Et puis : raconter
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Et puis : raconter
LE VIEUX CONTEUR
S’étant réveillé un matin avec l’espoir de changer le monde, un homme s’en va sur la place du marché, grimpe sur une caisse en bois et commence à raconter des histoires. Des histoires qu’il espère si belles, qu’elles toucheront les gens, et les feront apprécier la vie, et changer d’attitude à son égard.
Au début, certains écoutent, attentivement. Mais avec le temps, les gens se font rares, et peu à peu tous s’en désintéressent. Pourtant lui, ne se décourage pas pour autant. Tous les jours, il retourne sur la place du marché, et tous les jours raconte, et raconte encore ces belles histoires.
Le temps passe, les gens se sont habitués, et le tiennent pour un vieux fou.
Sa barbe a poussé, et maintenant sa voix n’est plus qu’un faible murmure. Il ne lui reste pour tout public qu’un chien et un enfant.
Un jour, l’enfant lève la tête vers le conteur
- Eh ! le vieux ! Pourquoi contes-tu ? Tu vois bien que personne ne t’écoute, alors pourquoi est-ce que tu continues ?
Le vieux eu un sourire triste
- Avant, je racontais pour changer le monde…
- Ben, tu vois bien que ça ne marche pas ! Alors pourquoi est-ce que tu continues ?
- Aujourd’hui, si je raconte ces histoires, c’est pour que le monde ne me change pas… Auteur inconnu
S’étant réveillé un matin avec l’espoir de changer le monde, un homme s’en va sur la place du marché, grimpe sur une caisse en bois et commence à raconter des histoires. Des histoires qu’il espère si belles, qu’elles toucheront les gens, et les feront apprécier la vie, et changer d’attitude à son égard.
Au début, certains écoutent, attentivement. Mais avec le temps, les gens se font rares, et peu à peu tous s’en désintéressent. Pourtant lui, ne se décourage pas pour autant. Tous les jours, il retourne sur la place du marché, et tous les jours raconte, et raconte encore ces belles histoires.
Le temps passe, les gens se sont habitués, et le tiennent pour un vieux fou.
Sa barbe a poussé, et maintenant sa voix n’est plus qu’un faible murmure. Il ne lui reste pour tout public qu’un chien et un enfant.
Un jour, l’enfant lève la tête vers le conteur
- Eh ! le vieux ! Pourquoi contes-tu ? Tu vois bien que personne ne t’écoute, alors pourquoi est-ce que tu continues ?
Le vieux eu un sourire triste
- Avant, je racontais pour changer le monde…
- Ben, tu vois bien que ça ne marche pas ! Alors pourquoi est-ce que tu continues ?
- Aujourd’hui, si je raconte ces histoires, c’est pour que le monde ne me change pas… Auteur inconnu
Danièle- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 147
Date d'inscription : 14/10/2017
Re: Et puis : raconter
Cochonfucius a écrit:Bien vu !
Danièle- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 147
Date d'inscription : 14/10/2017
Re: Et puis : raconter
LE FOU, LE SAGE ET L'OISEAU
Un homme captura un jour un serin. L’oiseau, si petit qu’il tenait dans la paume de sa main, tenta de négocier sa liberté en ces termes :
- Qu’attends-tu donc de moi ? dit-il. Je suis si petit, si maigre, je n’ai que la peau sur les os ! Rends-moi la liberté ! En échange, je te dirai trois vérités très utiles.
- Soit, dit l’homme. Mais comment pourrai-je savoir si tes vérités sont utiles pour moi ?
- C’est très simple, répondit le serin. Je te dirai la première vérité lorsque je serai encore dans ta main. Je te dirai la seconde lorsque je serai sur la branche de cet arbre ; ainsi, tu auras encore le pouvoir de me rattraper si cette vérité ne te convient pas. Enfin, je te dirai la troisième, la plus importante, lorsque je serai là-haut dans le ciel.
- D’accord, dit l’homme. Dis-moi la première vérité.
- La voici : si tu perds quelque chose, s’agirait-il de ta propre vie, tu ne dois pas le regretter.
Voilà une vérité profonde, pensa l’homme : le non-attachement aux formes extérieures, en effet, est le secret de la vraie liberté. Et il ouvrit la main. L’oiseau s’envola sur la branche, d’où il proféra sa deuxième vérité :
- Si on te raconte une absurdité, n’y crois sous aucun prétexte avant d’en avoir eu la preuve !
- Très bien, dit l’homme, tu es beaucoup plus sage que ne le laissait prévoir ton minuscule crâne d’oiseau : l’être humain, en effet, est naturellement attiré par le mensonge et l’illusion, nés de sa convoitise ! Mais quelle est donc la troisième vérité ?
- C’est, lui répondit le serin qui planait désormais dans les hauteurs du ciel, que j’ai dans l’estomac, deux diamants gros chacun comme un de tes poings. Si tu m’avais tué, ta fortune était faite !
Fou de rage, l’homme tenta de jeter des pierres au serin. Puis, s’accusant, maudissant sa stupidité, il se mit à pleurer sur son sort.
- Imbécile ! s’exclama l’oiseau. Je t’ai dit de ne jamais regretter aucune chose, et tu regrettes déjà de m’avoir libéré ! Je t’ai dit de ne jamais croire une absurdité, et tu m’as cru lorsque j’ai prétendu, moi qui tiens dans la paume de ta main, avoir avalé deux diamants gros comme tes poings ! En raison de ta convoitise et de ton aveuglement, tu ne pourras jamais voler dans le ciel comme moi
Un homme captura un jour un serin. L’oiseau, si petit qu’il tenait dans la paume de sa main, tenta de négocier sa liberté en ces termes :
- Qu’attends-tu donc de moi ? dit-il. Je suis si petit, si maigre, je n’ai que la peau sur les os ! Rends-moi la liberté ! En échange, je te dirai trois vérités très utiles.
- Soit, dit l’homme. Mais comment pourrai-je savoir si tes vérités sont utiles pour moi ?
- C’est très simple, répondit le serin. Je te dirai la première vérité lorsque je serai encore dans ta main. Je te dirai la seconde lorsque je serai sur la branche de cet arbre ; ainsi, tu auras encore le pouvoir de me rattraper si cette vérité ne te convient pas. Enfin, je te dirai la troisième, la plus importante, lorsque je serai là-haut dans le ciel.
- D’accord, dit l’homme. Dis-moi la première vérité.
- La voici : si tu perds quelque chose, s’agirait-il de ta propre vie, tu ne dois pas le regretter.
Voilà une vérité profonde, pensa l’homme : le non-attachement aux formes extérieures, en effet, est le secret de la vraie liberté. Et il ouvrit la main. L’oiseau s’envola sur la branche, d’où il proféra sa deuxième vérité :
- Si on te raconte une absurdité, n’y crois sous aucun prétexte avant d’en avoir eu la preuve !
- Très bien, dit l’homme, tu es beaucoup plus sage que ne le laissait prévoir ton minuscule crâne d’oiseau : l’être humain, en effet, est naturellement attiré par le mensonge et l’illusion, nés de sa convoitise ! Mais quelle est donc la troisième vérité ?
- C’est, lui répondit le serin qui planait désormais dans les hauteurs du ciel, que j’ai dans l’estomac, deux diamants gros chacun comme un de tes poings. Si tu m’avais tué, ta fortune était faite !
Fou de rage, l’homme tenta de jeter des pierres au serin. Puis, s’accusant, maudissant sa stupidité, il se mit à pleurer sur son sort.
- Imbécile ! s’exclama l’oiseau. Je t’ai dit de ne jamais regretter aucune chose, et tu regrettes déjà de m’avoir libéré ! Je t’ai dit de ne jamais croire une absurdité, et tu m’as cru lorsque j’ai prétendu, moi qui tiens dans la paume de ta main, avoir avalé deux diamants gros comme tes poings ! En raison de ta convoitise et de ton aveuglement, tu ne pourras jamais voler dans le ciel comme moi
Danièle- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 147
Date d'inscription : 14/10/2017
Re: Et puis : raconter
Cochonfucius a écrit:Cet oiseau possède,
Valant plus que deux diamants,
Humour et sagesse.
Joli !
Danièle- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 147
Date d'inscription : 14/10/2017
Re: Et puis : raconter
LES TROIS CADEAUX
Quand leur enfant eut atteint l'âge de raison, son père et sa mère décidèrent de lui offrirent trois cadeaux.
D'abord, ils lui offrirent un coquillage.
- Ainsi tu apprendras à aimer la mer, lui dirent-ils !
Ensuite ils ouvrirent la cage d'un oiseau enfermé
- Ainsi tu apprendras à aimer la liberté, ajoutèrent-ils !
Enfin, ils lui offrirent une petite bouteille fermée
- A ne jamais, jamais ouvrir. Ainsi tu apprendras à aimer le mystère ! Eduardo Galeano
Danièle- Affranchi des Paradoxes
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Date d'inscription : 14/10/2017
Re: Et puis : raconter
L'aile brisée
Par une nuit d'été, installé dans mon jardin, mi-dormant, mi-rêveur, je contemplais l'astral. Voûte enchanteresse, sublime cathédrale, clins d’œil complices, mille étoiles devenues lutins. Deux grands nuages flirtaient avec la lune. Grosse, ronde, elle enfantait son autre moitié.
Ai-je dormi? Ai-je rêvé? C'est ridicule, mais un petit ange blond de moi s'est approché. Il riait, dansait, virevoltait. Qu'il était beau! Ses deux grandes ailes arrogantes de liberté m'enchantaient d'une douce musique en DO. Ah, ce petit ange, que je l'avais aimé! Puis, il s'est envolé pour ne plus revenir.
De longs mois ont passé, je ne l'ai plus revu. J'espérais tellement qu'il revienne m'éblouir. Ce n'était qu'un rêve, irréel et saugrenu. Soudain, par un matin blême de novembre, mon ange fourbu et blessé m'est apparu. Aucune parole, que les pleurs d'un ange déchu. L'aile brisée, ce n'était plus le même ange. Comme j'essayais de m'approcher un peu de lui, il s'enfuit comme un animal traqué.
Cette fois, je crus que c'en était fini; je ne l'ai pas revu pendant deux longues années. Un soir de l'été 1981, comme autrefois, bien installé dans mon jardin, j'aperçus un ange qui n'était certes pas le mien. Il s'approcha de moi; je vis deux grands yeux bruns. Alors, il me dit dans son langage d'ange: "Mais quoi! Ne me reconnais-tu pas?" Je voyais bien qu'il avait une aile pendante... C'était bien lui, mon ange qui volait devant moi.
"Que t'est-il arrivé?" dis-je, un peu hébété. "Oh, tu sais, la vie m'a un peu bousculé; l'orgueil et l'ambition dirigeaient mes actions, et quelqu'un s'est chargé d'abaisser mon fanion. Je sais bien que j'ai perdu ma superbe, que la beauté s'arrache comme mauvaise herbe. Mais j'espère que tu trouveras une raison pour me laisser voler derrière ta maison."
Qu'il était beau mon ange, même diminué! Un peu moins d'arrogance, un peu plus de bonté. Il parlait beaucoup moins, écoutait davantage, Même si parfois, j'ignorais son verbiage. Il parlait des enfants meurtris, handicapés, des blessures infligées à de pauvres innocents, d'un homme crucifié il y a deux mille ans, venu le sauver par le don de son sang. Comme je le trouvais sage et beau, mon ange. Plein d'expérience, drôle et intelligent. Il savait maintenant parler comme un vrai ange.
De l'importance d'aimer et d'être aimé. De ces gens déçus et parfois déchus, J'en ai rencontré plusieurs dans ma vie. Les malheurs qui les avaient assaillis ont fait qu'ils m'ont toujours ébloui malgré leur aile brisée.
Daniel LeBlanc (Québécois d'origine acadienne)
Par une nuit d'été, installé dans mon jardin, mi-dormant, mi-rêveur, je contemplais l'astral. Voûte enchanteresse, sublime cathédrale, clins d’œil complices, mille étoiles devenues lutins. Deux grands nuages flirtaient avec la lune. Grosse, ronde, elle enfantait son autre moitié.
Ai-je dormi? Ai-je rêvé? C'est ridicule, mais un petit ange blond de moi s'est approché. Il riait, dansait, virevoltait. Qu'il était beau! Ses deux grandes ailes arrogantes de liberté m'enchantaient d'une douce musique en DO. Ah, ce petit ange, que je l'avais aimé! Puis, il s'est envolé pour ne plus revenir.
De longs mois ont passé, je ne l'ai plus revu. J'espérais tellement qu'il revienne m'éblouir. Ce n'était qu'un rêve, irréel et saugrenu. Soudain, par un matin blême de novembre, mon ange fourbu et blessé m'est apparu. Aucune parole, que les pleurs d'un ange déchu. L'aile brisée, ce n'était plus le même ange. Comme j'essayais de m'approcher un peu de lui, il s'enfuit comme un animal traqué.
Cette fois, je crus que c'en était fini; je ne l'ai pas revu pendant deux longues années. Un soir de l'été 1981, comme autrefois, bien installé dans mon jardin, j'aperçus un ange qui n'était certes pas le mien. Il s'approcha de moi; je vis deux grands yeux bruns. Alors, il me dit dans son langage d'ange: "Mais quoi! Ne me reconnais-tu pas?" Je voyais bien qu'il avait une aile pendante... C'était bien lui, mon ange qui volait devant moi.
"Que t'est-il arrivé?" dis-je, un peu hébété. "Oh, tu sais, la vie m'a un peu bousculé; l'orgueil et l'ambition dirigeaient mes actions, et quelqu'un s'est chargé d'abaisser mon fanion. Je sais bien que j'ai perdu ma superbe, que la beauté s'arrache comme mauvaise herbe. Mais j'espère que tu trouveras une raison pour me laisser voler derrière ta maison."
Qu'il était beau mon ange, même diminué! Un peu moins d'arrogance, un peu plus de bonté. Il parlait beaucoup moins, écoutait davantage, Même si parfois, j'ignorais son verbiage. Il parlait des enfants meurtris, handicapés, des blessures infligées à de pauvres innocents, d'un homme crucifié il y a deux mille ans, venu le sauver par le don de son sang. Comme je le trouvais sage et beau, mon ange. Plein d'expérience, drôle et intelligent. Il savait maintenant parler comme un vrai ange.
De l'importance d'aimer et d'être aimé. De ces gens déçus et parfois déchus, J'en ai rencontré plusieurs dans ma vie. Les malheurs qui les avaient assaillis ont fait qu'ils m'ont toujours ébloui malgré leur aile brisée.
Daniel LeBlanc (Québécois d'origine acadienne)
Nailsmith- Maître du Relatif et de l'Absolu
- Nombre de messages : 1671
Localisation : Québec,Canada
Identité métaphysique : Chrétien lucide
Humeur : Égale
Date d'inscription : 06/01/2011
Re: Et puis : raconter
L'expérience d'un chemin d'homme se défaisant de ses illusions, et découvrant peu à peu ce qui lui tiendra lieu de valeurs sûres ... J'aime beaucoup.
Danièle- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 147
Date d'inscription : 14/10/2017
Re: Et puis : raconter
Il était une fois un jeune garçon qui découvrit un oeuf dans un
nid d’aigle. Il s’en empara, redescendit au village et mit l’oeuf à
couver dans le poulailler de la ferme de ses parents.
Quand l’oeuf vint à éclore, un aiglon en sortit et grandit parmi
les poussins, picorant sa nourriture comme ses compagnons.
Un jour, regardant vers le bleu du ciel, il vit un aigle qui planait
au-dessus de la ferme. Il sentit ses ailes frémir et dit à l’un de
ses frères poulets :
- « Comme j’aimerais en faire autant ! ».
- « Ne sois pas idiot, répondit le poulet, seul un aigle peut voler aussi
haut ! ».
Honteux de son désir, le petit aigle retourna gratter la poussière
et picorer son grain, le bec au sol.
Il ne se remit plus jamais en cause la place qu’il croyait avoir reçue sur terre. Source inconnue
nid d’aigle. Il s’en empara, redescendit au village et mit l’oeuf à
couver dans le poulailler de la ferme de ses parents.
Quand l’oeuf vint à éclore, un aiglon en sortit et grandit parmi
les poussins, picorant sa nourriture comme ses compagnons.
Un jour, regardant vers le bleu du ciel, il vit un aigle qui planait
au-dessus de la ferme. Il sentit ses ailes frémir et dit à l’un de
ses frères poulets :
- « Comme j’aimerais en faire autant ! ».
- « Ne sois pas idiot, répondit le poulet, seul un aigle peut voler aussi
haut ! ».
Honteux de son désir, le petit aigle retourna gratter la poussière
et picorer son grain, le bec au sol.
Il ne se remit plus jamais en cause la place qu’il croyait avoir reçue sur terre. Source inconnue
Danièle- Affranchi des Paradoxes
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Date d'inscription : 14/10/2017
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