Re: Ce qui pourrit la France...et l'Europe.

[_athéesouhaits]

tu dis vrai Leela mais se sont deux approches différentes ...
MSF agissent souvent dans l'urgence


donner les moyens d'une éducation est une politique sur le long terme...

[JO]

l'éducation, oui, mais si les élites ne reviennent pas au pays pour l'aider à s'en sortir , c'est une absurdité qui trouve sa pleine démonstration avec la "sélection positive" de l'immigration . Mao avait raison : mieux vaut apprendre à pêcher que donner un poisson, et s'en aller .

[Invité]

L'aide d'urgence est aussi indispensable, encore faut-il considérer
- pourquoi cette aide est urgente, et agir sur les causes de ces situations catastrophiques plutôt que sur les symptômes (au niveau politique donc, ou information...)
- l'efficacité réelle sur le terrain par rapport aux moyens investis.

OK, chaque enfant sauvé est un enfant sauvé. Mais une fois sauvé, que va-t-il devenir ??? Mourir de misère ? Etre tué dans une guerre civile ?

MSF sert surtout à donner bonne conscience. Une bonne conscience est une âme généreuse gelée.
L'aide humanitaire ne peut être efficace que si elle est désintéressée, sinon ce n'est qu'un emplâtre sur une jambe de bois ou pire, une charité qui ne fait que maintenir les populations dans leur misère en en faisant des assistés.

A ce propos, si vous voulez un autre regard, lisez Ricardo Petrella, un homme de grande humanité avec qui j'ai eu le plaisir de discuter, qui en sait long, et a une vue optimiste qu'on lui a reproché, mais qui est vitale, à mon avis. Il voit dans l'aide humanitaire l'esquisse d'un nouvel ordre mondial, plus juste, mais il en connaît aussi l'exploitation honteuse par les autorités.

Présentation de Petrella

Livre conseillé Le Bien commun, éloge de la solidarité (1996) ainsi que les publications du Groupe de Lisbonne.

[_athéesouhaits]

L'aide d'urgence est aussi indispensable, encore faut-il considérer
- pourquoi cette aide est urgente, et agir sur les causes de cet situations catastrophiques plutôt que sur les symptômes (au niveau politique, donc, ou information...)
- l'efficacité réelle sur le terrain par rapport aux moyens investis.

OK, chaque enfant sauvé est un enfant sauvé. Mais une fois sauvé, que va-t-il devenir ??? Mourir de misère ? Etre tué dans une guerre civile ?

MSF sert surtout à donner bonne conscience. Une bonne conscience est une âme généreuse gelée.
L'aide humanitaire ne peut être efficace que si elle est désintéressée, sinon ce n'est qu'un emplâtre sur une jambe de bois ou pire, une charité qui ne fait que maintenir les populations dans leur misère en en faisant des assistés.

A ce propos, si vous voulez un autre regard, lisez Ricardo Petrella, un homme de grande humanité avec qui j'ai eu le plaisir de discuter, qui en sait long, et a une vue optimiste qu'on lui a reproché, mais qui est vitale, à mon avis. Il voit dans l'aide humanitaire l'esquisse d'un nouvel ordre mondial, plus juste, mais il en connaît aussi l'exploitation honteuse par les autorités.

Présentation de Petrella

Livre conseillé Le Bien commun, éloge de la solidarité (1996) ainsi que les publications du Groupe de Lisbonne.

devrait on abandonner notre soutien financier à l'aide humanitaire , sous pretexte qu'elle est récupérée?

[Invité]

pfffff
Je n'ai dit nulle part qu'il fallait abandonner son soutien: tu as lu le titre du livre que j'ai mentionné ?
De toutes façons, je n'ai aucun conseil à donner à personne. On est ici pour échanger des infos, des points de vue, des pistes de réflexion, et chacun en fait ce qu'il veut

[Invité]

devrait on abandonner notre soutien financier à l'aide humanitaire , sous prétexte qu'elle est récupérée?

c'est une grande question, que beaucoup se posent!
À la suite du détournement de fonds, l'ARC a perdu énormément de généreux donateurs,
j'entends souvent des gens dire "les restos du coeur?, bôf, il y a tellement de "tricheurs" qui en profitent" etc...
Et ainsi, "on" se justifie de ne rien donner aux associations humanitaires....

Chacun voit midi à sa porte, chacun sait qu'il y a toujours des tricheurs, des voleurs, etc..., et que "son propre don" n'ira peut-être pas là où il devrait... Mais si on arrête tout, ce sera pire.
Alors, dans la mesure de ses moyens, il faut continuer à donner, les humanitaires restent encore (malheureusement) indispensables.

[Bulle]

l'éducation, oui, mais si les élites ne reviennent pas au pays pour l'aider à s'en sortir

Jo, je suis tout à fait oki avec toi sur le principe ! Je voulais juste dire que dans le cas des études de 3ème cycle c'est à dire de "recherche" il n'était pas nécessaire de retourner au pays pour aider. Surtout lorsqu'il n'y a aucunes structures ad hoc.

[Invité]

je parle d'éducation primaire, sur place: apprendre à lire, écrire, compter, cuisiner, coudre, les règles d'hygiène, et un métier réaliste en fonction de l'environnement dans lequel ils vivent.

J'ai été surprise de voir que des femmes du village où je vais (Haute Egypte) ne savent pas se servir d'une paire de ciseaux, ni cuisiner... rien. Ils ne savent pas bricoler des jouet pour leurs enfants (ils n'en n'on aucun, même pas un ballon), ni les éduquer, encore moins les soigner. Ils vivent dans des myriades de puces... Je croyais naïvement que les pauvres étaient habiles de leurs mains et tiraient parti de tout ce dont ils disposaient, et je me suis rendue compte que la misère, c'est de ne même plus être capable de cela. Pas savoir peindre les murs de leur maison avec de l'argile, donc ils vivent dans des taudis, etc...

Un adolescente qui apprenait enfin à lire a dit "depuis que je suis des cours, j'ai l'impression de devenir humaine. Avant, on faisait de moi ce qu'on voulait, j'étais comme un animal." J'en ai été émue jusqu'aux larmes.

En voici un à qui on avait confectionné une balançoire avec une vieille chambre à air de vélo.