Peut-on se permettre de traiter d'ordure un de nos semblable
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Re: Peut-on se permettre de traiter d'ordure un de nos semblable
Bonjour,
Heinrich Himmler a tourné de l'oeil en assistant à une exécution. Etait-ce moins une "ordure" pour autant ?
à+
Attention à ne pas juger trop facilement : elle devait être convaincue que c'était son devoir de tuer, après quoi le plaisir ou non est accessoire. Il faut voir comment ces gens ont été manipulés (et des bruits très déplaisants suggèrent que quand on remonte la filière on arrive vite en France).Mélusine a écrit:
Une Ruandaise le disait après le génocide : "Tuer, c'est comme faire l'amour, la première fois on a peur, la deuxième fois vient la jouissance".
Heinrich Himmler a tourné de l'oeil en assistant à une exécution. Etait-ce moins une "ordure" pour autant ?
à+
_Spin- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 9506
Date d'inscription : 23/03/2008
Re: Peut-on se permettre de traiter d'ordure un de nos semblable
Je confirme les propos de Mélusine pour ce qui est de la jouissance que peut causer l'acte de tuer, chez certains. Un ami chasseur, à qui incombe la charge d'achever les animaux chassés à courre me l'a confirmé: tuer en corps à corps procure une jouissance très forte, plus forte qu'un orgasme. Il savait qu'il aurait eu une jouissance encore supérieure s'il s'était agit d'un humain. Il était même tellement tenté qu'il a suivi plusieurs années de psychothérapie sans aucune résultat stable. Cette envie de tuer tournait à l'obsession, surtout qu'il en voulait très fort à quelqu'un. Il est tombé dans un état dépressif permanent.
J'ai entendu d'autres confirmations de cette jouissance pendant le meurtre.
Il s'agit donc d'un genre d'instinct, ou de pulsion ? Pourquoi certains l'ont, et d'autres pas ? Ceux qui l'ont, en sont-ils responsables ?
J'ai entendu d'autres confirmations de cette jouissance pendant le meurtre.
Il s'agit donc d'un genre d'instinct, ou de pulsion ? Pourquoi certains l'ont, et d'autres pas ? Ceux qui l'ont, en sont-ils responsables ?
Invité- Invité
Re: Peut-on se permettre de traiter d'ordure un de nos semblable
Jereve
Juste une remarque à propos de la Ruandaise. Je l'ai vue à une émission belge de Michèle Cedric, très connue chez nous pour la qualité de ses questions.
La Ruandaise avait vu ses trois enfants massacrés sous ses yeux et avait dû la vie au fait qu'elle s'était cachée trois jours dans un coffre.
Elle disait "Vous pouvez me parler de mes enfants, j'ai ACCEPTE.
Ce qui me suivra jusqu'à ma mort, c'est que ce soit eux qui soient morts et pas moi."
A propos des bourreaux, elle disait que certains étaient restés intacts.
J'ai lu tes remarques "chapitre par chapitre". Je ne cherche pas à te convaincre car tu désires manifestement garder une vue positive sur le genre humain. Et encore une fois, c'est que tu es un homme de coeur.
J'aimerais être à ce niveau mais je n'y suis pas.
C'est pour cela que j'aime la phrase de Nietzsche.
Je crois qu'il faut un long parcours avant d'être dans la tolérance et le pardon, et sur ce parcours, pour passer du statut de victime de violence à celui du vrai pardon, il y a une phase de saine révolte.
Sur le plan spirituel, je sais que je peux y arriver. J'y suis déjà arrivée. Oui, derrière tout il y a l'Amour. Oui, nous sommes tous reliés.
Sur le plan instinctif, non. C'est toujours la guerre. Je chasse toujours les Inhumains du temple.
Nous sommes dans ce monde mais nous ne sommes pas de ce monde... Je n'oublie jamais la première partie de la proposition. Et vivre dans le monde, c'est prendre le risque de se perdre.
Juste une remarque à propos de la Ruandaise. Je l'ai vue à une émission belge de Michèle Cedric, très connue chez nous pour la qualité de ses questions.
La Ruandaise avait vu ses trois enfants massacrés sous ses yeux et avait dû la vie au fait qu'elle s'était cachée trois jours dans un coffre.
Elle disait "Vous pouvez me parler de mes enfants, j'ai ACCEPTE.
Ce qui me suivra jusqu'à ma mort, c'est que ce soit eux qui soient morts et pas moi."
A propos des bourreaux, elle disait que certains étaient restés intacts.
J'ai lu tes remarques "chapitre par chapitre". Je ne cherche pas à te convaincre car tu désires manifestement garder une vue positive sur le genre humain. Et encore une fois, c'est que tu es un homme de coeur.
J'aimerais être à ce niveau mais je n'y suis pas.
C'est pour cela que j'aime la phrase de Nietzsche.
Je crois qu'il faut un long parcours avant d'être dans la tolérance et le pardon, et sur ce parcours, pour passer du statut de victime de violence à celui du vrai pardon, il y a une phase de saine révolte.
Sur le plan spirituel, je sais que je peux y arriver. J'y suis déjà arrivée. Oui, derrière tout il y a l'Amour. Oui, nous sommes tous reliés.
Sur le plan instinctif, non. C'est toujours la guerre. Je chasse toujours les Inhumains du temple.
Nous sommes dans ce monde mais nous ne sommes pas de ce monde... Je n'oublie jamais la première partie de la proposition. Et vivre dans le monde, c'est prendre le risque de se perdre.
Mélusine- Jeune Padawan
- Nombre de messages : 62
Localisation : Bruxelles
Identité métaphysique : Spiritualité
Humeur : Ouverte
Date d'inscription : 12/06/2009
Re: Peut-on se permettre de traiter d'ordure un de nos semblable
Gerêve a dit :
Mélusine a dit :
Or, il me semble que l'on ne peut vraiment pardonner que lorsque l'on arrive à se sentir à l'abri de cette toxicité. Et être à l'abri, c'est savoir mettre des limites, (chacun les sienne) à "ne pas dépasser".
Mais c'est vrai aussi que parfois le statut de victime amène des bénéfices secondaires.
Tu parles de l'histoire événementielle, de l'histoire personnelle Gerêve, ou des deux ?Seul l'histoire fait que tu n'es pas née dans des circonstances qui auraient fait de toi une meurtrière.
Mélusine a dit :
Je partage tout à fait ce point de vue. Ce qui n'est pas exprimé reste imprimé (ou refoulé si on préfère) et c'est l'un des meilleurs moyen de reproduire le schéma toxique (ce que signifie l'expression issue du bon sens populaire : "trop bon trop con")....pour passer du statut de victime de violence à celui du vrai pardon, il y a une phase de saine révolte.
Or, il me semble que l'on ne peut vraiment pardonner que lorsque l'on arrive à se sentir à l'abri de cette toxicité. Et être à l'abri, c'est savoir mettre des limites, (chacun les sienne) à "ne pas dépasser".
Mais c'est vrai aussi que parfois le statut de victime amène des bénéfices secondaires.
Geveil- Akafer
- Nombre de messages : 8776
Localisation : Auvergne
Identité métaphysique : universelle
Humeur : changeante
Date d'inscription : 18/05/2008
Re: Peut-on se permettre de traiter d'ordure un de nos semblable
Pourtant dans une fratrie dans des circonstances identiques, l'un tuera et l'autre non : même s'il s'agit de défendre sa vie.Gereve a écrit:Les deux.
A ton avis, la différence de réaction vient d'où ?
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