Quand l'Europe sauve ses banques, qui paye...
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M'enfin
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komyo
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Re: Quand l'Europe sauve ses banques, qui paye...
Tu es bien un bisounours, tant mieux pour toi! J'espère que tu ne connaitra pas une guerre comme j'en ai connu 2.
Continue a vivre dans ta bulle, tu risque un jour de tomber de haut, ça c'est une vérité mille fois reproduite dans le passée et dans le présent.
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_dede 95- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Quand l'Europe sauve ses banques, qui paye...
M'enfin a écrit:Pour contrôler les représentants il faut une organisation supérieure, et pour contrôler les représentants de cette organisation supérieure il en faut une autre qui lui est supérieure, ....etc....etc. Qui va contrôler les représentants de l'ONU si on arrive un jour à les élire?komyo a écrit: le problème n'est pas de se donner de nouveaux maitres, ou de changer d'aristocratie mais d'avoir des représentants contrôlés, tout l'enjeu politique actuel est là.
Je te conseille cette partie de l'interview de chouard à partir des 10minutes qui répond a quelques questions de bases. Maintenant aucun système n'est pas parfait raison de plus pour essayer de les améliorer.
Partie V :
L'assemblée des citoyens à Athènes, à l'époque de la démocratie. —
le-message.org. — Amateurisme politique, égalité politique, et question de la compétence. —
Assemblées citoyennes tirées au sort. — Élections, endettements, et retours d'ascenseurs. —
Question de la corruption. — Question du contrôle des pouvoirs.
komyo- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Quand l'Europe sauve ses banques, qui paye...
Je suis d'accord avec presque tout ce que Chouard raconte, mais il ne tient pas compte du fait que personne ne peut prédire l'avenir dans son équation. Pour moi, la raison principale pour laquelle nos sociétés démocratiques ont connu du succès réside dans le fait qu'elles fonctionnent comme si le futur était imprévisible, de sorte qu'elles minimisent l'importance du pouvoir, et qu'il y a ainsi moins de magouille et moins de crise lors des changements de pouvoir. Je crois que nos politiciens pourraient être tirés au sort comme chez les grecs, mais il faudrait qu'ils se prennent moins au sérieux. Il faut de la hiérarchie certes, mais il faudrait aussi reconnaître que la hiérarchie n'est là que pour maintenir la cohésion lors de crises. Les politiciens sont aussi sincères que nous, mais ils ne devraient jamais croire que leurs valeurs sont meilleures sont meilleures que celles des autres. Le problème, c'est que chacun de nous en est persuadé. Croire que ses valeurs sont meilleures, c'est croire qu'on peut prédire l'avenir, car la société évolue, et les valeurs évoluent avec elle. Seules les lois ne changent pas, car elles suivent la même direction depuis toujours: la survie à court terme.komyo a écrit:Je te conseille cette partie de l'interview de chouard qui répond a quelques questions de bases. Maintenant aucun système n'est pas parfait raison de plus pour essayer de les améliorer.
M'enfin- Le Repteux
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Re: Quand l'Europe sauve ses banques, qui paye...
si quelqu'un d'autre que toi comprends ce que tu veux dire, je veux bien qu'il m'explique
komyo- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Quand l'Europe sauve ses banques, qui paye...
C'est ce que je tente de lui faire comprendre, mais a priori il continue sur sa lancé, humour québécois peut-etre?
Du reste il a des théories fumeuses:
Du reste il a des théories fumeuses:
L'esclavage, que les lois autorisaient, dans sa théorie la loi n'a pas changé! C'est quand même époustouflant de penser que quelqun croit cela. Ou alors il ne sait pas ce que c'est qu'une Loi!Seules les lois ne changent pas, car elles suivent la même direction depuis toujours: la survie à court terme.
_dede 95- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Quand l'Europe sauve ses banques, qui paye...
Désolé de ne pas avoir été compréhensible. Je reprends sous un autre point de vue. L'évolution biologique est une question de temps et de hasard et, selon moi, toute évolution dépend de ce principe. Le fait de choisir nos dirigeants au hasard répond parfaitement à ce principe: ceux-ci vont prendre des décisions au hasard, qui vont être entérinées par une population qui n'y connait rien donc, au hasard, et qui vont provoquer une évolution sociale qui va se faire au hasard, comme toute évolution. Pendant ce temps, pour ne pas provoquer de crises et que la société évolue de manière coordonnée, il suffira que tous observent la loi qui, elle, ne vient pas du hasard. Pour qu'une loi soit votée, il faudrait absolument qu'elle vise la continuité, donc la survie individuelle, ce sur quoi tout le monde est d'accord, sans exception.komyo a écrit:si quelqu'un d'autre que toi comprends ce que tu veux dire, je veux bien qu'il m'explique
Dernière édition par M'enfin le Mer 5 Juin 2013 - 22:37, édité 1 fois
M'enfin- Le Repteux
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Re: Quand l'Europe sauve ses banques, qui paye...
Il y a de bonnes lois et de mauvaises lois Dédé. La loi que Charest a voté en vitesse lors de la crise étudiante ne servait qu'à lui assurer le pouvoir, et elle a été abrogée dès que Marois a pris le pouvoir. Les bonnes lois suivent toutes le même droit: la survie du plus grand nombre. Une loi qui tuerais la moitié de la population rendrait cette population fragile, et c'est pourtant ce que Bachar est en train de faire sous le couvert de sa propre loi. Cherchez l'erreur!dede 95 a écrit:L'esclavage, que les lois autorisaient, dans sa théorie la loi n'a pas changé! C'est quand même époustouflant de penser que quelqu'un croit cela. Ou alors il ne sait pas ce que c'est qu'une Loi!Seules les lois ne changent pas, car elles suivent la même direction depuis toujours: la survie à court terme.
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Re: Quand l'Europe sauve ses banques, qui paye...
Bah non pas moi, car ci c'était le cas tu serais en esclavage, tu n'a pas remarqué que nous évoluons, que l'homme d'aujourd'hui n'est pas le même qu'hier. Et les lois qu'il se forge ne répondent pas aux mêmes critères. Ou alors tu ne crois pas à l'évolution! Hier il y avait des lois importantes concernant les piétons, aujourd'hui elles le sont pour le trafic aérien. On est quand même loin d'une continuité! Je peux te soumettre les deux textes si tu veuxPour qu'une loi soit votée, il faut absolument qu'elle vise la continuité, donc la survie individuelle, ce sur quoi tout le monde est d'accord, sans exception.
Au fait dans ta théorie, QUI écrit les lois?
_dede 95- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Quand l'Europe sauve ses banques, qui paye...
Arrète de biaiser on parle de " blanc tu répond par du noir", ca deviens TRES pénible.M'enfin a écrit:Il y a de bonnes lois et de mauvaises lois Dédé. La loi que Charest a voté en vitesse lors de la crise étudiante ne servait qu'à lui assurer le pouvoir, et elle a été abrogée dès que Marois a pris le pouvoir. Les bonnes lois suivent toutes le même droit: la survie du plus grand nombre. Une loi qui tuerais la moitié de la population rendrait cette population fragile, et c'est pourtant ce que Bachar est en train de faire sous le couvert de sa propre loi. Cherchez l'erreur!dede 95 a écrit:L'esclavage, que les lois autorisaient, dans sa théorie la loi n'a pas changé! C'est quand même époustouflant de penser que quelqu'un croit cela. Ou alors il ne sait pas ce que c'est qu'une Loi!Seules les lois ne changent pas, car elles suivent la même direction depuis toujours: la survie à court terme.
_dede 95- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Quand l'Europe sauve ses banques, qui paye...
La loi sur les piétons suit le même droit que celle sur le trafic aérien: la survie du plus grand nombre.dede 95 a écrit:Hier il y avait des lois importantes concernant les piétons, aujourd'hui elles le sont pour le trafic aérien. On est quand même loin d'une continuité!
Les lois devraient être écrites par des légistes, mais entérinées à la quasi-unanimité par la population. Tant pis s'il faut plus de temps. La démocratie est plus lente à la détente que la dictature, mais elle est plus efficace à long terme.Au fait dans ta théorie, QUI écrit les lois?
M'enfin- Le Repteux
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Re: Quand l'Europe sauve ses banques, qui paye...
Je n'ai pas l'impression de biaiser, mais si tu en as l'impression.... que faire??dede 95 a écrit: Arrête de biaiser on parle de " blanc tu répond par du noir", ca deviens TRES pénible.
M'enfin- Le Repteux
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Re: Quand l'Europe sauve ses banques, qui paye...
M'enfin a écrit:Désolé de ne pas avoir été compréhensible. Je reprends sous un autre point de vue. L'évolution biologique est une question de temps et de hasard et, selon moi, toute évolution dépend de ce principe. Le fait de choisir nos dirigeants au hasard répond parfaitement à ce principe: ceux-ci vont prendre des décisions au hasard, qui vont être entérinées par une population qui n'y connait rien donc, au hasard, et qui vont provoquer une évolution sociale qui va se faire au hasard, comme toute évolution. Pendant ce temps, pour ne pas provoquer de crises et que la société évolue de manière coordonnée, il suffira que tous observent la loi qui, elle, ne vient pas du hasard. Pour qu'une loi soit votée, il faudrait absolument qu'elle vise la continuité, donc la survie individuelle, ce sur quoi tout le monde est d'accord, sans exception.komyo a écrit:si quelqu'un d'autre que toi comprends ce que tu veux dire, je veux bien qu'il m'explique
une partie du propos que tu tiens, montre il me semble, que tu ne t'es pas donné la peine de regarder la démonstration de EC et la réponse qu'il apporte a des points que tu soulèves.
Sinon par ailleurs, tu proposes que les seules lois qui doivent etre voter sont celles qui assurent la continuité et la survie individuelle, les lois réglent la vie en société et elles vont bien au delà de la seule survie, il faudrait demander a des spécialistes qui sont de la partie, maya il me semble, ce que la loi est sensé réglé, mais le champs est bcp plus vaste que la simple survie. Ne serait ce que la répartition des richesses, l'organisation des pouvoirs dans la communauté, les régles régissant les rapports dans le monde du travail etc
que tous observent la loi, mais c'est déjà le cas du moins puisque en théorie "nul n'est sensé ignorer la loi"
Pour le reste tu fais des postulats curieux, j'extrapole, le hasard créé par le tirage au sort conduira a des choix de société fait par hasards, le tout validé par des imbéciles qui n'y comprendront rien. Et il vaut mieux une loi qui assure la survie que tous suivent...
Moi je sais ce que je vais faire, je vais me coucher
komyo- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Quand l'Europe sauve ses banques, qui paye...
Je te l'ai dit, je suis d'accord avec Chouard sur le fond, et j'ai écouté la vidéo jusqu'au bout parce que ses dires appuient justement ma thèse. Le point que je soulève concerne la manière dont toute évolution se fait, qui découle de ma thèse, et dont il n'a pas pu tenir compte puisqu'il ne la connait pas.komyo a écrit:une partie du propos que tu tiens, montre il me semble, que tu ne t'es pas donné la peine de regarder la démonstration de EC et la réponse qu'il apporte a des points que tu soulèves.
Si elles sont justes soit, admissibles par tous, toutes ces lois devraient suivre le même droit: la survie du plus grand nombre.les lois règlent la vie en société et elles vont bien au delà de la seule survie,..... Ne serait ce que la répartition des richesses, l'organisation des pouvoirs dans la communauté, les règles régissant les rapports dans le monde du travail etc
C'est pourtant la thèse de Chouard! Selon lui, c'est ce que les Grecs ont fait durant 200 ans.Pour le reste tu fais des postulats curieux, j'extrapole, le hasard créé par le tirage au sort conduira a des choix de société fait par hasards, le tout validé par des imbéciles qui n'y comprendront rien.
..........................................Moi je sais ce que je vais faire, je vais me coucher
M'enfin- Le Repteux
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Re: Quand l'Europe sauve ses banques, qui paye...
Une réflexion pessimiste sur la crise en cours et les erreurs faites en 2008 dans le renflouement du système.
http://www.atlantico.fr/decryptage/bce- ... l?page=0,0
BCE-FMI-UE : la troïka censée sauver l’Europe de la crise a-t-elle en fait surtout organisé un énorme hold-up des contribuables européens ?
La BCE, le FMI et l'Union européenne, que l'on appelle la troïka, ont refusé une restructuration immédiate de la dette grecque dès le début de la crise. Résultat de cette décision : ce sont les contribuables européens qui ont payé la facture.
Atlantico : Après l'adoption de plusieurs plans de sauvetage pour les pays en difficulté, notamment la Grèce, la Troïka (le FMI, la Commission européenne et la BCE) est sous le feu de nombreuses critiques. Parmi celles-ci : ne pas avoir accepté une restructuration immédiate de la dette grecque afin que les détenteurs de dettes grecques puissent transférer ces "actifs", et donc le risque, vers les Etats européens, et donc les contribuables. L’action de la Troïka dans la crise a-t-elle consisté à faire peser le coût des mécanismes de sauvetage sur les contribuables européens ?
François Lenglet : Il y a eu effectivement un transfert du risque des banques vers les contribuables de façon spectaculaire. Les banques ont fait plus ou moins faillite et se sont retrouvées dans des situations d'illiquidité. Par conséquent, le coût fut transféré sur le bilan des Etats, et donc sur celui des contribuables, avant de le déplacer de nouveau dans le bilan des banques centrales (au pouvoir financier en théorie illimité puisqu'elles sont à l'origine de l'émission de monnaie, NDLR) comme ce fut davantage le cas dans les pays anglo-saxons. Avec toutes les techniques de monétisation de la dette, nous allons dorénavant vers une diminution de la charge pesant sur les contribuables pour la reporter sur les épargnants. Les banques ont certes effacé pour 107 milliards de dette grecque début 2012, mais elles les avaient déjà transférés vers des détenteurs publics ou parapublics, même si ces opérations furent réalisées à perte pour elles.
De manière générale, tout l'effort de redressement de l'Europe a été essentiellement concentré sur les contribuables. La Troïka, qui comprend le Fonds monétaire international, dirigé à l'époque par Dominique Strauss-Kahn, avait dès le début conçu un plan absurde en soi : la charge à la solde du contribuable était tout simplement trop élevée. Il y a eu dans un premier temps un véritable déni du problème. Nous nous sommes alors rapidement rendus compte que ce n'était pas tenable.
La morale de l’Histoire est que les dettes excessives ne sont jamais remboursées. Résultat, petit à petit, nous avons commencé à alléger la dette grecque non plus en ne faisant payer que les contribuables, mais également les détenteurs de capital en imposant un "haircut", une restructuration de la dette, comme ce fut le cas dans les pays d'Amérique du Sud dans les années 1980. Ce qui a été fait pour la Grèce, et en partie pour l'Irlande où la durée de remboursement a été allongée, sera de nouveau décidé pour l'Italie, l'Espagne ou le Portugal. Ces pays se trouveront bientôt dans l'impossibilité complète de faire face à leurs engagements, ces derniers étant beaucoup trop lourds au regard de leur compétitivité et autres perspectives de croissance. Les calendriers de retour à 3% de déficit ont été détendus, ce qui est une façon de reconnaître que les contribuables ne peuvent en supporter davantage.
Olivier Demeulenaere : Oui, ce fut un hold-up par lâcheté. L’Europe n’a pas eu le courage de trancher immédiatement. Il aurait fallu restructurer dès le début de la “crise grecque”, en 2010 et non en 2012 où il était déjà trop tard. Un défaut de paiement de la Grèce, accompagné d’une sortie de l’euro et d’une dévaluation, aurait certes été dommageable pour les banques allemandes et françaises, mais une action concertée de la BCE et des Etats à ce moment-là aurait pu leur sauver la mise et éviter un krach du système financier. Au lieu de cela, on a socialisé la dette en refilant le mistigri aux Etats, c’est-à-dire aux contribuables. C’était reculer pour mieux sauter : ces prêts des Etats furent en réalité des dons, puisque la Grèce était incapable de rembourser. Pire encore, on lui a enfoncé la tête sous l’eau en exigeant d’elle, en contrepartie de l’aide européenne, des mesures drastiques qui ont eu pour effet de plomber son activité économique et d’accentuer la casse sociale. Le bilan est catastrophique : tout le monde a plongé.
Cette succession d’erreurs s’explique plus profondément par une raison politique, pour ne pas dire idéologique : Il fallait à tout prix sauver l’euro, ce dogme absurde, cette religion imposée aux peuples par les élites fédéralistes.
Cependant, laisser la Grèce faire faillite, et mettre les banques qui en détenaient des actifs en difficulté, aurait-il davantage touché les citoyens européens par l'aggravation de la crise que cela aurait causé - surtout au regard des conséquences de la faillite de Lehman Brothers le 15 septembre 2008 ?
François Lenglet : Pour faire simple, nous acceptons aujourd'hui les solutions que nous avons refusé hier. Il n'est pas certain que le coût en termes de "déstabilisation de l'Europe" et d’"aggravation de la crise" aurait été plus fort s'il y avait eu une restructuration de la dette grecque dès le début de la crise. La bonne solution aurait même été de sortir la Grèce de l'euro. Soyons honnêtes : ce qui est inévitable finira de toute façon par se produire. Avec son niveau de compétitivité, il n'y a aucun avenir pour la péninsule hellénique en zone euro. Elle ne pourra jamais rétablir sa situation sans retrouver la liberté de son taux de change, sans quoi nous tuerons ce pays auquel cas il faudra lui envoyer des milliards d'euros d'aide annuels tout comme Paris aide la Lozère ou la Corrèze.
Maintenir une situation économique intenable uniquement pour le symbole est aberrant : il est aberrant que la Grèce soit encore dans la zone euro au même titre qu'il est aberrant qu'elle y soit tout simplement entrée. D'autres pays d'Europe du Sud auraient d'ailleurs eux aussi tout intérêt à sortir sans quoi nous alourdissons sans cesse le coût de la crise. Un coût à la charge des contribuables.
Ainsi, pour éviter le risque de panique généralisée suite à la sortie d'un pays, il faudrait parallèlement renforcer les liens entre les autres économies restantes. Il faut donc à la fois redéfinir la zone euro et intégrer de façon plus profonde, durable et solide les autres pays membres.
Olivier Demeulenaere : Cela n’a pas empêché la crise de s’aggraver. La Grèce est toujours en faillite, sa dette publique ne cesse d’augmenter : au quatrième trimestre 2012, celle-ci s’élevait à 303,918 milliards d’euros, soit 156,9 % du PIB. Nos banques sont toujours virtuellement en faillite - même si les interventions “illimitées” de la BCE d’un côté, les fraudes et artifices comptables de l’autre permettent de le dissimuler : selon KPMG, les créances douteuses des banques européennes atteindraient 1500 milliards d’euros ! Enfin, les Etats présentés comme “solidaires” vont devoir payer la note : rien que pour la France, ses engagements aux différents fonds de sauvetage de la zone euro ont alourdi de 187 milliards d’euros son passif hors bilan... Prise dans le double piège de l’euro et du surendettement, l’Europe s’enfonce dans la dépression et le chômage de masse.
Faire défaut pour un Etat est une situation assez courante si vous observez l’Histoire ! Certes c’est douloureux, mais entre deux maux il faut choisir le moindre. D’un côté, une grosse perte de pouvoir d’achat et quelques années difficiles mais un redémarrage en général assez rapide de la croissance. De l’autre, une descente aux enfers dont on ne voit jamais la fin... Toute une génération sacrifiée.
Aurait-on pu éviter d'en venir au contribuable européen s'il y avait eu en amont une refonte du mandat de la Banque centrale européenne, notamment pour qu'elle puisse acheter directement de la dette ?
François Lenglet : Aujourd'hui, la Banque centrale européenne détient déjà une grande partie des créances de la Grèce. Mario Draghi a acheté beaucoup de dettes publiques. Lui demander de renoncer à celles-ci, c'est prendre le risque que la BCE soit sous-capitalisée et donc déclarée insolvable. Il faudrait de nouveau mobiliser les Etats et les banques centrales pour la recapitaliser.
Changer les mandats de la BCE pour lui autoriser d'acheter directement de la dette n'est de toute façon qu'une illusion. La crise dans les pays d'Europe du Sud a été créée par l'euro en ce sens où ils ont été amenés à s'endetter déraisonnablement pour compenser leur manque de compétitivité. C'est le même scénario que ceux de l'Asie du Sud-Est en 1997, de la Russie en 1998, du Mexique en 1994 ou même de l'Argentine à la fin des années 1990 : un taux de change fixe qui ne correspond pas à la compétitivité réelle du pays. Au début, les investisseurs sont rassurés jusqu'où jour où cela ne tient plus.
Changer le mandat de la BCE n'aurait donc rien changé. La Fed, la banque centrale américaine, a un mandat différent où l'emploi et la croissance sont directement pris en compte et au sein duquel elle peut acheter directement de la dette, pourtant, cela n'a en rien empêché la crise des subprimes. Les crises ne sont pas créées par les banques centrales, mais par la propension des investisseurs à s'illusionner. Qu'elle soit rouge, verte ou bleue, la banque centrale ne fera rien contre cela.
Olivier Demeulenaere : Une banque centrale est un prêteur en dernier ressort, l’ultime recours... Mais elle ne résout jamais aucun des problèmes de fond ! Pire, en créant de la fausse monnaie, en intervenant dans la durée et en provoquant des distorsions répétées du marché, elle ne fait qu’aggraver les choses. Ce n’est pas parce qu’on aurait permis à la BCE de prêter directement aux Etats que ceux-ci auraient amélioré leur situation financière. De même, ce n’est parce que la BCE a prêté plus de 1000 milliards d’euros aux banques européennes que celles-ci ont assaini leurs bilans et corrigé leurs pratiques détestables ! Bien au contraire. Il faut bien comprendre que quelqu’un finit toujours par payer les erreurs. Et je crains fort qu’in fine ce ne soient les contribuables, puisque les statuts de la BCE prévoient qu’elle doit être renflouée par les Etats.
En réalité il me semble qu’il est trop tard, il n’y a plus de vraie solution aujourd’hui. On a le choix entre la peste et le choléra : la faillite ou l’effondrement de la monnaie. C’est en 2008 que les politiques auraient dû agir, en remettant à plat l’ensemble du système financier : nettoyage et réorganisation des banques - avec une séparation claire des activités de dépôt et de spéculation - et refonte globale du système monétaire. Certains discours sont allés dans ce sens, mais ils sont, hélas, restés lettre morte.
Propos recueillis par Olivier Harman
http://www.atlantico.fr/decryptage/bce- ... l?page=0,0
BCE-FMI-UE : la troïka censée sauver l’Europe de la crise a-t-elle en fait surtout organisé un énorme hold-up des contribuables européens ?
La BCE, le FMI et l'Union européenne, que l'on appelle la troïka, ont refusé une restructuration immédiate de la dette grecque dès le début de la crise. Résultat de cette décision : ce sont les contribuables européens qui ont payé la facture.
Atlantico : Après l'adoption de plusieurs plans de sauvetage pour les pays en difficulté, notamment la Grèce, la Troïka (le FMI, la Commission européenne et la BCE) est sous le feu de nombreuses critiques. Parmi celles-ci : ne pas avoir accepté une restructuration immédiate de la dette grecque afin que les détenteurs de dettes grecques puissent transférer ces "actifs", et donc le risque, vers les Etats européens, et donc les contribuables. L’action de la Troïka dans la crise a-t-elle consisté à faire peser le coût des mécanismes de sauvetage sur les contribuables européens ?
François Lenglet : Il y a eu effectivement un transfert du risque des banques vers les contribuables de façon spectaculaire. Les banques ont fait plus ou moins faillite et se sont retrouvées dans des situations d'illiquidité. Par conséquent, le coût fut transféré sur le bilan des Etats, et donc sur celui des contribuables, avant de le déplacer de nouveau dans le bilan des banques centrales (au pouvoir financier en théorie illimité puisqu'elles sont à l'origine de l'émission de monnaie, NDLR) comme ce fut davantage le cas dans les pays anglo-saxons. Avec toutes les techniques de monétisation de la dette, nous allons dorénavant vers une diminution de la charge pesant sur les contribuables pour la reporter sur les épargnants. Les banques ont certes effacé pour 107 milliards de dette grecque début 2012, mais elles les avaient déjà transférés vers des détenteurs publics ou parapublics, même si ces opérations furent réalisées à perte pour elles.
De manière générale, tout l'effort de redressement de l'Europe a été essentiellement concentré sur les contribuables. La Troïka, qui comprend le Fonds monétaire international, dirigé à l'époque par Dominique Strauss-Kahn, avait dès le début conçu un plan absurde en soi : la charge à la solde du contribuable était tout simplement trop élevée. Il y a eu dans un premier temps un véritable déni du problème. Nous nous sommes alors rapidement rendus compte que ce n'était pas tenable.
La morale de l’Histoire est que les dettes excessives ne sont jamais remboursées. Résultat, petit à petit, nous avons commencé à alléger la dette grecque non plus en ne faisant payer que les contribuables, mais également les détenteurs de capital en imposant un "haircut", une restructuration de la dette, comme ce fut le cas dans les pays d'Amérique du Sud dans les années 1980. Ce qui a été fait pour la Grèce, et en partie pour l'Irlande où la durée de remboursement a été allongée, sera de nouveau décidé pour l'Italie, l'Espagne ou le Portugal. Ces pays se trouveront bientôt dans l'impossibilité complète de faire face à leurs engagements, ces derniers étant beaucoup trop lourds au regard de leur compétitivité et autres perspectives de croissance. Les calendriers de retour à 3% de déficit ont été détendus, ce qui est une façon de reconnaître que les contribuables ne peuvent en supporter davantage.
Olivier Demeulenaere : Oui, ce fut un hold-up par lâcheté. L’Europe n’a pas eu le courage de trancher immédiatement. Il aurait fallu restructurer dès le début de la “crise grecque”, en 2010 et non en 2012 où il était déjà trop tard. Un défaut de paiement de la Grèce, accompagné d’une sortie de l’euro et d’une dévaluation, aurait certes été dommageable pour les banques allemandes et françaises, mais une action concertée de la BCE et des Etats à ce moment-là aurait pu leur sauver la mise et éviter un krach du système financier. Au lieu de cela, on a socialisé la dette en refilant le mistigri aux Etats, c’est-à-dire aux contribuables. C’était reculer pour mieux sauter : ces prêts des Etats furent en réalité des dons, puisque la Grèce était incapable de rembourser. Pire encore, on lui a enfoncé la tête sous l’eau en exigeant d’elle, en contrepartie de l’aide européenne, des mesures drastiques qui ont eu pour effet de plomber son activité économique et d’accentuer la casse sociale. Le bilan est catastrophique : tout le monde a plongé.
Cette succession d’erreurs s’explique plus profondément par une raison politique, pour ne pas dire idéologique : Il fallait à tout prix sauver l’euro, ce dogme absurde, cette religion imposée aux peuples par les élites fédéralistes.
Cependant, laisser la Grèce faire faillite, et mettre les banques qui en détenaient des actifs en difficulté, aurait-il davantage touché les citoyens européens par l'aggravation de la crise que cela aurait causé - surtout au regard des conséquences de la faillite de Lehman Brothers le 15 septembre 2008 ?
François Lenglet : Pour faire simple, nous acceptons aujourd'hui les solutions que nous avons refusé hier. Il n'est pas certain que le coût en termes de "déstabilisation de l'Europe" et d’"aggravation de la crise" aurait été plus fort s'il y avait eu une restructuration de la dette grecque dès le début de la crise. La bonne solution aurait même été de sortir la Grèce de l'euro. Soyons honnêtes : ce qui est inévitable finira de toute façon par se produire. Avec son niveau de compétitivité, il n'y a aucun avenir pour la péninsule hellénique en zone euro. Elle ne pourra jamais rétablir sa situation sans retrouver la liberté de son taux de change, sans quoi nous tuerons ce pays auquel cas il faudra lui envoyer des milliards d'euros d'aide annuels tout comme Paris aide la Lozère ou la Corrèze.
Maintenir une situation économique intenable uniquement pour le symbole est aberrant : il est aberrant que la Grèce soit encore dans la zone euro au même titre qu'il est aberrant qu'elle y soit tout simplement entrée. D'autres pays d'Europe du Sud auraient d'ailleurs eux aussi tout intérêt à sortir sans quoi nous alourdissons sans cesse le coût de la crise. Un coût à la charge des contribuables.
Ainsi, pour éviter le risque de panique généralisée suite à la sortie d'un pays, il faudrait parallèlement renforcer les liens entre les autres économies restantes. Il faut donc à la fois redéfinir la zone euro et intégrer de façon plus profonde, durable et solide les autres pays membres.
Olivier Demeulenaere : Cela n’a pas empêché la crise de s’aggraver. La Grèce est toujours en faillite, sa dette publique ne cesse d’augmenter : au quatrième trimestre 2012, celle-ci s’élevait à 303,918 milliards d’euros, soit 156,9 % du PIB. Nos banques sont toujours virtuellement en faillite - même si les interventions “illimitées” de la BCE d’un côté, les fraudes et artifices comptables de l’autre permettent de le dissimuler : selon KPMG, les créances douteuses des banques européennes atteindraient 1500 milliards d’euros ! Enfin, les Etats présentés comme “solidaires” vont devoir payer la note : rien que pour la France, ses engagements aux différents fonds de sauvetage de la zone euro ont alourdi de 187 milliards d’euros son passif hors bilan... Prise dans le double piège de l’euro et du surendettement, l’Europe s’enfonce dans la dépression et le chômage de masse.
Faire défaut pour un Etat est une situation assez courante si vous observez l’Histoire ! Certes c’est douloureux, mais entre deux maux il faut choisir le moindre. D’un côté, une grosse perte de pouvoir d’achat et quelques années difficiles mais un redémarrage en général assez rapide de la croissance. De l’autre, une descente aux enfers dont on ne voit jamais la fin... Toute une génération sacrifiée.
Aurait-on pu éviter d'en venir au contribuable européen s'il y avait eu en amont une refonte du mandat de la Banque centrale européenne, notamment pour qu'elle puisse acheter directement de la dette ?
François Lenglet : Aujourd'hui, la Banque centrale européenne détient déjà une grande partie des créances de la Grèce. Mario Draghi a acheté beaucoup de dettes publiques. Lui demander de renoncer à celles-ci, c'est prendre le risque que la BCE soit sous-capitalisée et donc déclarée insolvable. Il faudrait de nouveau mobiliser les Etats et les banques centrales pour la recapitaliser.
Changer les mandats de la BCE pour lui autoriser d'acheter directement de la dette n'est de toute façon qu'une illusion. La crise dans les pays d'Europe du Sud a été créée par l'euro en ce sens où ils ont été amenés à s'endetter déraisonnablement pour compenser leur manque de compétitivité. C'est le même scénario que ceux de l'Asie du Sud-Est en 1997, de la Russie en 1998, du Mexique en 1994 ou même de l'Argentine à la fin des années 1990 : un taux de change fixe qui ne correspond pas à la compétitivité réelle du pays. Au début, les investisseurs sont rassurés jusqu'où jour où cela ne tient plus.
Changer le mandat de la BCE n'aurait donc rien changé. La Fed, la banque centrale américaine, a un mandat différent où l'emploi et la croissance sont directement pris en compte et au sein duquel elle peut acheter directement de la dette, pourtant, cela n'a en rien empêché la crise des subprimes. Les crises ne sont pas créées par les banques centrales, mais par la propension des investisseurs à s'illusionner. Qu'elle soit rouge, verte ou bleue, la banque centrale ne fera rien contre cela.
Olivier Demeulenaere : Une banque centrale est un prêteur en dernier ressort, l’ultime recours... Mais elle ne résout jamais aucun des problèmes de fond ! Pire, en créant de la fausse monnaie, en intervenant dans la durée et en provoquant des distorsions répétées du marché, elle ne fait qu’aggraver les choses. Ce n’est pas parce qu’on aurait permis à la BCE de prêter directement aux Etats que ceux-ci auraient amélioré leur situation financière. De même, ce n’est parce que la BCE a prêté plus de 1000 milliards d’euros aux banques européennes que celles-ci ont assaini leurs bilans et corrigé leurs pratiques détestables ! Bien au contraire. Il faut bien comprendre que quelqu’un finit toujours par payer les erreurs. Et je crains fort qu’in fine ce ne soient les contribuables, puisque les statuts de la BCE prévoient qu’elle doit être renflouée par les Etats.
En réalité il me semble qu’il est trop tard, il n’y a plus de vraie solution aujourd’hui. On a le choix entre la peste et le choléra : la faillite ou l’effondrement de la monnaie. C’est en 2008 que les politiques auraient dû agir, en remettant à plat l’ensemble du système financier : nettoyage et réorganisation des banques - avec une séparation claire des activités de dépôt et de spéculation - et refonte globale du système monétaire. Certains discours sont allés dans ce sens, mais ils sont, hélas, restés lettre morte.
Propos recueillis par Olivier Harman
komyo- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Quand l'Europe sauve ses banques, qui paye...
Excellent article mais qui part d'une question en partie tronquée!
Car chacun sait que les "contribuables" sont surtout les classes moyennes, alors que 50% de la population ne paye pas d'impot ou peu d'impot. Que la ponction sur les "bas de laine" sont un leurre!
Car certes ce sont les états qui paient mais l'état c'est NOUS... en théorie, et comme l'état pour maintenir la "compétitivité" des entreprises, en un mot les profits réalisés, doit faire des économies elle ponctionne où ?
Et bien en diminuant les conquètes sociales, Santé, Services publics, Education, Chomage, Retraite etc....!
Et cela l'article n'en parle pas!
BCE-FMI-UE : la troïka censée sauver l’Europe de la crise a-t-elle en fait surtout organisé un énorme hold-up des contribuables européens ?
Car chacun sait que les "contribuables" sont surtout les classes moyennes, alors que 50% de la population ne paye pas d'impot ou peu d'impot. Que la ponction sur les "bas de laine" sont un leurre!
Car certes ce sont les états qui paient mais l'état c'est NOUS... en théorie, et comme l'état pour maintenir la "compétitivité" des entreprises, en un mot les profits réalisés, doit faire des économies elle ponctionne où ?
Et bien en diminuant les conquètes sociales, Santé, Services publics, Education, Chomage, Retraite etc....!
Et cela l'article n'en parle pas!
_dede 95- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Quand l'Europe sauve ses banques, qui paye...
Pas sur que le bas de laine soit un leurre, on sait que l'épargne des français est a peu près équivalent a la dette et les prêteurs le savent très bien. Toutes les lois et décrets qui fleurissent en ce moment et qui transforme l'argent en virtuel limitant les transactions en liquide ainsi que la sortie de liquidité des banques, permettent de faire en un week end un bail in a la chypriote en cas d'effondrement d'une grande banque française (pour info le bilan de la bnp = pib français) permettant de mettre directement la main dessus, un article de la loi de finance en évoque d'ailleurs la possibilité et c'est nouveau...
Concernant les retraites et le discours syndical
https://www.youtube.com/watch?v=pA03twoFeC0
la premiere partie porte sur le développement et l'évolution des retraites en France
Concernant les retraites et le discours syndical
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komyo- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Quand l'Europe sauve ses banques, qui paye...
quelques chiffres a connaitre...
Banques: le risque français est sous-estimé
Yves Hulmann
Société Générale (87,5 milliards) est située au huitième rang des instituts qui présentaient début janvier les risques systémiques les plus importants au monde. (Keystone)
HEC Lausanne a adapté pour l’Europe un modèle d’évaluation du risque systémique. Les établissements de l’Hexagone et de Grande-Bretagne sont les plus exposés en cas de nouveau krach. Ce modèle veut éviter l’influence de critères politiques
«Le G20 est biaisé politiquement. Il a critiqué les banques chinoises mais il n’a pas pointé du doigt les banques françaises lors de ses évaluations. Pourtant, selon notre modèle, les banques françaises sont plus risquées. Ce n’est pas parce qu’elles sont gérées pas des énarques que l’on peut dire que tout ira bien.» Michael Rockinger, professeur de ¬finance à HEC Lausanne, veut précisément éviter que des facteurs politiques puissent influencer l’appréciation des risques dans le secteur bancaire. Dans ce but, le Centre pour la gestion des risques à Lausanne (CRML) a adapté pour l’Europe un modèle initialement développé par le professeur Robert Engle de l’Université de New York.
Ce modèle veut constituer une alternative aux évaluations fournies par les agences de notation et les institutions pouvant être influencées par la politique, à l’exemple de la Banque des règlements internationaux. Les premiers résultats de ces recherches sont déjà disponibles. Les approfondissements pour l’Europe seront rendus publics prochainement, comme l’a appris Le Temps en exclusivité.
Première surprise: le modèle indique que les instituts financiers en France présentent des risques aussi élevés que ceux de Grande-Bretagne. Durant la dernière décennie, les instituts financiers français ont affiché ce que Michael Rockinger appelle le risque systémique à hauteur de 262 milliards d’euros en moyenne. C’est davantage que les 247 milliards pour les établissements de la City! Ces montants, qui représentent le besoin en capital nécessaire en cas de forte correction des marchés, correspondent à près de 10% du produit intérieur brut de la France et du Royaume-Uni, deux pays dont la dette publique atteint déjà des records. L’Allemagne vient ensuite avec 200 milliards d’euros. En Suisse, ce montant s’est établi en moyenne à 107 milliards. A noter que durant la phase aiguë de la crise, de 2008 et 2012, ce sont les banques britanniques qui ont fait encourir le plus de risques à leur gouvernement.
Reste que parmi les dix instituts qui, selon ce modèle, présentaient début janvier les risques systémiques les plus importants au monde, trois sont français. Après le premier rang occupé par Deutsche Bank, dont le besoin de refinancement en cas de krach est estimé à 153,4 milliards d’euros, Crédit Agricole présente le second niveau de risque le plus élevé avec 139,4 milliards, suivi par Barclays avec 131,8 milliards. BNP Paribas (121 milliards) est en cinquième place, alors que Société Générale (87,5 milliards) est située au huitième rang. UBS figure au 13e rang, Credit Suisse à la vingtième place. En comparaison du secteur bancaire, les géants de l’assurance comme Axa (en 24e place) et Allianz présentent un risque systémique beaucoup plus faible.
Sur quoi repose le modèle d’évaluation des risques utilisé par HEC Lausanne? L’institut prend en compte le niveau d’endettement, d’une part, et la sensibilité aux variations du marché boursier, d’autre part. Pour le premier aspect, le modèle compare la valeur des actifs d’une société à celle de ses fonds propres pour déterminer le levier d’un établissement. Dans le cas de Credit Suisse, le levier a fortement varié au cours de 2012. Il a affiché son plus faible niveau en mars (ratio d’environ 30), avant de grimper à un pic de 50 en juillet, suite à l’avertissement adressé à l’établissement à la mi-juin par la Banque nationale suisse, qui avait alors provoqué une chute du titre. Concernant le second aspect, le modèle estime la moins-value attendue pour un titre en cas de forte baisse de l’ensemble du marché (MSCI Monde).
Il en résulte ensuite le besoin en capital estimé pour un établissement en cas de nouvelle crise financière. Pour Credit Suisse, ce montant atteint par exemple près de 70 milliards en début d’année 2013. «Cette somme représente le besoin que la banque aurait en termes de capitaux si le marché devait subir un krach, défini comme une baisse de 40% durant six mois», explique le professeur. Pour rappel, une telle baisse s’est produite en 2008 et 2009.
Pour UBS et Credit Suisse, le besoin en capital en cas de krach boursier est actuellement un peu inférieur qu’il y a six mois. Pour autant, Michael Rockinger estime qu’il «n’y a aucune raison de baisser la garde». En cas de crise, le besoin en capital supplémentaire dépasse toujours les 150 milliards pour les deux grandes banques suisses. C’est moins qu’en milieu d’année 2012, mais cela reste aussi élevé qu’à fin 2009. Dès lors, le risque lié aux banques trop grandes pour faire faillite reste toujours très important pour la Suisse, souligne-t-il. Selon lui, les nouvelles affaires survenues après la crise des «subprime», comme le scandale du Libor, montrent que les grandes banques «n’ont rien appris».
De plus, les autorités de régulation se montrent de nouveau moins strictes qu’après la crise. En début de semaine dernière, le Comité de Bâle, chargé de définir les règles pour le secteur bancaire, a assoupli les délais d’application pour les nouveaux ratios en matière de liquidités exigés de la part des grandes banques.
La publication d’un tel baromètre du risque pour les instituts financiers ne pourrait-elle pas contribuer à accélérer la crise, en incitant les investisseurs à revendre les titres jugés moins sûrs? Le professeur n’exclut pas un tel danger. Toutefois, il souligne qu’au début de 2008, ce modèle aurait pu servir d’avertissement. «Dans le cas d’UBS, le niveau de risque calculé par notre modèle a continuellement augmenté à partir de 2006 et a atteint un plus haut en mai 2008 déjà. Les signaux étaient au rouge bien avant que la Confédération n’intervienne», rappelle-t-il.
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/9a8b813e-5dab-11e2-88d4-6a962511553b%7C0#.UcL7L_np3Sg
Banques: le risque français est sous-estimé
Yves Hulmann
Société Générale (87,5 milliards) est située au huitième rang des instituts qui présentaient début janvier les risques systémiques les plus importants au monde. (Keystone)
HEC Lausanne a adapté pour l’Europe un modèle d’évaluation du risque systémique. Les établissements de l’Hexagone et de Grande-Bretagne sont les plus exposés en cas de nouveau krach. Ce modèle veut éviter l’influence de critères politiques
«Le G20 est biaisé politiquement. Il a critiqué les banques chinoises mais il n’a pas pointé du doigt les banques françaises lors de ses évaluations. Pourtant, selon notre modèle, les banques françaises sont plus risquées. Ce n’est pas parce qu’elles sont gérées pas des énarques que l’on peut dire que tout ira bien.» Michael Rockinger, professeur de ¬finance à HEC Lausanne, veut précisément éviter que des facteurs politiques puissent influencer l’appréciation des risques dans le secteur bancaire. Dans ce but, le Centre pour la gestion des risques à Lausanne (CRML) a adapté pour l’Europe un modèle initialement développé par le professeur Robert Engle de l’Université de New York.
Ce modèle veut constituer une alternative aux évaluations fournies par les agences de notation et les institutions pouvant être influencées par la politique, à l’exemple de la Banque des règlements internationaux. Les premiers résultats de ces recherches sont déjà disponibles. Les approfondissements pour l’Europe seront rendus publics prochainement, comme l’a appris Le Temps en exclusivité.
Première surprise: le modèle indique que les instituts financiers en France présentent des risques aussi élevés que ceux de Grande-Bretagne. Durant la dernière décennie, les instituts financiers français ont affiché ce que Michael Rockinger appelle le risque systémique à hauteur de 262 milliards d’euros en moyenne. C’est davantage que les 247 milliards pour les établissements de la City! Ces montants, qui représentent le besoin en capital nécessaire en cas de forte correction des marchés, correspondent à près de 10% du produit intérieur brut de la France et du Royaume-Uni, deux pays dont la dette publique atteint déjà des records. L’Allemagne vient ensuite avec 200 milliards d’euros. En Suisse, ce montant s’est établi en moyenne à 107 milliards. A noter que durant la phase aiguë de la crise, de 2008 et 2012, ce sont les banques britanniques qui ont fait encourir le plus de risques à leur gouvernement.
Reste que parmi les dix instituts qui, selon ce modèle, présentaient début janvier les risques systémiques les plus importants au monde, trois sont français. Après le premier rang occupé par Deutsche Bank, dont le besoin de refinancement en cas de krach est estimé à 153,4 milliards d’euros, Crédit Agricole présente le second niveau de risque le plus élevé avec 139,4 milliards, suivi par Barclays avec 131,8 milliards. BNP Paribas (121 milliards) est en cinquième place, alors que Société Générale (87,5 milliards) est située au huitième rang. UBS figure au 13e rang, Credit Suisse à la vingtième place. En comparaison du secteur bancaire, les géants de l’assurance comme Axa (en 24e place) et Allianz présentent un risque systémique beaucoup plus faible.
Sur quoi repose le modèle d’évaluation des risques utilisé par HEC Lausanne? L’institut prend en compte le niveau d’endettement, d’une part, et la sensibilité aux variations du marché boursier, d’autre part. Pour le premier aspect, le modèle compare la valeur des actifs d’une société à celle de ses fonds propres pour déterminer le levier d’un établissement. Dans le cas de Credit Suisse, le levier a fortement varié au cours de 2012. Il a affiché son plus faible niveau en mars (ratio d’environ 30), avant de grimper à un pic de 50 en juillet, suite à l’avertissement adressé à l’établissement à la mi-juin par la Banque nationale suisse, qui avait alors provoqué une chute du titre. Concernant le second aspect, le modèle estime la moins-value attendue pour un titre en cas de forte baisse de l’ensemble du marché (MSCI Monde).
Il en résulte ensuite le besoin en capital estimé pour un établissement en cas de nouvelle crise financière. Pour Credit Suisse, ce montant atteint par exemple près de 70 milliards en début d’année 2013. «Cette somme représente le besoin que la banque aurait en termes de capitaux si le marché devait subir un krach, défini comme une baisse de 40% durant six mois», explique le professeur. Pour rappel, une telle baisse s’est produite en 2008 et 2009.
Pour UBS et Credit Suisse, le besoin en capital en cas de krach boursier est actuellement un peu inférieur qu’il y a six mois. Pour autant, Michael Rockinger estime qu’il «n’y a aucune raison de baisser la garde». En cas de crise, le besoin en capital supplémentaire dépasse toujours les 150 milliards pour les deux grandes banques suisses. C’est moins qu’en milieu d’année 2012, mais cela reste aussi élevé qu’à fin 2009. Dès lors, le risque lié aux banques trop grandes pour faire faillite reste toujours très important pour la Suisse, souligne-t-il. Selon lui, les nouvelles affaires survenues après la crise des «subprime», comme le scandale du Libor, montrent que les grandes banques «n’ont rien appris».
De plus, les autorités de régulation se montrent de nouveau moins strictes qu’après la crise. En début de semaine dernière, le Comité de Bâle, chargé de définir les règles pour le secteur bancaire, a assoupli les délais d’application pour les nouveaux ratios en matière de liquidités exigés de la part des grandes banques.
La publication d’un tel baromètre du risque pour les instituts financiers ne pourrait-elle pas contribuer à accélérer la crise, en incitant les investisseurs à revendre les titres jugés moins sûrs? Le professeur n’exclut pas un tel danger. Toutefois, il souligne qu’au début de 2008, ce modèle aurait pu servir d’avertissement. «Dans le cas d’UBS, le niveau de risque calculé par notre modèle a continuellement augmenté à partir de 2006 et a atteint un plus haut en mai 2008 déjà. Les signaux étaient au rouge bien avant que la Confédération n’intervienne», rappelle-t-il.
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/9a8b813e-5dab-11e2-88d4-6a962511553b%7C0#.UcL7L_np3Sg
komyo- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Quand l'Europe sauve ses banques, qui paye...
Cette nuit, fin de la réunion des ministres des finances européens; ils devaient s'entendre sur la façon de liquider ou de renflouer les banques en difficulté. Rien n'en est sorti, bien sûr . Il est convenu de se revoir. Le plus fantastique, c'est de voir notre ministre des finances, socialiste comme chacun sait, faire front commun avec son homologue britannique...L'alliance de la carpe et du lapin . L'Angleterre, champion de la spéculation et des paradis fiscaux, adversaire de l'euro, qui se vante d'attirer chez elle nos élites ! Vous y comprenez quelque chose ? Vous comprendrez mieux qu'à Villeneuve -sur-Lot, le PS se soit pris une raclée magistrale! !
Pauvre PS ! La déroute ! Mais Bercy est toujours entre les mains des sarkozystes : Ramon Fernandez, conseiller à l'Elysée sous Sarko. directeur du Trésor; Julien Dubertret, ancien conseiller de François Fillon, à la Direction du Budget; Philippe Parini, ex-Directeur Général des Finances Publiques sous Sarko, nommé TPG de Paris et de la Région Ile-de- France; Pascal Faure et d'autres. Et la dernière décision gouvernementale concernant Stéphane Richard.
De toute façon, un ministère du Budget et des Finances bourré de sarkozystes, avec lesquels Mosco entretient d'excellentes relations...La gauche de la grande bourgeoisie qui a trompé les espoirs des français...Et sans doute bientôt son rejet par le peuple et pour une très longue période. Le cocufiage se pardonne difficilement...
Pauvre PS ! La déroute ! Mais Bercy est toujours entre les mains des sarkozystes : Ramon Fernandez, conseiller à l'Elysée sous Sarko. directeur du Trésor; Julien Dubertret, ancien conseiller de François Fillon, à la Direction du Budget; Philippe Parini, ex-Directeur Général des Finances Publiques sous Sarko, nommé TPG de Paris et de la Région Ile-de- France; Pascal Faure et d'autres. Et la dernière décision gouvernementale concernant Stéphane Richard.
De toute façon, un ministère du Budget et des Finances bourré de sarkozystes, avec lesquels Mosco entretient d'excellentes relations...La gauche de la grande bourgeoisie qui a trompé les espoirs des français...Et sans doute bientôt son rejet par le peuple et pour une très longue période. Le cocufiage se pardonne difficilement...
gaston21- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Quand l'Europe sauve ses banques, qui paye...
Tu pense que les autres n'ont pas pris une raclée?Gaston a écrit: Vous comprendrez mieux qu'à Villeneuve -sur-Lot, le PS se soit pris une raclée magistrale! !
Pour être au second tour, les candidats devaient obtenir 12,5% des inscrits. Seul Jean-Louis Costes avec 12,55% des inscrits atteint ce seul; Bouquet-Cassagne (FN) réalise 11,38% et Barrl, 10,35%. Néanmoins, dans ce cas de figure, il n'y a pas de trinagulaire au second tour, seul le candidat arrive en deuxième position peut prétendre à être candidat dimanche prochain.
Je cherche par rapport aux élections de 2012 pour comparer les voix!
Après on s'étonne que les peuples en viennent à la démocratie directe pour se faire entendre, comme ici:
Non non rien à voir avec Barjot. Car la réalité est plus terre à terre:
http://www.francetvinfo.fr/les-vingt-sept-en-desaccord-sur-les-regles-a-adopter-en-cas-de-faillite-d-une-banque_353664.htmlLes Vingt-Sept en désaccord sur les règles à adopter en cas de faillite d'une banque
Paris craint qu'imposer des pertes aux déposants les plus fortunés n'incite ceux-ci à sortir leur épargne des banques. Berlin reste inflexible.
Ils doivent se marrer "les déposants les plus fortunés", ils ont les profits issus de notre travail bien au chaud aux Iles Caimans, en attendant des jours meilleurs!
_dede 95- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Quand l'Europe sauve ses banques, qui paye...
gaston21 a écrit:Cette nuit, fin de la réunion des ministres des finances européens; ils devaient s'entendre sur la façon de liquider ou de renflouer les banques en difficulté. Rien n'en est sorti, bien sûr . Il est convenu de se revoir. Le plus fantastique, c'est de voir notre ministre des finances, socialiste comme chacun sait, faire front commun avec son homologue britannique...L'alliance de la carpe et du lapin . L'Angleterre, champion de la spéculation et des paradis fiscaux, adversaire de l'euro, qui se vante d'attirer chez elle nos élites ! Vous y comprenez quelque chose ? Vous comprendrez mieux qu'à Villeneuve -sur-Lot, le PS se soit pris une raclée magistrale! !
Pauvre PS ! La déroute ! Mais Bercy est toujours entre les mains des sarkozystes : Ramon Fernandez, conseiller à l'Elysée sous Sarko. directeur du Trésor; Julien Dubertret, ancien conseiller de François Fillon, à la Direction du Budget; Philippe Parini, ex-Directeur Général des Finances Publiques sous Sarko, nommé TPG de Paris et de la Région Ile-de- France; Pascal Faure et d'autres. Et la dernière décision gouvernementale concernant Stéphane Richard.
De toute façon, un ministère du Budget et des Finances bourré de sarkozystes, avec lesquels Mosco entretient d'excellentes relations...La gauche de la grande bourgeoisie qui a trompé les espoirs des français...Et sans doute bientôt son rejet par le peuple et pour une très longue période. Le cocufiage se pardonne difficilement...
Tout à d'accord, tant qu'ils ne sortiront pas du cadre ultra libéral initié dans les années Reagan, auquel s'est rallié cœur et âme les hiérarques du parti socialiste, rien ne pourra fondamentalement changer, et ils vont ensuite être cuits politiquement pour les cents prochaines années !
Bonne analyse ci dessous de Lordon qui mets des mots juste sur ce que nous expérimentons avec les socialistes !
https://youtu.be/Ds85pZcUiys
komyo- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Quand l'Europe sauve ses banques, qui paye...
Intéressante chronique d'un contrarien.
Concernant la gauche hollandienne il a tout a fait raison, ils sacrifieront les économies des gens sur l'autel des banques !
Personnellement j'éviterai certaines banques en ce moment... + assurance boites de conserves pour l'hiver ! ^^
Concernant la gauche hollandienne il a tout a fait raison, ils sacrifieront les économies des gens sur l'autel des banques !
Personnellement j'éviterai certaines banques en ce moment... + assurance boites de conserves pour l'hiver ! ^^
« Échec du sommet européen ! » |
Mes chères contrariées, mes chers contrariens ! Le dimanche, ma femme ne travaille pas (pas encore, car avec l’assouplissement du droât du travail nous ne sommes plus à l’abri de rien), elle peut donc, entre deux problèmes existentiels de mes marmots – du genre « maman où sont mes playmos »… ou « mon frère me crache dessus » –, surveiller le texte que je vous prépare pour demain lundi (je travaille donc le dimanche, mais en famille, devant ainsi reconnaître que ce n’est pas l’usine). Bref, elle s’offusque parce que je veux vous parler de chiffres. Il y a un principe de base dans les médias. On ne parle pas de chiffres car cela assomme le téléspectateur. Si on le fait, le journaliste vous coupe (au nom du principe de ne pas parler de chiffres). Vous avez droit à citer 1 chiffre, pas plus… Et encore, vous devez l’annoncer, vous rouler par terre et vous confondre en excuses anticipées du type : « Nos téléspectateurs m’excuseront de ne pas m’excuser assez, car comme ils sont crétins et complètement lobotomisés je vais leur citer 1 chiffre, et ce chiffre va leur demander de mobiliser des neurones ou du temps de cerveau, ce dont ils sont incapables par nature, puisque ce sont des téléspectateurs… » (Inutile de vous dire que ma femme est déjà en train d’hurler à côté de moi.) Comme je fais partie des utopistes qui pensent que le savoir n’a d’intérêt que lorsqu’il est partagé, débattu, ou confronté, et que je veux croire à l’intelligence et au bon sens populaire (je sais, c’est un gros mot), je vous donnerai donc quelques chiffres consacrés à l’étude du Bilan de l’une des plus grosses banques européennes… BNP Paribas. Je sais, je sais, commencer la semaine par une étude financière, il y a de quoi gâcher le café du matin de bon nombre de mes lecteurs, néanmoins je vous rassure, on va faire simple. Très simple car en réalité il n’y a point besoin de faire compliqué avec ces choses-là, sauf pour ceux qui veulent que les « zautres » n’y comprennent rien. Un bilan de banque, c’est très simple. Comme tous les bilans d’ailleurs. Ce sont les comptables qui rendent la comptabilité compliquée. Bon, attaquons Dans un bilan, il y a un actif et un passif. Le passif c’est ce que vous devez, et l’actif c’est ce que l’on vous doit. Bon, laissez tomber la notion d’actif/passif : en fait, on s’en fout pour ce que j’ai à vous dire. Donc la BNP Paribas, à un total Bilan (toutes les sommes en jeu) de 1 900 milliards d’euros (rien que ça) alors que le PIB de la France, c’est 2 000 milliards d’euros (enfin avant la récession de 2013, 2014, 2015 et 2016 si nous tenons jusqu’en 2016). Déjà, à ce niveau-là, vous voyez l’étendue du problème si la BNP Paribas devait justement avoir un problème. À ce propos, je vous conseille d’allumer un cierge de temps à autre pour que la BNP n’ait pas de problème (on n’est jamais trop prudent). « Dettes envers la clientèle » Si vous analysez la page 6 du Bilan de la BNP (lien en annexe), vous constaterez qu’il y a au passif une ligne intitulée « dettes envers la clientèle ». Derrière ce vocable abscons se cache une réalité très simple (comme souvent). Les dettes envers la clientèle, c’est votre pognon mes amis. Votre blé, votre flouze, votre fric. Il est considéré comptablement comme une dette de la banque à votre égard. Vous avez donc, en tant que déposant, une créance sur la banque. En général, les gens pensent naïvement avoir des sous à la banque. Point du tout ! Que nenni, ils ont juste une créance que la banque (qui est une entreprise comme les autres) va honorer ou pas. Cette ligne, dans le bilan de la BNP Paribas (béni soit son nom, ils sont très puissants, il faut bien fayoter un peu quand même), compte environ 539 milliards d’euros, ce qui n’est pas grand-chose par rapport aux 1 900 milliards d’euros du total du bilan, mais hélas, c’est la plus grosse ligne en terme « d’avoirs » pour la banque. Par exemple, les actionnaires, qui « représentent » les fonds propres de la banque, ne perdraient « que » 76 milliards d’euros (page 6), c’est-à-dire rien du tout par rapport à l’ensemble des M. et Mme Michu de France et de Navarre. Il y a une autre ligne très sympa, toujours page 6 (en fait, ne lisez pas toutes les autres pages, on s’en fout, c’est juste la page 6 vers le bas qui est importante, le reste c’est pour vous assommer de chiffres et vous déprimer si vous téléchargez par mégarde ce fichier PDF…. Haaaaa quelle horreur, 123 pages de chiffres très exactement, alors que ceux de la page 6, deuxième moitié, suffisent). « Provisions techniques des sociétés d’assurance » Oui donc je disais, l’autre ligne chouette à regarder c’est « Provisions techniques des sociétés d’assurance » (c’est encore page 6)… Franchement, avouez, de vous à moi, qu’un truc comme ça ça s’explique pas, cela semble trop… coooooommmmpliqué des simples d’esprit comme nous, ceux de la France d’en bas, le petit peuple, les « zautres » quoi ! En fait, ce qu’il faut savoir c’est que, en gros, c’est la ligne qui indique les sommes dues par les compagnies d’assurance à leurs clients. C’est l’estimation de ce que va coûter l’indemnisation de la sinistralité comme par exemple des voitures brûlées lors de la Saint-Sylvestre et même s’il y en a beaucoup, je peux vous assurer que ça ne coûte pas (encore ?) 147 milliards d’euros rien que pour la BNP, donc il faut rajouter aussi dans cette ligne l’équivalent des « dépôts » des épargnants, au hasard sous forme de contrats d’assurance vie. « Instruments financiers en valeur de marché par résultat » Cette ligne est énorme. Il y en a pour plus de 800 milliards d’euros, auxquels d’ailleurs vous pouvez rajouter (pour résumer) toutes les autres lignes dont je ne vous ai pas parlé. Cela représente ce que la BNP doit à toutes les autres banques d’Europe et du monde, tous les emprunts, crédits qu’elle a pu faire et en face desquels se trouve une contrepartie. Cette contrepartie est représentée par une société financière, banque Hedge Fund, compagnie d’assurance etc. Enfin, la ligne « Capital et réserves » ! Ce sont les fameux et célèbres fonds propres des banques (toujours page 6), avec le tout aussi célébrissime ratio de solvabilité et règles de Bâle et tout le tremblement ! Il y en a pour 72 milliards d’euros (version courte), soit un ratio de solvabilité selon Sannat de moins 26 fois… car les engagements de la BNP représentent 26 fois ses fonds propres. Pas terrible, mais ils répondent aux lois en vigueur… ! Enfin, dernier petit bonus, justement à propos des règles de Bâle, les banques n’ont pas le droit d’investir leurs fonds propres dans n’importe quoi. Pensez donc, on est sérieux au niveau des zautorités de tutelles. On ne badine pas avec le risque. On a donc le droit d’acheter que des obligations d’États et bons du Trésor. Vous trouverez tout cela page 53 dudit rapport. Il y en a pour 93 milliards d’euros, c’est-à-dire l’ensemble des fonds propres au sens large (version longue) de la BNP. En résumé ! Sur les 2 000 milliards d’euros d’engagement de la BNP, les dépôts des gens représentent en gros 600 milliards d’euros, qui sont censés être assurés par les fonds propres de la Banque eux-mêmes investis en totalité dans des titres de dettes d’États en faillite… Comme quoi, avouez, de vous à moi, que tout cela est assez simple à comprendre et que d’ailleurs vous avez tout compris. C’est peut-être même la première fois que vous pigez quelque chose à la comptabilité. C’est normal. Vous êtes normalement constitués et parfaitement capables de tout comprendre à condition que l’on accepte de vous l’expliquer. J’ai dit de vous l’expliquer, pas de vous noyer. Si vous n’avez quand même rien compris, lisez la phrase suivante et retenez simplement ça… En clair et en gros, vous allez vous faire plumer, tondre, ruiner, voler, piller, anéantir, dévaster votre porte-monnaie. Enfin, ce n’est pas un scoop non plus. Ce qui nous amène justement aux modalités de votre ruine actuellement en cours de discussion au niveau européen, niveau auprès duquel vous ne pouvez rien faire, puisque les zinstitutions européennes conçues pour être parfaitement antidémocratiques et non-représentatives, dans la mesure où le seul organe pour lequel nous votons (le Parlement Européen) n’a juste aucun pouvoir… Rien, macache, walou… Vive la démocratie selon notre sainte mère l’Europe. D’un autre côté, l’Europe c’est aussi compliqué qu’un bilan bancaire, raison pour laquelle vous ne devez pas vous y intéresser. Donc dans la plus grande opacité (façon de parler), les mamamouchis se sont réunis ce week-end pour essayer de trouver une solution à la faillite des banques. Pour le moment, ils ne sont pas d’accord, mais je suis à peu près convaincu qu’ils sauront trouver un compromis efficace pour ruiner leur peuple et leurs déposants dont 100 % des sous représentent « que » un gros quart des engagements des banques donc… du problème ! Faillites bancaires : l’Europe échoue à faire payer les riches déposants (pour le moment) Ça c’est un article des Échos qui couvre l’événement (enfin « événement », c’est une façon de parler). « Londres et Paris craignent qu’imposer des pertes aux déposants les plus fortunés n’incite ceux-ci à sortir leur épargne des banques » (sans blague, surtout si on commence à lire les bilans des banques). « Berlin milite pour une participation des titulaires de comptes de plus de 100 000 euros. Une nouvelle réunion des ministres des Finances européens est prévue mercredi. ».Ils sont un peu simplistes ces Zallemands… Ils veulent faire payer eux ! Au nom du principe de moralisation nommé « aléa moral ». Chez les gens d’en-bas, du petit peuple, cet aléa moral signifie simplement que quand on fait une connerie, on paie ! Mais au bout de 5 ans de crise, on se pose encore la question pour les banques. Là, vraiment, je me sens très germanophile ce soir ! « Paris et Berlin s’opposent sur la participation des riches déposants au règlement des futures faillites bancaires. » J’adore ce passage, car si vous venez de revendre votre maison le jour de la faillite, vous serez considéré comme riche… SDF, mais riche… J’en rigole (jaune) encore ! « Il y a en effet une vraie fracture en Europe entre deux camps, l’un mené par la France et l’autre par l’Allemagne. Cette directive sur la résolution des crises bancaires doit permettre à l’avenir que les contribuables ne soient pas obligés systématiquement de mettre la main à la poche en cas d’effondrement d’un établissement financier. La proposition de la Commission prévoyait de mettre à contribution non seulement les actionnaires, mais aussi les créanciers obligataires seniors et même les gros dépôts (supérieurs à 100 000 euros). Il s’agirait d’un revirement complet de stratégie en Europe, puisque c’est le contribuable qui avait été systématiquement mis à contribution jusqu’en 2012 pour renflouer les banques. Cette nouvelle politique est défendue notamment par l’Allemagne et les Pays-Bas, empreints d’une vision morale de l’économie . Mais morale et économie ne font pas toujours bon ménage aux yeux d’autres pays, notamment la France. » J’adore ce paragraphe, où l’on apprend incidemment que notre gouvernement de Gôche n’en a que foutre de la « morale » (qui doit être une notion purement de drôate) mais également que l’on touche au fond du problème, à savoir dans quel ordre on ruine qui ? Quel sera la procédure de la ruine ? Les actionnaires en premier ? Ce ne serait que justice, à eux de faire en sorte que la gestion de l’équipe dirigeante soit la bonne. Les créanciers obligataires ? Ce ne serait que justice, car il s’agit de professionnels (les fameux plus de 800 milliards d’euros de la BNP) qui prêtent à une banque en se disant qu’elle est juste trop grosse pour faire faillite et qu’ils ne risquent rien, alors qu’une simple analyse financière de base permet de se rendre compte de la fragilité extrême des institutions financières… qui ne devraient pas trouver de prêteurs ! Les particuliers ? Ce serait justement ridicule, que les dépôts soient supérieurs ou inférieurs à 100 000 euros, car en réalité, si l’on veut éviter tout risque de bank run, ce sont justement les dépôts des gens et des entreprises qu’il faut sanctuariser. Si l’on doit sauver une chose, c’est l’argent des gens. Pas l’argent des actionnaires ni des prêteurs au sens large. Mais cela signifie que vous remettrez en place le risque systémique. Pourquoi ? Parce que, reprenons l’exemple de la BNP, si la BNP ne rembourse pas les 800 milliards d’euros et plus qu’elle doit aux autres banques… Ce sont toutes les autres banques qui feront faillite dans la semaine. Et si la BNP ne rembourse pas ses dépôts à la clientèle, c’est-à-dire vos sous, eh bien vous êtes certes ruinés, mais les autres banques survivent sans problème puisqu’elles seront remboursées… C’est ce point de vue qui est défendu par le gouvernement français sans doute dans une optique socialiste de la Justice…vue par la Gôche. Les Zallemands, eux, pensent que les contribuables doivent être épargnés. Notre gouvernement pense que nous devons sauver les banques à tout prix. Je pense que nous devons laisser les banques mourir, sanctuariser les dépôts et que chacun assume ses risques… Y compris les fonds de pensions étrangers ! Vive le bon sens des Zallemands! Charles SANNAT Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Le Contrarien Matin est un quotidien de décryptage sans concession de l’actualité économique édité par la société AuCOFFRE.com. Article écrit par Charles SANNAT, directeur des études économiques. Merci de visiter notre site. Vous pouvez vous abonner gratuitement www.lecontrarien.com |
komyo- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Quand l'Europe sauve ses banques, qui paye...
Les Zallemands, eux, pensent que les contribuables doivent être épargnés. Notre gouvernement pense que nous devons sauver les banques à tout prix.
Rappelez moi qui sont les contribuables.
Mais où passe donc l'argent gagné par les travailleurs?
Répond un simple d'esprit!
_dede 95- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Quand l'Europe sauve ses banques, qui paye...
Article intéressant surtout dans sa deuxième partie (la première est un peu trop manichéenne à mon goût).
Que chacun assume ses risques oui. Laisser mourir les banques non. Car en plus de la ruine de certains, qui ils soient, c'est l'activité économique toute entière qui peut se trouver asphyxiée faute de banque. Et là c'est l'économie qui peut s'effondrer.
Pour moi plus que le "qui paye" ce qui est important c'est quelle conséquence pour l'économie.
Et là il n'en parle pas. Et il se garde bien d'en parler.
Pur langage de banquier qui ne se soucie que de la banque, les épargnants, les preteurs et l'actionnaire, en occultant totalement le reste de l'économie.
Que chacun assume ses risques oui. Laisser mourir les banques non. Car en plus de la ruine de certains, qui ils soient, c'est l'activité économique toute entière qui peut se trouver asphyxiée faute de banque. Et là c'est l'économie qui peut s'effondrer.
Pour moi plus que le "qui paye" ce qui est important c'est quelle conséquence pour l'économie.
Et là il n'en parle pas. Et il se garde bien d'en parler.
Pur langage de banquier qui ne se soucie que de la banque, les épargnants, les preteurs et l'actionnaire, en occultant totalement le reste de l'économie.
troubaadour- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Quand l'Europe sauve ses banques, qui paye...
troubaadour, tu restes dans la logique que quelque chose peut encore etre fait pour sauver les banques en l'état, ce sans impact majeur sur l'économie.
Ce qui a mon avis est impossible.
Avec cette logique au lieu de réformer, ce qui aurait du être fait en 2008 on colmate un système qui depuis n'a fait que grossir dans ses dérèglement.
Après ce pose le problème de qui va payer "in fine"
Mais dans tous les cas a force d’atermoiements le futur va être douloureux.
http://www.pauljorion.com/blog/?p=55350
Ce qui a mon avis est impossible.
Avec cette logique au lieu de réformer, ce qui aurait du être fait en 2008 on colmate un système qui depuis n'a fait que grossir dans ses dérèglement.
Après ce pose le problème de qui va payer "in fine"
Mais dans tous les cas a force d’atermoiements le futur va être douloureux.
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komyo- Maître du Relatif et de l'Absolu
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