Ecrits ou Poèmes - Nuage

[Nuage]

J’ai sur moi la trace,
D’une morsure.

S’il fallait jeter une allumette
Je le ferai volontiers, pour brûler les murs.

J’ai en moi
La morsure d’un venin
Qui se distille.


Un jour j’ai rencontré un arbre
Qui racontait des mots
Sa musique était étrange
Sans que je n’y comprenne bien
Celle-ci était comme un peu déformée,
Pas tout à fait raccordée,

J’avais l’impression, qu’il s’adressait à moi parfois
Et puis je me suis aperçue,
Qu’il en donnait cette même impression,
Aux autres également, par moments.
C’était une musique étrange, mélangée
Où l’on ne savait pas tout à fait ce qu’il en était

J’ai essayé de lui parler,
Pour voir ce qu’il me répondait
Si on pouvait communiquer

Je n’ai jamais vraiment su
Qu’elle musique étrange il chantait
Je sais juste qu’il était là, installé
Avec nous, au pied d’un pays particulier

Des années se sont écoulées
Quand je suis revenue,
Le chant avait changé.
Les histoires étaient racontées,
De chacun, mélangées aux siens
De ce pays où il était installé

J’ai parcouru des fils, donnés en images
Et parmi eux, j’ai trouvé d’étranges faits
Et mon image
Alors je me demande, s’il est possible
Que toutes ces années, j’étais déjà dans son cœur

Je me souviens, comme une brume,
Qu’au tout début de mon arrivée,
Il y avait des fils encore habités
Et qui ensuite très rapidement, ont été désertés.


Je porte sur moi la trace,
D’une morsure qui se distille

Pourtant il est dit qu’au mois de mai, on peut faire ce qu’il nous plait

[Nuage]

Tu vois, le venin c'est comme tout, ça se distille, ça s'écoule et puis ça passe.
Ca laisse une morsure au coeur, mais c'est comme ça, ça s'intègre .....

Peut-être que je ne suis pas comme tout monde ... je ne sais pas ....
Ca laisse de la tristesse au coeur, mais ça se fondra .... je crois ....

Je n'ai jamais forcé personne ;  juste le sentiment d'avoir eu l'impression d'avoir trouvé au moins un ami derrière un mur, mais que finalement cet ami préfère la sécurité de ses murs.
C'est ça la blessure qui reste ...

Tu vois j'ai toujours laissé distillé, ça prend le temps que ça prends.

Il n'y a qu'une fois, où je n'ai pas laissé distillé où j'ai dû bloquer, parce-que la douleur tous les jours était trop insupportable.
J'avais 23 ans 1/2 et mon frère en avait 22. C'était une nuit au passage du 21 au 22 juin, le premier jour de l'été.

Le jour de l'année que j'avais choisi, où je m'étais dit que ce jour là jusqu'à la fin de ma vie, je pourrais faire à tout ce que je voudrais où il n'y aurait aucun interdit que je me mettrais. Quand comme moi, il difficile de ne pas se faire bouffer ou freiner, il fallait bien que je trouve au moins un jour dans l'année qui serait avec certitude uniquement pour moi sans interdit, sans culpabilisation, afin de m'entrainer ...
Mais il mort dans un accident, qui n'était pas de son fait, ce jour là ...

Alors tout de suite j'ai intégré, cela a été instantané, j'ai dû porter mes parents, qui commençaient déjà raisonner à trois, alors que moi je leur disais qu'on serrait toujours quatre. Ils me disaient que j'avais raison, mais finalement ils ne se sont pas portés, ils ne se sont pas battus pour se porter ... ils se sont laissés aller ...

Pour la douleur tellement insupportable, au bout de quelques semaines j'ai du arrêter que cela soit si insupportable, alors j'ai fermé mon coeur pour que cela fasse moins mal, et cela a fonctionné. Mais j'en ai perdu la présence de mon frère à mes côtés. Et je l'ai toujours regretté. Pouvoir avoir juste cette sensation de pouvoir penser à lui, comme ça par moments ; la sensation de sa présence faisant partie de moi, de nous. J'ai du mal à me souvenir de sa présence, pouvoir ressentir juste avec légèreté ce que l'on était.
En revanche j'ai avancé, et je sais que c'est un peu en pensant à lui que je l'ai fait, parce-qu'il le fallait. Que ce soit lui ou que ce soit moi, il le fallait.

Peut-être trouveras-tu cela trop "exorbitant", mais c'est la vie, c'est comme ça ... et la vie c'est comme le renard du Petit prince, il faut apprendre à s'apprivoiser ....

[Cochonfucius]

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Et l'apprivoisement dure toute une vie.


.

http://paysdepoesie.wordpress.com/?s=apprivois

[Nuage]

Non, pas "l'apprivoisement", mais "s'apprivoiser", dans le sens que chacun des deux apprivoise l'autre. C'est ça dans l'histoire du Petit prince, que je n'ai pas lu.

Ca dur toute une vie et ça dur même toute l'éternité.

[Nuage]

Tu sais, je ne l'avais pas dit parce-que je pensais que tu l'avais compris,
mais ton geste d'un tournemain était très élégant et gentleman.

[Cochonfucius]

C'était un geste spontané.

[Nuage]

C'est pour cela que j'ai cru que tu savais que j'avais compris.

[Nuage]

Pourquoi ?

[Cochonfucius]

On se le demande.

Je n'en sais pas plus que toi...

[Nuage]

Moi je sais que tu as pris un antidote (le trèfle à quatre feuilles), pendant que pour ma part j'ai gardé le venin.

[Nuage]

Tu sais, s'il y a quelque chose que tu veux me demander, tu peux aussi.

[Cochonfucius]

Rien pour le moment, mais je te remercie pour cette invitation.

[Nuage]

Je t'en prie.
Si je fais une erreur ou me trompe, tu me le dis. Idem pour moi.
Et si jamais tu n'ai pas sûr de quelque chose, ou n'a pas compris, ben tu me le dis aussi ...

[Nuage]

Et bien fait, j'aimerai bien discuter avec toi.

[Cochonfucius]

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Nous pouvons le faire sur une page de mon blog :

https://paysdepoesie.wordpress.com/cochonfucius/

(il y a un espace tout en bas pour les commentaires, j'essaie de répondre le jour même, ou le lendemain matin).

[Nuage]

Ce n'est pas ce que j'appelle discuter ... peut-être alors n'ai-je pas employé le bon mot ?

[Nuage]

C'est quoi pour toi, Cochonfucius, les beaux lendemains ?

[Cochonfucius]

Ce n'est rien de précis, c'est juste l'idée que certains aspects du monde s'améliorent au fil du temps.

Rien ne garantit par ailleurs que demain sera vraiment mieux qu'aujourd'hui.

Maisl'espoir fait vivre.

[Cochonfucius]

Voir aussi



https://paysdepoesie.wordpress.com/2013/11/24/petite-celebration/

ainsi que

https://paysdepoesie.wordpress.com/?s=lendemains

[Nuage]

Cochonfucius, je connais ces endroits et tu le sais.

Voudrais-tu m'enfermer dans ces endroits ... ?

[Cochonfucius]

Non, pas du tout !

Je fais des auto-citations pour consolider ma propre mémoire.

[Nuage]

Cochonfucius, je connais ces endroits et tu le sais.

Voudrais-tu m'enfermer dans ces endroits ... ?

Ceci dit, je te remercie pour les liens directs que tu voulais me montrer.
Je suis désolée.

[Nuage]

Au fait savais-tu qu'on avait le même marsupilami (enfin le mien est plus petit) ?




Tes histoires sont très jolies, pleine de poésie. Et les dessins les accompagnant sont également tous mignons pleins de couleurs choisies
C'est toi qui les fais les dessins ?

J'aurais également une question, si tu veux bien.

Je n'ai pas trouvé le site de première fondation d'Héraldie. J'en ai trouvé un mais je ne suis pas sûr que ce soit le bon.
Je l'avais enregistré quand je suis partie, mais mon ordinateur de l'époque est mort entre temps et je n'ai rien pu récupérer de ma base de données de liens internet que j'avais faite.

Sur celui de seconde fondation, je n'ai pas trouvé où étaient les devises pour chaque armoirie.

[Cochonfucius]

Je bricole les illustrations en associant chaque fois un blason avec un labyrinthe.

* * *

Ancien site d'Héraldie :

http://heraldie.blogspot.com/

et en particulier

http://heraldie.blogspot.com/2015/07/poesie-heraldique.html

[Nuage]

Je te remercie.  

Mais il y a une chose que je ne comprends pas. Sur le site de la deuxième fondation, quand je vais sur des armoiries recensées, il n'y a pas les devises les accompagnant. Pourquoi ?
En fait je parle des armoiries des départements ou provinces, dont j'étais tombée dessus, je ne sais plus comment.