Re: Partir

par _nawel Jeu 19 Mai 2016 - 15:30

Bulle a écrit:
aleph a écrit:J’ai déjà parlé religion Nawel. C'est ici. Les temps qui viennent auront bien besoin d’une religion qui libère. La raison n’a jamais été capable de rassembler les masses.
Une religion ne peut, par définition "libérer" puisque son rôle est de "relier"
Spoiler:

Oui partisane de la liberté de religion qui relie, moi j'en suis.... accueil

par **Bulle** Jeu 19 Mai 2016 - 15:57

Méphisto : complice admirable okey

par aleph Ven 20 Mai 2016 - 1:53

Bulle a écrit:
Mephisto a écrit:Mais c'est peut être en reliant que l'on peut se libérer. Enfin, ça n'a rien de contradictoire.
Ah mais c'était juste pour qu'Aleph ne se libère pas si facilement que ça...

Mais au fait, se libérer de quoi ?

Question piège par excellence Bulle : diable fourche

:

Ce n’est pas une réponse, mais quelle belle allégorie de la liberté inaccessible que celle fournie par la série le prisonnier :
Le numéro six est condamné à répéter sans cesse : « Je ne suis pas un numéro, je suis un homme libre ». Rien n’y fait, il se fait toujours avaler par la sphère blanche à chaque tentative

Sinon, oui, à mon sens, Il y’a plusieurs types de liens, des liens qui asservissent, on s’en défait en tissant des liens qui libèrent !
Ces liens qui libèrent nous grandissent. Qui veut s’en défaire se rapetisse .... et retombe dans la servitude.

Il n’y a donc de liens que ceux qu’on accepte, et, il n’y a que les mots des autres qui libèrent, ce qui crée des liens encore plus forts. admiration

Finalement, il n’y a pas de liberté, il n’y a que des servitudes, certaines plus douces que les autres, certaines plus âcres que les autres. vieux

par JO Ven 20 Mai 2016 - 8:54

Ni liberté sans lois acceptées, ni servitude sans service volontaire .Vouloir ce qui est imposé est le seul moyen de le vivre délibérément, sinon librement .Question de discernement

par Bean Ven 20 Mai 2016 - 11:11

JO a écrit:Vouloir ce qui est imposé

Ce qui est parfaitement contradictoire. sourire

par animou Ven 20 Mai 2016 - 11:19

bravo Bean les heures miroir pour dire contradictoire!

par JO Ven 20 Mai 2016 - 15:47

Vouloir ce qui est imposé n'est que l'acceptation de la règle du jeu. C'est nécessaire pour jouer .

par Bean Ven 20 Mai 2016 - 15:57

Accepter n'est pas vouloir, et la nécessité n'est pas la liberté de choix.
sourire

par _nawel Ven 20 Mai 2016 - 17:10

Accepter est être dans l'acceptation or l'acceptation soumet l'idée de refus. sourire

par Mephisto Ven 20 Mai 2016 - 20:12

@ a écrit:Il y’a plusieurs types de liens, des liens qui asservissent, on s’en défait en tissant des liens qui libèrent !

"Des liens qui libèrent", quel bel oxymoron, définitivement, vous allez nous manquer. Wink

par JO Sam 21 Mai 2016 - 9:23

le lien d'amour fait dépendre, volontairement . L'engagement n'est pas l'esclavage: dire non reste possible et dépend de soi .

par **Bulle** Dim 22 Mai 2016 - 10:40

Mephisto a écrit:
@ a écrit:Il y’a plusieurs types de liens, des liens qui asservissent, on s’en défait en tissant des liens qui libèrent !
"Des liens qui libèrent", quel bel oxymoron, définitivement, vous allez nous manquer.

Je plussoie sourire

aleph a écrit:Ces liens qui libèrent nous grandissent. Qui veut s’en défaire se rapetisse .... et retombe dans la servitude.

Les liens qui nous libèrent de nous-même ? Et rapetisser serait s'enfouir dans son égo ?

par JO Dim 22 Mai 2016 - 15:36

grand ou petit : quelle importance ?

par aleph Dim 22 Mai 2016 - 17:46

JO a écrit:grand ou petit : quelle importance ?

Enorme ! Grands dans la liberté, petits dans la servilité (la servitude étant le lot de tous sourire

)

Bulle a écrit:
Les liens qui nous libèrent de nous-même ?

Oui en quelque sorte, car nos désirs nous enchaînent, qui peut les satisfaire nous contrôle (si nous sommes incapables et voulons absolument les satisfaire) .

Mais ce que je voulais dire, c’est que ces liens nous libèrent de l’ordre imposé devenu insupportable. Car cet ordre impose une obéissance inconditionnelle donc un lien vertical de type maître-esclave.
Une personne seule ne peut s’en libérer et vivre encore dans la même société. La délivrance pour tous ne peut être obtenue qu’en tissant des liens solidaires entre ceux qui souffrent de la même servitude. ce lien sera d’autant plus fort qu’il agrègera un grand nombre. A un certain moment, la contrainte verticale se dissout faute de personnes pour la soutenir et l’ordre établi s’écroule.
C’est dans ce sens là qu’un lien peut libérer d’un autre en s’y substituant.

Bulle a écrit:
Et rapetisser serait s'enfouir dans son égo ?

C’est la démarche inverse de la précédente, quoi qu’on fasse, nous sommes tous liés les uns aux autres.

Rejeter le lien solidaire, c’est passer d’une position «d’égal à ses semblables dans le corps de la «résistance»» à une position de «soumis au maître de l’ordre». C’est miser sur la puissance du maître, penser qu’il vaut mieux vivre dans la servitude que mourir dans la dignité. Or vivre dans la servitude mène à y mourir et la puissance du maître est à la mesure de l’obéissance de l’esclave. Encore une fois, le maître est d’autant plus puissant que ses esclaves sont obéissants. Un ordre parfait est le résultat d’une subordination absolue.

le corps social est bien entendu un savant mélange des deux. Quand la contrainte de l’ordre vertical devient trop forte, le corps social tend à s’étaler pour se connecter horizontalement...C'est ce qui se passe quand on écrase une pâte (le corps social est fort malléable sourire

)

par Bean Dim 22 Mai 2016 - 22:34

Le lien vertical qui asservi et soumet
Diviser pour mieux régner
(devise ancestrale)
vs
Le lien horizontal qui résiste et libère
L'union fait la force
(très vieille devise)
sourire

par JO Lun 23 Mai 2016 - 9:33

Une pâte doit être "travaillée"pour être à la fois souple et liée . L'ordre parfait n'est pas contraint mais uni: juste l'inverse ....