Le saviez-vous ?

[mirage]

Quelle est la particularité du roman de Marcel Proust 
"A la recherche du temps perdu" ?

personne ne le retrouve ?

[Nuage]

Je ne pense pas avoir lu un seul livre de Marcel Proust. Mais j'ai lu un livre qui portait le même titre ou presque le même titre.
C'était un roman, édition grand format, appartenant à ma mère, un des tout premier livre qu'elle s'était acheté quand elle était adulte.

Je ne me souviens plus trop, cela date de très vieux, mais je me souviens que cela se passait au Tibet et qu'à un moment il y a un passage du livre qui se passe à l'intérieure d'une montagne, sur une sorte de plate-forme avec une grande fissure ; il y a également comme un personnage de la Reine de Sabbat je crois ainsi que le Temps.

La particularité de ce roman que pour ma part j'ai lu, et avec le regard que j'avais à l'époque, c'était qu'à un moment, à des moments, on ne savait pas où l'on se trouvait dans le temps, c'était comme si l'on était projeté quelque part, mais on savait ni si c'était dans le passé, ni si dans le présent, ni si dans le futur, ni en quel lieu et avec quel personnage. C'était un peu le fil conducteur complétement déstructuré qu'il fallait suivre. Je me souviens être revenue en arrière à un moment donné pour voir si je n'avais pas raté quelque chose, parce-que je ne comprenais pas la logique, ce qu'il se passait, mais y'avait rien qui me l'indiquait, donc j'ai poursuivi la lecture.

Je crois me souvenir que ce roman était issu d'un autre roman ou qu'il a été à l'origine d'un autre roman ou film plus connu, je ne sais plus ce qu'il en est vraiment.

Je regarde au cas où si c'est moi qui l'ai ou si c'est ma mère ...... non je l'ai pas chez moi .... c'est ce qu'il me semblait.

[Bulle]

La simultanéité des point de vue qui était assez révolutionnaire ? En fait le "je" finit par devenir une sorte de démiurge qui voit à travers le regard des autres protagonistes.

[Nuage]

Holàààà ..... En traduction cela donne quoi ?

[Bulle]

Cela donne ce que l'on a appelé la "révolution proustienne" : le narrateur mélange le "je" avec la troisième personne.
De mémoire (une étude stylistique sur l'un des 7 romans de la Recherche), Proust dans un courrier expliquait que c'était un roman mais que dans ce roman il y avait un monsieur qui le racontait en disant "Je".

[Cochonfucius]

Comme un montreur de marionnettes, tous les gestes sont ses gestes, toutes les voix sont sa voix, mais il est si habile que l'on croit entendre et voir plusieurs personnages autonomes.

[Nuage]

Spoiler:

Et ben .... ton premier post était encore plus compréhensible que le second ...

[Nuage]

Comme un montreur de marionnettes, tous les gestes sont ses gestes, toutes les voix sont sa voix, mais il est si habile que l'on croit entendre et voir plusieurs personnages autonomes.

Ha put@in .... je ne sais pas pourquoi, mais à chaque fois que tu dis ou expliques un truc Conconfucius, tu me flipper ....

[Magnus]

Sa particularité est dans la longueur.
A la recherche du temps perdu détient le record du plus long roman dans le Livre Guinness des records.
9 609 000 caractères, près de 1,5 million de mots !

[Bulle]

Et bien j'étais "en plein dedans, les deux pieds à côté"

[Magnus]

Un autre record dont je n'ai plus les références, et pour cause : c'est un de mes instits qui nous avait dit ça quand j'étais en primaire :
un auteur qui aurait écrit une centaine de pages sur...
... l'agonie d'une mouche !

[mirage]

Et celui qui a fait un livre sans "e" !
(je sais plus qui c'est...)

[Magnus]

Et celui qui a fait un livre sans "e" !
(je sais plus qui c'est...)

« La Disparition » est un roman lipogramme, une figure de style qui consiste à écrire un texte d'où sont délibérément exclues certaines lettres de l'alphabet. Écrit par Georges Perec, ce livre de 300 pages ne comporte pas une seule fois la lettre “e”.

[mirage]

Merci !

[Jipé]

Et celui qui a fait un livre sans "e" !
(je sais plus qui c'est...)

« La Disparition » est un roman lipogramme, une figure de style qui consiste à écrire un texte d'où sont délibérément exclues certaines lettres de l'alphabet. Écrit par Georges Perec, ce livre de 300 pages ne comporte pas une seule fois la lettre “e”.

Cela devait être un casse tête, je ne te dis pas !!

[Magnus]

Sûrement ! Rien que dans une seule phrase, regarde le nombre de "e" qu'il y a !

[Magnus]

Un extrait de ce livre sans "e" :

"Mais, plus tard, quand nous aurons compris la loi qui guida la composition du discours, nous irons admirant qu'usant d'un corpus aussi amoindri, d'un vocabulariat aussi soumis à la scission, à l'omission, à l'imparfait, la scription ait pu s'accomplir jusqu'au bout."

[Bulle]

Admirable !!!

[mirage]

Une pointure le mec

[Cochonfucius]

Des traductions :

--  en anglais, « A Void »
https://en.wikipedia.org/wiki/A_Void

-- en allemand, « Anton Voyls Fortgang »
https://de.wikipedia.org/wiki/Anton_Voyls_Fortgang

-- et en espagnol, « El secuestro » '(sans «a» car c'est plus difficile dans cette langue)

ainsi qu'en italien  « La scomparsa », en néerlandais « 't Manco »,  en suédois « Försvinna ».

Les traducteurs se sont fait plaisir.

[mirage]

Ya du niveau dis donc...

[Magnus]

Question de réflexion.

Pour dire que quelqu'un sait sans doute quelque chose, doit-on lui dire :

1: Vous n'êtes pas sans savoir
ou
2: Vous n'êtes pas sans ignorer

[loofrg]

Moi je dirais que les deux sont justes.

[mirage]

La première.

[loofrg]

Tu as raison Mirage.

Vous n'êtes pas sans ignorer, signifie justement qu'on ignore !