Re: Que va devenir le monde ?

[Bulle]

Oui, des causes précises causées par des gens précis.

Non, les sécheresses répétitives, le Covid qui ont provoqué l'endettement et l'inflation qui va avec c'est du à des "gens" précis ?
Et pour régler le problème grâce à la manoeuvre (élire un populiste) ils pensent ainsi faire appel à  ""d'autres" qui n'existent pas encore" ?  Cela ne tient pas debout voyons.  En 2003 le slogan de la campagne électorale était déjà  "Qu'ils s'en aillent tous " et c'est Kirchner opposé au néolibéralisme qui a été élu et il avait pas mal réussi.  

Donc, un autre bonhomme que le bonhomme qui propose cette stratégie délirante.

En fait il semble que Javier Milei est vu comme une déclinaison de Trump ou de Bolsonaro en Argentine. C'est pour ça qu'ils ont voté, pour un libéralisme réactionnaire... et climatosceptique. Rien de tel en plus que le climatoscepticisme pour redonner espoir quant à la fin des sécheresses...

Mais il y a tout de même bien une motivation idéologique au bout du compte semble-t-il : "Ces droites ont des phobies communes, du nord au sud de l’Amérique et de part et d’autre de l’Atlantique – l’avortement, la « théorie du genre » [terme employé pour marquer un rejet des études de genre], les communautés LGBTQIA+, le « marxisme culturel » [une théorie conspirationniste mettant en cause les élites intellectuelles], les migrants, etc. Elles désignent à la vindicte populaire leurs nouveaux ennemis de l’intérieur, qui se sont substitués aux communistes depuis la fin de la guerre froide. Se présentant sous les atours de la nouveauté, leur discours de rejet de la « caste » politique ne s’en accommode pas moins du recyclage de barons de la politique locale, changeant d’étiquettes partisanes au gré des occasions, ou de vieilles gloires des années passées."
Source : "Olivier Compagnon et David Copello, spécialistes de l’Amérique latine, reviennent, dans une tribune au « Monde », sur la victoire du candidat d’extrême droite à la présidentielle argentine, le 19 novembre. Une réussite liée, en partie, à l’essor de l’ultraconservatisme, en Amérique et dans le monde."

[Gerard]

Oui, des causes précises causées par des gens précis.

Non, les sécheresses répétitives, le Covid qui ont provoqué l'endettement et l'inflation qui va avec c'est du à des "gens" précis ?

Oui, car d'autres pays, avec les mêmes problèmes, s'en sont mieux sortis qu'eux.

Donc, un autre bonhomme que le bonhomme qui propose cette stratégie délirante.

En fait il semble que Javier Milei est vu comme une déclinaison de Trump ou de Bolsonaro en Argentine. C'est pour ça qu'ils ont voté, pour un libéralisme réactionnaire... et climatosceptique. Rien de tel en plus que le climatoscepticisme pour redonner espoir quant à la fin des sécheresses...

Un mec avec une tronçonneuse ne peut pas donner d'espoir...
... autre que "tout foutre en l'air".

"Ces droites ont des phobies communes, du nord au sud de l’Amérique et de part et d’autre de l’Atlantique – l’avortement, la « théorie du genre » [terme employé pour marquer un rejet des études de genre], les communautés LGBTQIA+, le « marxisme culturel » [une théorie conspirationniste mettant en cause les élites intellectuelles], les migrants, etc.

Si on veut être accrocheur comme "changement", il faut être "anti-tout".

Ce populisme est tellement extrême, qu'il ne pourrait pas admettre que le pouvoir sortant aurait fait une seule chose de bien. Donc, il se borne à revendiquer tout l'inverse. Et tout comme pour Trump, je parie qu'il existe quand même, des femmes, des noirs, des homos... prêts à voter pour lui.

...

[Bulle]

Oui, car d'autres pays, avec les mêmes problèmes, s'en sont mieux sortis qu'eux.

Au début du 20ème siècle, l'Argentine était l'un des pays les plus riches du monde, grâce à son industrie agricole florissante. Ensuite, après la seconde guerre mondiale, elle a pratiqué l'ISI, une stratégie économique adoptée par de nombreux pays en développement : réduire la dépendance d'un pays aux importations et favoriser le développement d'industries locales en remplaçant les produits importés par des produits fabriqués localement. Rien de bien blamable, et ça a bien fonctionné au début.
Milieu du 20ème siècle : après la Seconde Guerre mondiale, l'Argentine a commencé à adopter des politiques économiques plus protectionnistes, se concentrant sur l'industrialisation par substitution d'importations (ISI). Ça a eu un certain succès au départ, mais ça provoque aussi des déséquilibres économiques et de la dette pour investir dans la production locale. Et après il y a eu la crise de la dette des années 80 et sa hausse des taux d'intérêt mondiaux et la baisse des prix des matières premières = moins de revenus d'exportation pour les pays "en voie de développement" endettés.
Et c'est l'Amérique latine et des pays comme le Mexique, l'Argentine, le Brésil et d'autres qui ont été le plus gravement touchés. Le Mexique et le Brésil ont eu des investisseurs et l'Argentine non, du fait de son instabilité économique chronique et de la corruption surtout je pense, mais peut-être aussi en raison de son alliance avec l'Axe.

Si on veut être accrocheur comme "changement", il faut être "anti-tout".

Ah condition de présenter une alternative crédible : c'est ça le changement. Mener une politique à la place d'une autre, politique qui apportera moins de pauvreté, d'inégalités sociales etc...
Vouloir légaliser la vente d'organes ce n'est pas être anti-tout si ?

[Gerard]

Oui, car d'autres pays, avec les mêmes problèmes, s'en sont mieux sortis qu'eux.

Le Mexique et le Brésil ont eu des investisseurs et l'Argentine non, du fait de son instabilité économique chronique et de la corruption surtout je pense, mais peut-être aussi en raison de son alliance avec l'Axe.

Beh voilà : leurs dirigeants auraient pu faire mieux.

Si on veut être accrocheur comme "changement", il faut être "anti-tout".

Vouloir légaliser la vente d'organes ce n'est pas être anti-tout si ?

Beh si ! ... puisque le pouvoir sortant était contre.

Bien sûr, je ne crois pas que les argentins soient si pressés de vendre leurs organes.  Javier Milei leur offre juste la possibilité de montrer qu'ils veulent avant tout que le pouvoir sortant sorte ! .. quelles qu'en soient les conséquences.

C'est le principe de Trump : plus il ruine sa réputation, plus il grimpe. Car ainsi, on est certain que personne ne voudra le récupérer.

...

[Bulle]

Beh voilà : leurs dirigeants auraient pu faire mieux.

Yakafaukon... Sauf à nous expliquer ce qui, selon toi, aurait pu être fait pour éviter la situation actuelle.

Beh si ! ... puisque le pouvoir sortant était contre.

Beh non ! ... puisqu'on ne peut pas être "anti-tout" et pour quelque chose  

Javier Milei leur offre juste la possibilité de montrer qu'ils veulent avant tout que le pouvoir sortant sorte ! .. quelles qu'en soient les conséquences.

En coupant les budgets dont ils sont plus que dépendants pour pouvoir bouffer ? La principale priorité est pour lui une réduction drastique du déficit budgétaire en supprimant justement les aides aux plus démunis (libertarisme de droite = pas d'état protecteur de l'individu du point de vue de la santé, des aides sociales etc...)
En fait de "dégagisme" ils voulaient bel et bien donner le pouvoir à un extrémiste.  

C'est le principe de Trump : plus il ruine sa réputation, plus il grimpe. Car ainsi, on est certain que personne ne voudra le récupérer.

Je ne comprends pas, pour quoi et par qui veux-tu qu'il soit "à récupérer" ?

Ce qu'ils ont en commun, c'est le populisme : anti-élitisme (moi je suis avec vous, le peuple), simplification des problèmes (il a la solution à tout, qu'attendez vous pour m'élire), nationalisme (attention danger de faire des accords commerciaux avec certains, limiter l'immigration), remise en question des instutions démocratiques et leurs processus établis (corrompues, inefficaces), culte de la personnalité etc...

Et l'avenir risque de ne pas être si "dégagé" que ça :  "On peut s’attendre à un scénario de grande conflictualité sociale », estime Lara Goyburu, politiste à l’université de Buenos Aires, avec la probable mobilisation des syndicats et des organisations sociales. A moins, ajoute-t-elle, que Javier Milei n’opte pour la répression afin d’imposer ses réformes."...

[Gerard]

C'est le principe de Trump : plus il ruine sa réputation, plus il grimpe. Car ainsi, on est certain que personne ne voudra le récupérer.

Je ne comprends pas, pour quoi et par qui veux-tu qu'il soit "à récupérer" ?

"récupéré" par ceux que le Peuple veut dégager !

Ce qui est exactement ce qui arrive en Argentine !

"Après l'élection de Javier Milei, ce dernier se rapproche encore davantage de l'ancien président Mauricio Macri et de l'ancienne ministre Patricia Bullrich, de Proposition républicaine (PRO), qui l'ont soutenu au second tour. Au sein de son gouvernement, il nomme Bullrich elle-même et Luis Caputo (es), tout deux déjà ministres dans le gouvernement de Macri. Cette nomination de deux figures de Proposition républicaine (PRO) interroge sur le soutien du parti, qui se déchire en interne."

https://fr.wikipedia.org/wiki/Gouvernement_Milei

Tu as bien lu : Milei va gouverner avec les sortants !

Plus ça change, moins ça change !

Il prévoit une politique d'austérité, comme le président sortant le voulait. Malgré tous ses excés, il rentre dans le rang. Il n'était qu'une ILLUSION.

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[Bulle]

Mais du coup lorsque tu écris :
"C'est le principe de Trump : plus il ruine sa réputation, plus il grimpe. Car ainsi, on est certain que personne ne voudra le récupérer."
Tu voulais dire quoi exactement ?

[Gerard]

Mais du coup lorsque tu écris :
"C'est le principe de Trump : plus il ruine sa réputation, plus il grimpe. Car ainsi, on est certain que personne ne voudra le récupérer."
Tu voulais dire quoi exactement ?

Beh que "plus il ruine sa réputation, moins les politiques du pouvoir sortant voudront bosser avec lui". (Donc, pas de risque de prendre les mêmes ministres que dans le gouvernement précédent, comme "Monsieur tronçonneuse" le fait.)

D'où, "chances de changement plus élevées", pense le Peuple.

D'autant qu'aux USA, on a le droit d'être candidat, même si on est en prison !

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[Bulle]

Mais les conservateurs Américains ont bien récupéré Trump et son "Make America Great Again"  et pas seulement lors de sa première campagne puisqu'il continue de dominer les sondages au sein du Parti républicain pour les primaires présidentielles américaines de 2024.
Et Trump n'a fait que continuer une politique ultra conservatrice déjà existante en plaçant notemment des ultra-conservateurs à des postes clef, tout comme Reagan, et les Bush l'avaient fait.

[Gerard]

Mais les conservateurs Américains ont bien récupéré Trump et son "Make America Great Again"  

 Oui, mais en se bouchant le nez !

Et plus Trump ruinera sa réputation, plus ils devront se boucher le nez. Du coup, les fans de Trump peuvent penser que ce sont les conservateurs Américains qui se font "récupérer" par Trump.

Comme en France avec Zemmour : les LR peuvent tenter de le récupérer, mais au bout du compte, ce sont eux qui sont en train de virer vers l'extrême-droite et pas l'inverse.

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[Bulle]

 Oui, mais en se bouchant le nez !

Comment ça en se bouchant le nez ? Il est bien  le favori des primaires républicaines, qui démarrent le 15 janvier ; et surtout sur fond de promesse en matière de politique migratoire (cf l'enquête détaillée de novembre du New York Times dans l'article : "Raids de grande ampleur, camps géants et déportations massives : les plans d'immigration de Trump pour 2025
S’il reprend le pouvoir, Donald Trump veut non seulement relancer certaines des politiques d’immigration critiquées comme draconiennes durant sa présidence, mais aussi les élargir et les durcir."

" Je suis votre guerrier. Je suis votre justice. Et pour ceux qui ont été lésés et trahis : je suis votre châtiment. (...) Nous vous promettons d’éradiquer les communistes, les marxistes, les fascistes et les voyous de la gauche radicale qui vivent comme de la vermine dans les confins de notre pays, qui mentent et volent et truquent nos élections. " (sic Trump)
Voilà les discours que  la Conservative Political Action Conference applaudit ...

Il y a une convergence d'opinion qui le rend favori des primaires en question, ce sont les yeux et les oreilles qu'il faut arrêter de se boucher.

[Gerard]

 Oui, mais en se bouchant le nez !

Comment ça en se bouchant le nez ? Il est bien  le favori des primaires républicaines, qui démarrent le 15 janvier ;

 Il est le favori des électeurs, mais pas du tout celui des politiciens professionnels. Même l'ancien vice président de Trump ne veut plus le suivre. .. et je ne parle même pas de Bush.

Du coup, les électeurs pensent qu'il va vraiment changer les choses, puisque les deux camps le détestent. Bien sûr, c'est une illusion.

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[Bulle]

Lorsque je disais "Mais les conservateurs Américains ont bien récupéré Trump et son "Make America Great Again", je parlais bien des électeurs, de ceux qui veulent qu'il revienne au gouvernement.
Et eux ne se bouchent pas le nez...