Que vienne cet automne
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Half-moon
bernard1933
Babylon5
JO
_pandore
Ladysan
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Re: Que vienne cet automne
Comme dit Jacques Brel:
Il nous fallut bien du talent
Pour être vieux sans être adultes.
Il nous fallut bien du talent
Pour être vieux sans être adultes.
Re: Que vienne cet automne
Ah, nostalgie quand tu nous tiens !!!
Madame Nostalgie
(de Serges Reggiani)
Madame Nostalgie
Depuis le temps que tu radotes
Et que tu vas de porte en porte
Répandre ta mélancolie
Madame Nostalgie
Avec tes yeux noyés de brume
Et tes rancœurs et tes rancunes
Et tes douceâtres litanies
Madame Nostalgie
Tu causes, tu causes, tu causes, tu causes
De la fragilité des roses
Je n'entends plus ce que tu dis
Madame Nostalgie
Depuis le temps que tu m'accables
J'ai envie d'envoyer au diable
Ton mal d'amour si mal guéri
Madame Nostalgie
Tu pleures sur un nom de ville
Et tu confonds, pauvre imbécile
L'amour et la géographie
Madame Nostalgie
Tu rêves, tu rêves, tu rêves, tu rêves
Mais tes arbres n'ont plus de sève
Et tes branches n'ont plus de fruits
Madame Nostalgie
Pardonne-moi si j'en ai marre
De tes dentelles grises et noires
Il fait trop triste par ici
Madame Nostalgie
Je veux entendre des orages
Respirer des jardins sauvages
Voir le soleil et la pluie
Madame Nostalgie
Tu pleures, tu pleures, tu pleures, tu pleures
Mais ce soir je n'ai plus le cœur
De partager tes insomnies
Madame j'ai envie
Ce soir d'être infidèle
Dans les bras d'une belle
Qui ressemble à la vie
Madame Nostalgie
(de Serges Reggiani)
Madame Nostalgie
Depuis le temps que tu radotes
Et que tu vas de porte en porte
Répandre ta mélancolie
Madame Nostalgie
Avec tes yeux noyés de brume
Et tes rancœurs et tes rancunes
Et tes douceâtres litanies
Madame Nostalgie
Tu causes, tu causes, tu causes, tu causes
De la fragilité des roses
Je n'entends plus ce que tu dis
Madame Nostalgie
Depuis le temps que tu m'accables
J'ai envie d'envoyer au diable
Ton mal d'amour si mal guéri
Madame Nostalgie
Tu pleures sur un nom de ville
Et tu confonds, pauvre imbécile
L'amour et la géographie
Madame Nostalgie
Tu rêves, tu rêves, tu rêves, tu rêves
Mais tes arbres n'ont plus de sève
Et tes branches n'ont plus de fruits
Madame Nostalgie
Pardonne-moi si j'en ai marre
De tes dentelles grises et noires
Il fait trop triste par ici
Madame Nostalgie
Je veux entendre des orages
Respirer des jardins sauvages
Voir le soleil et la pluie
Madame Nostalgie
Tu pleures, tu pleures, tu pleures, tu pleures
Mais ce soir je n'ai plus le cœur
De partager tes insomnies
Madame j'ai envie
Ce soir d'être infidèle
Dans les bras d'une belle
Qui ressemble à la vie
Ladysan- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 4769
Localisation : Belgique (Wallonie)
Identité métaphysique : Aucune
Humeur : De toutes les couleurs
Date d'inscription : 15/03/2010
Fidélité
Presque tous, nous savons comment dire "Je t'aime",
Ce n'est pas laborieux, ce n'est pas compliqué ;
Il faut, pour que ce mot puisse nous impliquer,
Le dire en étant libre et fidèle à soi-même.
Ou alors, il est là pour orner un poème,
Et cet usage-là n'est pas contre-indiqué.
Souvent les vers sont faits pour nous communiquer
La saveur du désir, c'est un excellent thème.
Aimer, ce sont des voix qui de loin s'apprivoisent,
Messages échangés, souffles qui s'entrecroisent,
Quelques débordements à l'essor incertain.
Mais aimer dans la vie, c'est être responsable ;
Et donc ne pas aller s'endormir sur le sable,
Quand la rose languit sur son astre lointain.
Ce n'est pas laborieux, ce n'est pas compliqué ;
Il faut, pour que ce mot puisse nous impliquer,
Le dire en étant libre et fidèle à soi-même.
Ou alors, il est là pour orner un poème,
Et cet usage-là n'est pas contre-indiqué.
Souvent les vers sont faits pour nous communiquer
La saveur du désir, c'est un excellent thème.
Aimer, ce sont des voix qui de loin s'apprivoisent,
Messages échangés, souffles qui s'entrecroisent,
Quelques débordements à l'essor incertain.
Mais aimer dans la vie, c'est être responsable ;
Et donc ne pas aller s'endormir sur le sable,
Quand la rose languit sur son astre lointain.
Re: Que vienne cet automne
Bienheureux celui qui, le long de son parcours
Trouva de Cupidon un carquan plein de flèches
Et usant de son arc, d'un papier, d'une brèche
Oeuvra à imprégner autrui de son amour
Aimer, ce sont de loin des maux qui s'entrecroisent
Et pour ces maux créer il faut oser subir,
Il faut oser sauter, et à la craie, écrire
''Tu me permets de vivre''- sans effacer l'ardoise
Malheureux celui qui, le long de son chemin
N'a pas appris à prendre, ni à donner la main
Dans le sombre océan il pourrait se noyer
Mais l'amour responsable c'est aussi découvrir
De l'amputé vocal, le magnifique rire
Du silence contingent, l'intention évoquée.
Trouva de Cupidon un carquan plein de flèches
Et usant de son arc, d'un papier, d'une brèche
Oeuvra à imprégner autrui de son amour
Aimer, ce sont de loin des maux qui s'entrecroisent
Et pour ces maux créer il faut oser subir,
Il faut oser sauter, et à la craie, écrire
''Tu me permets de vivre''- sans effacer l'ardoise
Malheureux celui qui, le long de son chemin
N'a pas appris à prendre, ni à donner la main
Dans le sombre océan il pourrait se noyer
Mais l'amour responsable c'est aussi découvrir
De l'amputé vocal, le magnifique rire
Du silence contingent, l'intention évoquée.
Radha2- Maître du Temps
- Nombre de messages : 736
Date d'inscription : 16/06/2009
Re: Que vienne cet automne
Bravo ! Très beaux textes. J'ai beaucoup aimé la chanson de Reggiani.
Magnifique ton dernier tercet, Radha, et Cochonfucius, tu nous gâtes !
Magnifique ton dernier tercet, Radha, et Cochonfucius, tu nous gâtes !
Re: Que vienne cet automne
Tu es un sacré nargueur Babylone...
J'ai bien aimé vos textes ,ils sont magnifique!
Merçi Radha pour ton texte...tu es un amour!
J'ai bien aimé vos textes ,ils sont magnifique!
Merçi Radha pour ton texte...tu es un amour!
_pandore- EXCLUE DU FORUM
- Nombre de messages : 2177
Localisation : Québec
Identité métaphysique : Femme
Humeur : Simple
Date d'inscription : 23/01/2010
Re: Que vienne cet automne
Euh... nargueuse, Pandore... Mais je ne vois pas en quoi je nargue. Les poèmes que j'ai complimentés sont tous de beaux poèmes -j'avoue avoir un faible pour celui de Radha, que je n'avais pas lu depuis longtems.pandore a écrit:Tu es un sacré nargueur Babylone...
Re: Que vienne cet automne
Jamais faire pitié , mais envie ...
Belle devise !
Imala
Imala- Maître du Relatif et de l'Absolu
- Nombre de messages : 1239
Localisation : Près des étoiles
Identité métaphysique : Gnostique
Humeur : Tranquille
Date d'inscription : 21/05/2008
Déterminisme
Pour qui n'a plus de voix, puisse rester le rire,
Qui même aux jours obscurs se montre salvateur.
Le fils du charpentier, en proie au tentateur,
Usa de son humour pour échapper au pire.
J'aime trop Cupidon pour vouloir le maudire,
Il fit parfois de moi presque un bon orateur ;
Devenir son esclave, ou son adorateur?
Il ne m'est pas permis d'être sous son empire.
Mon esprit est tenu par ses engagements,
Comme un astre accomplit sa course au firmament
Sans jamais se donner l'illusion d'être libre.
Ma vie, au quotidien, suit son tranquille cours,
Un peu de poésie convient à mes discours,
Mais sans aller jusqu'à troubler mon équilibre.
Qui même aux jours obscurs se montre salvateur.
Le fils du charpentier, en proie au tentateur,
Usa de son humour pour échapper au pire.
J'aime trop Cupidon pour vouloir le maudire,
Il fit parfois de moi presque un bon orateur ;
Devenir son esclave, ou son adorateur?
Il ne m'est pas permis d'être sous son empire.
Mon esprit est tenu par ses engagements,
Comme un astre accomplit sa course au firmament
Sans jamais se donner l'illusion d'être libre.
Ma vie, au quotidien, suit son tranquille cours,
Un peu de poésie convient à mes discours,
Mais sans aller jusqu'à troubler mon équilibre.
Re: Que vienne cet automne
Marine[i]
Passe le temps dans un bruit sourd,
Passe l’hiver sur mes doigts gourds.
L’été fut froid et sans ivresse,
Le vent emporte ses promesses.
Un navire a quitté le quai :
Vois : la grand-voile disparaît.
Un tourbillon dans les nuages
Avec mes rêves en naufrage.
Sur les pavés mouillés de brume
Je vois mes pieds léchés d’écume.
Les jours s’en vont et mon coeur las
Regrette sans savoir pourquoi.
Et je songe à cet équipage
Embarqué loin sous les orages ;
Marins rieurs que rien n’arrête
Leurs cris, la houle et la tempête.
Ô ! Qu’un seul rafiot usé vienne
Mangé de sel et de lichens.
Sur la grève, sans matelots,
Apporté de nuit par les flots.
Carcasse noircie, bois vaincu,
Vomis par l’Océan déçu :
Vienne ton heure qui est mienne,
Au galets rongés de la peine.
Bateau berçant les coquillages,
Bois flottant sans plus de ravages,
Lassé des rêves océans,
Bois qui revient au Continent.
Allons, cette tristesse est mienne,
Mouillant au port, comme la tienne :
Sur le quai un marin pleure
Ce vieux rafiot usé qui meurt.
Passe le temps dans un bruit sourd,
Passe le vent, passe l’amour.
Je vais pouvoir enfin pleurer
Le bateau au grand mât blessé.
Passe le temps dans un bruit sourd,
Passe l’hiver sur mes doigts gourds.
L’été fut froid et sans ivresse,
Le vent emporte ses promesses.
Un navire a quitté le quai :
Vois : la grand-voile disparaît.
Un tourbillon dans les nuages
Avec mes rêves en naufrage.
Sur les pavés mouillés de brume
Je vois mes pieds léchés d’écume.
Les jours s’en vont et mon coeur las
Regrette sans savoir pourquoi.
Et je songe à cet équipage
Embarqué loin sous les orages ;
Marins rieurs que rien n’arrête
Leurs cris, la houle et la tempête.
Ô ! Qu’un seul rafiot usé vienne
Mangé de sel et de lichens.
Sur la grève, sans matelots,
Apporté de nuit par les flots.
Carcasse noircie, bois vaincu,
Vomis par l’Océan déçu :
Vienne ton heure qui est mienne,
Au galets rongés de la peine.
Bateau berçant les coquillages,
Bois flottant sans plus de ravages,
Lassé des rêves océans,
Bois qui revient au Continent.
Allons, cette tristesse est mienne,
Mouillant au port, comme la tienne :
Sur le quai un marin pleure
Ce vieux rafiot usé qui meurt.
Passe le temps dans un bruit sourd,
Passe le vent, passe l’amour.
Je vais pouvoir enfin pleurer
Le bateau au grand mât blessé.
Sobriété
Sur le jardin et sur la cour,
Un triste vent d'automne court.
Ayant renoncé à l'ivresse,
Au morne labeur je m'empresse.
Comme un fantôme aveugle et sourd
Qui hanterait de vieilles tours,
Je vais au hasard et je tresse
Ce chant de profonde tristesse.
Certes, je tremble dans la brume,
Cependant j'avance et j'assume.
J'avance sans avoir la foi,
J'assume sans trop savoir quoi,
Je sens, que nul ne s'en étonne,
Un peu de douceur dans l'automne.
Un triste vent d'automne court.
Ayant renoncé à l'ivresse,
Au morne labeur je m'empresse.
Comme un fantôme aveugle et sourd
Qui hanterait de vieilles tours,
Je vais au hasard et je tresse
Ce chant de profonde tristesse.
Certes, je tremble dans la brume,
Cependant j'avance et j'assume.
J'avance sans avoir la foi,
J'assume sans trop savoir quoi,
Je sens, que nul ne s'en étonne,
Un peu de douceur dans l'automne.
Re: Que vienne cet automne
Douceur d'automne
J'entends la chanson de l'automne
Entre les arbres qui frissonnent.
Un triste vent vient du Ponant,
Un vent très doux et reposant.
Sur le jardin le soleil luit
Entre deux nuées, à midi.
Je vais, marchant sous l'arc-en-ciel :
Beauté soudaine et sans pareille.
J'y vois un signe merveilleux,
De l'été mort comme un adieu
A mon coeur sourd qui ne croit pas.
J'avancerai à petits pas
Dans la langueur de cet automne
Sur le chemin si monotone.
J'entends la chanson de l'automne
Entre les arbres qui frissonnent.
Un triste vent vient du Ponant,
Un vent très doux et reposant.
Sur le jardin le soleil luit
Entre deux nuées, à midi.
Je vais, marchant sous l'arc-en-ciel :
Beauté soudaine et sans pareille.
J'y vois un signe merveilleux,
De l'été mort comme un adieu
A mon coeur sourd qui ne croit pas.
J'avancerai à petits pas
Dans la langueur de cet automne
Sur le chemin si monotone.
Pole shift
C'est un cochonfucius qui m'avait inspiré
De mes tout premiers vers, la triste mélodie
Lisant en son désir la conscience éclaircie
À colorier de noir, je m'étais résigné
Si de Yin il était, j'aurais été de Yang
Car en ce monde éclos, mouvement est Principe
De l'été lumineux, auquel il participe
À l'automne des coeurs et des esprits exsangues
Mais combien d'entre nous, à avoir oublié
Que d'une cause connue, le vice réitéré
N'est plus malediction, mais triste gourmandise
Mouvement en l'inspir et muse sempiternelle
Pourvu que de ces rimes le Mystérieux appelle
Reviendra la beautée, et du coeur la maîtrise
De mes tout premiers vers, la triste mélodie
Lisant en son désir la conscience éclaircie
À colorier de noir, je m'étais résigné
Si de Yin il était, j'aurais été de Yang
Car en ce monde éclos, mouvement est Principe
De l'été lumineux, auquel il participe
À l'automne des coeurs et des esprits exsangues
Mais combien d'entre nous, à avoir oublié
Que d'une cause connue, le vice réitéré
N'est plus malediction, mais triste gourmandise
Mouvement en l'inspir et muse sempiternelle
Pourvu que de ces rimes le Mystérieux appelle
Reviendra la beautée, et du coeur la maîtrise
Radha2- Maître du Temps
- Nombre de messages : 736
Date d'inscription : 16/06/2009
Re: Que vienne cet automne
Merci Bab
Je propose une fin alternative:
Mouvement de la muse, qui d'un battement d'ailes
Confèra au poète pouvoir décisionnel
Passé de la grisaille, l'inhérente traitrise.
Je propose une fin alternative:
Mouvement de la muse, qui d'un battement d'ailes
Confèra au poète pouvoir décisionnel
Passé de la grisaille, l'inhérente traitrise.
Radha2- Maître du Temps
- Nombre de messages : 736
Date d'inscription : 16/06/2009
Re: Que vienne cet automne
Babylon5 a écrit:J'avancerai à petits pas
Dans la langueur de cet automne
Sur le chemin si monotone.
Radha a écrit:le vice réitéré
N'est plus malédiction, mais triste gourmandise
Merci pour ces excellentes reprises!
Presque une aventure
A l'arrêt d'autobus, un homme a son regard
Capté par la beauté d'une femme en attente.
"Vous êtes belle", a-t-il dit d'une voix charmante.
L'autobus arriva, même pas en retard.
Et pendant le trajet, cette femme émue par
La douceur de ces mots, avait l'âme tremblante,
Et elle imaginait l'aventure excitante
Qui pourrait se produire avec l'inconnu, car
Lorsque deux coeurs soudain battent à l'unisson,
Les corps peuvent bientôt partager leurs frissons,
L'amour ne requiert pas de formalités lourdes.
Le bus accomplit son parcours sans intérêt.
Le monsieur descendit, car c'était son arrêt.
A nos violents désirs, la vie, parfois, est sourde.
Capté par la beauté d'une femme en attente.
"Vous êtes belle", a-t-il dit d'une voix charmante.
L'autobus arriva, même pas en retard.
Et pendant le trajet, cette femme émue par
La douceur de ces mots, avait l'âme tremblante,
Et elle imaginait l'aventure excitante
Qui pourrait se produire avec l'inconnu, car
Lorsque deux coeurs soudain battent à l'unisson,
Les corps peuvent bientôt partager leurs frissons,
L'amour ne requiert pas de formalités lourdes.
Le bus accomplit son parcours sans intérêt.
Le monsieur descendit, car c'était son arrêt.
A nos violents désirs, la vie, parfois, est sourde.
Re: Que vienne cet automne
C'était en septembre, je m'en souviens très bien
Que je rencontrai ce Bouddhiste à l'œil bleu clair.
Au Japonais du coin, d'un air un rien coquin,
Mon curriculum j'embellissai pour lui plaire.
On mangea des souchis, pour moi du poisson cuit.
J'étais très intriguée par son air décalé.
De hippie au volant d'une Mitsubishi
Flambant neuve, comme un Américain friqué.
Il avait du mystère ; il voulait disait-il,
Aller jusqu'en Asie, jusqu'en Himalaya,
Région de glaciers blancs et de plateaux stériles,
Pour y suivre en bon moine l'illustre Bouddha.
Pauvre bouddhiste de son karma mécontent,
Il ne trouvait jamais, sinon à Amsterdam,
De quoi pacifier un temps ses méchants penchants,
Mais cherchait sans y croire une nouvelle dame.
Je devais bien lui plaire, à cet énergumène,
Puisqu'il me fit vivre d'intéressants émois
Etait-il donc mon Cid ? Alors j'étais Chimène,
Mais la pièce étant dite, il n'était pas pour moi.
Jamais de sa maison ne reverrai le seuil,
Dans ce hameau perdu, ni ses volets fermés
Ses murs gris effrités, qui blessèrent mon œil :
D'avoir dit ma pensée ne m'a pas pardonné.
Et maintenant peut-être l'adepte Bouddhiste,
Conduit son véhicule avec sérénité,
Peut-être sa maison est-elle un peu moins triste :
Peut-être est-il aussi un peu moins endetté.
Que je rencontrai ce Bouddhiste à l'œil bleu clair.
Au Japonais du coin, d'un air un rien coquin,
Mon curriculum j'embellissai pour lui plaire.
On mangea des souchis, pour moi du poisson cuit.
J'étais très intriguée par son air décalé.
De hippie au volant d'une Mitsubishi
Flambant neuve, comme un Américain friqué.
Il avait du mystère ; il voulait disait-il,
Aller jusqu'en Asie, jusqu'en Himalaya,
Région de glaciers blancs et de plateaux stériles,
Pour y suivre en bon moine l'illustre Bouddha.
Pauvre bouddhiste de son karma mécontent,
Il ne trouvait jamais, sinon à Amsterdam,
De quoi pacifier un temps ses méchants penchants,
Mais cherchait sans y croire une nouvelle dame.
Je devais bien lui plaire, à cet énergumène,
Puisqu'il me fit vivre d'intéressants émois
Etait-il donc mon Cid ? Alors j'étais Chimène,
Mais la pièce étant dite, il n'était pas pour moi.
Jamais de sa maison ne reverrai le seuil,
Dans ce hameau perdu, ni ses volets fermés
Ses murs gris effrités, qui blessèrent mon œil :
D'avoir dit ma pensée ne m'a pas pardonné.
Et maintenant peut-être l'adepte Bouddhiste,
Conduit son véhicule avec sérénité,
Peut-être sa maison est-elle un peu moins triste :
Peut-être est-il aussi un peu moins endetté.
Sérénité
C'est vrai qu'il est serein, le moral des bouddhistes,
Dans leur Grand Véhicule ou bien dans le Petit,
A porter leur fardeau leurs coeurs ont consenti,
Ils ne sont pas pourtant devenus fatalistes.
Ils restent souriants lorsque leur vie est triste,
Ils voient de la couleur sur un mur qui est gris.
Il peut leur arriver de se montrer épris,
Mais aux attachements de la chair, ils résistent.
Ils ont compris d'où vient l'éternelle souffrance,
L'impression de non-sens, de peur, de déshérence,
Tout ce qui nous retient de nos malheurs captifs.
Ils savent qu'un aveugle, en sa grise misère,
Peut sentir que sa peau est baignée de lumière;
Ses yeux ne la voient pas, ils ne sont pas fautifs.
Dans leur Grand Véhicule ou bien dans le Petit,
A porter leur fardeau leurs coeurs ont consenti,
Ils ne sont pas pourtant devenus fatalistes.
Ils restent souriants lorsque leur vie est triste,
Ils voient de la couleur sur un mur qui est gris.
Il peut leur arriver de se montrer épris,
Mais aux attachements de la chair, ils résistent.
Ils ont compris d'où vient l'éternelle souffrance,
L'impression de non-sens, de peur, de déshérence,
Tout ce qui nous retient de nos malheurs captifs.
Ils savent qu'un aveugle, en sa grise misère,
Peut sentir que sa peau est baignée de lumière;
Ses yeux ne la voient pas, ils ne sont pas fautifs.
Re: Que vienne cet automne
Le vide ,le vide
Le véhicule sans passagé
L'aspirant aspiré
dans sa chimère
Je préfère les milles misères et les joies de l'amour
La vie et ses tourments
Les grands vents et les brises légères
Le soleil qui réchauffe et la pluie qui abreuve
Et être ,sous la caresse de la vie.
Le véhicule sans passagé
L'aspirant aspiré
dans sa chimère
Je préfère les milles misères et les joies de l'amour
La vie et ses tourments
Les grands vents et les brises légères
Le soleil qui réchauffe et la pluie qui abreuve
Et être ,sous la caresse de la vie.
_pandore- EXCLUE DU FORUM
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Humeur : Simple
Date d'inscription : 23/01/2010
Re: Que vienne cet automne
pandore a écrit:Le vide ,le vide
Attention, ils ne disent pas "le vide", mais la "vacuité" (va savoir la différence).
Joli ton texte, et en gros, je suis plutôt d'accord (déon).
Des terres minées
Déterminé le pas qui ne craint pas le rire
Résonnant du soldat qui est tombé a terre -
Terres minées du soir et causal mystère
D'un engagement rieur aux affres du chérir
Engagés au confort les astres ne sont pas :
La reflexion n'instruit que dans le ténébreux
L'engagement au coeur semble plus courageux
Qu'engager Cupidon pour un mea-culpa
Déterminé le pas du soldat imprudent
Terminé son émoi devant le firmament
Lui qui, trop avancé, s'est trompé de motif.
Méritants sont les astres dispensant la lumière
Sur les causes cachées que la vie réitère
Aux affres d'une essence sans attrait prédictif
Résonnant du soldat qui est tombé a terre -
Terres minées du soir et causal mystère
D'un engagement rieur aux affres du chérir
Engagés au confort les astres ne sont pas :
La reflexion n'instruit que dans le ténébreux
L'engagement au coeur semble plus courageux
Qu'engager Cupidon pour un mea-culpa
Déterminé le pas du soldat imprudent
Terminé son émoi devant le firmament
Lui qui, trop avancé, s'est trompé de motif.
Méritants sont les astres dispensant la lumière
Sur les causes cachées que la vie réitère
Aux affres d'une essence sans attrait prédictif
Radha2- Maître du Temps
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Date d'inscription : 16/06/2009
Re: Que vienne cet automne
Baby, à Sens, un soir, les senteurs de souchi
Et le sourire saoulant , sur sa Mitsubishi,
Du bouddhiste à l’œil clair t’ont donné le tournis !
Misère ! Et quel blasphème aux bons vins du Chablis !
A la couleur de miel de ce doux chardonnay
A ses senteurs divines que n’a pas le tokay,
Des vins de ton pays ou bien de Vézelay
As préféré l’odeur du lama tristounet !
Pourquoi, gentille dame, poursuivre ton karma
Sur les versants abrupts de cet Himalaya ?
Crois-tu, sur ces hauteurs, retrouver ton Bouddha ?
M’inspirant de Ronsard, si m’en croyez, mignonne,
Gardez ce teint vermeil de bonne bourguignonne !
Et chez le Dalaï ne terminez pas nonne !
Et le sourire saoulant , sur sa Mitsubishi,
Du bouddhiste à l’œil clair t’ont donné le tournis !
Misère ! Et quel blasphème aux bons vins du Chablis !
A la couleur de miel de ce doux chardonnay
A ses senteurs divines que n’a pas le tokay,
Des vins de ton pays ou bien de Vézelay
As préféré l’odeur du lama tristounet !
Pourquoi, gentille dame, poursuivre ton karma
Sur les versants abrupts de cet Himalaya ?
Crois-tu, sur ces hauteurs, retrouver ton Bouddha ?
M’inspirant de Ronsard, si m’en croyez, mignonne,
Gardez ce teint vermeil de bonne bourguignonne !
Et chez le Dalaï ne terminez pas nonne !
bernard1933- Aka Tpat
- Nombre de messages : 10079
Localisation : Dijon
Identité métaphysique : agnostique
Humeur : serein
Date d'inscription : 23/03/2008
Re: Que vienne cet automne
bernard1933 a écrit:Baby, à Sens, un soir, les senteurs de souchi
Et le sourire saoulant , sur sa Mitsubishi,
Du bouddhiste à l’œil clair t’ont donné le tournis !
Misère ! Et quel blasphème aux bons vins du Chablis !
A la couleur de miel de ce doux chardonnay
A ses senteurs divines que n’a pas le tokay,
Des vins de ton pays ou bien de Vézelay
As préféré l’odeur du lama tristounet !
Pourquoi, gentille dame, poursuivre ton karma
Sur les versants abrupts de cet Himalaya ?
Crois-tu, sur ces hauteurs, retrouver ton Bouddha ?
M’inspirant de Ronsard, si m’en croyez, mignonne,
Gardez ce teint vermeil de bonne bourguignonne !
Et chez le Dalaï ne terminez pas nonne !
Bravo Bernard, j'adore !
Re: Que vienne cet automne
Babylon5 a écrit:Attention, ils ne disent pas "le vide", mais la "vacuité" (va savoir la différence).
La vacuité est-elle le vide?
Pour prendre une image, un tube de bambou est un exemple de vacuité, mais pas de vide: le bambou est une harmonie de vide et de plein.
Bernard, merci pour ce sonnet sapientiel!
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