Le reliquat de l'Aube

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Message par _.David. Ven 14 Avr 2017 - 2:27

Le reliquat de l'Aube Tumblr_nz7xtrh00a1rv33k2o10_1280



, n’est-ce point là
L’accord secret parmi les chants solitaires
Notre univers dans l’univers, embrasé, qu’infléchit
Le seuil du seul amour qui en toi renait ?



























Là où tout meurt, l’iris crie l’affleurement du signe :
Je pressens ici la transparence de la nuit,
Le chuchotement vivant de la folie,
La Partition de la ligne, sa dance :
A la racine de l’or.

L’errance de l’eau sur les cendres,
                                l’heure assise des pampres
      la main tendre de l’automne qui cueille les feuilles éparses        
                              et les dépose dans l’humus de mars

Et la fertilité de la forme, méandre qui s’éteint en silence,
                             qui                                    
                                                               s’ancre
                            dans la main du néant, Comprendre…

aussitôt que s’ouvre l’encre,    ambre d’un vertige,
une lumière exsangue de se voir, l’ivresse attenante :
ici l’émotion livrée, la sainte prophétie qui découvre                
                                       Cassandre et son prodige.

Ont surgi les armes,
et le pourpre, et le sang
Et la lune qui unissait sa mélancolie à ses sœurs, les étoiles fêlées, les blessures fugaces dans l’éternité,  
D’autant de clarté diaphane que l’au revoir est vacarme.
                                                                   
En somme la tribune du Néant me dit-il.

Voici sans doute les dernières lueurs du prophète
La fleur,                                                               le songe,
            Un quadrillage de l’ombre pareil au souvenir qui
     vient simplement, L’Imprévu : la fête s’en empare se prolonge
           Sans cesse échangeant ses visages,
             Quémandant un devenir qui toujours se dérobe mêmes aux sages.

Je n’ai plus que mes mains pour réunir, pétrir ce qui autrefois
Arrachait le miroir, en cet autre que nous même, en moi,
           Sans espoir.

Dans le parloir continu, se mire les Dieux car
transportés                    L’archer réuni ses dard,
Qui parlent, et ce bois affable qui écoute       avec l’arc            
                                                   des yeux.

Silence, tout en tout se déploie, muni de vanité :
Selon la forme        en cela je réside  en cela ne dit rien
Peut-être de l’induire, qui
S’ouvre
              ça
                   et là
comme une lumière fébrile,        mais écoutée :

Et dans le sens surviennent les mots sans durée,
La netteté d’un maintenant qui rougi sans lointain, qui réside en son dire
Et Je t’emmène découper une absence,
                                                      la semence de l’aube.

S’ausculte sous mes pas prolongeant le détour,
Le chemin recueilli dans le flux et le reflux, dans le feu          
                                                        de l’amour
dans le vent sur l’herbe miroir :

On enfouie l’immobilité comme on se ceint d’une opprobre.

Dans le leurre durable,
Le prompt sourire venant en stance
Déperdition qui s’articule, qui pèse,
Qui parjure
Le frère, l’homme, le mari
La galaxie de la paupière de l’impur
Et la chantante liberté, présence d’un présent
S’énonçant, inlassable résonance altière, démultipliée
Quelque insondable qui vers sa source se détruit,
Meurt puis renait,
Quelque chose qui détient la mer,
La pluie,                                les champs de blé,
L’éclosion d’une éternité
Mais Le Retour de l’exil : je suis ton invité.

Sève informe de la mer, insensé en sa charge
Aiguillon gravé de noms indivisibles
Opacification d’un éther pour toujours, encor
Et la nuit qui n’existait pas
Mais qui chante le désert, l’éventration enceinte d’une folie, et ce monde son convive.

Le vêtement se dissipe.
De quelque langue issue
Qui interpelle,
Nue comme le soleil

Atteinte est l’origine de la lucide beauté.

La profondeur de mes songes annihile l’inaltérable,
La harde des étoiles d’un mot déjà reçu, parcouru et
Conquit

Tournoie la vague distance sans présage, mais docile,
La déchirure aussi,
                           Oscillante
Par l’oubli devancé comme
                               Comme Otage du désespoir
Archipel du versoir

Et toujours surgit le vide, par fragments,
Venin regard du monde sur ses parois ensablées.
Voici le long cheminement de ma Lumière :
Un dialogue de l’éternelle question

Le tréfonds imposant sa présence
Il outrepasse l’Enigme
Et répond à la question que l’on voudrait voir posée.

Rouge est ici la somme du divin, la source.
En mémoire sourde, Je troue la muraille des morts.
J’arrache, je joins et dilapide la voix qui m’accueille
Au milieu du chemin de ma vie.

Dans cette forêt obscure, rien.
Dans l’autre terre l’incessant parlé, l’articulé :
Je dirai les autres choses que j’y ai vu.

En l’absence de mes noms, j’égoutte le réel.
Quel maison efface là ce qui décroit ?
En bon ordre le sommeil du purusha
Le réveil de la prakriti, qui est femme et image
Et vents tempêtes                                               ouragans.

Le don est jeté en pâture aux visages des sans-yeux
Scintille une braise, petite.
La tenace limpidité de ce feu qui se cherche une fosse
Un abîme où s’abriter, se fondre dans une poignée de Poussière.

Des pierres de nuages s’abstiennent de verser, frappées au visage

Lorsque se ternira le Verbe du poëte
Viendra l’augurale douceur des racines démunies.
Au moins trois fois je t’ai appelé.

L’art du monde de sa petite étole se cherche, en larmes surgit la corolle :
Ce sont les mille espaces où naissent la lucide Beauté :
Il n’y a de réalité que la Réalité.

Je vois les couleurs de nos vies
Les quatre temps, les carnations des directions où se joignent le ciel et la Terre
Le long et le court, les cadences
Le bien et le mal, l’harmonie d’un cosmos.

Quelle que soit la pierre que je lève
J’aperçois le mot des lèvres en fleurs.
Pendant cent ans encor l’écriture qui renonce, qui renonce au Temps : elle vient laver son corps.

Cet espace que la saison retire aux éléments, amère
Ce lieu où s’abrite le morne et le beau,
Je le vois partout message de la déshérence.
Il est ici chez lui
Et ailleurs il sera psalmodié, anfractueux retour
Du même. Le lieu.
Elle guerroie contre l’illusion du monde
Cette projection de l’oubli.

L’usage ici du silence
Parcoure le seuil
De mes chants.

Je ne suis personne
Et je suis
L’insondable.

Je suis l’oscillation de la pierre
Le Règne de la paix,
Un repos.

Je martèle le silence dans les sentiers de la lumière.

En contrebas, le bruit singulier des pas de nos dieux.
En somme,


               le reliquat de l’aube.

David, MMXVI

(Montage photo T.R.)

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Message par _.David. Mar 18 Avr 2017 - 23:32

---vendré sobre ti como ladrón---

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Message par _.David. Mer 19 Avr 2017 - 1:38

---Pido a los Santos del Cielo
A los angeles nacido del fuego
Que ayuden mi pensamiento

Les pido en este momento
Que voy a cantar la gloria del Eterno
Me refresquen la memoria
Y aclaren mi entendimiento.---

Pintura Tomoda I.:
Le reliquat de l'Aube Fxyj

_.David.
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