L'influence éventuellement surprenante des énoncés insinués par la musique et/ou la poésie.

[Hermaion]

Bonsoir à tous,


Le sujet que voici peut ne pas faire long feu, étant relativement limité, mais n'hésitez pas à l'ouvrir à des considérations plus grandes et plus générales, moi je ne peux pas le faire.

Voici, c'est tout bête : La poésie et la musique peuvent-elles faire admettre, ou du moins accepter, des énoncés religieux, philosophiques, métaphysiques... que l'auditeur auraient peut-être rejetés ou contestés si on les lui avait présentés d'une autre façon ?
Poésie et musique, lorsqu'elles sont les plus belles ou résonnent d'un écho particulier chez un individu donné, seraient-elle une voie de suggestion dotée d'une efficacité particulière ?
Ou, reformulé à nouveau : Adhérez-vous éventuellement davantage à un énoncé lorsqu'il est prononcé dans le cadre d'une œuvre qui vous touche particulièrement ? Peut-être du fait que le filtre de l'intellect s'exerce moins ?

Cette dernière proposition d'explication nécessite que la contemplation de l'art se fasse de façons qui mettent de côté la rationalité, qu'en pensez-vous ? Ou plutôt, qu'en ressentez-vous ?

Pour ma part, oui. Puisque je pose la question. Mais il se peut que je sois particulièrement influençable par les rares pièces musicales qui atteignent mon indifférence. Il y a certaines phrases, qui restent présentes en ma mémoire longtemps, et en deviennent presque comme de petits mantras ; mais à la réflexion, je n'étais pas forcément entièrement d'accord, dans la mesure où j'y avais déjà songé, avec ce qu'elles racontent, avant d'avoir entendu le morceau musical.

Par ailleurs, et cela joue probablement un grand rôle dans l'affaire, mes petits mantras sont rarement issus de musiques en français.

Suis-je juste un esprit volage et peu cohérent, ou cela vous arrive-t-il également ?
Bien que l'un n'exclue pas l'autre, ni l'autre l'un.