Château de sable
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Château de sable
Dans un château de sable aux remparts de basalte,
Vit un crabe aux pinceaux de safran et d'azur :
Solitaire, arpentant la grève où il fait halte
Pour écouter Mozart qui marque la mesure.
Il n'a pas d'ambitions, pas de vengeance au cœur,
Il sait bien peu du monde et des humains vertiges.
Lui, sous sa carapace, ignore la rancœur,
Mais des jardins perdus conserve les vestiges.
Un albatros prétend qu'il aime une naïade,
Qu'il en perd ses idées, l'appétit, le sommeil,
Que son amour pour elle entraîne la noyade ;
Je crois plutôt qu'elle est pour lui comme un soleil :
Illuminant la pluie, le deuil et la douleur,
Dans le gris de l'écume incarnant la couleur.
Vit un crabe aux pinceaux de safran et d'azur :
Solitaire, arpentant la grève où il fait halte
Pour écouter Mozart qui marque la mesure.
Il n'a pas d'ambitions, pas de vengeance au cœur,
Il sait bien peu du monde et des humains vertiges.
Lui, sous sa carapace, ignore la rancœur,
Mais des jardins perdus conserve les vestiges.
Un albatros prétend qu'il aime une naïade,
Qu'il en perd ses idées, l'appétit, le sommeil,
Que son amour pour elle entraîne la noyade ;
Je crois plutôt qu'elle est pour lui comme un soleil :
Illuminant la pluie, le deuil et la douleur,
Dans le gris de l'écume incarnant la couleur.
Dari- Affranchi des Paradoxes
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Identité métaphysique : humain, trop humain
Humeur : la nuit sera calme
Date d'inscription : 13/04/2012
Re: Château de sable
Dans un château de pierre aux remparts faits de runes,
Vivait un vieux sorcier, sauvage et très savant,
Traçant des astres noirs et des croissants de lune,
Conservant les secrets de la magie d'avant.
Peu importait pour lui fortune et infortune,
Il allait, dans la brume, entouré de corbeaux,
Dérober le mystère âpre à la forêt brune
Dont les feux dans les cieux se perdent en cordeaux.
Un loup dans la nuit blanche a crié sa misère,
Chantant la prosodie des froides déshérences,
Disant que la banquise immense est un désert ;
Mais le sorcier, lui-même, averti par l'errance,
Dans son cœur de vieil homme à la pensée sagace,
Sait qu'un printemps nouveau viendra briser la glace.
Vivait un vieux sorcier, sauvage et très savant,
Traçant des astres noirs et des croissants de lune,
Conservant les secrets de la magie d'avant.
Peu importait pour lui fortune et infortune,
Il allait, dans la brume, entouré de corbeaux,
Dérober le mystère âpre à la forêt brune
Dont les feux dans les cieux se perdent en cordeaux.
Un loup dans la nuit blanche a crié sa misère,
Chantant la prosodie des froides déshérences,
Disant que la banquise immense est un désert ;
Mais le sorcier, lui-même, averti par l'errance,
Dans son cœur de vieil homme à la pensée sagace,
Sait qu'un printemps nouveau viendra briser la glace.
Dari- Affranchi des Paradoxes
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Re: Château de sable
Dans un château d'écume, aux remparts faits de vagues,
Habitaient deux dauphins sous le vent des tropiques,
Joyeux drilles nageant dans les flots qui divaguent,
Espiègles, facétieux, jamais longtemps mutiques.
Ces deux amis voguaient dans des puits de lumière
Un rien les faisait rire, ou plonger et danser,
Ils ne connaissaient pas la souffrance et la guerre,
Leur vie allait d'un rythme aimable et cadencé.
Un requin sans pitié guettait ces deux compères,
Tapi sous un rocher sombre des fonds marins
Jaloux de leur bonheur, ivre de sa colère ;
Mais de ce triste sire aux bien mornes matins,
Les deux dauphins marrants n'en ont pas fait grand cas,
Sans l'écouter se plaindre ou lui servir d’en-cas.
Habitaient deux dauphins sous le vent des tropiques,
Joyeux drilles nageant dans les flots qui divaguent,
Espiègles, facétieux, jamais longtemps mutiques.
Ces deux amis voguaient dans des puits de lumière
Un rien les faisait rire, ou plonger et danser,
Ils ne connaissaient pas la souffrance et la guerre,
Leur vie allait d'un rythme aimable et cadencé.
Un requin sans pitié guettait ces deux compères,
Tapi sous un rocher sombre des fonds marins
Jaloux de leur bonheur, ivre de sa colère ;
Mais de ce triste sire aux bien mornes matins,
Les deux dauphins marrants n'en ont pas fait grand cas,
Sans l'écouter se plaindre ou lui servir d’en-cas.
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Humeur : la nuit sera calme
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Re: Château de sable
Dans un château de neige aux remparts faits de givre
Vivait une princesse à l'âme douce et pure,
Ignorant ce bas-monde et plongée dans ces livres
Dont le rêve éveillé soigne bien des blessures.
Et loin de chevaliers au fond pas si charmants,
Elle imagine un lieu sans guerre et sans mensonge :
Un lieu sans vanité, un tableau désarmant
Nourri d'amour, de chant, de lumière et de songe.
La mésange a médit de ses vues ingénues,
Racontant qu'elle était devenue un peu folle,
La tête pas bien faite et perdue dans les nues ;
Mais sans se soucier de cet oiseau qui s'affole,
Elle oublie le tourment de vivre avec finesse,
Sagacité brodée de calme et de sagesse.
Vivait une princesse à l'âme douce et pure,
Ignorant ce bas-monde et plongée dans ces livres
Dont le rêve éveillé soigne bien des blessures.
Et loin de chevaliers au fond pas si charmants,
Elle imagine un lieu sans guerre et sans mensonge :
Un lieu sans vanité, un tableau désarmant
Nourri d'amour, de chant, de lumière et de songe.
La mésange a médit de ses vues ingénues,
Racontant qu'elle était devenue un peu folle,
La tête pas bien faite et perdue dans les nues ;
Mais sans se soucier de cet oiseau qui s'affole,
Elle oublie le tourment de vivre avec finesse,
Sagacité brodée de calme et de sagesse.
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Re: Château de sable
Dans un château de l'ombre aux remparts faits de nuit
Attendent les marins qui ont quitté le port.
Sous les lueurs tremblées d'un faible feu qui luit,
Leur chant mélancolique est plus fort que la mort.
Hors de la vie, privés de lumière et d'amour,
Ces âmes sont plongées dans l'eau glacée du deuil.
Loin des futilités du monde est leur séjour ;
Ils n'ont pas d'épitaphe autre que leur orgueil.
Un corbeau prédit l'aube - est-ce celui d'Odin ? -
Grand seigneur déployant ses ailes bleues et noires,
Survolant sans broncher famines et festins,
Murmurant aux marins la vérité des Moires,
Quand le vent fait danser, dans le creux du silence,
Des mélopées du Styx la sombre efflorescence.
Attendent les marins qui ont quitté le port.
Sous les lueurs tremblées d'un faible feu qui luit,
Leur chant mélancolique est plus fort que la mort.
Hors de la vie, privés de lumière et d'amour,
Ces âmes sont plongées dans l'eau glacée du deuil.
Loin des futilités du monde est leur séjour ;
Ils n'ont pas d'épitaphe autre que leur orgueil.
Un corbeau prédit l'aube - est-ce celui d'Odin ? -
Grand seigneur déployant ses ailes bleues et noires,
Survolant sans broncher famines et festins,
Murmurant aux marins la vérité des Moires,
Quand le vent fait danser, dans le creux du silence,
Des mélopées du Styx la sombre efflorescence.
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Re: Château de sable
Dans un château de toile aux remparts de rondins
Se tient le souverain quand déjà vient le soir :
Loin des Syries perdues aux luxuriants jardins,
Il affronte le Nord, sans peur et sans espoir.
Il repense à la mort de son frère adoptif,
Observe sa douleur, qui s'en va sur le fleuve
Du temps qui passe ainsi qu'un dérisoire esquif,
S'applique à méditer sans que rien ne l'émeuve.
Lucius Verus a dit : fi de terre annexée,
Rentrons à Rome, enfin - hélas, un vent funeste
Emporta son corps affaibli par les excès ;
Mais, malgré le chagrin que sa pâleur atteste,
Marc-Aurèle est debout, fataliste et lucide,
Une goutte de pluie sur ses joues impavides.
Se tient le souverain quand déjà vient le soir :
Loin des Syries perdues aux luxuriants jardins,
Il affronte le Nord, sans peur et sans espoir.
Il repense à la mort de son frère adoptif,
Observe sa douleur, qui s'en va sur le fleuve
Du temps qui passe ainsi qu'un dérisoire esquif,
S'applique à méditer sans que rien ne l'émeuve.
Lucius Verus a dit : fi de terre annexée,
Rentrons à Rome, enfin - hélas, un vent funeste
Emporta son corps affaibli par les excès ;
Mais, malgré le chagrin que sa pâleur atteste,
Marc-Aurèle est debout, fataliste et lucide,
Une goutte de pluie sur ses joues impavides.
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Re: Château de sable
Dans un château tissé de couleurs chatoyantes
Vit encor mon étoile en ces jours ténébreux,
Guirlande d'or, la nuit, quand l'aube est défaillante
Ainsi que le messie attendu des Hébreux.
Je veux croire aux magies de l'elfe et des licornes,
Et penser que parfois nos larmes nous rachètent,
Quand le soleil est loin, quand le désert est morne,
Cette lueur scintille au-dessus de ma tête.
Je ne sais la lumière éternelle et ardente ;
Blancs matins, café noir, ciel bleu, pourpre des roses
- Individu futile, identité flottante,
Délié de sa nuit, dispersé dans la prose -
Le don de divaguer enfin rendu au vague
Et le feu des amants plus précieux que leurs bagues.
Vit encor mon étoile en ces jours ténébreux,
Guirlande d'or, la nuit, quand l'aube est défaillante
Ainsi que le messie attendu des Hébreux.
Je veux croire aux magies de l'elfe et des licornes,
Et penser que parfois nos larmes nous rachètent,
Quand le soleil est loin, quand le désert est morne,
Cette lueur scintille au-dessus de ma tête.
Je ne sais la lumière éternelle et ardente ;
Blancs matins, café noir, ciel bleu, pourpre des roses
- Individu futile, identité flottante,
Délié de sa nuit, dispersé dans la prose -
Le don de divaguer enfin rendu au vague
Et le feu des amants plus précieux que leurs bagues.
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Re: Château de sable
Dans un château du doute aux remparts d'eau mouvante
Vit cet être incertain sur les marges d'un monde :
Sa pensée vogue ainsi, vulnérable et vivante,
Souvent aspirée par les tourbillons de l'onde.
Scepticisme rêveur ou bien douceur absente,
Il remet en question, tel un pêcheur qui sonde,
Les apparences bleues - ô cérémonie lente
De l'attente, et plongeant vers une eau plus profonde.
Là-haut, les mouettes rient de ce chercheur fébrile
Qui, inlassablement, retourne vers le large
Pour recueillir les fleurs du corail qui rutile ;
Moi, je le vois passer sur sa modeste barge,
Indifférent flâneur, là où finit la terre,
Préférant à l'erreur l'heure où la conscience erre.
Vit cet être incertain sur les marges d'un monde :
Sa pensée vogue ainsi, vulnérable et vivante,
Souvent aspirée par les tourbillons de l'onde.
Scepticisme rêveur ou bien douceur absente,
Il remet en question, tel un pêcheur qui sonde,
Les apparences bleues - ô cérémonie lente
De l'attente, et plongeant vers une eau plus profonde.
Là-haut, les mouettes rient de ce chercheur fébrile
Qui, inlassablement, retourne vers le large
Pour recueillir les fleurs du corail qui rutile ;
Moi, je le vois passer sur sa modeste barge,
Indifférent flâneur, là où finit la terre,
Préférant à l'erreur l'heure où la conscience erre.
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Re: Château de sable
Dans un château d'azur et de mélancolie
Vivait un vieux phénix, immortel et paisible,
Qui trouvait la chanson de la nuit si jolie
Qu'il pensait que l'aurore était bien peu plausible.
Il écoutait chanter sa muse vespérale,
Incliné vers le ciel avec les yeux mi-clos,
Dans la sérénité physique et cérébrale,
À minuit, quand les fées se parlent à huis-clos.
Un loup bleu voulant la pierre philosophale
Attaqua ce rêveur de façon bien perfide,
Pensant lui dérober son secret minéral ;
Un instant, ce trésor redevint fleur du vide,
Mais l'oiseau de feu dont l'âme n'est pas à rendre,
Insoucieux de ce chien, renaquit de ses cendres.
Vivait un vieux phénix, immortel et paisible,
Qui trouvait la chanson de la nuit si jolie
Qu'il pensait que l'aurore était bien peu plausible.
Il écoutait chanter sa muse vespérale,
Incliné vers le ciel avec les yeux mi-clos,
Dans la sérénité physique et cérébrale,
À minuit, quand les fées se parlent à huis-clos.
Un loup bleu voulant la pierre philosophale
Attaqua ce rêveur de façon bien perfide,
Pensant lui dérober son secret minéral ;
Un instant, ce trésor redevint fleur du vide,
Mais l'oiseau de feu dont l'âme n'est pas à rendre,
Insoucieux de ce chien, renaquit de ses cendres.
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