Les derniers "primitifs".

[Gerard]

 Je suis tombé sur ce documentaire de 1994, montrant la rencontre entre des "primitifs" de Papouasie-Nouvelle-Guinée et des blancs qu'ils voient pour la première fois !  



Le blanc (Jean-Pierre Dutilleux) prend des risques énormes, car la première réaction des primitifs est de le prendre pour un fantôme ou un mort-vivant ! Ils auraient pu le cribler de flèches tout de suite !

Mais au bout du compte, je trouve que cette première rencontre est assez émouvante : c'est comme si on rencontrait des extraterrestres ou des voyageurs temporels. Car ces primitifs n'en sont même pas à l'âge du fer ! Ils vivent comme on vivait, il y a 20.000 ans.

 J'adore quand ils palpent le blanc pour voir s'il est peint ! (11:20)

La suite :
https://www.youtube.com/watch?v=XDzGJ9IN240&t=702s

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[mirage]

Marrant

[Magnus]

Je me demande à quoi sert le tuyau qu'ils ont dans le nez....
Signe de supériorité hiérarchique, peut-être ?
Ça ne les gêne pas pour respirer ?

[Cochonfucius]

Signe distinctif, comme une cravate,
une casquette, une soutane...

[Bulle]

C'est vraiment, vraiment émouvant ! Mais surtout, pour moi, du point de vue de ce que doivent éprouver les papous ; le reportage est vraiment super bien fait... Merci Gégé pour le partage !

ICI une explication à propos du fait que cette région soit restée à l'écart du "monde moderne"...

[Gerard]

...
 Merci pour le lien Bulle !

"on peut s’étonner que cette terre lointaine, découverte depuis si longtemps, passée entre les mains de plusieurs puissances occidentales, demeure cependant la dernière région de notre planète partiellement inexplorée.

La Nouvelle-Guinée possède en effet un système de fortifications naturelles d’une rare efficacité. De nombreuses parties de l’île sont recouvertes de forêts très épaisses, difficilement pénétrables. D’autres sont formées d’immenses plaines marécageuses et au centre se dresse une impressionnante chaîne montagneuse formant barrière calcaire presque sans faille sur toute la longueur de l’île et pouvant atteindre par endroits 5 000 mètres d’altitude."

 Pas de miracle donc : la Nouvelle-Guinée est restée inexploitée, parce qu'elle est inexploitable. Pas question d'y construire des autoroutes comme en Amazonie.

Par contre, ceux qui y vivent depuis la préhistoire bénéficient d'un environnement idéal. Et vu qu'ils n'ont pas développé l'agriculture, (contrairement aux habitants de l'Ile de Pâque, par exemple) ils ont gardé cet environnement intact.

"Le culte du cargo" est aussi une explication intéressante sur pourquoi leur organisation sociale n'est pas morte avec la confrontation à l'homme blanc.

La plupart des tribus isolées (Ile de Pâque, Iles Vierges, Amazonie) vivaient avec la croyance qu'ils étaient seuls sur Terre. Du coup, l'arrivée de l'homme blanc foutait tout en l'air. Mais les papous, eux, croient que le reste de la Terre appartient à leurs morts, qui y vivent et peuvent leur envoyer des cadeaux (par cargo). Donc, bien sûr, ils sont surpris de croiser des blancs, mais cela s'intègre dans leur croyance d'origine.

 Du coup, je suis rassuré : ces derniers "primitifs" pourraient bien rester comme ils sont durant plusieurs siècles encore...

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[Gerard]

Marrant

 Qui a remarqué ? Au début (00:30), quand ils ont peur, qu'il semble vérifier ce qu'il a sur lui :

 - Pagne ? ok
 - Sexe ? ok. (toujours là..)
 - Collier ? ok
 - Fléches ? ok
 - Plume dans les cheveux ? ok.

 Et il le refait plusieurs fois par la suite, quand il est inquiet...

...

[Jipé]

Ce qui intéressant aussi, c'est que quelque soit le continent, ces peuples qui n'ont jamais vu d'autres personnes, qui vivent en autarcie complète, qui n'ont pas été influencées par d'autres us et coutumes, font, malgré les milliers de kilomètres qui les séparent les uns des autres, presque ou tout à fait les mêmes choses.

Par exemple, les armes et outils, tous font des arcs et flèches, des haches, des massues, etc...Ce qui voudrait dire que les nécessités les amènent aux mêmes comportements.

[Bulle]

Tout à fait ! C'est ce que l'on peut appeler un esprit pratique ... Le "pourquoi faire simple alors qu'on peut faire compliqué" ce n'est pas pour eux semble-t-il...
La question qui me vient à l'esprit : la raison du maintien dans la simplicité extrême du matériel vient-elle du fait que
- quand on doit se bouger le derrière tous les jours pour subvenir à ses besoins primaires on a autre chose à faire que de tenter d'avoir le must (esthétique) des massues (par exemple) ?
ou
- l'absence ou du moins le minimum de confrontation à d'autres ("autres" pris dans le sens de "personnes d'une ethnie différente) annihile le besoin de création... ?

[Bulle]

 Qui a remarqué ? Au début (00:30), quand ils ont peur, qu'il semble vérifier ce qu'il a sur lui :

Tout à fait !!! Je me suis dit que là il était entrain de se demander si c'était lui qui était entré dans le monde des fantômes ou si les fantômes étaient venus à lui ! Lui dans le monde des fantômes, il n'a plus rien sur lui, les morts ne chassent plus etc... Par contre s'il est toujours lui, celui qui est sorti habillé, armé, ce sont les autres qui sont chez lui...
Ou alors il se pose la question "suis-je éveillé ou dors-je ?"  

Autre fait remarquable : sitôt qu'il est rassuré, il a touché, c'est la même sensation que sa propre peau, les cheveux sont différents, mais rien d'agressif (les plus durs/forts c'est moi qui les ai !), il propose à l'homme blanc de traverser la rivière et de venir dans leur domaine. Super sens de l'hospitalité tout de même !
A vrai dire... je me suis dit "mince, ils ont vu de la chair tendre, ils vont se faire un super repas"  

[Nailsmith]

Le geste de tendre la main ou d’ouvrir les bras est universel

[Nailsmith]

On constate ce qu’il y a de plus profond de la nature humaine, la curiosité. La curiosité l’emporte sur la peur.... avec prudence.

[Bulle]

Le geste de tendre la main ou d’ouvrir les bras est universel

Ben dis donc... Il y a bien des gens qui oublient l'universel si l'on voit ce qui se passe avec les réfugiés...

[Gerard]

 Qui a remarqué ? Au début (00:30), quand ils ont peur, qu'il semble vérifier ce qu'il a sur lui :

Tout à fait !!! Je me suis dit que là il était entrain de se demander si c'était lui qui était entré dans le monde des fantômes ou si les fantômes étaient venus à lui ! Lui dans le monde des fantômes, il n'a plus rien sur lui, les morts ne chassent plus etc...

 Bonne idée Bulle, mais j'y vois une autre possibilité. En fait, il se comporte comme nous quand on part de chez nous : avant de fermer la porte, on s'assure qu'on a bien, ses clés, ses papiers, son portable... bref "l'essentiel vital".

Je pense que sa plume, son collier, son pagne... ont des fonctions de "porte-chance". Et il serait donc impensable d'aller se confronter à un fantôme sans être sûr d'avoir tous ses "porte-chances".

Je pense aussi, quand il se touche l'avant-bras intérieur ou les fesses (en 4:30), qu'il se compare aux équipements du blanc. Il doit penser :
 - Le blanc n'a pas d'arc, ni de collier protecteur... ok. Mais il a un bracelet (montre), une coiffe (casquette) et un sac. Quels sont les pouvoirs de ces objets ? Sont-ils plus puissants que les miens ?

 D'ailleurs on voit bien qu'ils ne se détendent qu'après que le blanc ait retiré sa casquette. Ils comprennent que ses équipements n'ont aucun pouvoir caché...

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[Gerard]

Ce qui intéressant aussi, c'est que quelque soit le continent, ces peuples qui n'ont jamais vu d'autres personnes, qui vivent en autarcie complète, qui n'ont pas été influencées par d'autres us et coutumes, font, malgré les milliers de kilomètres qui les séparent les uns des autres, presque ou tout à fait les mêmes choses.

 Oui, comme je disais, c'est comme faire un voyage dans le temps, c'est NOTRE passé qu'on voit là ! Et un passé important, puisqu'on a été des chasseurs-cueilleurs pendant 175.000 ans avant d'inventer l'agriculture.

 Et on peut voir qu'ils ont des chiens. Le chien est donc bien le meilleur ami de l'Homme et le plus ancien !

Le geste de tendre la main ou d’ouvrir les bras est universel

 .. et dire "Mmmmm !" quand on mange quelque chose de bon, est aussi universel !

Par contre, se taper la tête pour dire "Putain, ça déchire ce truc !", n'appartient qu'à eux, même si on comprend instinctivement leur geste.

...Ce qui font dans la suite, quand ils goûtent du riz salé. Tu m'étonnes ! Pour eux, c'est "régime sans sel" depuis toujours ! Les pauvres !  

...

[Magnus]

Et on peut voir qu'ils ont des chiens. Le chien est donc bien le meilleur ami de l'Homme et le plus ancien !

En se basant sur les découvertes archéologiques, on a pu déterminer que le chien a été domestiqué par l’homme depuis au moins 12 à 15 mille ans, mais certains chercheurs estiment que cette domestication pourrait être beaucoup plus ancienne et la situent à près de 150 000 ans. 
Source

[Gerard]

...
Oui Magnus, je pense qu'on a eu des chiens de chasse bien avant d'avoir des chiens de troupeaux...

 Et on peut voir ici aussi que le tabac est la plus vieille drogue de l'Humanité. Comme ils disent :

"On a ruiné les peuples primitifs en leur apportant l'alcool, mais ils se sont vengés en nous donnant le tabac !"  

[Nailsmith]

Le geste de tendre la main ou d’ouvrir les bras est universel

Ben dis donc... Il y a bien des gens qui oublient l'universel si l'on voit ce qui se passe avec les réfugiés...

Tout à fait, mais je m’en tiens surtout du langage non verbal. Amis ou ennemis?

[Nailsmith]

Je voudrais mourir par curiosité.
George Sand
Ça ne vous fait penser à quelqu’un dans le livre de la Genèse?

[Bulle]

Tout à fait, mais je m’en tiens surtout  du langage non verbal. Amis ou ennemis?

Question juste amha, lorsqu'elle est sans préjugé défavorable...

En réponse à ta question : Eve Sand ?
Mais non puisque "mourir par curiosité" est une curiosité interrogeant la mort : "qu'est-ce que cela peut bien faire de mourir, que ressent-on lorsqu'on est mort etc ?" alors que "mourir de curiosité" est une curiosité mortelle... Il me semble qu'il y a une nuance...

[Nailsmith]

Tout à fait, mais je m’en tiens surtout  du langage non verbal. Amis ou ennemis?

Question juste amha, lorsqu'elle est sans préjugé défavorable...

En réponse à ta question : Eve Sand ?
Mais non puisque "mourir par curiosité" est une curiosité interrogeant la mort : "qu'est-ce que cela peut bien faire de mourir, que ressent-on lorsqu'on est mort etc ?" alors que "mourir de curiosité" est une curiosité mortelle... Il me semble qu'il y a une nuance...

C’est une interprétation qui se tient. Il faudrait demander à l’auteure zut! Décédé en 1876.

[Jipé]

Le geste de tendre la main ou d’ouvrir les bras est universel

Ben dis donc... Il y a bien des gens qui oublient l'universel si l'on voit ce qui se passe avec les réfugiés...

Tout à fait, mais je m’en tiens surtout  du langage non verbal. Amis ou ennemis?

Lorsqu'il ne peut y avoir de langage compréhensible par les deux parties, il existe bien sûr le non verbal que tout le monde connaît assez bien, mais aussi le paraverbal qui concerne les intonations, le rythme de la voix, la force et le ton aussi, la vitesse et la puissance de la voix peut indiquer un énervement, une impatience, un reproche, tandis que parler plus lentement et de façon douce calmera et indiquera une volonté de communiquer même sans mots compris, sans langue commune.

[Bulle]

C’est une interprétation qui se tient. Il faudrait demander à l’auteure zut! Décédé en 1876.

Le plus simple serait encore de recontextualiser la citation ...

Elle est tirée de Lélia (roman fort féministe) et le contexte est le suivant :



Moralité, Lelia est une super déprimée Pas grand chose à voir avec mon interprétation et pas grand chose à voir avec la curiosité punie de la Genèse...

Néanmoins ma curiosité ne nous perdra pas !

Au fait on aurait pu demander à Magnus, si mes souvenirs sont bons c'est un curé qui était plutôt proche de Lélia

[Magnus]

Vu la ponctuation de ta phrase, tu présentes Magnus comme un curé proche de Lélia.  
Que veux-tu savoir au juste, ma chère Bulle ?

[Bulle]

Viiiiiiiii dans le roman l'un des prêtres s'appelait Magnus ! Donc tu as très bien pu l'entendre en confession et sans nous rapporter ce qu'elle avouait, nous indiquer dans quel état errait son âme