Re: Rubaiyat impro

[Cochonfucius]

Dragon qui boit en terrasse
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Le tavernier se voit prospère
Grâce à ce généreux compère
Qui offre une tournée, (du moins,
C’est ce que tout le monde espère).

[Cochonfucius]

Nef du Ponant
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Près de la rive occidentale,
Loin des rumeurs continentales,
Je rêve, avec mon équipière,
D’une odyssée sentimentale.

[Cochonfucius]

Papillon d’or
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Il plut à monsieur Mishima
Dont les jardins il anima,
Un sentiment que cet auteur
En un bref poème exprima.

[Cochonfucius]

Biche de la friche
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Sur la terre inculte je danse
Parmi la végétation dense,
J’aime les lois de la nature
Et n’entre point en dissidence.

[Cochonfucius]

Rêve d’un céphaloptère
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J’ai dormi près d’une cascade
Puis en songe vu des arcades
De paradis ou d’inframonde,
Mais j’ai préféré la rocade.

[Cochonfucius]

Nef proustienne
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Le capitaine a prétendu
Qu’il recherchait le temps perdu
Sur les quatre océans du globe ;
Ce doit être un malentendu.

[Cochonfucius]

Remembrance d’une branche morte
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Je me souviens d’avoir dansé
Quand mon arbre s’est balancé
Au vent mauvais, quant à ma chute,
Je n’arrête pas d’y penser.

[Cochonfucius]

Chapelle de Sainte Djali
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Une déesse aux fines cornes
Nous procure une joie sans bornes ;
Sainte Esmeralda la protège
Et d’un frais collier de fleurs l’orne.

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https://paysdepoesie.wordpress.com/2021/04/17/chapelle-de-sainte-esmeralda/

[Cochonfucius]

Monstremoine
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Je suis d’un ordre gyrovague,
Toujours errant, comme une vague
Sur l’océan des certitudes
(Arrêtez-moi quand je divague).

[Cochonfucius]

La tour du corbeau
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Tour dont le roi me fit l’hommage,
J’y peux conserver du fromage ;
Personne ne pourra m’en prendre,
Le renard dit que c’est dommage.

[loofrg]

Pouvoir et s’abstenir…

Oui, je le peux, mais je m’abstiens.
Pécheurs, nous le sommes tous, tiens !
Si égoïstes, et puis si faibles,
Face aux saints, comme Sébastien.

[Cochonfucius]

Sagesse d’une serpe
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Je trouve le gui sur la branche
Et pour le druide je le tranche,
Lui qui toujours est sûr de moi,
Il sait que ma nature est franche.

[Cochonfucius]

Ambidragon de sinople
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Je suis de la couleur des plantes,
Moi dont la démarche est fort lente ;
Je souffle une légère brise,
Mon haleine n’est point brûlante.

[Cochonfucius]

Pont d’azur et d’argent
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Déserts, le pont et les deux rives,
C’est une ville où rien n’arrive ;
Une telle absence d’action,
À quoi rime qu’on la décrive ?

[Cochonfucius]

Oiseau du vingt-quatre juin
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L’estival oiseau veut fêter
Les feux de la Saint-Jean d’été,
Il va proposer un spectacle,
Donc, il commence à répéter.

[Cochonfucius]

Méditation d’un échassier
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Je songe à l’harmonie cosmique ;
Ce n’est pas un sujet comique,
Mais j’arrive à m’en divertir,
Mon délire est astronomique.

[Cochonfucius]

Goupil lilliputien
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Les raisins me semblent énormes,
J’aime leur couleur et leur forme ;
Je n’ai que faire du corbeau
Que je vois perché sur un orme.

[Cochonfucius]

Couronne de sable
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J’eus dans mon royaume lunaire
Un jardin extraordinaire,
Mais le temps fut un peu trop sec
Et toutes les fleurs se fanèrent.

[Cochonfucius]

Luposiris et Sethlupus
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Sur ces frères antagonistes
Écrivit un feuilletoniste,
Puis ça devint une chanson
Que rythme un accordéoniste.

[Cochonfucius]

Planète Pentagandra
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Cinq horizons, cinq continents,
Un héraldiste dessinant
Ce sobre blason qu’il consacre
Au très noble Saint Ferdinand.

[Cochonfucius]

Grenouille omnisciente
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Cet être ayant presque tout lu,
Même des traités farfelus,
En est devenu volubile
Au point qu’on ne l’écoute plus.

[Cochonfucius]

Sagesse de l’ambidolmen
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Je suis un brave mégalithe
Adopté par plus d’un stylite ;
Pour autant, je ne me crois pas
Le représentant d’une élite.

[Cochonfucius]

Sire escuiruel
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J’eus des noix sous un peu de terre,
Qui n’y sont plus, c’est un mystère
Car le bousier en eut la garde ;
Qu’a donc fait ce coléoptère ?

[Cochonfucius]

Nef des déconfinés
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Dans les couloirs et sur les ponts
Un rire à un autre répond,
Les passagers les plus gourmands
S’attablent devant un chapon.

[Cochonfucius]

L’oie naturelle
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Cet être n’est ni robotique,
Ni onirique, ni gothique ;
C’est une joie au joli plumage
Qui n’a rien de patriotique.