Alexis II

[Invité]

"Il fut le patriarche du retour de la religion dans la vie publique après 70 ans d'athéisme et le réunificateur de l'Eglise orthodoxe russe.



Le patriarche de toutes les Russies, Alexis II, s'est éteint à l'âge de 79 ans le 5 décembre 2008, dans sa résidence de Peredelkino, près de Moscou. Le plus haut dignitaire de l'Eglise orthodoxe russe est unanimement salué par la presse russe comme le patriarche du retour de la religion orthodoxe dans la vie publique russe après 70 ans d'athéisme. Sous son ministère, soit depuis juin 1990, "furent ouvertes, parfois reconstruites, et sanctifiées des milliers d'églises. La vie monacale reprit de façon intensive, nombreuses furent les canonisations, notamment parmi les victimes de la terreur révolutionnaire", écrit le quotidien moscovite Vremia Novostieï.

Né en 1929 à Tallin (capitale de l'Estonie, alors indépendante), Alexis Mikhaïlovich Ridiger a mené sa carrière d'homme d'Eglise en Estonie jusqu'en 1961. A partir de cette date, l'évêque Alexis entame l'activité œcuménique importante qu'on lui connaît au sein du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou. En 1964, il est nommé archevêque et devient intendant du patriarcat de Moscou, poste qu'il conservera jusqu'en 1986. Le 7 juin 1990, un an et demi avant la chute du communisme, il devient le premier patriarche librement élu d'URSS.

D'après le quotidien en ligne gazeta.ru, qui cite un expert, "Alexis II occupait au sein de l'Eglise orthodoxe russe une position centriste vigilante. Il a évité, au cours des années 1990, une dérive fondamentaliste. Cependant, il mécontentait souvent l'aile libérale, qui le considérait comme conservateur." A ce titre, le patriarche militait pour l'introduction de l'étude obligatoire de l'orthodoxie dans l'enseignement public, grand débat qui agite l'élite russe depuis quelques années.

L'événement majeur du ministère d'Alexis II fut sans doute la réunification en grande pompe des deux Eglises orthodoxes russes, celle de Russie et celle de l'étranger, le 17 mai 2007. En 1927, le patriarcat de Moscou avait proclamé sa loyauté au gouvernement soviétique, provoquant la rupture avec l'Eglise orthodoxe russe à l'étranger, créée à New York dans les années 1920 par le clergé ayant fui le pouvoir bolchevik. Cette réconciliation, ardemment souhaitée et mise en œuvre par Vladimir Poutine, avait été considérée comme un acte symbolique essentiel dans la réconciliation nationale."

courrier international

[ElBilqîs]

A ce titre, le patriarche militait pour l'introduction de l'étude obligatoire de l'orthodoxie dans l'enseignement public, grand débat qui agite l'élite russe depuis quelques années.

comme quoi, la laïcité n'est pas toujours souhaitée partout!

mais effectivement, après 70 ans passés sinon à la trappe, du moins dans la clandestinité, la religion orthodoxe peut éprouver ce besoin de "re-connaissance" d'instruction religieuse, qui n'est pas un bourrage de crâne mais une porte ouverte à ceux qui sont en quête de Dieu

[bernard1933]

Je suis, peut-être, le vilain petit canard, mais je pense qu'on a très largement exagéré le combat qu'ont mené les communistes contre l'église orthodoxe . Bien sûr que le communisme a défendu l'athéisme , mais pas au point qu'on a voulu le faire croire. Même les gouvernements athées savent se servir des religions dominantes. Voir Hitler...Les arrestations de certains hauts personnages,
après la guerre, comme Mindszenty en Pologne ou Tizo en
Tchécoslovaquie ont certainement contribué à ce qu'on exagère cette persécution contre l'Eglise. En Roumanie,
Ceaucescu ne semblait pas tellement anticlérical...

[ElBilqîs]

je te rappelle que même les Inuits n'ont pu véritablement continuer à pratiquer leur religion chamanique, ils ne l'ont fait que très partiellement, malgré les représailles sévères.
mais ceci est un autre sujet

[raphael-rodolphe]

... mais je pense qu'on a très largement exagéré le combat qu'ont mené les communistes contre l'église orthodoxe . Bien sûr que le communisme a défendu l'athéisme , mais pas au point qu'on a voulu le faire croire.

Quand même, largement exagéré...

"L'Eglise du silence, c'est l'Eglise qui a les lèvres closes et les mains liées."

Spoiler:

http://www.michaeljournal.org/causeries/textescauseries/tape_060.htm