Danses polonaises
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Re: Danses polonaises
Dans le ciel de minuit scintille cette étoile,
Au-dessus de l'erg aux étendues de poussière.
Le vent puissant d'ici souvent voile et dévoile,
Entre les cumulus, un éclat d'or stellaire.
Nous traçons sur le sable imprécations et doutes,
Sans gravement songer qu'il en subsiste un jour
Un vestige. Et puisque nous cherchons notre route
Au milieu du vertige, où trouver de l'amour ?
La pluie aura cessé d'abreuver nos rivages.
La neige, éternelle âme aux tableaux blancs du nord,
Unira les couleurs de l'ancien paysage,
Le temps d'entendre enfin résonner cet accord.
Ton cœur est arc-en-ciel et ma flûte est d'argile,
Puisse ce chant léger plaire aux dieux de basalte.
Nous ferons d'un atome, apparemment fragile,
Un abri pour s'aimer, un refuge où faire halte.
Au-dessus de l'erg aux étendues de poussière.
Le vent puissant d'ici souvent voile et dévoile,
Entre les cumulus, un éclat d'or stellaire.
Nous traçons sur le sable imprécations et doutes,
Sans gravement songer qu'il en subsiste un jour
Un vestige. Et puisque nous cherchons notre route
Au milieu du vertige, où trouver de l'amour ?
La pluie aura cessé d'abreuver nos rivages.
La neige, éternelle âme aux tableaux blancs du nord,
Unira les couleurs de l'ancien paysage,
Le temps d'entendre enfin résonner cet accord.
Ton cœur est arc-en-ciel et ma flûte est d'argile,
Puisse ce chant léger plaire aux dieux de basalte.
Nous ferons d'un atome, apparemment fragile,
Un abri pour s'aimer, un refuge où faire halte.
Dari- Affranchi des Paradoxes
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Re: Danses polonaises
1.
Sable qui va sans cesse épouser l'or des dunes
Aux rafales de vent, sous l'éclat des trois lunes.
Pluie qui charrie, balaye, aux ruelles l'ordure,
Arc-en-ciel scintillant plus tard aux noirs azurs.
Neige poudrant la steppe et recouvrant le monde
En un blanc talisman de nouveauté féconde.
2.
Sarabande estivale où le beau peuple abonde,
Musique, don des fleurs, au désert qui m'inonde.
Ouragan de printemps qui fait trembler la mer,
Ce naufrage est celui des chants les plus amers.
Absence de l'espèce aux insectes du règne.
Au soleil de midi, des ombres qui s'éteignent.
3.
Frelon dont la piqûre est douce aux chevelures,
Insufflant la beauté par le geste et l'allure.
Saphir d'un cœur qui bat tel une libellule
Vers l'oubli reposant l'âme des funambules.
Sveltesse : une seconde, une aube, une échancrure,
Bouleversant la lumière et renversant les murs.
Sable qui va sans cesse épouser l'or des dunes
Aux rafales de vent, sous l'éclat des trois lunes.
Pluie qui charrie, balaye, aux ruelles l'ordure,
Arc-en-ciel scintillant plus tard aux noirs azurs.
Neige poudrant la steppe et recouvrant le monde
En un blanc talisman de nouveauté féconde.
2.
Sarabande estivale où le beau peuple abonde,
Musique, don des fleurs, au désert qui m'inonde.
Ouragan de printemps qui fait trembler la mer,
Ce naufrage est celui des chants les plus amers.
Absence de l'espèce aux insectes du règne.
Au soleil de midi, des ombres qui s'éteignent.
3.
Frelon dont la piqûre est douce aux chevelures,
Insufflant la beauté par le geste et l'allure.
Saphir d'un cœur qui bat tel une libellule
Vers l'oubli reposant l'âme des funambules.
Sveltesse : une seconde, une aube, une échancrure,
Bouleversant la lumière et renversant les murs.
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Re: Danses polonaises
SUR LE RIVAGE
Je vois les grands navires partir pour l'Amérique.
Les cheveux de granit des statues de Méduse.
Le sang d'une vie qui fuse.
Je vois les apories des meilleurs philosophes.
En boucle dans mes strophes
Le scepticisme infuse.
Et dédaignant la ruse, baisse le pavillon noir.
Désespoir
De mes jeunes années.
Révoltes surannées.
Je vois les marchands qui voyagent depuis toujours,
Parlant toutes les langues,
Connaissant tous les tours,
Marchant depuis l'aurore.
Des magies éphémères qui intéressent les humains.
Des joies simples ; s'embrasser, se tenir la main.
Je vois les pêcheurs partant pour l'aube,
Patientant sur les eaux profondes
D'une mer toujours féconde.
Je vois les stratèges sur leurs trirèmes
Poursuivant le même songe absurde,
Ardent, pourtant,
De la domination du monde.
Je vois les Amazones qui chassent entre les zones :
Altières, fougueuses et fières,
Telles de mortelles vipères.
Je vois les poètes surdoués qui partent pour Aden.
Et ceux qui restent ici,
Figés,
Le paradis
Dans le creux de la veine.
Des magies éphémères qui intéressent les humains.
Des joies simples ; se voir, et parler de demain.
Je vois les peintres des temps anciens
Avec leur palette et leur troupe
D'apprentis-génies
Sur les routes.
Je vois les dieux, dans un murmure des eaux qui traverse le ciel,
Et j'ai l'impression qu'ils m'appellent,
De leurs nuageuses caravelles,
À outrepasser la mesure.
Je ne vois que par interférence
Les îles dangereuses
De la démence.
Je ne vois que par éclairs les monstres aquatiques.
Ils se cachent et attendent
Juste sous la surface.
Je ne vois que dans les fièvres les clefs de cette musique
Qui me semblait si belle
Et cependant m'échappe.
Je vois les grands navires partir pour l'Amérique.
Les cheveux de granit des statues de Méduse.
Le sang d'une vie qui fuse.
Je vois les apories des meilleurs philosophes.
En boucle dans mes strophes
Le scepticisme infuse.
Et dédaignant la ruse, baisse le pavillon noir.
Désespoir
De mes jeunes années.
Révoltes surannées.
Je vois les marchands qui voyagent depuis toujours,
Parlant toutes les langues,
Connaissant tous les tours,
Marchant depuis l'aurore.
Des magies éphémères qui intéressent les humains.
Des joies simples ; s'embrasser, se tenir la main.
Je vois les pêcheurs partant pour l'aube,
Patientant sur les eaux profondes
D'une mer toujours féconde.
Je vois les stratèges sur leurs trirèmes
Poursuivant le même songe absurde,
Ardent, pourtant,
De la domination du monde.
Je vois les Amazones qui chassent entre les zones :
Altières, fougueuses et fières,
Telles de mortelles vipères.
Je vois les poètes surdoués qui partent pour Aden.
Et ceux qui restent ici,
Figés,
Le paradis
Dans le creux de la veine.
Des magies éphémères qui intéressent les humains.
Des joies simples ; se voir, et parler de demain.
Je vois les peintres des temps anciens
Avec leur palette et leur troupe
D'apprentis-génies
Sur les routes.
Je vois les dieux, dans un murmure des eaux qui traverse le ciel,
Et j'ai l'impression qu'ils m'appellent,
De leurs nuageuses caravelles,
À outrepasser la mesure.
Je ne vois que par interférence
Les îles dangereuses
De la démence.
Je ne vois que par éclairs les monstres aquatiques.
Ils se cachent et attendent
Juste sous la surface.
Je ne vois que dans les fièvres les clefs de cette musique
Qui me semblait si belle
Et cependant m'échappe.
Dari- Affranchi des Paradoxes
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Re: Danses polonaises
Je pense à toi chère âme au vent froid de la nuit.
Dans le vide abyssal, scintille cette étoile.
Un peu d'espoir humain, dilué dans la toile,
Givre un instant, figé, sur le temps qui s'enfuit.
Demeurant dans le rêve, encor, danse immobile
Dans le parfum secret, voilé, des fleurs arctiques.
Nous délaissons les voies de la sagesse antique
Pour arpenter les rues de ce moderne exil.
Quel flacon fabuleux, pour un monde éphémère,
Fera briller aux cieux ma dérisoire idylle ?
Parterre illuminé de lueurs singulières :
Foule, étourdie par la mélopée de Sibylle.
Nervure accaparée par l'art de fondre l'or,
Les flocons de novembre ont recouvert la terre ;
Azoth paraît, vision fugace en l'athanor :
Blanche est la neige offerte à l'horizon solaire.
Dans le vide abyssal, scintille cette étoile.
Un peu d'espoir humain, dilué dans la toile,
Givre un instant, figé, sur le temps qui s'enfuit.
Demeurant dans le rêve, encor, danse immobile
Dans le parfum secret, voilé, des fleurs arctiques.
Nous délaissons les voies de la sagesse antique
Pour arpenter les rues de ce moderne exil.
Quel flacon fabuleux, pour un monde éphémère,
Fera briller aux cieux ma dérisoire idylle ?
Parterre illuminé de lueurs singulières :
Foule, étourdie par la mélopée de Sibylle.
Nervure accaparée par l'art de fondre l'or,
Les flocons de novembre ont recouvert la terre ;
Azoth paraît, vision fugace en l'athanor :
Blanche est la neige offerte à l'horizon solaire.
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Re: Danses polonaises
1.
Arrimés à la terre, et cherchant l'ouverture
Dans le son d'un violon, l'envol d'un étourneau,
Patientant ainsi que l'alchimiste au fourneau,
Nous lisons dans le ciel, enfin, quelque échancrure.
Monde toujours neuf où se déploient les liens frêles
Entre l'argent du rêve et le métal des nuits :
Rhapsodes souterrains, profonds comme des puits,
Jusqu'au chant du matin nous inventant des ailes.
Obstinés, malgré la souffrance âpre du corps,
Nous traversons le monde avec des yeux d'enfant.
Dédaignant l'hydre immonde et les combats d'antan,
Mille images de vie sourdront de l'athanor.
Dans la forêt, serpents endormis sur les branches,
Caméléon brûlant par la fureur des larmes ;
Ma plume abandonnant les bijoux et les armes
Se perd en lumière où le campagnol s'épanche.
Nous survolons l'Enfer et les faux-paradis :
Nos frères abusés tiennent là des conclaves,
Se prenant pour des rois, n'étant que des esclaves ;
Amer humour du temps qui peint des parodies.
Tamisant au torrent dans ce cœur le limon,
Sous l'écho d'un ampli dont la ligne sature ;
Naïveté du songe, ou masque qui rassure ?
Au crépuscule, un verre : ordinaire aramon.
D'avoir vu la beauté fondre sur la mesure,
La joie, d'avoir trouvé dans l'ombre, honneur insigne,
Le sage aux feuilles d'or qui simplement fait signe
Vers l'immense étendue de sinople et d'azur.
2.
La multiplicité des oiseaux et des âmes
Me fait dériver vers de nouveaux territoires.
Vagabondant, dans la brise, entre neige et flamme,
Je nourris ma pensée de visions transitoires.
D'un volcan, l'éruption sous les nuées de pluie
Révélée par le chant du sorcier au rivage.
Depuis toujours, c'est l'étoile du soir qui luit,
Sensation d'infini sous la splendeur sauvage.
Un hibou perché là, sentinelle en faction,
Observe le manège étrange et compulsif
Des humains ; artisan de la raréfaction,
L'oiseau de nuit peint le jour suivant subversif.
Trouverons-nous l'accès vers d'autres fulgurances
Inconnues d'ici, vers de puissants sortilèges ?
Troupeaux partis pour de très lentes transhumances.
Énigmatique air dont nous saurons le solfège.
3.
Je pense à toi, toujours, toujours,
Petite âme éloignée de moi.
Je t'attends là depuis des jours
Sans présumer de ton émoi,
Sans t'étouffer par mon amour.
Le monde est un puissant mirage,
Nous vivons tous en cet orient
De naguère où les plus grands mages
Étaient aussi princes marchands,
Mais nous n'en sortons pas plus sages.
Je me fous de ces gens cyniques
Pour qui l'idée doit servir d'arme,
Je préfère être pathétique
Et verser ici une larme
Au coin des bâtiments de brique.
Partant sans but et sans armure
Aux détours inédits des routes,
J'escaladerai quelques murs
Et je passerai sous les voûtes,
Sans douter que ton chant soit pur.
Je pense à toi, toujours, toujours,
Cela me donne du courage
Pour traverser la grande cour
Et pour affronter les orages
Dans l'étrange jeu du séjour.
Arrimés à la terre, et cherchant l'ouverture
Dans le son d'un violon, l'envol d'un étourneau,
Patientant ainsi que l'alchimiste au fourneau,
Nous lisons dans le ciel, enfin, quelque échancrure.
Monde toujours neuf où se déploient les liens frêles
Entre l'argent du rêve et le métal des nuits :
Rhapsodes souterrains, profonds comme des puits,
Jusqu'au chant du matin nous inventant des ailes.
Obstinés, malgré la souffrance âpre du corps,
Nous traversons le monde avec des yeux d'enfant.
Dédaignant l'hydre immonde et les combats d'antan,
Mille images de vie sourdront de l'athanor.
Dans la forêt, serpents endormis sur les branches,
Caméléon brûlant par la fureur des larmes ;
Ma plume abandonnant les bijoux et les armes
Se perd en lumière où le campagnol s'épanche.
Nous survolons l'Enfer et les faux-paradis :
Nos frères abusés tiennent là des conclaves,
Se prenant pour des rois, n'étant que des esclaves ;
Amer humour du temps qui peint des parodies.
Tamisant au torrent dans ce cœur le limon,
Sous l'écho d'un ampli dont la ligne sature ;
Naïveté du songe, ou masque qui rassure ?
Au crépuscule, un verre : ordinaire aramon.
D'avoir vu la beauté fondre sur la mesure,
La joie, d'avoir trouvé dans l'ombre, honneur insigne,
Le sage aux feuilles d'or qui simplement fait signe
Vers l'immense étendue de sinople et d'azur.
2.
La multiplicité des oiseaux et des âmes
Me fait dériver vers de nouveaux territoires.
Vagabondant, dans la brise, entre neige et flamme,
Je nourris ma pensée de visions transitoires.
D'un volcan, l'éruption sous les nuées de pluie
Révélée par le chant du sorcier au rivage.
Depuis toujours, c'est l'étoile du soir qui luit,
Sensation d'infini sous la splendeur sauvage.
Un hibou perché là, sentinelle en faction,
Observe le manège étrange et compulsif
Des humains ; artisan de la raréfaction,
L'oiseau de nuit peint le jour suivant subversif.
Trouverons-nous l'accès vers d'autres fulgurances
Inconnues d'ici, vers de puissants sortilèges ?
Troupeaux partis pour de très lentes transhumances.
Énigmatique air dont nous saurons le solfège.
3.
Je pense à toi, toujours, toujours,
Petite âme éloignée de moi.
Je t'attends là depuis des jours
Sans présumer de ton émoi,
Sans t'étouffer par mon amour.
Le monde est un puissant mirage,
Nous vivons tous en cet orient
De naguère où les plus grands mages
Étaient aussi princes marchands,
Mais nous n'en sortons pas plus sages.
Je me fous de ces gens cyniques
Pour qui l'idée doit servir d'arme,
Je préfère être pathétique
Et verser ici une larme
Au coin des bâtiments de brique.
Partant sans but et sans armure
Aux détours inédits des routes,
J'escaladerai quelques murs
Et je passerai sous les voûtes,
Sans douter que ton chant soit pur.
Je pense à toi, toujours, toujours,
Cela me donne du courage
Pour traverser la grande cour
Et pour affronter les orages
Dans l'étrange jeu du séjour.
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Re: Danses polonaises
L
Le ciel est un toit gris séparant la cité
Des vastes étendues où le soleil scintille ;
Et la mélancolie me semble cécité,
Privée de la lumière où l’espoir humain brille.
Nous sommes des chiens fous courant sous les orages,
Rien ne peut racheter nos erreurs et nos courses :
Ni la beauté, ni l’or, ni la paix, ni la rage,
Si nous perdons de vue les feux de la Grande ourse.
Nous cherchons la formule et cette épreuve est vaine :
Toute métamorphose est lente, progressive.
Il faudra se purger de l’envie, de la haine,
Avant de contempler l’orient sur l’autre rive.
Mais quel poison sublime émanant du désert
A transformé mon sabre en pinceau dans la nuit ?
Quel rythme a transcendé mes petites misères,
Transformant en splendeur ce qui n’était que bruit ?
Dans l’antique palais bâti par la mémoire,
Murmurent les chansons des almées et des pages ;
Dans l’erg, un souvenir fait l’oasis où boire
Un peu de la liqueur qui rend patient et sage.
Le ciel est un toit gris séparant la cité
Des vastes étendues où le soleil scintille ;
Et la mélancolie me semble cécité,
Privée de la lumière où l’espoir humain brille.
Nous sommes des chiens fous courant sous les orages,
Rien ne peut racheter nos erreurs et nos courses :
Ni la beauté, ni l’or, ni la paix, ni la rage,
Si nous perdons de vue les feux de la Grande ourse.
Nous cherchons la formule et cette épreuve est vaine :
Toute métamorphose est lente, progressive.
Il faudra se purger de l’envie, de la haine,
Avant de contempler l’orient sur l’autre rive.
Mais quel poison sublime émanant du désert
A transformé mon sabre en pinceau dans la nuit ?
Quel rythme a transcendé mes petites misères,
Transformant en splendeur ce qui n’était que bruit ?
Dans l’antique palais bâti par la mémoire,
Murmurent les chansons des almées et des pages ;
Dans l’erg, un souvenir fait l’oasis où boire
Un peu de la liqueur qui rend patient et sage.
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Re: Danses polonaises
Quand je m'approche enfin, son sourire apparaît.
Elle est tout près de moi quand je vois les étoiles.
J'aperçois par ses yeux de l'infini la toile ;
Elle est le rêve bleu qu'un petit dieu ferait.
Quand je m'éveille elle ouvre un horizon d'argent,
Sa voix met en chanson l'absurdité du monde,
Faisant ma pensée calme, ample, douce et féconde,
Près d'elle, j'oublie la méchanceté des gens.
Ses mains si petites, si légères, si belles,
Je les vois s'envoler comme deux hirondelles
Vers l'éternel été du soleil africain.
Sa peau diaphane irise un instant la pénombre,
Son rire est un lac de montagne où rien n'est sombre,
Je m'endors en rêvant de la revoir demain.
Elle est tout près de moi quand je vois les étoiles.
J'aperçois par ses yeux de l'infini la toile ;
Elle est le rêve bleu qu'un petit dieu ferait.
Quand je m'éveille elle ouvre un horizon d'argent,
Sa voix met en chanson l'absurdité du monde,
Faisant ma pensée calme, ample, douce et féconde,
Près d'elle, j'oublie la méchanceté des gens.
Ses mains si petites, si légères, si belles,
Je les vois s'envoler comme deux hirondelles
Vers l'éternel été du soleil africain.
Sa peau diaphane irise un instant la pénombre,
Son rire est un lac de montagne où rien n'est sombre,
Je m'endors en rêvant de la revoir demain.
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Re: Danses polonaises
1
Me voici prisonnier dans le courant du monde,
J’ai échoué à fuir les échos de la guerre.
Résonne dans mes nerfs le fracas du tonnerre,
Je suis projeté dans le mouvement de l’onde.
Nous étions dieux mortels, facétieux et solaires,
Dansant sous la pluie et inventant des couleurs ;
Hypnotisés, pris par la magie du bonheur,
Nous avons cru bannir la rage atrabilaire.
Mais le canon revient sous les cieux qui s’irisent,
Et le peuple s’enflamme, et les drapeaux se dressent.
C’est toujours cet éclair qu’un faux discours oppresse
Quand le ressentiment s’allie à la bêtise…
Mais nous restons debout, insolents et tragiques,
Clamant que nous créons le pain, le vin, le sel.
Ignorant du démon cet ancien carrousel,
Nous murmurons des chants tendres et pathétiques.
Avons-nous égaré le soleil des Lumières
Et la beauté du songe, au siècle de métal ?
Si le message ici peut sembler minimal,
C’est que nous ne croyons plus guère à la prière.
Alors, nous nous dressons, sans croyance et sans crainte,
Répondant aux fusils des armées par des fleurs,
Pour conjurer l’attrait guerrier, ce nouveau leurre,
J’écris ces quelques vers, âpres comme une absinthe.
Animaux amoureux, épris de la nuance,
Au crépuscule immense et sans pareil du nord :
Nous donnons notre élan, notre âme et notre corps
Chaque jour, nous brûlons dans l’âtre, d’espérance.
2
Ma prose de combat face à l’obscurantisme
Fait trembler l’ennemi par circonvolutions.
Nous sommes des milliers, nous serons des millions,
Avançant sur le fleuve, en apercevant l’isthme...
Dans un monde abîmé, là, sous des cieux chimiques,
Tu peux sentir encor la douceur de la brise.
Conjurant les futilités qui nous divisent,
Nous parlons pour la paix, l’harmonie, la musique.
Le fanatisme encor a relevé l’échine ;
Ailleurs, le capital fait sa guerre en silence.
Nous témoignons de peu face à tant de démence :
Un bleu marin de nuit peint à l’encre de Chine.
Je ne calmerai rien, je laisserai la bride
Aux chevaux déchaînés sous les grands sémaphores.
Si je dois succomber dans un désert aride
Un autre reprendra le fil des métaphores...
Nous n’abandonnons pas quand nous sommes à terre,
D’autres esprits en feu reprendront la romance
De la conscience avec sa propre délivrance.
Un soleil éclairant le vide interstellaire.
3
J’éprouve pour toi plus que je ne saurai dire
De tendresse au couchant de la mélancolie.
Suis-je encor lucide ou n’est-ce là que délire ?
Est-ce toujours l’amour ou déjà la folie ?
Je ne sais, mais l’époque en ses élans de haine
Vient tinter sur ma vitre, apportant la fureur ;
Je réponds par la voix chuchotée de la peine :
Je suis triste, c’est vrai, mais non, je n’ai pas peur.
Alors, je pense à toi, pour transcender le doute :
Dans l’hiver de cette ère, encor, j’écris l’été
Fait de légers envols, de calme volupté,
Que nous pourrions avoir, ensemble sur la route.
Demain, nous sculpterons le centre et les contours,
Nous irons, pour créer la splendeur dans le monde,
Ici et maintenant, chaque nuit, chaque jour,
Au bord de ce ruisseau d’où la sapience abonde.
Si je parle ainsi de la douce inclination
Que je ressens pour toi, sans ombre, sans cynisme,
C’est pour envisager une destination
Autre que la violence à notre narcissisme.
Dès lors, je peux mourir, cela m’est bien égal,
Si j’ai pu dessiner les contours d’un abri
Où survivra un peu de l’âme qui sourit
Et qui aime la vie, jusqu’à son dernier râle.
Me voici prisonnier dans le courant du monde,
J’ai échoué à fuir les échos de la guerre.
Résonne dans mes nerfs le fracas du tonnerre,
Je suis projeté dans le mouvement de l’onde.
Nous étions dieux mortels, facétieux et solaires,
Dansant sous la pluie et inventant des couleurs ;
Hypnotisés, pris par la magie du bonheur,
Nous avons cru bannir la rage atrabilaire.
Mais le canon revient sous les cieux qui s’irisent,
Et le peuple s’enflamme, et les drapeaux se dressent.
C’est toujours cet éclair qu’un faux discours oppresse
Quand le ressentiment s’allie à la bêtise…
Mais nous restons debout, insolents et tragiques,
Clamant que nous créons le pain, le vin, le sel.
Ignorant du démon cet ancien carrousel,
Nous murmurons des chants tendres et pathétiques.
Avons-nous égaré le soleil des Lumières
Et la beauté du songe, au siècle de métal ?
Si le message ici peut sembler minimal,
C’est que nous ne croyons plus guère à la prière.
Alors, nous nous dressons, sans croyance et sans crainte,
Répondant aux fusils des armées par des fleurs,
Pour conjurer l’attrait guerrier, ce nouveau leurre,
J’écris ces quelques vers, âpres comme une absinthe.
Animaux amoureux, épris de la nuance,
Au crépuscule immense et sans pareil du nord :
Nous donnons notre élan, notre âme et notre corps
Chaque jour, nous brûlons dans l’âtre, d’espérance.
2
Ma prose de combat face à l’obscurantisme
Fait trembler l’ennemi par circonvolutions.
Nous sommes des milliers, nous serons des millions,
Avançant sur le fleuve, en apercevant l’isthme...
Dans un monde abîmé, là, sous des cieux chimiques,
Tu peux sentir encor la douceur de la brise.
Conjurant les futilités qui nous divisent,
Nous parlons pour la paix, l’harmonie, la musique.
Le fanatisme encor a relevé l’échine ;
Ailleurs, le capital fait sa guerre en silence.
Nous témoignons de peu face à tant de démence :
Un bleu marin de nuit peint à l’encre de Chine.
Je ne calmerai rien, je laisserai la bride
Aux chevaux déchaînés sous les grands sémaphores.
Si je dois succomber dans un désert aride
Un autre reprendra le fil des métaphores...
Nous n’abandonnons pas quand nous sommes à terre,
D’autres esprits en feu reprendront la romance
De la conscience avec sa propre délivrance.
Un soleil éclairant le vide interstellaire.
3
J’éprouve pour toi plus que je ne saurai dire
De tendresse au couchant de la mélancolie.
Suis-je encor lucide ou n’est-ce là que délire ?
Est-ce toujours l’amour ou déjà la folie ?
Je ne sais, mais l’époque en ses élans de haine
Vient tinter sur ma vitre, apportant la fureur ;
Je réponds par la voix chuchotée de la peine :
Je suis triste, c’est vrai, mais non, je n’ai pas peur.
Alors, je pense à toi, pour transcender le doute :
Dans l’hiver de cette ère, encor, j’écris l’été
Fait de légers envols, de calme volupté,
Que nous pourrions avoir, ensemble sur la route.
Demain, nous sculpterons le centre et les contours,
Nous irons, pour créer la splendeur dans le monde,
Ici et maintenant, chaque nuit, chaque jour,
Au bord de ce ruisseau d’où la sapience abonde.
Si je parle ainsi de la douce inclination
Que je ressens pour toi, sans ombre, sans cynisme,
C’est pour envisager une destination
Autre que la violence à notre narcissisme.
Dès lors, je peux mourir, cela m’est bien égal,
Si j’ai pu dessiner les contours d’un abri
Où survivra un peu de l’âme qui sourit
Et qui aime la vie, jusqu’à son dernier râle.
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Re: Danses polonaises
1.
Déesse qui me tue, m’attire et me projette
Au rythme de l’écume, à la cime des vagues ;
Pensées, dans l’amertume aiguisées, courtes dagues :
Cigües que mon esprit d’un mouvement rejette.
Valet noir qui renonce à dévoyer la reine
Et qui va s’éclater sur le tranchant des flots.
La tempête, ô forêt vaste et froide de l’eau !
Je plussoie aux courants des noyades sereines
Quel rapport ambigu entre la tendre image
De cette demoiselle et la déesse noire ?
N’est-ce qu’émanation, fruit de mon désespoir,
Le reflet de cette ombre épanchée sur la page ?
Je ne sais. La douleur me tient comme un serment,
Debout, sous la lumière et la fureur du monde.
L’émotion dans mon âme est un torrent qui gronde
Sous l’azur de l’amour – est-ce que ce tableau ment ?
Toute étreinte est tragique, le temps consume et brûle
L’éternité du feu qui vit dans les instants.
Plus rien ne reviendra des passions et des chants ;
Toujours, le ciel va vers un nouveau crépuscule.
Ainsi, je m’abandonne aux marées, me nourrit
De la pensée parfois des amis, comme un phare ;
Et la voix de la nuit, polyphonie barbare,
Fait ma mémoire ouverte à la fée qui sourit.
2.
Je souffre intensément, mais j’adhère à ce songe,
Où la douleur, enfin, ressemble à l’existence :
Tout plutôt que l’ennui – l’ironie, l’indolence –
Je trouve presque beau ce chancre qui me ronge.
C’est déjà l’âge d’homme, arrive la saison
De la mélancolie face aux dieux qui déclinent.
Dans la vapeur d’éther où ces statues s’inclinent,
Rythme ardent que le cœur insuffle à la raison.
Alors, j’y vais – je sors, sans regrets, je m’évade,
Rien de ces règles surannées ne me concerne –
Ne te retourne pas, car les spectres te cernent,
Droit devant, nous voguons, trinquant de rade en rade.
Nous verrons les cités dormant sous des toits d’or,
Dans les déserts du nord où vont les caravanes.
Traversant la rivière, arpentant les savanes,
Fuyant vers l'horizon, marchant jusqu’à la mort.
Nous fumons dans les champs des fleurs au nom de pluie ;
Dansant sous le tonnerre, et l’éclair nous rappelle
Le fond tragique, abîme où pourtant se révèle
L’éclaircie du bonheur aux cieux tissés de suie.
Nous buvons des alcools prodigieux, et ces charmes
Issus de l’infini, sans noms, sans antidotes,
Disparaîtront aussi, excepté quelques notes
Où des gouttes de sel remplaceront les armes.
Je souffre intensément ; qu’importe, que j’avance
Vers de nouveaux trous noirs, sous le vent des étoiles,
Au trésor des couleurs répandues sur la toile,
Simplement, de la nuit garder la quintessence.
3.
Ce monde est bâti sur des chuchotis du soir,
Révélant, par fragments, la vérité du jour.
Méditant le peu que nous puissions percevoir
Dans l’éphémère absurdité de ce séjour.
Nous aimons la lumière ainsi que les phalènes
Qui vont se brûler pour un seul instant de grâce.
Et puisque ton cœur semble aussi froid que la glace,
Je laisse à ton chevet la bougie que j’amène.
Dommage, mais dis-moi, quelle incompréhension
Nous éloigne de l'autre avant même un prélude ?
Recueillant la rosée que cette aurore exsude,
J’en fais de l’encre pour écrire une chanson.
Ce monde est bâti sur des erreurs et des rêves,
Mais nous en détruisons le sérieux par l’humour.
Ce rire est un exil, un viatique, une trêve,
Laissons aux troubadours les complaintes d’amour.
Déesse qui me tue, m’attire et me projette
Au rythme de l’écume, à la cime des vagues ;
Pensées, dans l’amertume aiguisées, courtes dagues :
Cigües que mon esprit d’un mouvement rejette.
Valet noir qui renonce à dévoyer la reine
Et qui va s’éclater sur le tranchant des flots.
La tempête, ô forêt vaste et froide de l’eau !
Je plussoie aux courants des noyades sereines
Quel rapport ambigu entre la tendre image
De cette demoiselle et la déesse noire ?
N’est-ce qu’émanation, fruit de mon désespoir,
Le reflet de cette ombre épanchée sur la page ?
Je ne sais. La douleur me tient comme un serment,
Debout, sous la lumière et la fureur du monde.
L’émotion dans mon âme est un torrent qui gronde
Sous l’azur de l’amour – est-ce que ce tableau ment ?
Toute étreinte est tragique, le temps consume et brûle
L’éternité du feu qui vit dans les instants.
Plus rien ne reviendra des passions et des chants ;
Toujours, le ciel va vers un nouveau crépuscule.
Ainsi, je m’abandonne aux marées, me nourrit
De la pensée parfois des amis, comme un phare ;
Et la voix de la nuit, polyphonie barbare,
Fait ma mémoire ouverte à la fée qui sourit.
2.
Je souffre intensément, mais j’adhère à ce songe,
Où la douleur, enfin, ressemble à l’existence :
Tout plutôt que l’ennui – l’ironie, l’indolence –
Je trouve presque beau ce chancre qui me ronge.
C’est déjà l’âge d’homme, arrive la saison
De la mélancolie face aux dieux qui déclinent.
Dans la vapeur d’éther où ces statues s’inclinent,
Rythme ardent que le cœur insuffle à la raison.
Alors, j’y vais – je sors, sans regrets, je m’évade,
Rien de ces règles surannées ne me concerne –
Ne te retourne pas, car les spectres te cernent,
Droit devant, nous voguons, trinquant de rade en rade.
Nous verrons les cités dormant sous des toits d’or,
Dans les déserts du nord où vont les caravanes.
Traversant la rivière, arpentant les savanes,
Fuyant vers l'horizon, marchant jusqu’à la mort.
Nous fumons dans les champs des fleurs au nom de pluie ;
Dansant sous le tonnerre, et l’éclair nous rappelle
Le fond tragique, abîme où pourtant se révèle
L’éclaircie du bonheur aux cieux tissés de suie.
Nous buvons des alcools prodigieux, et ces charmes
Issus de l’infini, sans noms, sans antidotes,
Disparaîtront aussi, excepté quelques notes
Où des gouttes de sel remplaceront les armes.
Je souffre intensément ; qu’importe, que j’avance
Vers de nouveaux trous noirs, sous le vent des étoiles,
Au trésor des couleurs répandues sur la toile,
Simplement, de la nuit garder la quintessence.
3.
Ce monde est bâti sur des chuchotis du soir,
Révélant, par fragments, la vérité du jour.
Méditant le peu que nous puissions percevoir
Dans l’éphémère absurdité de ce séjour.
Nous aimons la lumière ainsi que les phalènes
Qui vont se brûler pour un seul instant de grâce.
Et puisque ton cœur semble aussi froid que la glace,
Je laisse à ton chevet la bougie que j’amène.
Dommage, mais dis-moi, quelle incompréhension
Nous éloigne de l'autre avant même un prélude ?
Recueillant la rosée que cette aurore exsude,
J’en fais de l’encre pour écrire une chanson.
Ce monde est bâti sur des erreurs et des rêves,
Mais nous en détruisons le sérieux par l’humour.
Ce rire est un exil, un viatique, une trêve,
Laissons aux troubadours les complaintes d’amour.
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Re: Danses polonaises
LIV
Cité d'or et de pluie sur laquelle un dieu chante,
Versifiant l'inconnu, sanctifiant le hasard :
Seul, sur un rempart où ses visions réinventent
Des chemins de traverse au-milieu du blizzard
Et des sentiers côtiers sur lesquels la mer vente.
Correspondant dans l'eau noirâtre de la nuit
Des fleurs de givre et de flamme qui s'entremêlent.
Nous danserons des yeux, doucement, sans un bruit,
Dit le barde à la belle : au fil des ritournelles,
Notre valse est un astre éloigné, mais qui luit.
Archipel englouti mais que bénie soit l'île !
Des plaines de Toscane aux forêts de la Bavière,
Un prélude immortel que la foudre annihile :
Le sarcasme est reflet d'une ancienne prière,
Jusqu'au delta depuis les sources du Nihil.
J'ai éventré le ciel pour en tirer des fleurs
Poussant loin dans le nord sur le bord des icebergs.
J'ai fait de ma souffrance une série de leurres
Et de mes questions la vaste étendue de l'erg,
Le noir de mon regard engendre des couleurs.
Mage ou charlatan - l'autre, animal fou qui chante
Pour un instant de grâce, échappe aux miradors -
Métamorphose éclair à la bougie tremblante,
Dans la nuit de l'humain trop humain, mais alors
Reste dans la poussière un buisson d'amarante.
Cité d'or et de pluie sur laquelle un dieu chante,
Versifiant l'inconnu, sanctifiant le hasard :
Seul, sur un rempart où ses visions réinventent
Des chemins de traverse au-milieu du blizzard
Et des sentiers côtiers sur lesquels la mer vente.
Correspondant dans l'eau noirâtre de la nuit
Des fleurs de givre et de flamme qui s'entremêlent.
Nous danserons des yeux, doucement, sans un bruit,
Dit le barde à la belle : au fil des ritournelles,
Notre valse est un astre éloigné, mais qui luit.
Archipel englouti mais que bénie soit l'île !
Des plaines de Toscane aux forêts de la Bavière,
Un prélude immortel que la foudre annihile :
Le sarcasme est reflet d'une ancienne prière,
Jusqu'au delta depuis les sources du Nihil.
J'ai éventré le ciel pour en tirer des fleurs
Poussant loin dans le nord sur le bord des icebergs.
J'ai fait de ma souffrance une série de leurres
Et de mes questions la vaste étendue de l'erg,
Le noir de mon regard engendre des couleurs.
Mage ou charlatan - l'autre, animal fou qui chante
Pour un instant de grâce, échappe aux miradors -
Métamorphose éclair à la bougie tremblante,
Dans la nuit de l'humain trop humain, mais alors
Reste dans la poussière un buisson d'amarante.
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Re: Danses polonaises
LV
La nuit recouvre encore un peu le profond rêve
Où tomber lentement quand s'éteindra ce charme.
Orgueilleux d'être là, debout, sans tenir d'arme,
Le poète a dormi longtemps sur cette grève.
Détaché, un à un, pétales de souffrance,
Sur le parvis du ciel où passe la tempête,
J'effeuille mon chant pâle aux couplets de la fête :
Adolescence, éclipse et longue incandescence.
Au bleu marin des nuits, par-delà la frontière,
Nous perdons la raison dans l'eau mélancolique.
Âme hypnotisée par des sanglots de musique :
Soir qui frissonne au vent, croissant de lune altière.
Au pourpre des passions sous l'âpre crépuscule,
Nous inventons des feux, des parfums et des teintes.
Puisque loin de la guerre et loin de cette étreinte
Fleurit la rose amère au couchant qui recule.
Au blanc de la page où j'annote le néant
Parfois inspiré par quelque illusion céleste.
Transcrivant le bouquet de nerfs au palimpseste,
J'ai pleuré dans la nuit des larmes de géant
Vert de végétation, jaune éclat du soleil ;
Masure abandonnée : reviendront quelques roses,
Fleurissant parmi les chardons les plus moroses,
Imprimées au miroir des yeux qui s'émerveillent.
La nuit recouvre encore un peu le profond rêve
Où tomber lentement quand s'éteindra ce charme.
Orgueilleux d'être là, debout, sans tenir d'arme,
Le poète a dormi longtemps sur cette grève.
Détaché, un à un, pétales de souffrance,
Sur le parvis du ciel où passe la tempête,
J'effeuille mon chant pâle aux couplets de la fête :
Adolescence, éclipse et longue incandescence.
Au bleu marin des nuits, par-delà la frontière,
Nous perdons la raison dans l'eau mélancolique.
Âme hypnotisée par des sanglots de musique :
Soir qui frissonne au vent, croissant de lune altière.
Au pourpre des passions sous l'âpre crépuscule,
Nous inventons des feux, des parfums et des teintes.
Puisque loin de la guerre et loin de cette étreinte
Fleurit la rose amère au couchant qui recule.
Au blanc de la page où j'annote le néant
Parfois inspiré par quelque illusion céleste.
Transcrivant le bouquet de nerfs au palimpseste,
J'ai pleuré dans la nuit des larmes de géant
Vert de végétation, jaune éclat du soleil ;
Masure abandonnée : reviendront quelques roses,
Fleurissant parmi les chardons les plus moroses,
Imprimées au miroir des yeux qui s'émerveillent.
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Re: Danses polonaises
LVI
Les mains ensanglantées, le regard plein de rêve,
Ainsi va le poète en son errance étrange.
Dans la forêt mystique, il recherche la sève,
Dans le feuillage entend la psalmodie d'un ange.
Le peuple rit de lui en voyant qu'il est sourd
Aux voix de la raison accessibles à tous ;
Mais le vent vient souvent lui raconter ses tours
Quand il est étendu sur un lit fait de mousse.
Il ne pourra jamais marcher d'un pas très sûr
Dans l'univers humain, car toujours la césure
Entre son amour fou et le monde est visible ;
Mais pourtant les enfants reprennent ses refrains,
Ainsi que les amants qui montent dans les trains
En fuyant le regard de l'horloge impassible.
Les mains ensanglantées, le regard plein de rêve,
Ainsi va le poète en son errance étrange.
Dans la forêt mystique, il recherche la sève,
Dans le feuillage entend la psalmodie d'un ange.
Le peuple rit de lui en voyant qu'il est sourd
Aux voix de la raison accessibles à tous ;
Mais le vent vient souvent lui raconter ses tours
Quand il est étendu sur un lit fait de mousse.
Il ne pourra jamais marcher d'un pas très sûr
Dans l'univers humain, car toujours la césure
Entre son amour fou et le monde est visible ;
Mais pourtant les enfants reprennent ses refrains,
Ainsi que les amants qui montent dans les trains
En fuyant le regard de l'horloge impassible.
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Re: Danses polonaises
LVII
Entre les nuées d'ombre et les détonations
Cernant le rocher d'où nous tenons la mesure,
Il y a cet olivier qui grimpe vers l'azur,
Plus fort que les monnaies, les armées, les nations.
Cet arbre s'enracine aux temps très archaïques
D'où naquirent l'esprit, le songe et la mémoire.
Au-dessus du feuillage une tornade noire
Emporte la beauté fugace des rythmiques.
Et nous avons creusé la terre avec le soc
Pour trouver du nouveau, des visions inconnues ;
Des déesses du vent les silhouettes nues
Agitent les roseaux au-dessus du grand roc.
Des sanglots de musique et des traits de peinture
Dessinent l'espérance abandonnée dans l'herbe.
Vers l'horizon, pourtant, par un sarcasme acerbe
Nous conjurons ce cœur que l'on jette en pâture.
Entre le bleu du ciel et l'ambre de la terre,
Il y a cet olivier qui se dresse au soleil,
Tandis que le vieux sage, émerveillé, s'éveille,
Les feuilles d'or tremblant scintillent de lumière.
Entre les nuées d'ombre et les détonations
Cernant le rocher d'où nous tenons la mesure,
Il y a cet olivier qui grimpe vers l'azur,
Plus fort que les monnaies, les armées, les nations.
Cet arbre s'enracine aux temps très archaïques
D'où naquirent l'esprit, le songe et la mémoire.
Au-dessus du feuillage une tornade noire
Emporte la beauté fugace des rythmiques.
Et nous avons creusé la terre avec le soc
Pour trouver du nouveau, des visions inconnues ;
Des déesses du vent les silhouettes nues
Agitent les roseaux au-dessus du grand roc.
Des sanglots de musique et des traits de peinture
Dessinent l'espérance abandonnée dans l'herbe.
Vers l'horizon, pourtant, par un sarcasme acerbe
Nous conjurons ce cœur que l'on jette en pâture.
Entre le bleu du ciel et l'ambre de la terre,
Il y a cet olivier qui se dresse au soleil,
Tandis que le vieux sage, émerveillé, s'éveille,
Les feuilles d'or tremblant scintillent de lumière.
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Re: Danses polonaises
LVIII
Ici, le temps se couvre et s'en vient la tempête,
La peste se répand, chancre nationaliste,
Le même chant maudit résonnant dans ma tête :
Souvent intolérant, toujours obscurantiste.
Là-bas, dans mon pays, policiers par dizaines
Qui s'infiltrent partout comme font les cafards,
Tabassant des passants, et propageant la haine
Au nom d'un idéal, au nom d'un étendard.
Coupable ou innocent, là n'est pas la question,
Qui chez nos gouvernants s'oppose à la violence ?
Au nom de l'ordre, et pour le bien de la nation,
Leur pouvoir est sans frein dans cet état d'urgence.
Et chaque jour apporte une nouvelle histoire
De ces débordements qui font grincer mes rimes.
Banalité du mal au long d'un exutoire
Au nom, quelle ironie, de principes sublimes !
Et nous n'y pouvons rien, désarmés mais debout,
Nous faisons face ainsi à ce nouveau fascisme
La colère et la peur qui nous ont rendu fous
Ne font le jeu au fond que du capitalisme.
Le critère est connu - l'immunité : la thune -
Du fond de nos prisons sourd un vent de scandale.
Ne manquent au tableau que des chemises brunes
Au dos de ces soldats souillant le sol natal.
L'ordre qu'on rétablit, mes frères qu'on enferme,
Des larmes sur les joues de Lorca, d'Aragon.
Violence des États, qui y mettra un terme,
Qui se lèvera pour affronter le dragon ?
https://wiki.laquadrature.net/État_urgence/Recensement
Ici, le temps se couvre et s'en vient la tempête,
La peste se répand, chancre nationaliste,
Le même chant maudit résonnant dans ma tête :
Souvent intolérant, toujours obscurantiste.
Là-bas, dans mon pays, policiers par dizaines
Qui s'infiltrent partout comme font les cafards,
Tabassant des passants, et propageant la haine
Au nom d'un idéal, au nom d'un étendard.
Coupable ou innocent, là n'est pas la question,
Qui chez nos gouvernants s'oppose à la violence ?
Au nom de l'ordre, et pour le bien de la nation,
Leur pouvoir est sans frein dans cet état d'urgence.
Et chaque jour apporte une nouvelle histoire
De ces débordements qui font grincer mes rimes.
Banalité du mal au long d'un exutoire
Au nom, quelle ironie, de principes sublimes !
Et nous n'y pouvons rien, désarmés mais debout,
Nous faisons face ainsi à ce nouveau fascisme
La colère et la peur qui nous ont rendu fous
Ne font le jeu au fond que du capitalisme.
Le critère est connu - l'immunité : la thune -
Du fond de nos prisons sourd un vent de scandale.
Ne manquent au tableau que des chemises brunes
Au dos de ces soldats souillant le sol natal.
L'ordre qu'on rétablit, mes frères qu'on enferme,
Des larmes sur les joues de Lorca, d'Aragon.
Violence des États, qui y mettra un terme,
Qui se lèvera pour affronter le dragon ?
https://wiki.laquadrature.net/État_urgence/Recensement
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Re: Danses polonaises
LIX
L'espoir encore au bout de mes doigts engourdis
Transpire ainsi que la fièvre aux flancs des malades.
Tintant malgré tout, aux cerveaux abasourdis,
Cette jolie chanson bat toujours la chamade.
Nous savons quelle erreur nous sépare du rêve
Dans le torrent des jours, sous la fureur du monde :
De caverne en caverne, ils ont brisé la trêve,
La valse est devenue mazurka furibonde.
Fulgurance anonyme au magma, toccata
Délivrant dans les nues notre absurde souffrance :
Volcan qui se soulève, et dont l'orbe éclata,
Ses cendres répandues dans le rythme des stances.
Il reste peu de temps pour transmettre la fibre
Avant de disparaître et devenir poussière.
Celui qui n'a plus rien à perdre est enfin libre
Et sa pensée s'en va danser dans la coursière.
La tentation persiste - éviter d'affronter
Douleur et tristesse, en fuyant sur un nuage -
Mais de nouveau le sarcasme exsangue effronté
Affleure à la frontière, au centre de l'orage.
Donc, cet univers là - vaste plaine isotrope,
Glacée, où nul émoi ne traverse le vide -
Loin d'ici, dans d'autres galaxies héliotropes,
Palpite aussi l'espoir que notre raison bride.
La nuit, quand la cité s'endort entre deux guerres,
Nous quittons ce mensonge et soulevons les voiles,
Un à un, restant à contempler, de la terre,
La splendeur du soleil et des autres étoiles.
L'espoir encore au bout de mes doigts engourdis
Transpire ainsi que la fièvre aux flancs des malades.
Tintant malgré tout, aux cerveaux abasourdis,
Cette jolie chanson bat toujours la chamade.
Nous savons quelle erreur nous sépare du rêve
Dans le torrent des jours, sous la fureur du monde :
De caverne en caverne, ils ont brisé la trêve,
La valse est devenue mazurka furibonde.
Fulgurance anonyme au magma, toccata
Délivrant dans les nues notre absurde souffrance :
Volcan qui se soulève, et dont l'orbe éclata,
Ses cendres répandues dans le rythme des stances.
Il reste peu de temps pour transmettre la fibre
Avant de disparaître et devenir poussière.
Celui qui n'a plus rien à perdre est enfin libre
Et sa pensée s'en va danser dans la coursière.
La tentation persiste - éviter d'affronter
Douleur et tristesse, en fuyant sur un nuage -
Mais de nouveau le sarcasme exsangue effronté
Affleure à la frontière, au centre de l'orage.
Donc, cet univers là - vaste plaine isotrope,
Glacée, où nul émoi ne traverse le vide -
Loin d'ici, dans d'autres galaxies héliotropes,
Palpite aussi l'espoir que notre raison bride.
La nuit, quand la cité s'endort entre deux guerres,
Nous quittons ce mensonge et soulevons les voiles,
Un à un, restant à contempler, de la terre,
La splendeur du soleil et des autres étoiles.
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Re: Danses polonaises
LX
Dans la nuit de papier, d'encre bleue, de tendresse,
Les grands oiseau déploient leurs ailes de métal.
Leur envol vers les cieux semble être une promesse
De bonheur, avant de boire un poison létal.
Et je ne veux pour toi que lumière et vertige,
Du nœud de la racine à la cime des branches.
Je t'offre ce que j'ai : la neige qui se fige
Au beau matin d'hiver, enfin, la steppe blanche.
La ville est loin soudain, proche comme une amie
Dont l'oreille attentive accorde au cœur un songe.
L'obscurité n'est plus pour nous une ennemie,
Le ciel est cette ardoise où l'errance s'éponge.
Sur les toits, la flûte a délivré les rêveurs
Dans la brume indistincte encore, avant l'aurore.
Réenchantant l'amour, et dispersant les peurs,
La musique a pris dans l'âtre de l'athanor.
Combien de fable apprise et de rage oubliée
Faut-il pour engendrer dans l'espace un soleil ?
A la fleur de l'iceberg ma complainte est liée,
Dans la chaleur d'un crépuscule ambre et vermeil.
Dans la nuit de papier, d'encre bleue, de tendresse,
Les grands oiseau déploient leurs ailes de métal.
Leur envol vers les cieux semble être une promesse
De bonheur, avant de boire un poison létal.
Et je ne veux pour toi que lumière et vertige,
Du nœud de la racine à la cime des branches.
Je t'offre ce que j'ai : la neige qui se fige
Au beau matin d'hiver, enfin, la steppe blanche.
La ville est loin soudain, proche comme une amie
Dont l'oreille attentive accorde au cœur un songe.
L'obscurité n'est plus pour nous une ennemie,
Le ciel est cette ardoise où l'errance s'éponge.
Sur les toits, la flûte a délivré les rêveurs
Dans la brume indistincte encore, avant l'aurore.
Réenchantant l'amour, et dispersant les peurs,
La musique a pris dans l'âtre de l'athanor.
Combien de fable apprise et de rage oubliée
Faut-il pour engendrer dans l'espace un soleil ?
A la fleur de l'iceberg ma complainte est liée,
Dans la chaleur d'un crépuscule ambre et vermeil.
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Re: Danses polonaises
LXI
Recherchant la réponse avec obstination
Dans l'étendue sans fond de ce désert aride,
Nous voulons pour notre âme une destination.
Risible oraison de la raison face au vide.
Défi du cantique ou dénégation des phrases,
Profond gouffre où cueillir le nectar des mensonges ;
Sous l'implacable roue, Fortuna nous écrase,
Épeurés, nous nous réfugions au creux des songes.
Nous inventons des lois, des traditions, des dieux,
Pour combler le silence et la blessure intime,
Ivresse menant nos chevauchées en tous lieux.
La seule sagesse est dans la voix de Diotime.
Je rêve d'un voyage au souffle des comètes,
D'une éclaircie, qui puisse être enfin la naissance
De cette splendeur que balbutient les poètes,
Serpent autour du soleil de la connaissance.
Nous, marins du néant - fragments d'âme éclatés,
Pulvérisés dans l'air aux cieux cyclopéens -
Traçant périple loin des croyants, des athées,
Sous le vent, filant ces vaisseaux agatéens,
Dans le doute, arrimés pourtant à la question,
Le mystère émergeant de l'eau, fin promontoire :
Concédant au hasard notre destination,
Insectes ballotés par les flots dans l'histoire.
Recherchant la réponse avec obstination
Dans l'étendue sans fond de ce désert aride,
Nous voulons pour notre âme une destination.
Risible oraison de la raison face au vide.
Défi du cantique ou dénégation des phrases,
Profond gouffre où cueillir le nectar des mensonges ;
Sous l'implacable roue, Fortuna nous écrase,
Épeurés, nous nous réfugions au creux des songes.
Nous inventons des lois, des traditions, des dieux,
Pour combler le silence et la blessure intime,
Ivresse menant nos chevauchées en tous lieux.
La seule sagesse est dans la voix de Diotime.
Je rêve d'un voyage au souffle des comètes,
D'une éclaircie, qui puisse être enfin la naissance
De cette splendeur que balbutient les poètes,
Serpent autour du soleil de la connaissance.
Nous, marins du néant - fragments d'âme éclatés,
Pulvérisés dans l'air aux cieux cyclopéens -
Traçant périple loin des croyants, des athées,
Sous le vent, filant ces vaisseaux agatéens,
Dans le doute, arrimés pourtant à la question,
Le mystère émergeant de l'eau, fin promontoire :
Concédant au hasard notre destination,
Insectes ballotés par les flots dans l'histoire.
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Re: Danses polonaises
LXII
J'ai perdu l'équilibre et j'ai brûlé mes ailes,
Dans le néant ouaté de silence et de pluie.
Loin des envolées vers les prairies éternelles,
Mon soleil est tâché de liqueurs et de suie.
Pas de mots transcendant la douleur du réel,
Pas de déclaration fracassante un peu creuse.
La nuit étend ses doigts, dans le vide idéel,
Verte-bleue, forte ainsi qu'une godet de Chartreuse.
Les jours sont différents, là, plus rien n'est pareil,
Un peu de sang noirâtre a coulé sur ma vie.
Je marche au ralenti, j'ai tout le temps sommeil,
Je ne reconnais plus le désir sans envie.
Blessé par la couleur et l'ampleur de l'orage,
Je me tiens sans bouger, en haut du promontoire :
Je ne ressens plus rien, ni rébellion, ni rage,
Seulement la tristesse immense et dérisoire.
Rien de spectaculaire aux brisants de ma plume,
Un ange a trépassé dans la douleur discrète.
Rien de changé, hormis davantage de brume
Assemblée qui s'amasse au-dessus de ma tête.
J'ai perdu l'équilibre et j'ai brûlé mes ailes,
Dans le néant ouaté de silence et de pluie.
Loin des envolées vers les prairies éternelles,
Mon soleil est tâché de liqueurs et de suie.
Pas de mots transcendant la douleur du réel,
Pas de déclaration fracassante un peu creuse.
La nuit étend ses doigts, dans le vide idéel,
Verte-bleue, forte ainsi qu'une godet de Chartreuse.
Les jours sont différents, là, plus rien n'est pareil,
Un peu de sang noirâtre a coulé sur ma vie.
Je marche au ralenti, j'ai tout le temps sommeil,
Je ne reconnais plus le désir sans envie.
Blessé par la couleur et l'ampleur de l'orage,
Je me tiens sans bouger, en haut du promontoire :
Je ne ressens plus rien, ni rébellion, ni rage,
Seulement la tristesse immense et dérisoire.
Rien de spectaculaire aux brisants de ma plume,
Un ange a trépassé dans la douleur discrète.
Rien de changé, hormis davantage de brume
Assemblée qui s'amasse au-dessus de ma tête.
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Re: Danses polonaises
Rien n'a interrompu le silence indicible
Traçant, sur les contours, l'étendue du désastre.
Éprouvant la douleur d'un retour impossible :
Supernova, fureur de l'hallali d'un astre.
Je reviens au chemin d'où le printemps patiente,
Tapi sous les fourrés, quand le vent froid d'hiver
Fend l'espoir éphémère et rend la peur consciente,
Privant les souvenirs de ce paradis vert.
Je retrouverai là-haut la porte du ciel :
Aux merveilleux jardins, dévouer âme et corps,
Méprisant le hasard et tous les mauvais sorts,
Même si le bonheur, chimie artificielle,
Ne tient qu'à l'illusion d'être ensemble sur terre.
Les fleurs du nord : beauté glacée de ce parterre.
Traçant, sur les contours, l'étendue du désastre.
Éprouvant la douleur d'un retour impossible :
Supernova, fureur de l'hallali d'un astre.
Je reviens au chemin d'où le printemps patiente,
Tapi sous les fourrés, quand le vent froid d'hiver
Fend l'espoir éphémère et rend la peur consciente,
Privant les souvenirs de ce paradis vert.
Je retrouverai là-haut la porte du ciel :
Aux merveilleux jardins, dévouer âme et corps,
Méprisant le hasard et tous les mauvais sorts,
Même si le bonheur, chimie artificielle,
Ne tient qu'à l'illusion d'être ensemble sur terre.
Les fleurs du nord : beauté glacée de ce parterre.
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Re: Danses polonaises
Un oiseau moqueur m'a tendu la perche,
Une nuit de mai que nous étions ivres,
Il m'a dit, petit, le fruit que tu cherches,
C'est le talisman qui permet de vivre.
Un ours loquace aura mon écoute
S'il dit : mon garçon, va donc, va danser,
Demain, tu devras marcher sur la route,
Oublie ce doute et cesse de penser.
Un dauphin malin m'a dit à l'oreille :
Toi qui te plais au pays des merveilles,
Ferme la paupière, et regarde au loin.
J'étais amusé, partagé quand même,
Qui avait raison, c'était le dilemme
Qui à ce moment m'habitait le moins.
Une nuit de mai que nous étions ivres,
Il m'a dit, petit, le fruit que tu cherches,
C'est le talisman qui permet de vivre.
Un ours loquace aura mon écoute
S'il dit : mon garçon, va donc, va danser,
Demain, tu devras marcher sur la route,
Oublie ce doute et cesse de penser.
Un dauphin malin m'a dit à l'oreille :
Toi qui te plais au pays des merveilles,
Ferme la paupière, et regarde au loin.
J'étais amusé, partagé quand même,
Qui avait raison, c'était le dilemme
Qui à ce moment m'habitait le moins.
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Re: Danses polonaises
Elle n'aime pas les amoureux,
Leur trouvant souvent l'air stupide.
J'essaie de paraître impavide
En la regardant dans les yeux.
L'émotivité l'indiffère,
Dit-elle quand les gens l'ennuient.
Ironie tintant dans la nuit,
Muse de cristal et de fer.
Baissant parfois un peu sa garde,
Elle qui, jamais, ne chancelle,
Sa voix de satin m'ensorcelle,
Douceur qu'une ombre pourtant farde.
Nous apparaissons un instant
À la surface d'un caillou,
Naviguant sur le grand bayou,
Mais nous avons si peu de temps.
Serons-nous un jour assez fous
Pour traverser cette rivière ?
Trop de raison tue le mystère
Et puis le temps se joue de nous.
Hiver de la mélancolie,
J'allume une bougie, l'espoir.
J'écoute tomber dans le soir
La virevolte de la pluie.
Je ne sais, pour le chant d'hier,
Mais le sel de vos réparties
Au vent froid des années parties
Réveille une joie prisonnière.
Un peu de neige et quelques fleurs
Égayent ces maisons de glace.
S'en dégage un éclair vivace
Traversant le gel de nos cœurs.
Tout est un jardin ; le plaisir
Est enfin la moindre des choses.
Rien n'est fini, rien n'est morose,
N'est long au fond que le désir.
Puisque ainsi va la ritournelle
Modifiant tout, l'heure et l'espace,
Puisque ici-bas tout est fugace,
Merci d'exister, demoiselle.
Leur trouvant souvent l'air stupide.
J'essaie de paraître impavide
En la regardant dans les yeux.
L'émotivité l'indiffère,
Dit-elle quand les gens l'ennuient.
Ironie tintant dans la nuit,
Muse de cristal et de fer.
Baissant parfois un peu sa garde,
Elle qui, jamais, ne chancelle,
Sa voix de satin m'ensorcelle,
Douceur qu'une ombre pourtant farde.
Nous apparaissons un instant
À la surface d'un caillou,
Naviguant sur le grand bayou,
Mais nous avons si peu de temps.
Serons-nous un jour assez fous
Pour traverser cette rivière ?
Trop de raison tue le mystère
Et puis le temps se joue de nous.
Hiver de la mélancolie,
J'allume une bougie, l'espoir.
J'écoute tomber dans le soir
La virevolte de la pluie.
Je ne sais, pour le chant d'hier,
Mais le sel de vos réparties
Au vent froid des années parties
Réveille une joie prisonnière.
Un peu de neige et quelques fleurs
Égayent ces maisons de glace.
S'en dégage un éclair vivace
Traversant le gel de nos cœurs.
Tout est un jardin ; le plaisir
Est enfin la moindre des choses.
Rien n'est fini, rien n'est morose,
N'est long au fond que le désir.
Puisque ainsi va la ritournelle
Modifiant tout, l'heure et l'espace,
Puisque ici-bas tout est fugace,
Merci d'exister, demoiselle.
Dernière édition par Dari le Lun 08 Fév 2016, 14:33, édité 1 fois
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Re: Danses polonaises
Elle sait que l'ardeur du corps est éphémère
Quand nous entrecroisons un peu nos solitudes.
Je lui tiendrai la main sous d'autres latitudes
Et nous partagerons la douceur dans l'amer.
Elle est pure à l'époque où tout est corrompu,
Je le sais, car le vent me l'a soufflé, un soir.
Puisque tout est douleur, que tout est dérisoire,
Reste un peu près de moi, si ma chanson t'a plu.
Nous resterons ici, dans la flamme intranquille,
Sages enfants perdus dans la fureur des villes,
Illuminés parfois d'un élan sans calcul.
Je ne demande que la joie d'être avec elle,
Puisque rien n'a de sens, que rien n'est éternel,
Petits dieux faisant face ensemble au crépuscule.
Quand nous entrecroisons un peu nos solitudes.
Je lui tiendrai la main sous d'autres latitudes
Et nous partagerons la douceur dans l'amer.
Elle est pure à l'époque où tout est corrompu,
Je le sais, car le vent me l'a soufflé, un soir.
Puisque tout est douleur, que tout est dérisoire,
Reste un peu près de moi, si ma chanson t'a plu.
Nous resterons ici, dans la flamme intranquille,
Sages enfants perdus dans la fureur des villes,
Illuminés parfois d'un élan sans calcul.
Je ne demande que la joie d'être avec elle,
Puisque rien n'a de sens, que rien n'est éternel,
Petits dieux faisant face ensemble au crépuscule.
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Re: Danses polonaises
Un prince était vexé de vivre dans l'exil :
Pour lui, le monde était devenu un désert.
Il allait, sur la fin, souvent très peu disert.
Au-dessus de la ville, il marchait sur un fil.
Nous qui restons ici, enchaînés au rocher,
Quel récit raconter aux lecteurs du futur ?
Les forces gaspillées ? Cette déconfiture
Du soleil sur la mer, qui descend sans tricher ?
Mais la vie sans génie, quand lui s'en est allé,
Quand l'horizon soudain sur l'eau s'est affalé...
Hommes qui ont pensé, plus d'un jour, sur la terre,
Vous naviguez toujours, et votre sort est rude,
Je pense à eux, marins des océans du sud ;
Lui s'en va sur la dune, et moi, mon cœur se serre.
Pour lui, le monde était devenu un désert.
Il allait, sur la fin, souvent très peu disert.
Au-dessus de la ville, il marchait sur un fil.
Nous qui restons ici, enchaînés au rocher,
Quel récit raconter aux lecteurs du futur ?
Les forces gaspillées ? Cette déconfiture
Du soleil sur la mer, qui descend sans tricher ?
Mais la vie sans génie, quand lui s'en est allé,
Quand l'horizon soudain sur l'eau s'est affalé...
Hommes qui ont pensé, plus d'un jour, sur la terre,
Vous naviguez toujours, et votre sort est rude,
Je pense à eux, marins des océans du sud ;
Lui s'en va sur la dune, et moi, mon cœur se serre.
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Re: Danses polonaises
LXVIII
Un rat m'a parlé dans un rêve,
Il disait "le grand vent se lève
Et nous n'avons que peu de temps
Pour jouir des douceurs du printemps."
Un serpent m'a dit "sens le vide
Et n'enflamme pas ton sang-froid,
Face au destin, sois comme un roi,
Impassible, fort et lucide."
Un singe m'a suggéré "fonce,
Et n'écoute pas les bavards,
Ta conscience est un grand buvard
Absorbant la liqueur des ronces".
Un cochon m'a dit "ton étoile
Brûle au-milieu des galaxies,
Tu trouveras l'ataraxie
A l'instant de lever le voile".
Moi, je ne sais rien, je l'avoue,
Du bien, du mal, du ciel, du gouffre,
Je ne suis qu'un être qui souffre,
Et qui au feu du chant se voue.
Un rat m'a parlé dans un rêve,
Il disait "le grand vent se lève
Et nous n'avons que peu de temps
Pour jouir des douceurs du printemps."
Un serpent m'a dit "sens le vide
Et n'enflamme pas ton sang-froid,
Face au destin, sois comme un roi,
Impassible, fort et lucide."
Un singe m'a suggéré "fonce,
Et n'écoute pas les bavards,
Ta conscience est un grand buvard
Absorbant la liqueur des ronces".
Un cochon m'a dit "ton étoile
Brûle au-milieu des galaxies,
Tu trouveras l'ataraxie
A l'instant de lever le voile".
Moi, je ne sais rien, je l'avoue,
Du bien, du mal, du ciel, du gouffre,
Je ne suis qu'un être qui souffre,
Et qui au feu du chant se voue.
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