur même d'une francophonie à créer, avec et, parfois, malgré la France.
Gaston Miron, le plus québécois des poètes (et le plus poète des Québécois), est tout le contraire d'un régionaliste. Il a passé pourtant par l'école du folklore, l'Ordre de Bon Temps, et sa poésie ne dédaigne rien des réalités locales, fardoches, achigan, orignal, voire les misères du cheap work qui font le pain quotidien du damned Canuck. Mais de tout cela, il fait une plainte et un chant d'une gravité et d'une beauté sans pareilles, où s'accomplissent des épousailles inédites entre la langue (québécoise et française) et un vécu tout ensemble social, géographique, culturel et personnel. (...)
Le tout: tel est bien l'objet visé par un homme, héritier d'un triste héritage, celui de la résignation collective et d'un catholicisme exacerbé qui fut longtemps la seule défense contre l'assimilation. Le catholicisme promettait la vie éternelle; il fallait concevoir la vie sur terre, dans un pays à soi, remplacer un tout idéal par celui, réel, des pratiques quotidiennes de nouveau dotées d'un sens et permettant l'épanouissement de chacun. Dépossédé du réel, l'homme québécois devait réinventer le réel et le monde.»
* * *
Retrouve-t-on Miron dans la poésie des jeunes poètes?, interrogait Elisabeth Nardout-Lafarge à Pierre Nepveu, poète lui-même, professeur de littérature et préfacier de Miron chez Typo en 1993 :
« Non, ou très peu. Pourquoi? La réponse la plus évidente réside dans l'évolution de la poésie depuis les années soixante-dix, marquée par un effacement de la problématique identitaire, de la revendication communautaire et politique liée à l'idée de recommencement, à l'idée de révolution, à l'idéologie de la libération. Toute référence à ce qu'on appelle la poésie nationale crée un certain malaise chez lesjeunes poètes dont l'écriture suppose et revendique souvent une distance par rapport au politique. Cet évanouissement du politique au sens très large se constaterait aussi bien dans les poésies française, américaine ou canadienne-anglaise contemporaines.
Mais cette explication n'est pas suffisante. La question est aussi esthétique. La grande rhétorique, aux sources poétiques assez anciennes, qui caractérise dans une large mesure l'écriture de Miron, véhicule une vision du monde épique et héroïque. Ce ton et ce modèle ont disparu de la poésie actuelle. Certains jeunes poètes réagissent à une sorte de chaos et de désordre ambiant. Les thèmes de la vie urbaine sont très présents chez eux. Leurs textes miment très agressivement — au risque de leur qualité poétique — ce chaos, ils exhibent le sordide de la ville, la pauvreté, la misère, l'errance, la drogue, ils frôlent volontiers la folie. Face à la même réalité, une autre réaction se caractérise par le refuge dans l'intime, la plongée dans l'intériorité ou dans une certaine spiritualité, sur un ton beaucoup plus mesuré, qui opte pour un certain prosaïsme. Ces préoccupations sont très éloignées de l'univers et du ton mironiens. Elles n'adoptent pas non plus le même vers. Le vers de Miron, souvent une sorte d'alexandrin allongé et très rythmé, tend à disparaître dans la poésie actuelle. »
(Source: Lardout Lafarge, Elisabeth et Stéphane Vachon, « Préfacer Miron, entretient avec Pierre Nepveu », dans la revue « Études françaises », vol. 35, no 2-3 : « Gaston Miron : un poète dans la cité », 1999, p.170)
* * *
« É. F. : L'universalité n'est-elle pas une des conditions d'un classique? De ce point de vue, le «Miron dépaysé» que vous proposiez en 1979 dans Les mots à l'écoute n'est-ïl pas le chantier à poursuivre aujourd'hui contre la monumentalisation et contre l’enracinement?
P. N.: La préoccupation de l'universel est explicite chez Miron: on accède à l'universel par le particulier; or une culture minoritaire, relativement marginale comme la culture québécoise n'est pas d'emblée universelle. L'universel n'est pas donné pour elle, il se gagne. Saint-Denys-Garneau, peu préoccupé par les questions nationales, dit la même chose dans son Journal; mais William Carlos Williams, qui commence à écrire dans les années vingt, et qui est américain, exprime la même idée dans les mêmes mots. Il y a là une expérience des Amériques :provincialisme et étrangeté au monde. C'est ence sens que j'ai parlé de «Miron dépaysé», ce qui ne signifie pas la répudiation de toute lecture «enracinée », celle que Miron lui-même faisait de Neruda, de Césaire et de tant d'autres. La notion de dépaysement me vient de Miron lui-même, chez qui le pays n'est nommé qu'à partir d'un profond dépaysement, d'une étrangeté radicale, l'impression d'une sorte de nulle part, d'un lieu qui n'existe pas encore, à venir. On retrouve ici une importante thématique à laquelle renvoie une tradition qui passe par Nelligan, par Saint-Denys-Garneau, par Anne Hébert et d'autres encore. Le philosophe Lévinas dit des choses trèsjustes sur les notions d'habitation et de lieu. Au rebours de l'équivalence, souvent posée au Québec, entre «habiter un espace» ou «habiter un lieu» et y «être enraciné», pour Lévinas, qui se réfère à l'espace concret de la maison, de la demeure, habiter c'est être déraciné, c'est prendre une distance par rapport au continuum naturel, c'est se retirer. L'habitation sépare du terroir. Cette idée a nourri philosophiquement ma lecture de Miron. La demeure est chez lui toujours un peu à venir.
É. F.: " Me voici en moi comme un homme dans une maison / qui s'est faite en son absence / je te salue, silence / je ne suis pas revenu pour revenir / je suis arrivé à ce qui commence " ...
P. N.: Oui, il ne s'agit pas d'enracinement dans ce poème liminaire où la maison a une fonction inaugurale : rien n'est encore donné. Cette notion de l'enracinement est d'ailleurs très peu présente chez Miron. L'imagerie mironienne est bien plutôt celle de l'errance en quête d'une demeure. Ce «Miron dépaysé» m'était donc suggéré par l'œuvre d'abord, par certaines préoccupations philosophiques ensuite, et par ma propre distance face à la revendication territoriale enfin ».
(Source: Lardout Lafarge, Elisabeth et Stéphane Vachon, « Préfacer Miron, entretient avec Pierre Nepveu », dans la revue « Études françaises », vol. 35, no 2-3 : « Gaston Miron : un poète dans la cité », 1999, p.170)
*******
Jugements sur Miron
DOMINIQUE NOGUEZ
« Miron est-il un bon poète, un grand poète? Répondons sans détour. Un bon poète, pas toujours. Un grand poète, oui, et justement à cause de ce qui l’a parfois empêché d'en être un bon.
(...) Oui, Miron est un grand poète. Le paradoxe que je voudrais redire en terminant, c'est qu'il ne l’est pas seulement à cause de ces beaux vers-là, mais au moins autant à cause des plaintes et des analyses que lui inspire son empêchement personnel et collectif d'en faire davantage, de n'avoirpas que cela à faire — plaintes tantôt amères et ironiques, tantôt rageuses et accusatrices ; analyses implacables comme un étau, lucides comme le petit matin, dures comme l'os —, bref à cause de tout ce qu'il a inscrit de nonpoème (d'apparemment non-poème) dans le poème. »
(Noguez, Dominique, « Le poète en souffrance », dans la revue « Études françaises », vol. 35, no 2-3 : « Gaston Miron : un poète dans la cité », 1999, p.170, pages 21-23)
Oeuvres
Gaston Miron et Olivier Marchand, Deux sangs, Montréal, L'Hexagone, 1953. 71 pages.
Gaston Miron, L'Homme rapaillé, Montréal, Presses de l'Université de Montréal, 1970, 171 pages. Paris, François Maspero, coll. «Voix» 1981, 180 pages. L'Hexagone, Montréal, coll. «Typo», 1993, 252 pages. L'Hexagone, Montréal, 1994 231 pages. L'Hexagone, Montréal, coll. «Typo», 1996, 252 pages. Paris, Gallimard, coil. «Poésie », 1999. 203 pages.
Gaston Miron et Claude Haeffely, À bout portant. Correspondance de Gaston Miron à Claude Haeffely, 1954-1965, Montréal, Leméac, 1989, 174 pages.
Gaston Miron et Lise Gauvin, Écrivains contemporains du Québec, Anthologie, Paris, Seghers, 1989; rééd. Montréal, L'Hexagone, coll. «Typo», 1998, 600 pages.
Les Signes de l'identité, Outremont, Éditions du Silence, 1983, rééd., 1991, 11 pages.
Un long chemin. Proses 1953-1996, Montréal, L'Hexagone, 2004, 477 p. On peut lire ici le compte rendu de Pierre Vadeboncoeur : "Gaston Miron: Les proses d'un grand poète", Le Devoir, 6-7 novembre 2004; Danielle Laurin, "La voix de Miron", Le Soleil, 6 février 2005 (reproduit sur le site Vigile.net)
Dernière édition par Bulle le Mer 9 Fév 2011 - 8:46, édité 1 fois (Raison : Mise sous spoiler)
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