A quoi sert la poésie ?
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Re: A quoi sert la poésie ?
caillou a écrit:la poésie ne peut être un sujet de controverses, qui peut se déclarer "contre" la poésie ? ce serait super ringard.
Ringard... Peut-être, mais il n'y a pas que l'apparence dans la vie. Les poètes jouent avec les mots et défont des liens qui par d'autres furent établis, sur base d'un argument de sonorité. En outre, leurs mielleuses tournures peuvent aisément séduire même les idiots. Les intellos aussi se font prendre à décréter que sont "tout beaux, tout innocents", voire même "hors du monde" des choses que tout écrivain digne de ce nom sait probablement être des armes : les mots.
Un bouffon ayant chanté tout l'été se trouva fort dépourvu lorsque la bise fut venue. Il alla voir au château le bon roi qui lui offrit des galettes et lui promit de renouveler ses oripeaux. Le bouffon se fit tomber, déguisé en roi, et cela fit bien rire tout le monde. Puis les rires firent se craqueler le trône et le roi disparut. Le nouveau roi trouva drôle de ne pas payer le bouffon, qui retourna à la rue.
Le conseiller du roi demanda s'il fallait remettre l'humour en question et on lui répondit : "Nenni, on a bien ri."
caillou a écrit:pour reprende la question du rapport entre philosophie et poésie, il a été fort bien dit que la poésie fait appel à notre intuition, à une relation empirique avec le monde.
Je ne pense pas que ce soit l'apanage exclusif de la poésie. Les mots eux-mêmes font appel à l'intuition, pas seulement quand ils sont formatés en poésie. Les mots parcourus nécessitent de l'intuition pour être compris. C'est quelque part empiriquement que si le sujet est tel ou tel, l'intuition permet de plus ou moins comprendre où "vont" les mots.
caillou a écrit:ce qui est contradictoire, la poésie étant une caricature joyeuse de la réalité, une déformation rationnelle de nos perceptions. en fait la poésie puise sa force dans sa négation de la réalité, en jouant de notre entendement. mais pour moi il n'y a d'ailleurs aucune différence entre la poésie et la peinture. il est plus facile je crois de parler de la peinture car le média est moins complexe.
Joyeuse??? Que viennent y faire les Maudits, par exemple?
La déformation rationnelle est plus l'apanage de la prose. La poésie déforme par les sons.
Qu'y a-t-il de rationnel
Dans le caramel?
Quelle force pourrait-on tirer de la négation de la réalité? La poésie tire sa force du bouleversement de la réalité?
Poésie et peinture... et musique ont certes plus de points communs entre eux qu'ils n'en ont avec la prose. C'est mon avis. On est quand même d'accord sur certaines choses
caillou a écrit:la poésie est donc en fait l'antithèse de la philosophie et en cela elle la rejoint complètement : elle nous offre une découverte du monde par des chemins de traverses fallacieux.
autant la philosophie cherche à réduire la sollicitation de nos instincts et de nos passions pour se forger une compréhension modélisatrice et réductrice du monde, autant la poésie fait l'inverse en laissant nos sentiments se déverser et nous donner une image irréelle et bien plus grande du monde qu'il n'est avec la clef de la sollicitation sournoise de nos réflexes auditifs et visuels pour nous faire accepter cette illusion qui paraît bien plus réelle qu'un concept métaphysique.
Pas sûr de bien comprendre. Des éléments de la longue dernière phrase m'interpellent, mais quelque chose me dit qu'il est étrange de poser une dichotomie. La poser entre la prose et la poésie, je comprends, mais pourquoi mettre l'une ou l'autre face à la philosophie?
Chère Babylon,
Me diras-tu à l'oreille ton prénom
Si j'associe à ton surnom
Une femme-papier appelée "conne"?
La trouveras-tu alors bonne?
Cela ne me vaudra-t-il pas
De probablement ne pas
Dormir dans tes bras?
Alors que pourtant je te dirai
Que la conne est en papier.
Que l'oeuvre ne fait naître nul souci
Que tu pourrais même me dire merci
Car tout le monde sait qu'il faut apprécier
Ce qui de rimes est composé.
Ton "besoin" que j'ai assouvi
Me fera-t-il compter de tes ennemis?
Ou y aura-t-il alors eu dol?
J'ai pourtant peaufiné,
Jusqu'au moindre bémol,
Adouci la mélodie satinée.
Franchement, les gars, avez-vous fumé?
Je veux vexer personne, mais il me semble que vous ne dansez que sur un pied...
Heureusement que nous en sommes à rimer,
Bien loin de la réalité...
Sebi- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: A quoi sert la poésie ?
Ah ! Très cher Sebi,
Tu me voies ravie :
Tu m'as remarquée,
C'était mon idée.
Babylon et conne ?
Ah ! Oui, elle est bonne !
C'est rime subtile
Et pas très facile.
Je suis enchantée
De me voir traitée
Personnellement :
Ce n'est pas vexant
C'est un bel essai
Belle rime, mais
Fais gaffe à tes pieds
Qu'il faut mieux compter.
Mais c'est bon début :
Allez continue.
Je suis amusée
De te chagriner.
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Tu me voies ravie :
Tu m'as remarquée,
C'était mon idée.
Babylon et conne ?
Ah ! Oui, elle est bonne !
C'est rime subtile
Et pas très facile.
Je suis enchantée
De me voir traitée
Personnellement :
Ce n'est pas vexant
C'est un bel essai
Belle rime, mais
Fais gaffe à tes pieds
Qu'il faut mieux compter.
Mais c'est bon début :
Allez continue.
Je suis amusée
De te chagriner.
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Re: A quoi sert la poésie ?
Un peu plus sérieusement :
Je note aussi le terme "intellos".... qui désignes-tu par ce terme ? En général on dit "intellectuels"'. le terme "intello" est utilisé par exemple dans les cours de collège par les fainéants quand ils voient un élève travailleur... ou par les ignorants qui se vengent verbalement de leur ignorance en utilisant ce terme péjoratif pour désigner les intellectuels.
Je suis entièrement d'accord avec toi sur le fait que les mots sont des armes : tu viens toi-même d'en donner l'illustration en utilisant certains mots plutôt que d'autres.
Quelles sont ces choses "tout beaux tout innocents", voire même "hors du monde" ? Personnellement, je ne considère pas qu'un poète puisse rester hors du monde, surtout maintenant. Mais chacun ses choix, n'est-ce-pas ?
Pour la comparaison de Caillou avec la philosophie, il faudrait que tu reviennes au début du fil de discussion, où cette idée a été lancée, c'est d'ailleurs à cause des propos de Jipé sur un autre fil que j'ai eu envie de faire ce fil.
Pourquoi dis-tu ça ? Il n'y a pas qu'un "argument de sonorité" dans un poème. Il y a aussi bien sûr des images, évocations visuelles donc. Et il y a sens, parfois hermétique, mais parfois très clair.Sebi a écrit: Les poètes jouent avec les mots et défont des liens qui par d'autres furent établis, sur base d'un argument de sonorité
Je ne comprends pas très bien ton argument. Je note "mielleuses tournures", qui est une expression connotée... et en outre inexacte. Tu parles toi-même des "Maudits" plus loin (en leur enlevant le titre de "Poètes"....). Je ne vais pas te faire de citations, mais je connais des poèmes carabinés (en vers ou en prose) qui sont tout sauf "mielleux".Sebi a écrit: En outre, leurs mielleuses tournures peuvent aisément séduire même les idiots. Les intellos aussi se font prendre à décréter que sont "tout beaux, tout innocents", voire même "hors du monde" des choses que tout écrivain digne de ce nom sait probablement être des armes : les mots
Je note aussi le terme "intellos".... qui désignes-tu par ce terme ? En général on dit "intellectuels"'. le terme "intello" est utilisé par exemple dans les cours de collège par les fainéants quand ils voient un élève travailleur... ou par les ignorants qui se vengent verbalement de leur ignorance en utilisant ce terme péjoratif pour désigner les intellectuels.
Je suis entièrement d'accord avec toi sur le fait que les mots sont des armes : tu viens toi-même d'en donner l'illustration en utilisant certains mots plutôt que d'autres.
Quelles sont ces choses "tout beaux tout innocents", voire même "hors du monde" ? Personnellement, je ne considère pas qu'un poète puisse rester hors du monde, surtout maintenant. Mais chacun ses choix, n'est-ce-pas ?
Pour la comparaison de Caillou avec la philosophie, il faudrait que tu reviennes au début du fil de discussion, où cette idée a été lancée, c'est d'ailleurs à cause des propos de Jipé sur un autre fil que j'ai eu envie de faire ce fil.
Re: A quoi sert la poésie ?
Qui dit poésie dit rime... et rythme. La rime est "l'argument de sonorité"... La poésie, il faut que ça rime, non? C'est très souvent le cas. La prose n'a aucune manie qui la contraigne à ça, elle ne cherche pas les mots suivant le même processus intellectuel.
Le rythme, je le maîtrise certes comme un pied, vilain proseur que je suis.
J'aurais associé à mouchette si j'avais connu "Fleurette", dédié à une cruche si m'avait été présentée "Nunuche". Fatigué, je n'ai pas trouvé de rime en cinq, mais tu sais, moi et les comptes...
J'ai plutôt quelque chose d'un conteur, ainsi est fait mon rêve.
Dois-je être plus grossier pour marquer l'humour afin que l'on ne me prête aucun second degré?
Les mots sont des armes et il convient donc de ne point les prendre à la légère, que la forme soit jolie ou pas ou même rythmée au pas.
Si tu me dis que je t'ai vexée, c'est promis, la prochaine fois je m'abstiendrai.
L'amour est enfant de bohème?
Le rythme, je le maîtrise certes comme un pied, vilain proseur que je suis.
J'aurais associé à mouchette si j'avais connu "Fleurette", dédié à une cruche si m'avait été présentée "Nunuche". Fatigué, je n'ai pas trouvé de rime en cinq, mais tu sais, moi et les comptes...
J'ai plutôt quelque chose d'un conteur, ainsi est fait mon rêve.
Dois-je être plus grossier pour marquer l'humour afin que l'on ne me prête aucun second degré?
Les mots sont des armes et il convient donc de ne point les prendre à la légère, que la forme soit jolie ou pas ou même rythmée au pas.
Si tu me dis que je t'ai vexée, c'est promis, la prochaine fois je m'abstiendrai.
L'amour est enfant de bohème?
Sebi- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: A quoi sert la poésie ?
Non pas forcément : lis des poètes modernes, ils font de la poésie en prose. D'ailleurs, tiens, je te cite sur une autre filSebi a écrit:Qui dit poésie dit rime... et rythme. La rime est "l'argument de sonorité"... La poésie, il faut que ça rime, non? C'est très souvent le cas. La prose n'a aucune manie qui la contraigne à ça, elle ne cherche pas les mots suivant le même processus intellectuel.
sur le fil :Sebi a écrit: Tu t'es déjà essayée à la prose plutôt qu'à la rime métrique? Elle n'empêche pas la poésie... Céline est un bon exemple en la matière, il avait l'art de faire vibrer le texte par les rimes sans utiliser de pieds (ce qui est pas intrigant de la part d'un voyageur). Il peut être intéressant de le consulter.
https://www.forum-metaphysique.com/approches-poetiques-du-profane-et-du-religieux-f19/il-sont-partis-t4849.htm
Il me semble que c'est Rimbaud qui a ouvert la voie vers la poésie "libre" (Une saison en enfer, Illuminations). Tiens, un exemple, juste pour le plaisir : "J'ai tendu des cordes de clocher à clocher ; des guirlandes de fenêtre à fenêtre ; des chaînes d'or d'étoile à étoile, et je danse" (Illuminations)
Je ne vois pas très bien pourquoi l'humour devrait être grossier.Sebi a écrit: Dois-je être plus grossier pour marquer l'humour afin que l'on ne me prête aucun second degré?
Cela dépend aussi du type de poème. Par exemple il y a ici de très bon poètes qui n'utilisent pas les mots comme des armes car ils ne poursuivent que beauté et amour, ou écrivent sur des thèmes universels qui n'ont pas de visée dénonciatrice. Je les apprécie. Mais en ce qui me concerne, je ne me cantonne pas à cela. J'admets utiliser dans des poèmes "engagés"//"enragés" mes mots pour qu'ils aient un impact, quitte à me faire des ennemis.Sebi a écrit: Les mots sont des armes et il convient donc de ne point les prendre à la légère, que la forme soit jolie ou pas ou même rythmée au pas.
Tu ne m'as pas vexée. Mais honnêtement, j'ai cru que tu réagissais à mes poèmes anti-religieux. Je ne connais pas ta religion, mais je n'ai pas mâché mes mots dans mon dernier poème sur le fil suivant :Sebi a écrit: Si tu me dis que je t'ai vexée, c'est promis, la prochaine fois je m'abstiendrai.
https://www.forum-metaphysique.com/l-islam-f12/l-islam-des-musulmans-t4942-240.htm#119336
et aussi dans d'autres fils par moi lancés où je m'attaque sans vergogne aucune aux effets pervers des religions de nos jours ; ça a beau être tourné en vers, évidemment, ça peut vexer. Mais c'est justement pour ça que j'essaie de parler sur ces thèmes en vers plutôt qu'en discussion prosaïque : j'exprime ainsi que c'est mon sentiment, ma révolte. Par le biais de la poésie, j'espère toucher davantage, car c'est en être humain (humaine, au féminin) que je parle. Ces poèmes n'appellent pas de discussion : mon sentiment peut déplaire, mais ils n'est pas "discutable".
Tu es bohémien ?
Re: A quoi sert la poésie ?
J'utilisais le terme "poésie" avec une acception métaphorique peut-être inappropriée dans l'autre sujet.
La poésie est métrique et en ce sens se détache de la prose. On ne peut faire de la poésie dans la prose ou l'inverse.
« Tout ce qui n'est pas prose est vers et tout ce qui n'est point vers est prose » Molière, Le bourgeois gentilhomme, acte II, scène IV (Wiki)
C'est peut-être simpliste, mais au moins, c'est simple. J'appelle ce passage de Rimbaud de la prose.
Grossier n'est pas vulgaire pour moi. Je suppose simplement que je ne dois pas poser un panneau pour avertir que j'interpelle en ne faisant qu'argumenter un propos.
Parfois, l'humour grossier peut marcher...
Parfois pas.
Ne faut-il pas se méfier des gens qui ne poursuivent que beauté et amour avec des mots?
Si la poésie c'est toi et que tu ne partages pas et qu'elle n'utilise point les mêmes mots que ceux qui circulent sur l'agora?
On ne peut nier la nature des choses et la poésie ne peut donc nier les mots...
Une révolte mal armée n'est pas assez pour faire une révolution?
Si ton sentiment n'est pas discutable, n'est-il pas agression?
Quand j'entends quelqu'un dire "tu ne connais rien de ma vie", je me demande s'il sait qu'il parle...
La poésie est métrique et en ce sens se détache de la prose. On ne peut faire de la poésie dans la prose ou l'inverse.
« Tout ce qui n'est pas prose est vers et tout ce qui n'est point vers est prose » Molière, Le bourgeois gentilhomme, acte II, scène IV (Wiki)
C'est peut-être simpliste, mais au moins, c'est simple. J'appelle ce passage de Rimbaud de la prose.
Grossier n'est pas vulgaire pour moi. Je suppose simplement que je ne dois pas poser un panneau pour avertir que j'interpelle en ne faisant qu'argumenter un propos.
Parfois, l'humour grossier peut marcher...
Parfois pas.
Ne faut-il pas se méfier des gens qui ne poursuivent que beauté et amour avec des mots?
Babylon5 a écrit:Chacun peut l'aimer, ce n'est pas souci. Comme il veut - elle n'appartient qu'à Elle.
Si la poésie c'est toi et que tu ne partages pas et qu'elle n'utilise point les mêmes mots que ceux qui circulent sur l'agora?
On ne peut nier la nature des choses et la poésie ne peut donc nier les mots...
Une révolte mal armée n'est pas assez pour faire une révolution?
Si ton sentiment n'est pas discutable, n'est-il pas agression?
Quand j'entends quelqu'un dire "tu ne connais rien de ma vie", je me demande s'il sait qu'il parle...
Sebi- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: A quoi sert la poésie ?
Je ne peux m' expliquer pourquoi, mais une poésie en prose me laisse plutôt froid . Je puis, bien sûr, l' apprécier pour la sensibilité qu 'elle exprime, mais ce n' est pas l' émoi que je ressens en me récitant une poésie en rimes , d' autant plus que , souvent, l' auteur choisit ces mots pour créer une certaine musique.
" Je suis veuf, je suis seul, et sur moi le soir tombe..."
" C' était l' heure tranquille où les lions vont boire ..."
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bernard1933- Aka Tpat
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Re: A quoi sert la poésie ?
Sebi a écrit:J'utilisais le terme "poésie" avec une acception métaphorique peut-être inappropriée dans l'autre sujet.
La poésie est métrique et en ce sens se détache de la prose. On ne peut faire de la poésie dans la prose ou l'inverse.
« Tout ce qui n'est pas prose est vers et tout ce qui n'est point vers est prose » Molière, Le bourgeois gentilhomme, acte II, scène IV (Wiki)
Mais c'est une vision dépassée, et depuis pas mal de temps. Tu peux appeler poésie ce que tu veux et nier le fait que le vers libre soit poétique, et je ne vois pas en quoi c'est métaphorique, par ailleurs. Si je dis : "tous les chats son tigré", ça n'a rien de métaphorique, c'est une affirmation gratuite.
Alors donc, selon toi :
Du pain,
Du vin
Du Boursin
Je vais bien
C'est de la poésie puisque c'est (approximativement) métrique et rimé ? Par contre, la célèbre citation de Rimbaud, tu décrètes que ce n'est pas de la poésie ?
De plus, ça ne te gêne pas de te contredire toi-même puisque tu me suggérais gentiment d'écrire en prose qui n'empêche pas la poésie ?
"L'humour ou l'ironie est la forme d'agression la plus subtile, la plus intelligente et la plus violente qui soit (ce n'est pas de moi, mais je suis d'accord avec cette affirmation ; d'ailleurs je l'utilise parfois mais je trouve cela lassant à la fin)Grossier n'est pas vulgaire pour moi. Je suppose simplement que je ne dois pas poser un panneau pour avertir que j'interpelle en ne faisant qu'argumenter un propos.
Parfois, l'humour grossier peut marcher...
Parfois pas.
On peut se méfier de tout et de tout le monde : peut-être les poètes -même non engagés- sont-ils aussi dangereux pour certains ?Ne faut-il pas se méfier des gens qui ne poursuivent que beauté et amour avec des mots?
Tiens, tu me cites, tu fais comme moi ? Mais moi, je te réponds, voilà notre différence. Je te réponds :Sebi a écrit:Babylon5 a écrit:Chacun peut l'aimer, ce n'est pas souci. Comme il veut - elle n'appartient qu'à Elle.
Si la poésie c'est toi et que tu ne partages pas et qu'elle n'utilise point les mêmes mots que ceux qui circulent sur l'agora?
On ne peut nier la nature des choses et la poésie ne peut donc nier les mots...
1° Tu n'as pas compris le vers en question, pourtant très facile. Il y a un "E" à Elle (majuscule). En d'autres termes, la Poésie n'appartient qu'à la Poésie. Oui, j'ai idéalisé.
2° La fin de ta phrase peut paraître obscure, mais je pense savoir à quel vers tu te réfères. je copie-colle le poème en question avec plaisir :
Sans comparer l'Islam aux Allemands
On peut dénoncer les égarements
Des religions qui se font politiques
Et veulent imposer leur mystique.
Ils sont dangereux ces urluberlus.
De tout temps je sais qu'il y en a eu.
Qui n'admettaient pas les récalcitrants :
Des religieux bêtes, intolérants.
Ces gens qui profitent de la misère
Déchainent chez le juste la colère.
L'histoire jugera, comme les autres
Ces imbéciles qui se croient apôtres.
Mais je le crois : toutes les religions
Ne sont là que pour nous rendre plus cons.
Car homme ou femme libre est dangereux
Puisqu'il regarde avec ses propres yeux.
J'ai souligné le dernier quatrain, où l'on trouve ce qui pourrait être assimilé à une insulte contre les croyants. Mais je constate que ce poème est une réponse à Spin, qui compare les Islamistes (ou Musulmans on sait pas trop), aux Allemands de la période nazie, sans réaction apparente sur ce Faux Rhum.
Voir plus haut. Comprends pas très bien ta première question. Pourquoi parler de révolution ? De révolte mal armée ? Quid est ?Une révolte mal armée n'est pas assez pour faire une révolution?
Si ton sentiment n'est pas discutable, n'est-il pas agression?
Mais il y a un temps pour tout. J'estime qu'il est temps de dire que de nos jours, oui, les religions sont des systèmes visant à rendre les gens qui suivent leurs prêtres, immans, gourous, rabbins, etc... plus cons. Et si ça n'était que "cons", ce serait pas trop grave : "cons et criminels". Le mot peut paraître grossier, mais il est à mon avis encore plus grossier de laisser faire les extrémistes religieux (qui font plus de dégâts en ce moment chez les tenants de l'Islam que dans les autres religions -c'est pas ma faute).
Si tu pouvais être plus clair.Quand j'entends quelqu'un dire "tu ne connais rien de ma vie", je me demande s'il sait qu'il parle...
Mais, en conclusion : peut-être me trompe-je ? C'est fort possible vu que tu avances en homme masqué depuis le début de cette discussion et donc je n'ai pas les éléments pour savoir où ni en quoi j'ai fait "agression".
Cependant : si agression il y a eu dans mes propos, eh ! bien, tu peux en référer à la modération, n'est-ce-pas ? En ce qui me concerne, j'accepte les décisions des modérateurs !
Art poétique (version longue)
Moi, j'aimerais ne plus jamais écrire en prose,
Ne plus rien raconter sur tout ce qui est gris,
Ne jamais mentionner ce qu'il y a de pourri:
Que sur rime et beauté tous mes textes reposent.
Que mon vers soit musique et soit un cri de joie,
Que mes quatrains dansants expriment mes désirs,
Et qu'ils soient traversés des aimables zéphyrs,
Beaux comme s'ils étaient anges vêtus de soie.
Que mon oeuvre élancée comme une cathédrale
Porte l'argent et l'or pour orner son sommet,
Et que son fier élan ne s'arrête jamais,
Rythmé par des pensées nobles et magistrales.
Ainsi près du comptoir déclamait un buveur
Dont les vers n'étaient point la moindre turpitude.
Chaque jour d'en écrire il avait l'habitude,
N'étant qu'un inutile et nébuleux rêveur.
Un compagnon lui dit "Mais, ton oeuvre est débile,
Tu ne sais pas chanter ni faire des chansons,
Tes récits prennent fin, tous, en queue de poisson,
C'est dur à écouter, ton discours malhabile."
Du poète la voix quelque peu retomba:
"Je ne suis pas très fort, je m'en suis rendu compte,
Je fais ce que je peux et je n'en ai pas honte,
Car je ne vois pas quoi faire d'autre, ici-bas."
Re: A quoi sert la poésie ?
moi aussi!
Et bien sûr aussi celui de Rimbaud que j'ai fait illustrer par des enfants de maternelle, il y a longtemps... Et leurs oeuvres étaient elles aussi pleines de poésie!
Et bien sûr aussi celui de Rimbaud que j'ai fait illustrer par des enfants de maternelle, il y a longtemps... Et leurs oeuvres étaient elles aussi pleines de poésie!
Invité- Invité
Re: A quoi sert la poésie ?
Oui, et Rimbaud était un révolté. La poésie, ça peut servir aussi à ça. Bien sûr mes mots ne valent pas ceux d'un Rimbaud, mais :
La Poésie, c'est la vie, mais toute la vie
La Poésie, ce n'est pas seulement des fleurs
De belles rimes, des vers pour faire joli
La Poésie, c'est tout, c'est rien, c'est le bonheur
Qui nous interpelle, qui nous crie le malheur :
Le malheur d'être, de ne pas être, et les autres
Aussi qui sont frères et sœurs dans ce malheur
Voyez : chères âmes de chair, n'ont plus rien d'autre
Que soumission, souffrance, n'ayant point droit d'être.
Désolée je suis n'ayant point de tour d'Ivoire
Où me réfugier, en oubliant tous ces êtres :
Je suis née pour entendre, écouter et puis voir.
Je vois autour de moi, je ne vois pas qu'en moi
Je vois les larmes d'une enfant si elle est triste :
C'est bien plus important que mes propres émois
Cette enfant peut-être aurait pu être une artiste...
Enfant illettrée, par décret de religion
Enfant massacrée, par de mâles imbéciles
Aveugles et mortels, avec leurs traditions
Qui veulent la vouer à une vie futile.
Non, non, la muse ne saura plus m'inspirer
Ces vers mélodieux pour une coterie.
Hommes et femmes, vous avez faim, vous mourez,
Et de votre malheur le corbeau se nourrit.
Le corbeau toujours noir de la malédiction
Le corbeau très moqueur des coutumes morbides
Le corbeau noir de mort se disant religion,
Ce menteur hâbleur, de pouvoir toujours avide.
Mon poème ne joue pas que sur les sonorités, c'est un poème "enragé". J'en écrirai d'autres sans doute.... Et sans humour, car ça ne m'inspire pas de l'humour, ni envie de rire, ni de m'en foutre.
La Poésie, c'est la vie, mais toute la vie
La Poésie, ce n'est pas seulement des fleurs
De belles rimes, des vers pour faire joli
La Poésie, c'est tout, c'est rien, c'est le bonheur
Qui nous interpelle, qui nous crie le malheur :
Le malheur d'être, de ne pas être, et les autres
Aussi qui sont frères et sœurs dans ce malheur
Voyez : chères âmes de chair, n'ont plus rien d'autre
Que soumission, souffrance, n'ayant point droit d'être.
Désolée je suis n'ayant point de tour d'Ivoire
Où me réfugier, en oubliant tous ces êtres :
Je suis née pour entendre, écouter et puis voir.
Je vois autour de moi, je ne vois pas qu'en moi
Je vois les larmes d'une enfant si elle est triste :
C'est bien plus important que mes propres émois
Cette enfant peut-être aurait pu être une artiste...
Enfant illettrée, par décret de religion
Enfant massacrée, par de mâles imbéciles
Aveugles et mortels, avec leurs traditions
Qui veulent la vouer à une vie futile.
Non, non, la muse ne saura plus m'inspirer
Ces vers mélodieux pour une coterie.
Hommes et femmes, vous avez faim, vous mourez,
Et de votre malheur le corbeau se nourrit.
Le corbeau toujours noir de la malédiction
Le corbeau très moqueur des coutumes morbides
Le corbeau noir de mort se disant religion,
Ce menteur hâbleur, de pouvoir toujours avide.
Mon poème ne joue pas que sur les sonorités, c'est un poème "enragé". J'en écrirai d'autres sans doute.... Et sans humour, car ça ne m'inspire pas de l'humour, ni envie de rire, ni de m'en foutre.
Re: A quoi sert la poésie ?
Babylon5 a écrit:Mais c'est une vision dépassée, et depuis pas mal de temps. Tu peux appeler poésie ce que tu veux et nier le fait que le vers libre soit poétique, et je ne vois pas en quoi c'est métaphorique, par ailleurs. Si je dis : "tous les chats son tigré", ça n'a rien de métaphorique, c'est une affirmation gratuite.
Alors donc, selon toi :
Du pain,
Du vin
Du Boursin
Je vais bien
C'est de la poésie puisque c'est (approximativement) métrique et rimé ? Par contre, la célèbre citation de Rimbaud, tu décrètes que ce n'est pas de la poésie ?
De plus, ça ne te gêne pas de te contredire toi-même puisque tu me suggérais gentiment d'écrire en prose qui n'empêche pas la poésie ?
Wow, femme! J'ai chaque fois une nuit de grand éveil au conteur. Sous les étoiles, près de chapiteaux, lové dans une petite pièce en béton, je parcours le ventre des mères des mères pour le faire se découvrir... et toi, tu me tombes sur le gras quand je reviens car j'ai bu mon vin, mangé mon pain et rêvé de...
N'es-tu point contente de me voir rentrer de la chasse, ramenant de quoi remplir les biberons?
Si la poésie n'est pas métrique, qu'est la prose? Ai-je bu trop pour voir double quand je lis la "poésie" de Rimbaud que tu me présentes?
Prose et poésie peuvent être philosophiques, politiques,... et elles peuvent être "spirituelles". Je remplacerais volontiers le terme "poésie" dans l'expression qui hier m'a valu d'être... home sweet home!
Ce qui touche dans la poésie, cette émotion que tout le monde décrit, c'est à mon sens son caractère spirituel. La poésie dépasse plus facilement la mesure intellectuelle, rampante de la prose... qui peut ceci dit se défendre. Et je ne dis pas cela pour rire...
Si l'humour est une agression, elle ne l'est pas plus que les larmes ou la compassion. Que celui qui ne me croit pas aille offrir une montagne de billets à un prisonnier à perpétuité.
L'ironie peut aspirer à dégager la voie pour l'humour. Enfin, en tout cas, c'est mon vêtement de crise... un vieux réflexe.
Je ne cherche pas à bousculer l'idéalisation, sauf en lui rappelant qu'elle pose les pieds sur terre... Après tout, c'est là que je rampe, vieil ivrogne que je suis. Ivre d'humour?
Je n'ai pas cherché le faux rhum pour y puiser une goulée. Ainsi que je la définis, ma religion adhère au corps à toutes les religions. Ca ne fait pas de moi un érudit, même pas en principe, car je suis conteur, point raconteur.
C'est terrible ce que femme et homme peuvent mal se comprendre... Surtout par écrit... Et moi, dans ma béate masculinité, je flotte sur l'eau comme je peux, mais jamais ne vient le rameau...
Voilà ce que je propose : il me faut un bouc-émissaire! Qui se désigne pour être entarté? Personne? Alors je ne m'enverrai pas la tarte car un clown seul ne fait rire personne.
J'aime bien aussi la poésie, mais j'ai comme l'impression que tout le monde préfère ici nier la prose, vu que quelle que soit la forme, c'est de la poésie et c'est mieux. Ecrire pour soi-même, ça ne fait rire que les clowns seuls.
Et aussi, une rime n'est-elle pas basée sur la répétition d'un son? Peut-être la prose fait-elle trop de bruit?
Sebi- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Date d'inscription : 26/04/2009
Re: A quoi sert la poésie ?
D'accord, homme. Tu as de l'esprit.
De plus, j'aime bien les contes. Les contes peuvent être et même sont souvent très poétiques, même s'ils sont écrits en prose.
On est d'accord :
1° Il ya la prose prosaïque
2° Il ya la prose poétique
3° Il y a les vers métriques rimés poétiques
3° Il y a les vers métriques rimés non poétiques
etc... etc.. (tous ceci avec d'infinies nuances de ton, de couleurs, d'humeurs...)
Ta prose matinale fut très humoristique, quelque peu poétique, sans être métrique ni rimée, avec de succulents jeux de mots.
J'aime bien celui là :
"Wow, femme! J'ai chaque fois une nuit de grand éveil au conteur." (de grand réveil au compteur ?)
Bonne journée, homme !
UGH !
De plus, j'aime bien les contes. Les contes peuvent être et même sont souvent très poétiques, même s'ils sont écrits en prose.
On est d'accord :
1° Il ya la prose prosaïque
2° Il ya la prose poétique
3° Il y a les vers métriques rimés poétiques
3° Il y a les vers métriques rimés non poétiques
etc... etc.. (tous ceci avec d'infinies nuances de ton, de couleurs, d'humeurs...)
Ta prose matinale fut très humoristique, quelque peu poétique, sans être métrique ni rimée, avec de succulents jeux de mots.
J'aime bien celui là :
"Wow, femme! J'ai chaque fois une nuit de grand éveil au conteur." (de grand réveil au compteur ?)
Bonne journée, homme !
UGH !
Certains hommes sont des corbeaux
Babylon5 a écrit:
Le corbeau toujours noir de la malédiction
Il est vrai que parmi les "défenseurs" des religions, certains sont des oiseaux de malheur. Incorrigible optimiste que je suis, je pense qu'ils contribuent, à leur manière, au déclin de ces mêmes religions qu'ils voudraient imposer autour d'eux.
Re: A quoi sert la poésie ?
pour être plus précis je pense que la différence entre la poésie et d'autres usages des mots c'est que la poésie détourne le sens et l'usage des mots avec une logique particulière (les rimes, la métrique etc sans que ces outils définissent la poésie), les métaphores, les mots étranges et rares etc.
en mettant de côté la prose technique (logique, argumentaire) la prose "non poétique" (si tant est que que l'on puisse clairement établir la frontière) cherche à nous évoquer des images et des sentiments par un effet de simulation.
l'usage des mots déclenchent des mécanismes dans notre cerveau nous incitant à nous plonger dans un monde recréé : la prose non poétique essaye de le faire en jouant le jeu du sens commun des mots et des phrases un peu comme la télévision. par exemple l'effet romanesque nous plonge dans un monde simulé, nous immerge dedans par stimulation, nous instillant même les sentiments des personnages que l'on peut jouer ou regarder.
par contre la poésie, un utilisant ces mêmes mécanismes les détourne pour recréer tout à fait autre chose : des caricatures de monde, joyeuses parce que non "méchante" comme la caricature, même si elles peuvent évoquer de sombres passions ou des paysages cauchemardesques. l'usage extrême en fait des mécanismes littéraires (décalage de l'utilisation des mots pour des effets indirects comme la création des rythmes sonores des rimes et des allitérations) court-circuitent nos systèmes cognitifs et déclenchent des émotions et sentiments au delà de l'usage "simplement" descriptif de mots, excitant dans notre cerveau une représentation fantasmatique d'une monde qui est "au delà du réel".
je trouve que c'est comme la peinture qui utilise notre perception en deux dimensions pour aller au delà de la simple perception d'une surface colorée en faisant appel à nos mécanismes instinctifs de reconnaissance des visages, de perception de la perspective, sans compter les instincts encore plus primitifs auxquels font appels les peintures non figurative, pour recréer des images comme un visage, un paysage ou simplement des émotions.
la poésie utilise les mots et les phrases comme la peinture les couleurs et la surface pour déclencher chez nous des évocations intenses qui vont plus loin que la simple communication d'information sur notre monde.
en mettant de côté la prose technique (logique, argumentaire) la prose "non poétique" (si tant est que que l'on puisse clairement établir la frontière) cherche à nous évoquer des images et des sentiments par un effet de simulation.
l'usage des mots déclenchent des mécanismes dans notre cerveau nous incitant à nous plonger dans un monde recréé : la prose non poétique essaye de le faire en jouant le jeu du sens commun des mots et des phrases un peu comme la télévision. par exemple l'effet romanesque nous plonge dans un monde simulé, nous immerge dedans par stimulation, nous instillant même les sentiments des personnages que l'on peut jouer ou regarder.
par contre la poésie, un utilisant ces mêmes mécanismes les détourne pour recréer tout à fait autre chose : des caricatures de monde, joyeuses parce que non "méchante" comme la caricature, même si elles peuvent évoquer de sombres passions ou des paysages cauchemardesques. l'usage extrême en fait des mécanismes littéraires (décalage de l'utilisation des mots pour des effets indirects comme la création des rythmes sonores des rimes et des allitérations) court-circuitent nos systèmes cognitifs et déclenchent des émotions et sentiments au delà de l'usage "simplement" descriptif de mots, excitant dans notre cerveau une représentation fantasmatique d'une monde qui est "au delà du réel".
je trouve que c'est comme la peinture qui utilise notre perception en deux dimensions pour aller au delà de la simple perception d'une surface colorée en faisant appel à nos mécanismes instinctifs de reconnaissance des visages, de perception de la perspective, sans compter les instincts encore plus primitifs auxquels font appels les peintures non figurative, pour recréer des images comme un visage, un paysage ou simplement des émotions.
la poésie utilise les mots et les phrases comme la peinture les couleurs et la surface pour déclencher chez nous des évocations intenses qui vont plus loin que la simple communication d'information sur notre monde.
Invité- Invité
Re: A quoi sert la poésie ?
bon je sais ce n'est pas très poétique ce que j'écris je fais de trop longues phrases. bah je préfère peindre ...
Invité- Invité
Re: A quoi sert la poésie ?
Cochonfucius a écrit:Babylon5 a écrit:
Le corbeau toujours noir de la malédiction
Il est vrai que parmi les "défenseurs" des religions, certains sont des oiseaux de malheur. Incorrigible optimiste que je suis, je pense qu'ils contribuent, à leur manière, au déclin de ces mêmes religions qu'ils voudraient imposer autour d'eux.
Oui, souvent vêtus de noir, ou forçant d'autres à porter le noir... Pourtant j'aime bien le noir : un joli corsage noir avec de la dentelle, cela sied souvent au teint.
Pour le déclin : pas sûre. La misère étant ce qu'elle est, le désespoir étant ce qu'il est, les corbeaux sont à la fête... Se nourrissant sur le corps décharné de l'humanité moribonde sur les 3/4 de la planète. Quel régal pour les oiseaux de malheur !
("Seigneur, quand froide est la prairie...." etc...)
Re: A quoi sert la poésie ?
Toi aussi tu peins ? Moi, j'ai pas le temps en ce moment, et en plus il faut de la place.caillou a écrit:bon je sais ce n'est pas très poétique ce que j'écris je fais de trop longues phrases. bah je préfère peindre ...
la poésie n'est pas toujours joyeuse... mais j'ai remarqué que même un poème très "glauque", "spleen", voire "rebelle" déclenche souvent une réaction d'heureuse euphorie (euh... je parle pas des miens bien sûr, arf !). la même chose écrite ou plutôt "décrite" de façon prosaïque peut soulever le dégoût (je pense au poème de Baudelaire sur La Charogne)
Re: A quoi sert la poésie ?
je peins ... j'essaye. pour l'instant je me cantonne à la reproduction, j'aime bien faire des portraits.
si la prose déclenche le dégoût dans le cas que tu mentionnes elle atteint son effet : elle est "réaliste".
si la prose déclenche le dégoût dans le cas que tu mentionnes elle atteint son effet : elle est "réaliste".
Invité- Invité
Re: A quoi sert la poésie ?
on se complète, Caillou : moi je ne fais que des paysages. Ce serait marrant d'inclure un portrait dans un paysage, ou l'inverse...
Re: A quoi sert la poésie ?
caillou a écrit:si tant est que que l'on puisse clairement établir la frontière
Justement, on peut. La différence est formelle. La forme définit ce qui est prose et ce qui est poésie. Molière s'y connaissait en écriture
Pour le reste, je plusseoye, Caillou.
A mon sens, la poésie est particulièrement "éthérée". On ne sait "toucher" ce qu'elle désigne car ce n'y est pas décrit, mais suggéré, évoqué. C'est à mon sens précisément ce qui poussait les Romains (Grecs?) à considérer que l'inspiration des poètes venait des dieux.
Métaphoriquement, la poésie rend tout mot insondable comme le mot "Dieu" et je ne serais pas étonné d'apprendre qu'elle stimule autrement le cerveau que la prose. D'où cette idée qu'elle "déshabille" les mots en tendant à leur ôter leur substance temporelle.
Ceci dit, la prose peut aussi y parvenir, mais ne dit-on pas que l'esprit est un jouet pour le corps?
Ben, Baby, j'écris un conte la nuit, en fait une série de contes. Je travaille à un ouvrage dont l'action commence durant la préhistoire
(environ -30 000 à -20 000, aux "débuts" de la peinture, avant la domestication du chien, à une époque où certaines preuves historiques
montrent que l'humain avait des notions de mathématique et d'astronomie).
Lors d'une cérémonie qui réunit des clans et tribus voisines, le scandale éclate sur la datation des évènements, quelqu'un suggérant
d'utiliser un calendrier stellaire plutôt que lunaire. En effet, les matriarches n'aiment pas trop l'idée... Le (premier) héros fuit,
descendant le fleuve, porteur de l'effigie qui a causé le scandale. Il donne à cette effigie la valeur "Amour", valeur qui avait été donné par
la Mère s'étant assise dans le bûcher, implorant que les uns et les autres s'aiment plus plutôt que d'aimer des lumières ne venant pas
d'eux (la cérémonie a pour thème l'astronomie/logie). Le héros est convaincu qu'il pourra réunir plus de clans à la cérémonie et que son
retour proclamerait l'injonction de la Mère.
Il rencontre un clan avec lequel les tribus des sources n'ont plus eu de contact depuis longtemps. Les uns et les autres débattent par le biais de contes. Il est persuadé progressivement par la Mère de ce clan que tout fonctionne dans des cycles et que les cycles de vie des groupes humains, comme tous les autres, sont semblables à la corolle d'une fleur. Il y a le matin, l'ouverture, rapide, puis le lent chemin où la fleur tourne la tête, puis la fermeture rapide et enfin, la longue nuit, avant le matin...
Cela le fait envisager de renoncer à sa quête car il se dit que les siens sont à la fin de leur jour et que bientôt, l'oubli envahira les consciences. Cet "oubli", il le considère comme synonyme de perte de fécondité des femmes, luttes intestines, appauvrissement du rêve,...
Demeurant dans ce nouveau clan qui l'apprécie, il lui arrive un jour, à cause d'une erreur de chasse, de se retrouver isolé et il se fait enlever... par des femmes. Elles vivent uniquement entre femmes, des "amazones" donc. Elles lui racontent, ainsi qu'aux autres hommes qu'elles ont capturé, leur cosmogonie qui est axée autour de l'idée que l'homme n'est pas né du rêve des femmes (version des autres clans), mais de l'apparition du mal dans le monde. L'homme serait né d'une blessure causée à Féminité qui aurait engendré la violence, les prédateurs et l'apparition des hommes (sous le mythe, ce qu'elles racontent évoque le viol). Elles considèrent que l'homme doit rendre à la femme sa graine, volée par le fauve originel, afin que femme retrouve son intégrité créatrice. Ainsi, elles apprennent aux mâles présents qu'il n'y a pas d'enfants sans hommes, autrement dit, que le sexe procréé, pas juste les rêves de la mère. Gros choc...
De là, il se retrouve dans une situation ambigüe, amenant la controverse du mythe fondateur des Mères... D'où jaillit le "Père".
Après, je passerai à une époque plus tardive (sans doute entre la première période et la découverte de l'agriculture, celle-ci étant l'étape suivante...).
La rédaction avance de plus en plus vite, sauf cette nuit, j'ai trop perdu d'eau et l'esprit n'est qu'un jouet pour le corps... de toute façon, après 6 jours féconds, il n'est pas idiot d'envisager de se reposer
Sebi- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Date d'inscription : 26/04/2009
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