Korrigans, sorcières et autres diableries

[Cochonfucius]

Source : http://poussieres.histoires.free.fr/contes/les_2_bossus_korrigans.html



Les deux bossus et les korrigans
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Il était une fois un tailleur aimable et joyeux, mais bossu, pour son malheur.

Un soir, il suivit le chemin du village en passant par la lande.

Les korrigans nocturnes l'entraînèrent  dans une danse interminable, et ils chantaient

«Dilun, dimeurzh, dimerch'er» c'est à dire «Lundi, mardi et mercredi» et rien d'autre pendant plusieurs heures.

(Ailleurs on trouve «Dilluns, dimarts, dimecres») :

http://www.llegendesdecatalunya.cat/bruixeria-catalana-ix-joana-de-peguera-la-bruixa-de-mallorca/

À la fin, le bossu ajoute «Diriaou ha digwener», «Jeudi et vendredi».

Ils sont contents parce que ça rime.

Ils lui demandent s'il veut des pièces d'or en récompense, ou perdre sa bosse.

Il choisit de ne plus être bossu, car il veut courtiser une demoiselle du village.

Un autre bossu,  beaucoup moins aimable, le rencontre un peu plus tard, et veut connaître le secret pour n'avoir plus de bosse. Notre héros lui dévoile toute cette histoire, y compris le choix entre le trésor et la guérison.

Le deuxième bossu est doublement maladroit.

Premièrement, il complète la chanson par «Disadorn ha disul», «Samedi et dimanche», et les korrigans sont furieux parce que ça ne rime pas, et donc ça leur pourrit toute la chanson.

Deuxièmement, alors qu'on lui propose quand même une récompense, au lieu de dire qu'il veut les pièces d'or, il dit «Je veux ce que mon compagnon a laissé l'autre nuit» et ils en profitent pour lui coller une deuxième bosse par-devant, celle de son prédécesseur.

La morale de cette histoire, c'est que les korrigans sont des farceurs (et aussi les sorcières).