L'église, le dimanche, les traditions...

[Latronche]

Quand nous étions petits, mes frères, mes soeurs et moi, nous allions à la messe le dimanche matin et non le samedi soir.
Nous disions "la sainte messe" et non la messe tout-court.
Nous recevions la sainte hostie sur la langue, il ne fallait surtout pas la croquer, et nous devions être à jeun de liquide depuis minuit et de solide depuis le repas du soir de la veille.
La sainte messe se célébrait en latin et le prêtre nous tournait le dos, nous suivions la messe dans un missel et nous avions toujours notre chapelet dans la poche.
Le prêtre montait en chaire, signe de la hauteur et de la puissance de la parole de Dieu.
Ensuite, nous allions boire une grenadine dans un café respectable. Les grands, eux, buvaient du vin, les dames des liqueurs.
Nous nous taisions quand les grands parlaient, sinon c'était la gifle ou le coup de casquette à la figure.
Nous avions de la tarte le dimanche, seulement, avec la nappe du dimanche, qui n'était pas la même que la nappe de la semaine.
Nous ne chahutions que très peu pendant les cours, et ce n'était jamais bien méchant.
Nous n'étions évidemment pas dans une école mixte, afin que nos pensées ne se dissipent point.
De temps en temps, à la récré, un camarade s'amusait bien à montrer son zizi question de rigoler, mais s'il se faisait avoir par un pion c'était trois jours de renvoi et quand nous recevions une punition d'un maître, nous recevions la même de nos parents.
On ôtait son couvre-chef lorsque passait une procession, on se mettait même à genoux.
On allait au Salut.
On se confessait régulièrement et on faisait ses Pâques.
Les dames s'habillaient décemment.
On portait le deuil six mois.
On allait à pieds ou en vélo à l'école, même si nos parents avaient une automobile.
On jeûnait pendant le Carême.
Quand on était punis, on nous mettait dans le coin ou bien on nous donnait une bonne fessée.
Tout le monde faisait sa "petite Communion" et sa "Communion solennelle", toute la famille était rassemblée pour l'occasion, avec l'inévitable tonton lubrique qui, finalement, nous faisait bien rire.
Les petites cousines de la campagne étaient parfois un peu audacieuses, mais celles de la ville était correctes.
Personne n'était à poil sur les plages.
Etc.
J'aimerais savoir s'il y a sur ce forum des personnes qui regrettent cette époque-là, qui savait vous forger un homme et une femme dignes de ce nom.

[Bulle]

On dirait qu'il n'y a pas grand monde qui regrette !
Pourtant il y a des nostalgiques du bon vieux temps ici...

J'ai des souvenirs des dimanches matin également : la "sainte messe en latin" j'aimais beaucoup (on m'avait dit que c'était important de savoir le latin) alors je m'appliquais bien à ne pas louper une syllabe... Et pourtant je ne comprenais pas un mot de ce que je chantais. Ce n'était d'ailleurs pas la peine de comprendre, il suffisait de "faire confiance" et le sourire de l'harmoniste, des bonnes soeurs (à cornette) était tellement gratifiant !
Le foulard était obligatoire, les gants blancs aussi, jupe plissée, soquettes blanches : la tenue de "patronage" en quelque sorte...

Les repas du dimanche ? Invariables tomates farcies au thon et oeufs mimosa, Poulet et jardinière de légumes... Je ne me souviens pas du dessert...
Sévérité et rigueur aussi. La punition unique : apprendre, réciter par coeur et parfois même copier des pages entières de l'Atlas de géographie ou d'histoire... Le nombre de pages variait selon la punition !

Le deuil était d'une année chez nous...

Je ne regrette pas, mais alors pas une seconde cette époque, je fais partie de ceux qui n'aimeraient vraiment pas revivre ce qu'ils ont vécu.

Question subsidiaire : le tonton lubrique faisait partie des "homme(s)(...) dignes de ce nom" ?

Spoiler:

[Tibouc]

Quand je lis ça j'ai envie de vomir, et je remercie le seigneur de ne pas avoir connu cette époque archaïque.

[democrite]

@Latronche . Simple nostalgie 'd’heureuse' enfance !

Latronche a écrit :
forger un homme et une femme dignes de ce nom

.
A genoux ? Plus jamais !

[Latronche]

Je ne regrette pas, mais alors pas une seconde cette époque, je fais partie de ceux qui n'aimeraient vraiment pas revivre ce qu'ils ont vécu.

Question subsidiaire : le tonton lubrique faisait partie des "homme(s)(...) dignes de ce nom" ?

Evidemment ! Il faisait partie de la grande tradition de la Gauloiserie telle qu'elle existait à cette époque dans les familles respectables. Il avait l'oeil et le verbe salaces, la main grivoisement baladeuse, sous le regard baissé de son épouse soumise, mais en aucun cas il ne ressemblait aux pornocrates de notre époque actuelle, totalement décadente en ce domaine. Ce n'était pas un pervers, madame, c'était un artiste !
Il avait de longues moustaches sur laquelle il bavait la mousse de sa bière quand il avait trop bu, mais il avait le savoir-vivre de ne pas confondre un couteau à dessert et un couteau à poissons.

Spoiler:

Spoiler:

[Latronche]

Quand je lis ça j'ai envie de vomir, et je remercie le seigneur de ne pas avoir connu cette époque archaïque.

Ayez la décence, mon garçon, d'aller faire ça ailleurs.

[_athéesouhaits]

J'aimerais savoir s'il y a sur ce forum des personnes qui regrettent cette époque-là, qui savait vous forger un homme et une femme dignes de ce nom.

c'est quoi un homme et une femme dignes de ce nom?

Tu ne serais pas un tantinet réactionnaire?

[Latronche]

J'aimerais savoir s'il y a sur ce forum des personnes qui regrettent cette époque-là, qui savait vous forger un homme et une femme dignes de ce nom.

c'est quoi un homme et une femme dignes de ce nom?

Tu ne serais pas un tantinet réactionnaire?

Déjà vous devriez placer votre écharpe communiste ailleurs, avant de parler, sinon on pourrait vous soupçonner de placer votre dignité au mauvais endroit.
Je n'ai pas de réponse précise à votre demande de définition. Mais ce que je constate, c'est que le laisser-aller actuel de la génération de l'Enfant-Roi produit beaucoup trop de lavettes consuméristes et de jeunes truands voleurs, cambrioleurs et violeurs.
Je ne suis pas contre le progrès. La preuve, je tape sur mon ordinateur, surtout quand il bugge. Mais je ne vais pas n'importe où avec ma souris*, de crainte qu'elle ne se laisse avaler par l'une ou l'autre de ces chattes qui pullulent dans les bordels en ligne.
*Ce que les fondateurs de ce site devraient considérer comme un compliment, d'ailleurs. Parenthèse pour dire que j'ai chaussé mes besicles sur quelques autres forum. Celui-ci m'a paru être le moins affligeant.

[_athéesouhaits]

c'etait mieux avant quand les momes se prenaient un giffle ou une raclée pour avoir tirer la langue au cureton?
c'etait mieux quand les maitres d'écoles se permettaient d'humilier les enfants avec un bonnet d'ane au coin les mains sur la tête ou bien les frappaient sur les doigts avec leur règle?
c'etait mieux quand ils donnaient des punitions style :"copier 200 fois je lève le doigt avant de m'adresser au maitre"...
au maitre
ça veut tout dire!!

[Tibouc]

Jean Gabard le retour ?!

[JO]

screugneuneu!!
avant, c'était mieux, parceque j'étais jeune , c'est tout .

[Jipé]

A quoi peuvent bien servir les traditions sinon à faire plaisir à ceux qui voudraient figer le temps ? L'histoire est faite pour être renouvelée, n'est-il pas ?
Quant à l'église, j'ai du mal à en parler dans sa représentation traditionnelle, ne l'ayant pas côtoyé ni pour mon mariage, ni pour ma/mes communions, ni pour le baptême de mes enfants et n'y sera pas présent pour ma mort...

[Jipé]

Latronche:

Déjà vous devriez placer votre écharpe communiste ailleurs

Le rouge est obligatoirement signe de communisme ??

Alors notre Cardinal panzer l'est aussi...

[JO]

Quand on est petit, dans un milieu très conservateur, la différence est difficile à assumer . Tu te sens coupable de n'être pas "conforme" . ça te colle à la peau pour toujours, parfois, au moins comme un tatouage : on vit avec ;

[Cochonfucius]

Je me souviens d'un pont qui menait à l'école,
D'une vitrine ornée de cochons par milliers,
De la magie qu'avaient les chemins familiers
Et des fourmis courant au bas des herbes folles.

Je me souviens d'un maître aimant les paraboles,
Des leçons de latin d'un moine régulier
(Capable d'expliquer un pluriel singulier),
Et d'un grand-père usant d'un langage frivole.

Je me souviens d'avoir aimé les animaux
Et les arbres du soir agitant leurs rameaux,
Et les petits gâteaux au parfum de cannelle.

Je me souviens de vous, mes compagnons de jeux,
Je me souviens du jour limpide ou orageux,
Je me souviens... La vie me semblait éternelle.

[Bulle]

Et quand votre patron s'est mis à voir rouge et à m'engueuler dans la couleur du même nom dans ma Présentation, j'en ai été tout retourné, il a presque fallu m'apporter les selles.

Il n'y a qu'à demander !

[_athéesouhaits]

et...

[JO]

j'aime beaucoup ce poême, Confucius ... entre autres !

[Latronche]

Il ne vous arrive jamais de faire une faute d'inattention ?

J'apprécie beaucoup le poème de Cochonfaciès.

Et la selle de cheval de Bulle. J'ai un peu pratiqué l'équitation quand j'étais jeune.

Par contre, il serait bienvenu qu'Athéesouhaits déposât ses excréments ailleurs que sur mon thread !

[Latronche]

c'etait mieux avant quand les momes se prenaient un giffle ou une raclée pour avoir tirer la langue au cureton?
c'etait mieux quand les maitres d'écoles se permettaient d'humilier les enfants avec un bonnet d'ane au coin les mains sur la tête ou bien les frappaient sur les doigts avec leur règle?
c'etait mieux quand ils donnaient des punitions style :"copier 200 fois je lève le doigt avant de m'adresser au maitre"...
au maitre
ça veut tout dire!!

Sachez que si les punitions sont, j'en conviens, plus intelligentes de nos jours, nous n'étions pas pour autant des enfants humiliés. Quant à tirer la langue à un prêtre, c'est à mon sens, quelles que soient les convictions religieuses, une marque d'impolitesse qui ne mérite peut-être pas une râclée immédiatement, mais au moins après remarque en cas de récidive.
Est-ce que je vous montre la langue, moi ? Ce n'est pourtant pas l'envie qui m'en manque, après avoir eu un aperçu de l'odeur de vos saletés !

[_athéesouhaits]

nous n'étions pas pour autant des enfants humiliés.

je vous imagine bien premier de la classe toujours fourré dans les basques du maitre et dans la soutane du cureton...alors bien sur les fayots avaient la cote...les rebelles par contre ils morflaient ...eux!!
j'en sais quelque chose!!

[Magnus]

Dis-moi, Latronche, toi qui as la nostalgie du passé et des traditions, que penses-tu de la dépénalisation de l'euthanasie et de l'Eglise qui milite contre cette dépénalisation ? Obéis-tu à la loi romaine ?
As-tu voté dans le fil ad hoc ?

[Latronche]

J'ai été éduqué dans le respect des lois, monsieur le Directeur.
Dès lors, je respecte aussi bien une loi de dépénalisation qu'une loi de pénalisation.
L'apparent bigotisme de ma famille ne nous a jamais empêchés de discerner le pour et le contre dans le discours ou l'homélie du clergé.
J'ai bien vu votre signature, j'ai voté mais sans commentaires, dans le secret de l'isoloir.

Pour répondre maintenant au monsieur qui dépose ses excréments sur mon thread, pourriez-vous me dire de quel droit vous me jugez comme étant un lèche-botte, s'il vous plaît bien ?

[_athéesouhaits]

Pour répondre maintenant au monsieur qui dépose ses excréments sur mon thread, pourriez-vous me dire de quel droit vous me jugez comme étant un lèche-botte, s'il vous plaît bien ?

ce ne sont pas des excréments ...se sont des selles ...pour que vous repreniez connaissance...

[Latronche]

Vous saurez que "se sont des selles" est une phrase qui ne veut strictement rien dire.


Il n'y a pas de lieux d'aisance dans ce bistrot pour ce monsieur ?