Re: Ecce Homo

par Babylon5 Dim 9 Mai 2010 - 10:53

Je ne pensais pas qu'une petite noix pouvait inspirer tant de personnes, dont le vénérable Lao Tseu. vieux

par bernard1933 Dim 9 Mai 2010 - 11:13

D' où l' expression bien connue : " Ne me casse pas les noix ! "

par Babylon5 Dim 9 Mai 2010 - 12:45

Mais moi je n'ai pas de noix.

par Babylon5 Dim 9 Mai 2010 - 12:45

Toujours on parle de l'homme...

Je voudrais être un arbre au fond d'une forêt ;
Pousser tranquillement entouré de mes frères
A l'écart de la route et loin de la clairière,
Là où ni feu ni fer humain n'apporterait.

Ce serait un bosquet que nul n'a vu jamais,
Défendu par la ronce et la noire vipère,
Avec un doux ruisseau jouant entre les pierres
Quand le soleil et l'eau pour mes pairs danseraient.

Les branches que souvent un vent mauvais maltraitent
Au début du printemps voient leurs bourgeons renaître,
Accueillant sagement les rythmes saisonniers.

L'homme est un bois tendre, qui lui-même se blesse
En ne connaissant point la paix ni la sagesse
D'attendre sa mort à l'ombre des marronniers.

par bernard1933 Dim 9 Mai 2010 - 17:05

L' homme est un bois tendre qui lui-même se blesse
Aux pointes érigées de sa jolie maîtresse
Et s' étouffe , ahanant, au fonds du val aimé !

Je fais des progrès, Babylon ?

par bernard1933 Dim 9 Mai 2010 - 18:55

J' ajoute que j' ai hésité entre " du val fourré " et " du val aimé ". J' ai choisi ce dernier pour une raison de phonétique . Je me souviens de Victor Hugo "...où les lions vont boire..."
Et puis, la mode chez vous, mesdames, est à l 'essartage . Je me tiens au courant...
Toujours tordu, ce vieux bernard...

par Babylon5 Dim 9 Mai 2010 - 19:04

bernard1933 a écrit:L' homme est un bois tendre qui lui-même se blesse
Aux pointes érigées de sa jolie maîtresse
Et s' étouffe , ahanant, au fonds du val aimé !

Je fais des progrès, Babylon ?

Continue comme-ça, Bernard. Ecris-nous un beau poème érotique, STP !

Spoiler:

par Babylon5 Dim 9 Mai 2010 - 19:07

Le val aimé est plus joli que le Val Fourré, qui a des connotations un peu grossières, voire vulgaire, pour nos sensibilités délicates.

Qu'est ce que l'essartage au fait, à part l'action de couper le bois et de le bruler pour défricher ? (J'ai vérifié dans le dictionnaire)

par Geveil Dim 9 Mai 2010 - 19:12

La femme est un bois tendre, qui lui-même se blesse
A la pointe érigée de son précieux amant
Au fond du val aimé de sa jolie maîtresse
Etouffant, se tordant, ahanant
Sous le flot des caresses.

par Babylon5 Dim 9 Mai 2010 - 19:44

J'ai réécrit ta réponse Gérève, pour la prosodie. Est-ce que ce la te plait ?

La femme est un bois tendre qui souvent se blesse
A la pointe érigée de son précieux amant
Au fond du val aimé de sa jolie maitresse,
Etouffant, se tordant de plaisir, gémissant
Sous le flot incessant de ses tendres caresses

par Geveil Dim 9 Mai 2010 - 23:08

Oui, très bien, pour faire douze pieds, il faut:

La femme est un bois tendre qui bien souvent se blesse

et je préfère " ahanant" à "gémissant". Ahaner evoque l'effort du bucheron.

par Babylon5 Lun 10 Mai 2010 - 8:06

Gereve a écrit:Oui, très bien, pour faire douze pieds, il faut:

La femme est un bois tendre qui bien souvent se blesse

et je préfère " ahanant" à "gémissant". Ahaner evoque l'effort du bucheron.

D'accord, c'est ta création Gereve, et donc si "ahaner" te plait, ça te plait : c'est juste un peu dur à dire à cause du hiatus. a-a. Remarque que, d'un autre côté, comme c'est dur à dire, ça correspond à l'effet voulu.
Il faudrait aussi supprimer le deuxièmes "tendres", c'est pas très beau les répétitions (mea culpa, mea maximal culpa).
Peut-être "folles caresses" ?

La femme est un bois tendre qui bien souvent se blesse
A la pointe érigée de son précieux amant
Au fond du val aimé de sa jolie maitresse,
Étouffant, se tordant de plaisir, ahanant
Sous le flot incessant de ses folles caresses

Alors, te sens-tu d'attaque pour nous écrire encore des poèmes ? J'aimerais bien te voir entrer dans la Secte des Poètes
Disparates. Eh !Oui, moi aussi je fais du prosélytisme, mais je ne promets pas le paradis. lol!

par Invité Lun 10 Mai 2010 - 8:20

éh éh, je trouve intéressante la leçon d'écriture.

Sous cette forme là, je m'y mettrai peut-être bien aussi, mais ce serait un énorme boulot pour le "prof"!

par Babylon5 Lun 10 Mai 2010 - 8:35

Nan, pas du tout Lila, surtout avec des élèves doués.
Alors, tu te lances dans la poésie érotique ? harpe

par Invité Lun 10 Mai 2010 - 8:47

ça ne me déplairait pas du tout (vrai de vrai Wink

), mais je pensais à réécrire mes contes pour enfants.
Je ne pense pas être douée: j'ai un style didactique qui pèse des tonnes, je n'ai jamais joué avec les mots, ni "écouté" si tu vois ce que je veux dire. Je suis 100% visuelle. Si je pouvais apprendre à alléger le style et le rendre plus évocateur, employer des mots qui ouvrent des portes et titillent l'imagination...

par Babylon5 Lun 10 Mai 2010 - 9:14

Je ne pensais pas être douée non plus : j'avais essayé d'"écrire des des poèmes il y a longtemps de ça, mais ça n'a pas duré.

J'ai commencé à écrire en vers en répondant à Cochonfucius pour m' amuser, et sais-tu qui est-ce qui a écrit sur le fil de discussion de l'époque ? "Alors là, je suis bluffée ?" (ou quelque chose dans ce genre) : eh ! bien c'est toi.

Il n'y aurait pas eu ce petit "challenge", j'aurais peut-être arrêté là. La poésie, c'était aussi pour moi des phrases obscures et des pensées compliquées -défaut de l' éducation nationale où l'on vous présente les auteurs les plus hermétiques (moins c'est compréhensible, mieux, c'est, LOL).

Je ne crois pas trop qu'on puisse être 100% quelque chose. Les mots ont aussi des couleurs et se visualisent, ils ont même un goût et un toucher. Exemple fameux, le poème d'Arthur Rimbaud :

A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,

Golfes d'ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;

U, cycles, vibrement divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;

O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges :
- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux !

http://rimbaudexplique.free.fr/poemes/voyelles.html

J'ai mis le lien vers cette page où c'est très bien expliqué. On voit bien que les mots sont tout aussi visuels que musicaux, non ? Evidemment, on n'est pas des Rimbaud, mais on est facilement captivé par cette beauté et on peut avoir envie de s'y essayer.

Et puis tu m'avais fait lire un de tes contes que je ne trouvais pas du tout didactique comme tu dis.

par Invité Lun 10 Mai 2010 - 9:29

tu me tentes...

J'y reviendrai donc.
En attendant, je vais me consacrer à mon poème visuel : le paon en vitrail, qui est un fameux challenge aussi puisque je vais fabriquer certaines pièces de verre moi-même, au chalumeau: cela fait plus d'un an que je m'entraîne, maintenant, ça y est, je peux y aller !

par Babylon5 Lun 10 Mai 2010 - 10:18

Lila a écrit:tu me tentes...

J'y reviendrai donc.
En attendant, je vais me consacrer à mon poème visuel : le paon en vitrail, qui est un fameux challenge aussi puisque je vais fabriquer certaines pièces de verre moi-même, au chalumeau: cela fait plus d'un an que je m'entraîne, maintenant, ça y est, je peux y aller !

ca m'inspire, faut que je fasse un poème sur le paon de verre ! Dommage, faut que je bosse, là, j'ai du retard dans mon boulot, grrrrr !
Donne-moi les couleurs du paon, ou mieux, l'image (je crois l'avoir vu ailleurs, mais je sais plus sur quel fil)

par Cochonfucius Lun 10 Mai 2010 - 11:17

Ça pourrait faire une série de vitraux:

- comment le paon obtient son plumage

-comment il en abandonne parfois quelques plumes

-comment le geai s'en empare et s'en pare

-comment les autres oiseaux se moquent de lui

par Babylon5 Lun 10 Mai 2010 - 11:35

Je me demande bien comment il obtient un si beau plumage (enfin, le mâle, parce que la peane (?) n'est pas très bien emplumée. Tu as une idée là-dessus ? Un début d'explication, même légendaire (surtout légendaire) ?

par Babylon5 Lun 10 Mai 2010 - 11:37

Babylon5 a écrit:Je me demande bien comment il obtient un si beau plumage (enfin, le mâle, parce que la peane (?) n'est pas très bien emplumée. Tu as une idée là-dessus ? Un début d'explication, même légendaire (surtout légendaire) ?

Ah ! J'ai une idée : sur ses plumes il y a des yeux. Ce sont les yeux de Dieu, le paon lui sert à mieux nous surveiller.

par Cochonfucius Lun 10 Mai 2010 - 13:29

"Dieu installa ses yeux

http://www.snof.org/art/polyophtalmie.html

sur les plumes de l'ange".

par Invité Lun 10 Mai 2010 - 13:37

:lo!:

Ce paon ci perdra quelques plumes, cela donnera un peu de sens, montrant la fragilité de la vanité.

Je pense que sa beauté époustouflante ne sert à qu'à compenser sa stupidité: la Nature est juste ! Sans cela, il aurait sans doute disparu depuis longtemps de la surface du globe.

Mais con qu'il est !!! Et son cri "pouèt-Léon" est abominable.

Hier, j'ai regretté de ne pas avoir mon appareil de photo sous la main. Il est entré, a été jusqu'à l'atelier et a regardé le dessin... incroyable ! Surréaliste, c'est comme s'il venait vérifier.
Il vient souvent dans mon jardin et pose très volontiers, me laisse approcher à moins d'un mètre parfois, comme s'il appréciait d'être admiré.

par Babylon5 Lun 10 Mai 2010 - 13:52

J'ai même vu dans un magazine un reportage sur un paon qui était amoureux d'une pompe à essence. Mais le fait qu'il soit con n'empêche pas que Dieu aie pu mettre des yeux sur ses plumes : Dieu utilise beaucoup les créatures naïves pour accomplir ses impénétrables Desseins. N'oublions pas que Dieu est un artiste plus ou moins doué, à l'esprit et à l'humour retors -en fait, un sale gamin qui a échappé à la vigilance de ses parents trop laxistes.

par Cochonfucius Lun 10 Mai 2010 - 17:48

Lire là-dessus, de Pierre Gripari, "le petit Jéhovah" dans "Diable, Dieu et autres contes de menterie" (collection Folio, éditions Gallimard).

(Dans un monde pluridimensionnel, Madame Gott a recours à un pédopsychiatre pour calmer son petit Jéhovah qui fait des crises.

Au cours de la thérapie, l'enfant s'amuse à construire un cosmos avec des planètes et des créatures. puis il se projette dedans et leur tient des discours. Finalement son problème est réglé et Madame Gott demande au docteur Geist si elle peut se débarrasser du cosmos.

L'autre lui indique une manière simple de le faire.)