Re: D'où vient l'absurde?

par tango Sam 28 Mai 2011 - 12:05

Bib a écrit:
@Tango à qui t'identifies-tu en disant ça ?... au ver, à l' étoile ou aux deux ?...
Au gré des raisonnances à foison
Qui vont et viennent sans trahison
Elle l'attrappe dans son coeur
Sans les chairs qui l'écoeurent

Le ver frétille à se voir accepté dans un coeur qui fait fi de sa chair.

A celle de personne donc-
et uniquement pour la poésie
C'est le langage que j'ai choisi-

Je dirais à tous donc... comment pourrait-on vivre la poésie sans se mettre dans la peau de chacun de ses mots ?

Es-tu revenu des enfers pour pouvoir en parler ?
1 monde à découvrir ..

L' enfer pour l'un ne le sera pour l'autre, à moins que les deux puissent y être sensibles... L' enfer est le creux qui permet au relief d'exister.

par _Bib Sam 28 Mai 2011 - 12:29

Je parlais de l'enfer comme du paradis ..
Quant à tes interrogations poétiques ..

le ver enfanté de la poésie ?
ou la poésie enfantée du ver ?

(sourire)

par Africain2 Sam 28 Mai 2011 - 12:30

Bib a écrit:(Qu'est ce qu'ils ont tous à invoquer les chats ?)

Africain2 Bonjour,

mais plus je tente de m'instruire d'étudier de m'initier
et moins je sais-
C'est terrible-

Bonjour à toi aussi Bib et bon week-end,
mais plus je tente de m'instruire,d'étudier de m'initier
ET MOINS JE SAIS-
C'est terrible-
Ahhhh...c'est terrible !
Gloire à toi,car tu es sur le droit chemin.
-Lorsqu'on apprend vraiment !
-Lorsqu'on étudier pour comprendre !
-Lorsqu'on s'instruit !
On va finir par se rendre compte qu'on ne sait rien.
Tu sais pourquoi ?
PARCE QUE ON COMMENCE A COMPRENDRE. lol!

Et comme on veut plus,plus de comprehènsion,plus plus plus..cela va produire une certaine forme de"souffrance"..un manque.
Mais ne t'inquiète pas.
"Même la lumière malgré sa vitesse à bésoin de temps pour voyager dans l'immensité de l'espace."
Les rayons du soleil met 8 min pour atteindre la terre....la lumière de la comprehènsion met aussi du temps pour atteindre notre"terre"internet..notre comprehènsion véritable...
Bon courage mdr

par _Bib Sam 28 Mai 2011 - 12:32

(Le savoir ..va-t-il me rendre heureuse ? autre débat autre chat à fouetter ..sourire)

par tango Sam 28 Mai 2011 - 14:21

Bib a écrit:
le ver enfanté de la poésie ?
ou la poésie enfantée du ver ?

Ce serait un tango, une danse entre ce ver et la poésie... comme si le ver était la manifestation tangible des vers de la poésie... et ce ver qui danserait inspiré par la poésie et qui la redistribuerait en la faisant inspirer...
Ce ver qui de vers en vers reverserait sa révérence.

par bernard1933 Sam 28 Mai 2011 - 18:22

Peut-être qu' en biberonnant, on trouvera la vérité nue...au fond de la bouteille !

" Un soir, l’âme du vin chantait dans les bouteilles...
...
En toi je tomberai, végétale ambroisie,
Grain précieux jeté par l ‘éternel Semeur,
Pour que de notre amour naisse la poésie
Qui jaillira vers Dieu comme une rare fleur ! » ( Baudelaire )

par Imala Sam 28 Mai 2011 - 19:20

Absurde : absurdus > ab-surdité.

L'absurde frappe de surdité ! C'est intéressant ! Je trouve.

Imala

par **Bulle** Sam 28 Mai 2011 - 20:52

bernard1933 a écrit:Peut-être qu' en biberonnant, on trouvera la vérité nue...au fond de la bouteille !

" Un soir, l’âme du vin chantait dans les bouteilles...
...
En toi je tomberai, végétale ambroisie,
Grain précieux jeté par l ‘éternel Semeur,
Pour que de notre amour naisse la poésie
Qui jaillira vers Dieu comme une rare fleur ! » ( Baudelaire )

Il l'a trouvât et dit :
"Le cri du sentiment est toujours absurde ; mais il est sublime, parce qu'il est absurde"

Imala a écrit:
Absurde : absurdus > ab-surdité.
L'absurde frappe de surdité ! C'est intéressant ! Je trouve.

absurdus = dissonant ce qui n'enlève rien à l'intérêt bien au contraire...

par Imala Sam 28 Mai 2011 - 21:31

absurdus = dissonant

... oui aussi...

ce qui n'enlève rien à l'intérêt bien au contraire...

...A long terme... je n'en suis pas aussi sûre...

Imala

par **Bulle** Dim 29 Mai 2011 - 9:40

Imala a écrit:
absurdus = dissonant
... oui aussi...

Non pas "aussi", "que"
D'où vient l'absurde? - Page 5 Absurd10

source : Gaffiot

ce qui n'enlève rien à l'intérêt bien au contraire...
...A long terme... je n'en suis pas aussi sûre...

Ah ? Il y a pourtant plus de richesses à trouver dans la dissonnance que dans l'absence de son il me semble non ?

par tango Dim 29 Mai 2011 - 11:17

Bulle a écrit:
Ah ? Il y a pourtant plus de richesses à trouver dans la dissonnance que dans l'absence de son il me semble non ?

Tiens, tiens... Bulle qui trouverait un intérêt à contempler la dissonance ?... aurait-elle renoncé à faire valoir la raison ?... cette raison qui retrouverait l'harmonie dans la dissonance, par la résolution de l'absurde...

Non Bulle, l'absurde ne peut pas être une finalité... l' observation de l'absurde ne peut être qu'un stimulant pour nous faire réfléchir pour atteindre sa résolution.
La richesse n'est pas dans l'absurde, mais dans sa disparition.

par _Bib Dim 29 Mai 2011 - 11:35

Tango : La richesse n'est pas dans l'absurde, mais dans sa disparition.

1 peu extrémiste cette pensée -
Faire disparaître l'absurde de la pensée humaine ? -sourire
Ce serait programmer 1 grand génocide humain -

(Dois je citer quelques avatars sur ce forum qui ont des pensées absurdes ?)

par **Jipé** Dim 29 Mai 2011 - 11:52

Bib a écrit:
Tango : La richesse n'est pas dans l'absurde, mais dans sa disparition.

1 peu extrémiste cette pensée -
Faire disparaître l'absurde de la pensée humaine ? -sourire
Ce serait programmer 1 grand génocide humain -

(Dois je citer quelques avatars sur ce forum qui ont des pensées absurdes ?)

Dans la mesure où l'absurde est "ce qui ne respecte pas les principes de la logique", on pourrait penser que les croyants peuvent être éliminés...

par _Bib Dim 29 Mai 2011 - 11:58

Je le nomme génocidateur le Jipet -

(Je savais qu'il allait tomber dans le piège, si prévisible et si absurde )

par MrSonge Dim 29 Mai 2011 - 12:06

Tout dissonance ne vit pas que par sa résolution... Il suffit de survoler la musique occidentale pour s'en rendre compte. Du moins ce n'est plus le cas depuis au moins la seconde moitié du dix-huitième siècle. Mais même Bach, très souvent, prenait un malin plaisir à ne pas résoudre ses dissonances, et à passer directement à une modulation, par exemple.
Autant dire que ce sont les plus savoureuses. Wink

par **Jipé** Dim 29 Mai 2011 - 13:23

Bib a écrit:Je le nomme génocidateur le Jipet -

(Je savais qu'il allait tomber dans le piège, si prévisible et si absurde )

je savais que tu dirais cela... même à un hameçon sans appât, tu te jettes dessus, à croire que ta voracité annihile la faculté de réfléchir.

par **Bulle** Dim 29 Mai 2011 - 13:33

tango a écrit:
Bulle a écrit:
Ah ? Il y a pourtant plus de richesses à trouver dans la dissonnance que dans l'absence de son il me semble non ?
Tiens, tiens... Bulle qui trouverait un intérêt à contempler la dissonance ?... aurait-elle renoncé à faire valoir la raison ?... cette raison qui retrouverait l'harmonie dans la dissonance, par la résolution de l'absurde...

Heu je ne vois pas vraiment en quoi raison et poésie pour fortement contrastés qu'ils soient devrait amener à fonctionner en tout ou rien. Il suffit de garder un discernement.

Non Bulle, l'absurde ne peut pas être une finalité...

J'ai dit cela ?

l' observation de l'absurde ne peut être qu'un stimulant pour nous faire réfléchir pour atteindre sa résolution.
La richesse n'est pas dans l'absurde, mais dans sa disparition.

Là je ne ne suis pas certaine de bien suivre. Voudrais-tu dire qu'il faut faire disparaître (résolution) ce qui "agit, se comporte, juge d'une manière non conforme aux lois ordinaires de la raison" (définition de l'homme absurde) ?

par tango Dim 29 Mai 2011 - 14:26

Bulle a écrit:
Non Bulle, l'absurde ne peut pas être une finalité...
J'ai dit cela ?

Tu as dit: "absurdus = dissonant "
et ensuite tu as dit:"Il y a pourtant plus de richesses à trouver dans la dissonnance que dans l'absence de son il me semble non ?"....
on peut alors lire que la richesse est dans l'absurde...

l' observation de l'absurde ne peut être qu'un stimulant pour nous faire réfléchir pour atteindre sa résolution.
La richesse n'est pas dans l'absurde, mais dans sa disparition.
Là je ne ne suis pas certaine de bien suivre. Voudrais-tu dire qu'il faut faire disparaître (résolution) ce qui "agit, se comporte, juge d'une manière non conforme aux lois ordinaires de la raison" (définition de l'homme absurde) ?

Non c'est notre propre vision de l'absurde, qu'on s'efforce de faire disparaître... La richesse est le fruit de cet effort... La satisfaction de parvenir à la compréhension de quelque chose qu'on qualifiait jusqu'alors d'absurde.

par **Bulle** Dim 29 Mai 2011 - 14:41

tango a écrit:
Bulle a écrit:
Non Bulle, l'absurde ne peut pas être une finalité...
J'ai dit cela ?
Tu as dit: "absurdus = dissonant "
et ensuite tu as dit:"Il y a pourtant plus de richesses à trouver dans la dissonnance que dans l'absence de son il me semble non ?"....
on peut alors lire que la richesse est dans l'absurde...

Non je répondais à Imala qui disait ab-surdité.

Non c'est notre propre vision de l'absurde, qu'on s'efforce de faire disparaître... La richesse est le fruit de cet effort... La satisfaction de parvenir à la compréhension de quelque chose qu'on qualifiait jusqu'alors d'absurde.

Pas forcément. Accepter, après interrogation, la vanité de la vie peut être largement aussi enrichissant. Pour soi et aussi pour l'autre. Car autant faire disparaître une vision du monde ne sert qu'à rassurer l'individu (l'expérience de l'un ne servant que très exceptionnellement à l'autre), autant accepter de la remplir suivant un principe épicurien ou hédoniste, c'est à dire par la recherche du plaisir et la mise à distance, le refus, de la souffrance peut être bénéfique à tout un entourage.
Le principe hédoniste étant je le rappelle (en faisant très très bref), le positif de "ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas que l'on te fasse" qui devient "fais à autrui ce que tu souhaites que l'on te fasse".

par tango Dim 29 Mai 2011 - 15:24

Bulle a écrit:
Le principe hédoniste étant je le rappelle (en faisant très très bref), le positif de "ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas que l'on te fasse" qui devient "fais à autrui ce que tu souhaites que l'on te fasse".

Ainsi donc un hédoniste indiquerait à un masochiste de devenir sadique. rire

par MrSonge Dim 29 Mai 2011 - 15:39

Tango a écrit : Ainsi donc un hédoniste indiquerait à un masochiste de devenir sadique.

Énorme.
Celle-là, avec ta permission, je la garde en réserve et je risque de la ressortir souvent. pette de rire

par Imala Dim 29 Mai 2011 - 17:02

Bulle a écrit:
Imala a écrit:
absurdus = dissonant
... oui aussi...
Non pas "aussi", "que"

source : Gaffiot

J'avais décomposé le mot : ab-surdité.

Ab : selon le Petit Larousse Illustré de 1905 : "prép. qui signifie de, par, pour indiquer un rapport d'éloignement, d'extraction, de séparation, de privation, et qui entre comme préfixe dans la composition de certains mots français"

Surdus : sourd, et j'ai trouvé amusant le rapprochement ainsi opéré : absurde > par ou de surdité !
Mais pas de soucis, tu as raison, ce n'est pas son sens premier.

ce qui n'enlève rien à l'intérêt bien au contraire...
...A long terme... je n'en suis pas aussi sûre
Ah ? Il y a pourtant plus de richesses à trouver dans la dissonnance que dans l'absence de son il me semble non ?

... Je crois que je préfèrerais vivre dans l'absence de son plutôt que de vivre, à long terme, au milieu de sons dissonants.

Bon, comme je ne suis pas sourde, je ne peux pas en être sûre à 100% !!

Mais je te l'accorde, la dissonnance porte en elle certaines richesses... elle est d'ailleurs aussi utilisée en art-thérapie.

Imala

par **Bulle** Dim 29 Mai 2011 - 17:27

tango a écrit:
Bulle a écrit:
Le principe hédoniste étant je le rappelle (en faisant très très bref), le positif de "ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas que l'on te fasse" qui devient "fais à autrui ce que tu souhaites que l'on te fasse".
Ainsi donc un hédoniste indiquerait à un masochiste de devenir sadique.

Je ne vois pas très bien le rapport entre l'hédonisme et le masochisme et/ou le sadisme.
Mais quand bien même. Si l'on considère un masochiste je ne vois pas où est le problème s'il jouit en souffrant de trouver quelqu'un qui ait envie de jouir en faisant mal.
Dans la mesure où il ne mettent personne en danger, ne dérogent à aucune des règles de convenance leur jouissance leur appartient à quel titre devrait-on leur interdire de jouir à part à vouloir imposer une morale moralisante...

par **Bulle** Dim 29 Mai 2011 - 17:38

Imala a écrit:... Je crois que je préfèrerais vivre dans l'absence de son plutôt que de vivre, à long terme, au milieu de sons dissonants.
Bon, comme je ne suis pas sourde, je ne peux pas en être sûre à 100% !!

Cela me rappelle une discussion avec mon père qui était un "rat de bibliothèque" et était devenu aveugle.
J'essayais qu'il en parle, quelque part probablement pour me rassurer. Quel ne fût pas mon étonnement quand il m'a dit qu'il préférait sa cessité à la surdité !
Et j'ai compris ce qu'il m'expliquait : à savoir qu'un aveugle se prive d'une forme de communication mais pas de l'ensemble des rapports humains ordinaires : discuter avec un voisin, se faire raconter une tranche de vie etc...
Bon c'est HS désolée ...

par _bradou Lun 30 Mai 2011 - 1:34

[quote="tango"]

Bulle a écrit:
Non Bulle, l'absurde ne peut pas être une finalité... l' observation de l'absurde ne peut être qu'un stimulant pour nous faire réfléchir pour atteindre sa résolution.

Bon, je vois que ça dissone partout.
L'absurde dont il est question ici signifie que toute fin éventuelle que se fixerait Dieu ne pourrait être qu'absurde, et que donc Dieu n'a pas(ne peut pas avoir) de projet final.
N'aie pas peur, je n'ai pas l'intention de te faire remâcher le sujet depuis le début.
Mais juste m'étonner que toi, accroc de la vacuité, n'aies pas vu la très grande analogie entre cet absurde et la vacuité bouddhique. Je me demande même si cet "absurde" n'est pas en fin de compte la signification profonde de la vacuité de Bouddha.
L'absence, le "vide" de finalité.
Bon je sors

, c'était juste pour te faire cette remarque.
Tu peux continuer à dissoner.