La pauvreté est une punition de Dieu

[Bulle]

C'est du moins ce que Paula White pasteur évangéliste parait-il fort célèbre, fort écoutée et qui vient d'intégrer la Maison Blanche affirme.
Bon  je sais qu'elle affirme aussi que ceux qui ne voteront pas pour Trump iront en enfer...

Toujours est-il que je me pose la question de savoir sur quelles bases évangéliques se fonde cette "théologie de la prospérité", fort admise par cette catégorie de chrétiens.
Quelqu'un a une idée ?

[Cochonfucius]

La parabole des talents. Matthieu XXV, 14-30
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Parabole_des_talents

« C’est comme un homme qui partait en voyage : il appela ses serviteurs et leur confia ses biens. À l’un il remit une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul talent, à chacun selon ses capacités. Puis il partit. Aussitôt, celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla pour les faire valoir et en gagna cinq autres. De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. Mais celui qui n’en avait reçu qu’un alla creuser la terre et cacha l’argent de son maître. Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint et il leur demanda des comptes. Celui qui avait reçu cinq talents s’approcha, présenta cinq autres talents et dit : “Seigneur, tu m’as confié cinq talents ; voilà, j’en ai gagné cinq autres.” Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.” Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi et dit : “Seigneur, tu m’as confié deux talents ; voilà, j’en ai gagné deux autres.” Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.” Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi et dit : “Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain. J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t’appartient.” Son maître lui répliqua : “Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu. Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts. Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix. À celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l’abondance ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a. Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents !” »

[Magnus]

C'est de fait de ces versets que les chrétiens évangéliques tirent leur (scandaleuse) théologie de la prospérité.

Attention :

[Magnus]

Cette parabole des talents a toujours fait tiquer.
Mais on peut la comprendre dans le sens suivant :
Dieu demande plus à ceux qui ont beaucoup de talents, qu'à ceux qui en ont peu.

[Bulle]

Cette parabole des talents n'est que chez Matthieu et Luc.
Elle est à mettre (selon le Synopse des 4 Evangiles des comparatistes Benoit Boismard) en relation avec ce que dit Marc dans la parabole 130 "Comment recevoir l'enseignement de Jésus".
Je cite Marc 4 24-25
"Et il leur disait :
"- Prenez garde à ce que vous entendez. De la mesure dont vous mesurez il vous sera mesuré, et il vous sera donné (encore) plus,
- Car celui qui a, il lui sera donné, et celui qui n'a pas, même ce qu'il a lui sera enlevé."
Suit la parabole de la semence qui croit d'elle-même, la parabole de l'ivraie, celle du grain de Sénevé et celle du levain etc... Bref : Jésus parle en paraboles... Et une parabole c'est une allégorie, une image.

Il ne s'agit donc que d'un rappel non pas à prendre au sens de "bien matériel", mais de "paroles", d'enseignements...
La prospérité tient à ces enseignements que l'on multiplie : une littérature sapentielle soulignée par  une sorte de discours eschatologique, seuls ceux qui sont "sage" (est sage celui qui respecte Dieu le Père) n'iront pas brûler en enfer.

La question reste donc entière : à quel endroit des Evangiles Jésus fait-il l'apologie des richesses matérielles ?

[Magnus]

Il met au contraire l'accent sur les dangers de la richesse (abus de pouvoir, mépris des moins riches, etc) en disant :
- Il est plus difficile à un riche d'entrer dans la Royaume des Cieux qu'à un chameau de passer par le chas d'une aiguille.

[Cochonfucius]

Évangile de Saint Pierre Gripari :
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Un chameau le peut cependant, aussi longtemps qu'il est à l'état de spermatozoïde.

[Magnus]

Combien sont-ils, les escrocs du christianisme, qui se camouflent derrière Dieu pour mieux arnaquer ?

[Bulle]

C'est vrai que c'est triste.
Triste surtout que certains se laissent aussi facilement prendre ; par crainte de punition divine ?

En fait les évangiles, beaucoup de monde en parle mais combien les ont lus et se sont interrogés à leur propos ?
Parce qu'il me semble que si les textes étaient étudiés dans leur ensemble et non pas des petites parties tirées souvent de leur contexte tant d'écriture qu'historique, il y aurait bien moins de personnes leurrées et moins de pognon à la clé pour les arnaqueurs...

[Magnus]

Du reste, pourquoi donc devrions-nous considérer tout ce que nous vivons de pénible ou de difficile, comme étant une punition de Dieu ?

[Jipé]

Parce que la culpabilité amène à accepter l'asservissement

[Bulle]

... d'où l'intérêt des théocraties (dont le bouddhisme) d'entretenir la culpabilité via le rachat des fautes...

[Nailsmith]

C'est du moins ce que Paula White pasteur évangéliste parait-il fort célèbre, fort écoutée et qui vient d'intégrer la Maison Blanche affirme.
Bon  je sais qu'elle affirme aussi que ceux qui ne voteront pas pour Trump iront en enfer...

Toujours est-il que je me pose la question de savoir sur quelles bases évangéliques se fonde cette "théologie de la prospérité", fort admise par cette catégorie de chrétiens.
Quelqu'un a une idée ?

Peut-être que ces personnes prennent les textes bibliques à la lettre. Comme la parabole des talents, si on prend comme référence le comportement et la vie de Jésus et le message qu'il veut nous donner, on peut raconter cette parabole d'une autre façon:
Cette parabole s’adapte avec le temps. Changeons les termes. Le message devrait rester le même. Alors un homme d'affaire de réputation connue doit partir en voyage il doit laisser son entreprise à des employés fiables. Il donne la gérance de 5 succursales au premier, 2 succursales au deuxième et une succursale au troisième, suivant leur capacité de gestion. Le premier et le deuxième gèrent leurs succursales comme si celles-ci leur appartenaient. De par leur formation reçue de leur patron ils en créèrent le double. Le troisième avait une attitude contraire. Il gérait la succursale comme si c'était celle de son patron et pas comme la sienne. Connaissant son patron, il la fait vivre telle quelle  sans changement. Il aurait pu réunir des personnes autour de lui pour l'aider à rendre sa succursale, ou plutôt celle de son patron, plus florissante. Il ne fait pas comme les autres, la faire promouvoir à son entourage.

[Magnus]

C'est du moins ce que Paula White pasteur évangéliste parait-il fort célèbre, fort écoutée et qui vient d'intégrer la Maison Blanche affirme.
Bon  je sais qu'elle affirme aussi que ceux qui ne voteront pas pour Trump iront en enfer...

Toujours est-il que je me pose la question de savoir sur quelles bases évangéliques se fonde cette "théologie de la prospérité", fort admise par cette catégorie de chrétiens.
Quelqu'un a une idée ?

Peut-être que ces personnes prennent les textes bibliques à la lettre. Comme la parabole des talents, si on prend comme référence le comportement et la vie de Jésus et le message qu'il veut nous donner, on peut raconter cette parabole d'une autre façon:
Cette parabole s’adapte avec le temps. Changeons les termes. Le message devrait rester le même. Alors un homme d'affaire de réputation connue doit partir en voyage il doit laisser son entreprise à des employés fiables. Il donne la gérance de 5 succursales au premier, 2 succursales au deuxième et une succursale au troisième, suivant leur capacité de gestion. Le premier et le deuxième gèrent leurs succursales comme si celles-ci leur appartenaient. De par leur formation reçue de leur patron ils en créèrent le double. Le troisième avait une attitude contraire. Il gérait la succursale comme si c'était celle de son patron et pas comme la sienne. Connaissant son patron, il la fait vivre telle quelle  sans changement. Il aurait pu réunir des personnes autour de lui pour l'aider à rendre sa succursale, ou plutôt celle de son patron, plus florissante. Il ne fait pas comme les autres, la faire promouvoir à son entourage.

Donc, encore une fois c'est bien la prise à la lettre qui est dangereuse.
Il s'agit ici d'une parabole sur la gestion des dons et des talents, et non d'une punition ou malédiction divine.

[Bulle]

Pour la prêcheuse en question, elle est loin très loin d'être dangereuse : elle l'arrange bien puisqu'elle en profite

[Magnus]

Tout comme la même Bible aura aussi bien arrangé les partisans de l'Apartheid que, plus tard, ses adversaires !

[elwaraini]

Combien sont-ils, les escrocs du christianisme, qui se camouflent derrière Dieu pour mieux arnaquer ?

cher magnus
Être riche et reconnaissant ou pauvre et endurant ?
si personnellement un musulman veut rester en-dessous du seuil de pauvreté, c'est son libre choix. En effet, l'islam reconnaît à quelqu'un le droit de faire le choix personnel de vouloir se suffire de très peu , même s'il paraît pauvre à l'égard des normes de la société où il vit et s'il a les possibilités physiques, intellectuelles et sociales d'avoir plus.
Le choix personnel d'un musulman est donc possible à ce sujet et sera respecté. Cependant, il faut que ce musulman se souvienne que cela ne doit pas le conduire à vivre aux dépens des autres sans raison valable, chose que l'islam interdit.
L'existence de la pauvreté dans la société n'est pas une fatalité : il faut agir à sa résorption :

[Magnus]

Combien sont-ils, les escrocs du christianisme, qui se camouflent derrière Dieu pour mieux arnaquer ?

cher magnus
si personnellement un musulman veut rester en-dessous du seuil de pauvreté, c'est son libre choix. En effet, l'islam reconnaît à quelqu'un le droit de faire le choix personnel de vouloir se suffire de très peu , même s'il paraît pauvre à l'égard des normes de la société où il vit et s'il a les possibilités physiques, intellectuelles et sociales d'avoir plus.
Le choix personnel d'un musulman est donc possible à ce sujet et sera respecté.

C'est exactement la même chose dans le catholicisme d'une manière générale et d'une manière particulière chez les moines et les moniales qui font vœu de pauvreté.

Cependant, il faut que ce musulman se souvienne que cela ne doit pas le conduire à vivre aux dépens des autres sans raison valable, chose que l'islam interdit.

Et justement, dans les monastères, on ne vit pas aux dépens d'autrui, la communauté qui vit en autarcie subvient à ses besoins et se suffit à elle-même. Si cette communauté est riche, chacun de ses membres est "pauvre" c'est-à-dire ici se suffit de très peu, mais ne manquera jamais de l'essentiel. Cette pauvreté monastique n'est cependant pas la pauvreté dans la société qui elle, comme tu le dis, "n'est pas une fatalité : il faut agir à sa résorption."

Ce que nous dénoncions au départ de ce thread, c'était l'attitude de ces chrétiens aisés qui ont pour doctrine de dire aux pauvres : votre pauvreté est une punition de Dieu, ce qui est extrêmement culpabilisant pour le croyant pauvre.
Et si on les suit, on peut alors dire que la maladie est aussi une punition de Dieu, l'analphabétisme aussi, le manque d'érudition également, bref tout ce qui est négatif.

[Jipé]

si personnellement un musulman veut rester en-dessous du seuil de pauvreté, c'est son libre choix.
L'existence de la pauvreté dans la société n'est pas une fatalité : il faut agir à sa résorption :

Agir contre la résorption de la pauvreté serait alors aller contre le libre choix de ceux qui ont opté pour cette manière de vivre. Il faut aider ceux qui veulent se sortir de la misère mais accepter aussi de laisser ceux qui veulent y vivre par choix personnel et volontaire.