Tout sur Rimbaud
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Cochonfucius
Mr Abricot
6 participants
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Tout sur Rimbaud
Question toute simple, aimez-vous Rimbaud ?
Avez-vous plaisir à lire ses poèmes, trouvez-vous qu'ils sont complexes ?
Avez-vous plaisir à lire ses poèmes, trouvez-vous qu'ils sont complexes ?
Mr Abricot- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 316
Localisation : France
Identité métaphysique : Chrétien
Humeur : Interrogative
Date d'inscription : 11/02/2011
Re: Tout sur Rimbaud
Réponse toute simple : moyennement pour ce qui me concerne. Je préfère Hugo...Mr Abricot a écrit:Question toute simple, aimez-vous Rimbaud ?
Avez-vous plaisir à lire ses poèmes, trouvez-vous qu'ils sont complexes ?
à+
_Spin- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 9506
Date d'inscription : 23/03/2008
Re: Tout sur Rimbaud
J'aime les deux:
Hugo, Rimbaud,
Hugo, Rimbaud,
yacoub- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 5292
Localisation : france
Identité métaphysique : agnostique
Humeur : ironique
Date d'inscription : 26/11/2010
Re: Tout sur Rimbaud
Rimbaud c’est la jeunesse, en tout cas ce fut la mienne, et quelques répugnances parfois m’y ramènent comme pour se laver de tant d’immondes convenances en sottes prétentions.
Et la Mère, fermant le livre du devoir,
S'en allait satisfaite et très fière sans voir,
Dans les yeux bleus et sous le front plein d'éminences,
L'âme de son enfant livrée aux répugnances.
Tout le jour, il suait d'obéissance ; très
Intelligent ; pourtant des tics noirs, quelques traits
Semblaient prouver en lui d'âcres hypocrisies.
Dans l'ombre des couloirs aux tentures moisies,
En passant il tirait la langue, les deux poings
À l'aine, et dans ses yeux fermés voyait des points.
Une porte s'ouvrait sur le soir : à la lampe
On le voyait, là-haut, qui râlait sur la rampe,
Sous un golfe de jour pendant du toit. L'été
Surtout, vaincu, stupide, il était entêté
À se renfermer dans la fraîcheur des latrines :
Il pensait là, tranquille et livrant ses narines.
...
Sublime écriture et tellement moderne ! Il est de mes poètes préférés probablement à cause de l’ardeur, de la braise et des fortes odeurs que son écriture dégage, jusqu’à la puanteur parfois.
Rimbaud n’est pas propre et c’est là tout son art qu’il se joue de la crasse alors qu’emprunt d’un grand classicisme, en toute liberté souvent ne l’emploie pas, ou juste entre deux, pour nous rappeler qu’il en est un autre, que nous ne savons pas, que juste nous entrevoyons, parfois… si nous savons lire. Alors il se sauve, il n’était que de passage, incognito. C’est une erreur d’en faire une statue.
Et la Mère, fermant le livre du devoir,
S'en allait satisfaite et très fière sans voir,
Dans les yeux bleus et sous le front plein d'éminences,
L'âme de son enfant livrée aux répugnances.
Tout le jour, il suait d'obéissance ; très
Intelligent ; pourtant des tics noirs, quelques traits
Semblaient prouver en lui d'âcres hypocrisies.
Dans l'ombre des couloirs aux tentures moisies,
En passant il tirait la langue, les deux poings
À l'aine, et dans ses yeux fermés voyait des points.
Une porte s'ouvrait sur le soir : à la lampe
On le voyait, là-haut, qui râlait sur la rampe,
Sous un golfe de jour pendant du toit. L'été
Surtout, vaincu, stupide, il était entêté
À se renfermer dans la fraîcheur des latrines :
Il pensait là, tranquille et livrant ses narines.
...
Sublime écriture et tellement moderne ! Il est de mes poètes préférés probablement à cause de l’ardeur, de la braise et des fortes odeurs que son écriture dégage, jusqu’à la puanteur parfois.
Rimbaud n’est pas propre et c’est là tout son art qu’il se joue de la crasse alors qu’emprunt d’un grand classicisme, en toute liberté souvent ne l’emploie pas, ou juste entre deux, pour nous rappeler qu’il en est un autre, que nous ne savons pas, que juste nous entrevoyons, parfois… si nous savons lire. Alors il se sauve, il n’était que de passage, incognito. C’est une erreur d’en faire une statue.
Leleu- Maître du Relatif et de l'Absolu
- Nombre de messages : 1538
Localisation : Jura
Identité métaphysique : chercheur
Humeur : sociable
Date d'inscription : 16/12/2008
Re: Tout sur Rimbaud
Le temps n'a pas eu celui de l'abîmer . Pour nous, il reste l'enfant terrible génial, plein de mots souverainement maniés, parceque pleins de son vécu .
JO- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 22786
Localisation : france du sud
Identité métaphysique : ailleurs
Humeur : paisiblement réactive
Date d'inscription : 23/08/2009
Re: Tout sur Rimbaud
Rimbaud a écrit un poème sur Jugurtha, le roi Amazigh de l'Afrique du nord à l'époque romaine qui a résisté à l'impérialisme romain.
Il le comparait à l'émir Abd El Kader.
Il le comparait à l'émir Abd El Kader.
yacoub- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 5292
Localisation : france
Identité métaphysique : agnostique
Humeur : ironique
Date d'inscription : 26/11/2010
Re: Tout sur Rimbaud
O pâle Ophélia ! belle comme la neige !
Oui tu mourus, enfant, par un fleuve emporté !
C'est que les vents tombant des grand monts de Norwège
T'avaient parlé tout bas de l'âpre liberté ;
C'est qu'un souffle, tordant ta grande chevelure,
À ton esprit rêveur portait d'étranges bruits,
Que ton coeur écoutait le chant de la Nature
Dans les plaintes de l'arbre et les soupirs des nuits ;
C'est que la voix des mers folles, immense râle,
Brisait ton sein d'enfant, trop humain et trop doux ;
C'est qu'un matin d'avril, un beau cavalier pâle,
Un pauvre fou, s'assit muet à tes genoux !
Ciel ! Amour ! Liberté ! Quel rêve, ô pauvre Folle !
Tu te fondais à lui comme une neige au feu :
Tes grandes visions étranglaient ta parole
- Et l'Infini terrible éffara ton oeil bleu !
Oui tu mourus, enfant, par un fleuve emporté !
C'est que les vents tombant des grand monts de Norwège
T'avaient parlé tout bas de l'âpre liberté ;
C'est qu'un souffle, tordant ta grande chevelure,
À ton esprit rêveur portait d'étranges bruits,
Que ton coeur écoutait le chant de la Nature
Dans les plaintes de l'arbre et les soupirs des nuits ;
C'est que la voix des mers folles, immense râle,
Brisait ton sein d'enfant, trop humain et trop doux ;
C'est qu'un matin d'avril, un beau cavalier pâle,
Un pauvre fou, s'assit muet à tes genoux !
Ciel ! Amour ! Liberté ! Quel rêve, ô pauvre Folle !
Tu te fondais à lui comme une neige au feu :
Tes grandes visions étranglaient ta parole
- Et l'Infini terrible éffara ton oeil bleu !
yacoub- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 5292
Localisation : france
Identité métaphysique : agnostique
Humeur : ironique
Date d'inscription : 26/11/2010
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