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Message par Invité Ven 23 Oct 2009 - 16:13

Quelques conseils pour construire une bonne dystopie.

ÉQUITÉ ― Une dystopie parfaite, dans laquelle tous les gens sont au plus malheureux possible, ne peut exister. A partir du moment où tout le monde est malheureux, il se crée une espèce de solidarité qui lutte alors pour une meilleure société. Au contraire, il vaut mieux garder des classes privilégiées : ainsi, celles-ci lutteront pour que le monde reste malheureux si c'est à leur avantage. Les gens ne doivent donc pas tous être égaux dans le malheur, sinon c'est la fin de la dystopie.

LIBERTÉ ― Pour ressentir pleinement les effets de l'emprisonnement (je parle d'emprisonnement psychique bien sûr), l'homme doit avoir connu la liberté. C'est ainsi que le malheur doit être progressif : on imagine aisément des sociétés dans lesquelles les hommes sont emprisonnés et mis en esclavage dès leur naissance, mais en fait ce n'est pas le type de société le plus dystopique. Il faut que l'homme connaisse le plaisir d'être libre jusqu'à ce qu'il soit amoureux de sa liberté, c'est alors que l'on peut la lui confisquer. On peut aussi faire de temps en temps semblant de leur donner un peu de liberté, pour mieux leur reprendre.

SÉCURITÉ ― Après lui avoir fait connaître la liberté, on ne doit pas porter sa souffrance à son extremum. En effet, il est utile de faire comprendre au sujet qu'à tout moment il pourrait souffrir encore plus, ce qui le met dans un climat d'insécurité ambiante, et la peur est en elle-même une souffrance. Le sujet doit toujours avoir peur de ce qui peut lui arriver, il doit vivre dans l'incertitude du lendemain.

ESPOIR ― J'ai un doute sur un point : l'espoir. Si on laisse de l'espoir aux gens, ils auront confiance en cet espoir et donc seront un peu moins malheureux. Mais si on ne leur en laisse point, ils seront résignés et laisseront leur « âme » mourir, ils n'auront plus toute leur conscience et donc seront un peu moins malheureux.
Que faut-il faire ? Peut-être alterner les périodes d'espoir et de désespoir, pour garder éveillée leur conscience et les laisser malheureux.

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Message par Geveil Ven 23 Oct 2009 - 16:52

Serais-tu une réincarnation de Machiavel ?
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Message par Invité Ven 23 Oct 2009 - 16:55

Jamais lu du Machiavel.

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Message par Geveil Ven 23 Oct 2009 - 16:56

Raison de plus Twisted Evil
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Message par Invité Sam 24 Oct 2009 - 16:15

Miphum a écrit:Quelques conseils pour construire une bonne dystopie.

ÉQUITÉ ― Une dystopie parfaite, dans laquelle tous les gens sont au plus malheureux possible, ne peut exister. A partir du moment où tout le monde est malheureux, il se crée une espèce de solidarité qui lutte alors pour une meilleure société. Au contraire, il vaut mieux garder des classes privilégiées : ainsi, celles-ci lutteront pour que le monde reste malheureux si c'est à leur avantage. Les gens ne doivent donc pas tous être égaux dans le malheur, sinon c'est la fin de la dystopie.
de même qu'une société dans laquelle tous les gens auraient une égalité de bonheur et de malheur ne peut exister. Car, il reste un paramètre incontrôlable: l'optimisme et le pessimisme. Il y aurait toujours des gens pour penser que leur verre est à moitié vide et être jaloux de ceux dont le verre est à moitié plein!


LIBERTÉ ― Pour ressentir pleinement les effets de l'emprisonnement (je parle d'emprisonnement psychique bien sûr), l'homme doit avoir connu la liberté. C'est ainsi que le malheur doit être progressif : on imagine aisément des sociétés dans lesquelles les hommes sont emprisonnés et mis en esclavage dès leur naissance, mais en fait ce n'est pas le type de société le plus dystopique. Il faut que l'homme connaisse le plaisir d'être libre jusqu'à ce qu'il soit amoureux de sa liberté, c'est alors que l'on peut la lui confisquer. On peut aussi faire de temps en temps semblant de leur donner un peu de liberté, pour mieux leur reprendre.
Le problème est déjà de faire connaître la liberté à quelqu'un!
La liberté est loin d'avoir le même sens pour tout un chacun. Même dans une situation d'esclavage, certains gardent leur liberté de penser même si on tente de leur retirer .

ESPOIR ― J'ai un doute sur un point : l'espoir. Si on laisse de l'espoir aux gens, ils auront confiance en cet espoir et donc seront un peu moins malheureux. Mais si on ne leur en laisse point, ils seront résignés et laisseront leur « âme » mourir, ils n'auront plus toute leur conscience et donc seront un peu moins malheureux.
Que faut-il faire ? Peut-être alterner les périodes d'espoir et de désespoir, pour garder éveillée leur conscience et les laisser malheureux.
là, pas besoin de se fatiguer, l'homme, par nature, alterne les périodes d'espoir et de désespoir!

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