Nox
2 participants
Page 1 sur 1
Nox
La densité de l’encre, au parfum de la nuit, environne les collines
Il n’y a personne dehors, à part la solitude
Nulle étoile ne vient briser l’obscurité totale du monde
À cette heure tardive
De jais l’éclair du ciel à ton regard d’ébène, circularité brève
À peine un halo de fumée
Aux lèvres du dormeur somnambule
S’évadant en une échancrure
Les échos assourdis de la fureur lointaine résonnent dans la vallée
Ici nul éclat pas de haine pas de colère pas d’azalées
Uniquement la conscience, de velours, naturelle
Et nous arpentons les hectares de forêt dans l’absence humaine
Les renardeaux sous protection observent le passage des spectres
Et de très loin de très profond
Du cœur abandonné du monde aux reflets d’or, pluie tellurique
Le chant murmuré des Sylphides
Nous marchons encore davantage
Sur les rebords de précipices masqués par les épais fourrés
Sous la patience des pins
Sous la neige
Sous le sang
Versé par des erreurs aussi nombreuses qu’inexorables
Le palais des chimères
Dépouillé de toute prétention à connaître le feu divin
Dépouillé des appréhensions à se frotter à Dionysos
Dépouillé de toute vanité
J’avance sous le couvert du feuillage fredonnant
Et les lynx et les corbeaux me voient passer sous les arcanes
En direction du lac
Sous la terre arasée par les constructions de métal
Hautbois tressautant la furie des nymphes énervées au mescal
Dépassant la douleur dépassant le pardon
J’ai vu
L’aurore des faunes
La pâleur enchanteresse d’une figure noyée sous la tempête des arbres
La splendeur, dans la solitude
Crevasse entrelacée dans le ventre battant des royaumes et des leurres
Sur les pontons tremblant des nouvelles mégapoles
Sur le quai d’un métro qui n’arrive jamais
Voyelles émerveillant l’aridité du roc
Peinture d’apocalypse
Tableau de renaissance
Pour une fusion idéale rassemblant les parois du règne et les infinis du voyage
La pâmoison des altitudes
Alors lèvres trempées dans le sacrilège du Saint Graal
Les orbites arrachées par le vent tumultueux vibrant de Némésis
Les os éparpillés sur la corolle du fleuve, en crue
Dans les torrents
Suivant l’eau des cascades
J’ai vu d’un zeste de conscience les destinées entremêlées par les Nornes
Sur l’Yggdrasil
Et j’ai pleuré le sang noirci de la défaite
Réveillé par le scalde scandant la mélopée sauvage de la discorde
Pris dans l’étau secret des dieux et des géants
Emporté loin du monde en-deçà du réel par des visions de feu
Des teintures chamarrées
J’ai pressenti l’appel de l’exacte menace
Mesure dessinant les contours de la fureur et de l’indemne
Et j’ai plongé dans l’entonnoir
Car l’entonnoir n’existe pas
Il n’y a plus ni haut ni bas ni domination ni souffrance
Et le répertoire infatigable de l’humiliation enfin fini d’être énuméré
À genoux dans la boue, l’espoir
En oripeaux
Sentant l’amour dans l’estomac, pareil au plomb dans les artères
J’ai levé les yeux, relevé l’échine
Sous la fulgurance écarlate mauve rose et jaune des météores
Les immenses fleurs du vide
Enfin
La danse pure de l’errance aux parquets du monde onirique
La mort et la lumière
Partagées
Le temps
D’une
Seconde
Il n’y a personne dehors, à part la solitude
Nulle étoile ne vient briser l’obscurité totale du monde
À cette heure tardive
De jais l’éclair du ciel à ton regard d’ébène, circularité brève
À peine un halo de fumée
Aux lèvres du dormeur somnambule
S’évadant en une échancrure
Les échos assourdis de la fureur lointaine résonnent dans la vallée
Ici nul éclat pas de haine pas de colère pas d’azalées
Uniquement la conscience, de velours, naturelle
Et nous arpentons les hectares de forêt dans l’absence humaine
Les renardeaux sous protection observent le passage des spectres
Et de très loin de très profond
Du cœur abandonné du monde aux reflets d’or, pluie tellurique
Le chant murmuré des Sylphides
Nous marchons encore davantage
Sur les rebords de précipices masqués par les épais fourrés
Sous la patience des pins
Sous la neige
Sous le sang
Versé par des erreurs aussi nombreuses qu’inexorables
Le palais des chimères
Dépouillé de toute prétention à connaître le feu divin
Dépouillé des appréhensions à se frotter à Dionysos
Dépouillé de toute vanité
J’avance sous le couvert du feuillage fredonnant
Et les lynx et les corbeaux me voient passer sous les arcanes
En direction du lac
Sous la terre arasée par les constructions de métal
Hautbois tressautant la furie des nymphes énervées au mescal
Dépassant la douleur dépassant le pardon
J’ai vu
L’aurore des faunes
La pâleur enchanteresse d’une figure noyée sous la tempête des arbres
La splendeur, dans la solitude
Crevasse entrelacée dans le ventre battant des royaumes et des leurres
Sur les pontons tremblant des nouvelles mégapoles
Sur le quai d’un métro qui n’arrive jamais
Voyelles émerveillant l’aridité du roc
Peinture d’apocalypse
Tableau de renaissance
Pour une fusion idéale rassemblant les parois du règne et les infinis du voyage
La pâmoison des altitudes
Alors lèvres trempées dans le sacrilège du Saint Graal
Les orbites arrachées par le vent tumultueux vibrant de Némésis
Les os éparpillés sur la corolle du fleuve, en crue
Dans les torrents
Suivant l’eau des cascades
J’ai vu d’un zeste de conscience les destinées entremêlées par les Nornes
Sur l’Yggdrasil
Et j’ai pleuré le sang noirci de la défaite
Réveillé par le scalde scandant la mélopée sauvage de la discorde
Pris dans l’étau secret des dieux et des géants
Emporté loin du monde en-deçà du réel par des visions de feu
Des teintures chamarrées
J’ai pressenti l’appel de l’exacte menace
Mesure dessinant les contours de la fureur et de l’indemne
Et j’ai plongé dans l’entonnoir
Car l’entonnoir n’existe pas
Il n’y a plus ni haut ni bas ni domination ni souffrance
Et le répertoire infatigable de l’humiliation enfin fini d’être énuméré
À genoux dans la boue, l’espoir
En oripeaux
Sentant l’amour dans l’estomac, pareil au plomb dans les artères
J’ai levé les yeux, relevé l’échine
Sous la fulgurance écarlate mauve rose et jaune des météores
Les immenses fleurs du vide
Enfin
La danse pure de l’errance aux parquets du monde onirique
La mort et la lumière
Partagées
Le temps
D’une
Seconde
Dari- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 357
Localisation : ici et là...
Identité métaphysique : humain, trop humain
Humeur : la nuit sera calme
Date d'inscription : 13/04/2012
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum