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Message par _pandore Ven 11 Mar 2011 - 2:17

Petite question

Je me demande qu'est-ce que la Seu ? selon-vous...


Ne vous en faite pas je ne le sais pas moi non plus ...et je suis en plein paradoxe !

C'est par cause d'ignorance que je pose cette question...et je dois avouer que suis en pleine incertitude !


Énigme du pharaon...




_pandore
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Message par _pandore Ven 11 Mar 2011 - 7:16

La théorie de la satisfaction (en anglais Seu:Subjective expected utility)
par Joseph Kozielecki

qui peut m'expliquer à quoi elle sert ?

_pandore
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Message par JO Ven 11 Mar 2011 - 8:59

Maximisation versus satisfaction : La prise de décision dans des situations ouvertes

Les théories classiques telles que la théorie SEU de la maximisation sont pertinentes seulement dans une classe étroite de situations de prise de décision. En effet, les théories normatives ne peuvent qu´être appliquées après qu´un problème de décision ait été complètement défini, c´est-à-dire que l´ensemble des alternatives soit connu ainsi que leurs conséquences, que le décideur soit capable de quantifier la probabilité des événements incertains et l´utilité des conséquences. Le but d´une stratégie optimale, c´est-à-dire la maximisation, peut être poursuivi après une considérable simplification de la situation actuelle. Ce type de situation a été qualifiée par Simon (1959) de situation hautement structurée, par Reitman (1965) de problème bien défini, par Kozielecki (1971) de situation fermée. Dans ces situations, le décideur connaît l´ensemble des actions, l´ensemble des issues attribuées à ces actions, les probabilités subjectives d´occurrence de chaque issue ainsi que l´utilité de chaque issue de chaque action. Le décideur possède ainsi une connaissance suffisante de la situation.

Les situations de ce genre sont extrêmement rares dans la vie quotidienne. La vaste majorité des problèmes de décision rencontrée par les individus sont telles que le décideur ne possède pas la connaissance de chaque action possible, ni de leur conséquence. Il est forcé de construire un pari qui lui est propre. Ce pari correspond à un système composé des actions et de l´ensemble des issues résultant de ces actions; d´autres auteurs préfèrent l´appeler loterie (Howard, 1968) ou jeu (Coombs et Huang, 1968). Les situations de prise de décision dans lesquelles l´ensemble des paris n´est pas défini à l´avance ont été décrites par Simon (1963) comme des décisions non structurées, par Reitman (1965) comme problèmes mal définis, et par Kozielecki (1971) comme des situations ouvertes de prise de décision. La théorie SEU ne peut être appliquée aux situations ouvertes. Dans les situations mal définies, il devrait être impossible d´identifier l´alternative ayant le maximum d´utilité espérée. Inévitablement, on recherchera une qui est satisfaisante.



Un exemple : la théorie de la satisfaction (Josef Kozielecki, 1971)

Cette théorie est un essai pour développer une théorie comme suggérée par Simon (1959) : « Les théories classiques sont des théories présentant un choix parmi des alternatives connues et déterminées, auxquelles sont attachées des conséquences également connues. Nous avons besoin d´une description du processus de choix qui reconnaît que les alternatives ne sont pas données mais doivent être recherchées, et une description qui prend en compte la tâche difficile de la détermination des conséquences de chaque alternative». Kozielecki (1971) caractérise la prise de décision en situation ouverte comme un processus complexe comprenant deux processus : l´organisation des paris et le choix du pari. L´organisation des paris est un processus heuristique par lequel on construit les paris successifs et par lequel on les inclut dans un ensemble ouvert de paris. Ce processus semble consister en trois phases :

La phase de découverte pendant laquelle les action possibles sont identifiées ;

La phase de prédiction pendant laquelle le décideur anticipe les états futurs de la nature qui déterminent les issues de l´action projetée; il prédit alors l´ensemble des issues résultant des actions découvertes en phase (1); il détermine finalement la probabilité subjective de chaque issue ;

La phase d´évaluation durant laquelle l´utilité des issues prédites est estimée.

Dans un effort d´explorer la phase de prédiction en situation ouverte, Kozielecki a construit une situation militaire hypothétique dans laquelle il était demandé aux décideurs de prédire les issues de certaines opérations militaires. Dans l´expérience, chaque opération militaire avait quatre issues possibles, mais les décideurs n´en étaient pas informés. Ils devaient prédire toutes les conséquences possibles de l´action donnée. Les décideurs étaient récompensés pour chaque issue correctement identifiée avec une certaine somme d´argent qui fonctionnait à la fois comme motivation et information. Chacun des 22 décideurs ont résolu successivement les trois problèmes de prise de décision.

A partir des résultats de l´expérience, Kozielecki formule deux théorèmes relatifs à la phase de prédiction.

Le théorème 1 énonce que dans la phase de prédiction les personnes ont tendance à réduire l´ensemble théorique des issues. Cette réduction de l´ensemble suit le fait que le décideur ne réussit pas à anticiper chacune des issues possibles. Un indice de la réduction, I(R), a été conçu pour mesurer le degré de cette réduction. L´indice exprime la proportion d´issues non identifiées par rapport à toutes les issues théoriquement possibles. I(R) a été défini être un nombre entre 0 et 1. Plus l´indice est grand, plus la réduction de l´ensemble est élevée.

Le théorème 2 postule que dans la phase de prédiction les personnes ont tendance à agrandir incorrectement l´ensemble des issues théoriquement possibles. Cette expansion de l´ensemble survient lorsque le décideur intègre, dans l´ensemble des issues, une issue qui objectivement ne pourrait jamais être une conséquence de l´action donnée. Le décideur fait une erreur en incluant cette issue. Un indice d´erreur, I(E) a été établi pour mesurer l´expansion dans l´ensemble. Cet indice exprime la proportion du nombre d´issues erronées par rapport au nombre total des issues à la fois correctement et erronément identifiées par le décideur. I(E) est compris entre 0 et 1. Plus l´indice est grand, plus l´expansion de l´ensemble est considérable.

Le phénomène de réduction et d´expansion erronée de l´ensemble forment l´ensemble subjectif des issues défini par les décideurs pour se différencier de l´ensemble théorique des issues. Les deux ensembles diffèrent selon (1) le nombre d´issues non identifiées et, (2) le nombre d´issues erronées. Plus les indices I(R) et I(E) sont grands, plus les différences entre les ensembles d´issues théoriquement et subjectivement prédites sont importantes. En règle générale, de l´expérience précédente, il peut être conclu que les personnes ne réussissent pas à prédire correctement toutes les issues possibles de l´action donnée et donc déforment l´ensemble théorique des issues. Des déformations similaires peuvent arriver dans les autres phases de l´organisation des paris. Comme un résultat de ces déformations subjectives, les paris construits par les personnes dans des situations ouvertes diffèrent fondamentalement des paris idéaux qui étaient attendus. Les paris organisés par les personnes ont été notés par g1 et leur ensemble par G1. Par exemple, le pari g est constitué de quatre issues fondamentales g = (O1, O2, O3, O4), tandis que le pari g1 réellement construit est constitué de deux issues correctes O1, O2,et d´une erronée, e, soit g1 = (O1, O2, e).

Le modèle de choix le plus simple dans des situations ouvertes peut être défini de la manière suivante : ayant découvert un pari g1A, le décideur détermine son utilité ou u(g1A) (Kozielecki dans son article de 1971 ne donne pas de détails sur la façon dont les individus évaluent l´utilité générale des paris construits. Il suppose cependant que l´utilité est déterminée sur la base de la valeur espérée). Si g1A a une utilité égale ou plus grande que l´utilité visée par le décideur, il le choisira; l´adoption de g1A met fin au processus de prise de décision. Lorsque u(1A) est trop basse, le décideur organise d´autres paris g1B, g1C . . . g1n . Ce processus continue jusqu´à ce qu´un des paris atteignent l´utilité qui satisfait le décideur. Il reste la question fondamentale du critère de choix du pari dans une situation ouverte. Evidemment, cela ne peut pas être le critère de la maximisation de l´utilité et de la décision optimale (Simon, 1963). Un tel critère semble être donné par le niveau individuel d´aspiration. Une des définitions du niveau d´aspiration a été donnée par Siegel (1957) : «le niveau d´aspiration d´un individu est un point dans la région positive de son échelle d´utilité d´une variable de réalisation : il est la plus petite limite supérieure d´une ligne qui a une pente maximum, reliant deux buts (niveaux idéal et actuel d´utilité), c´est-à-dire que le niveau d´aspiration est associé au plus haut des deux buts entre lesquels l´allure de changement de la fonction d´utilité est un maximum».

Adaptant cette définition, Kozielecki détermine que le niveau d´aspiration correspond à un certain pari L d´utilité u(L) qui est le plus haut des deux paris sur l´échelle entre lesquels l´allure de changement de la fonction d´utilité est un maximum. Le pari L est une sorte de pari anticipé ou théorique qui est le critère d´acceptation ou du rejet des paris en situations ouvertes. Un pari est alors accepté s´il satisfait les conditions minimums de satisfaction définies par le niveau d´aspiration. Bien que le concept d´aspiration soit moins bien défini que le concept de maximisation, il apparaît être le seul critère de prise de décision réaliste en situation ouverte. Le niveau d´aspiration équivaut à un pari anticipé L permettant une classification des paris construits par le décideur en paris acceptables ou non acceptables. Un pari acceptable, noté par g1& satisfait la condition suivante : u(g1&) > u(L) (lire supérieur ou égal). Les paris non acceptables ne satisfont pas les conditions minimum de satisfaction requises, c´est-à-dire inférieurs à u(L) et sont rejetés par le décideur.



Commentaire sur la théorie de la satisfaction

La théorie de la satisfaction présentée par Kozielecki s´applique aux situations ouvertes, c´est-à-dire aux situations dans lesquelles le décideur ne peut connaître chaque possibilité d´action, ni ses conséquences. Dans ce contexte, l´auteur propose un processus de décision en deux étapes : l´organisation des paris, qui se subdivise en trois phases (la découverte des actions possibles, la prédiction des issues et leur évaluation) et le choix du pari. La classification des paris est dite s´effectuer selon le niveau d´aspiration qui fonctionne comme le critère d´acceptation ou de rejet des paris construits par le décideur. Le niveau d´aspiration correspond aux conditions minimales d´utilité du niveau maximum d´utilité visée par le décideur. Ainsi, la recherche pour de nouvelles alternatives est abandonnée aussi longtemps que les alternatives connues sont suffisamment bonnes. Autrement dit, «les satisfaits» (satisficer) recherchent une alternative jusqu´à qu´ils en repèrent une qui rencontre leur niveau minimum de satisfaction (Taylor, 1965). De Brabander (1972) suppose que cette hypothèse implique un comportement de recherche «rigide», et que, dans la réalité, l´individu continue à chercher même si les alternatives disponibles sont acceptables, juste pour savoir si les alternatives les plus attractives ont été trouvées.

Le critère d´aspiration suggère une distinction entre la maximisation et la satisfaction en caractéristiques de personnalité ou en stratégies. Dans un problème de décision mal défini, on devrait prédire qu´un maximisateur cherche plus longtemps pour une bonne (de préférence la meilleure) alternative. «Les satisfaits», d´un autre côté, doivent vraisemblablement abandonner leur recherche plutôt et devraient être moins sensibles aux coûts de recherche (Ölanders, 1975). Dans la pratique, la différence entre maximisateur et satisfaits devraient plutôt être graduelles, les différences dans les niveaux d´aspiration menant à un comportement de recherche plus ou moins long. Un problème technique dans le test de ces hypothèses est de trouver une bonne opérationnalisation du concept de niveau d´aspiration. Une étude réalisée par Becker et Siegel (1962, citée par Vlek &Wagenaar, 1979) donne un exemple. Il revient à (1) l´identification des dimensions d´utilité, et (2) à la fixation d´une valeur minimum sur chaque dimension. Par la suite, on cherche ou on construit, les alternatives dont les conséquences rencontrent l´ensemble des valeurs minimums sur les dimensions sélectionnées.

Voilà ce qu'on trouve sur Google , mais je ne l'ai pas lu . Si tu veux en parler, je le lirai .

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Message par _pandore Ven 11 Mar 2011 - 19:03

Mais cette théorie est t'elle utilisé dans les décisions des ministres ?

Elle s'applique aux militaires ,donc les stratèges doivent s'en servir ...

L'éléments innatendu ...merci ,les calcul sont complexe ...je suis nulle en math..




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