Interdiction de penser !

[Magnus]

Tu connais quelqu'un qui t'interdit de penser ? 

Il est bien entendu tout à fait impossible d'interdire de penser. 
Et si chacun pouvait entendre les pensées de chacun, nos relations sociales tourneraient à la catastrophe. 
Le seul avantage serait que lorsque quelqu'un(e) nous plaît beaucoup, il le saurait immédiatement, et l'autre saurait tout de suite si c'est réciproque. Ca faciliterait la drague, tout en lui faisant d'ailleurs perdre de sa saveur.
Donc, interdire de penser : non. Mais interdire d'exprimer la pensée : oui. 
Chaque jour nous nous interdisons nous-mêmes d'exprimer une foule de pensées, notamment nos pensées coquines. 
Il paraît que l'homme est traversé par une pensée érotique toutes les trente secondes, sans même s'en rendre toujours compte, c'est une pensée subite et fugitive. 

Mais peut-être un jour l'une ou l'autre intelligence artificielle connectée nous permettra de savoir les pensées de chacun.
Comme il est impossible de ne pas penser parfois de tout et de rien en même temps en l'espace de quelques secondes, nous serons dans l'impossibilité de gérer nos pensées, mais nous devrons apprendre à gérer celles des autres. 

Bon thème pour un film de science-fiction. Je vais faire breveter mon idée.

[Gerard]

Donc, interdire de penser : non. Mais interdire d'exprimer la pensée : oui. 

 Ne pas pouvoir interdire de penser n'empêche pas d'essayer de l'interdire quand même !

Chaque jour nous nous interdisons nous-mêmes d'exprimer une foule de pensées, notamment nos pensées coquines.

C'est bien la preuve qu'on peut interdire de penser.

 Il suffit d'amener chaque individu à être son propre censeur.

Et ce n'est pas de la science-fiction, ce principe a été utilisé bien des fois dans l'Histoire. Quand des enfants dénoncent leur propres parents comme "dissidents", c'est que leur sens critique a été altéré par quelqu'un d'autre.

 Comment savoir si on n'est pas soumis à la même chose en ce moment même ? Par définition, quand ça marche, on n'est pas conscient qu'on obéit à une interdiction de penser.

....

[Magnus]

Voyons, Gérard, tu as bien vu que je jouais sur les mots. PENSER est toujours possible, on peut penser absolument TOUT ce qu'on veut.
Le DIRE, par contre...

[mirage]

la liberté c'est de pouvoir penser ce que l'on dit, et de ne pas dire tout ce que l'on pense...

[Magnus]

la liberté c'est de pouvoir penser ce que l'on dit, et de ne pas dire tout ce que l'on pense...

Exactement. 

[Jipé]

la liberté c'est de pouvoir penser ce que l'on dit, et de ne pas dire tout ce que l'on pense...

On peut aussi penser sans rien dire

[Magnus]

Oui, et 'faut faire attention à ne pas penser tout haut.

[Gerard]

Voyons, Gérard, tu as bien vu que je jouais sur les mots.

Ha oui, comme après une blessure, je dois me faire un pansement sans oublier d'essuyer les traces de sang.

D'où l'expression célèbre :

 "Je panse, donc j'essuie."

[Bulle]

Il suffit d'amener chaque individu à être son propre censeur.

Ce qui démontre bien que l'on ne peut pas interdire de penser puisque s'autocensurer c'est encore penser...

[Nuage]

Il suffit d'amener chaque individu à être son propre censeur.

Ce qui démontre bien que l'on ne peut pas interdire de penser puisque s'autocensurer c'est encore penser...

Sauf si cette auto-censure est inconsciente et/ou à contre-sens de ce que l'on est, de ce que l'on veut, ou de notre propre équilibre, épanouissement psychique.
Penser dans ce cas là, serait s'en rentre compte, s'en interroger.

[Bulle]

Mais bien entendu : se "rendre compte" de quelque chose et s'"interroger" n'est possible que lorsque ce quelque chose vient à la conscience. C'est la définition même du mot penser "Exercer son esprit; mettre en oeuvre sa conscience."