L'espoir, l'amour, la mort de l'espoir
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L'espoir, l'amour, la mort de l'espoir
Au fond des bois l'espoir se meurt,
Meurt tout doucement, pas de sang
L'espoir, une fragile fleur
Qu'écrase une botte en passant.
Ce fut la tentative ultime,
De la nature très obstinée
Qui toujours tente le sublime,
Et ne veut pas désespérer.
Au bois de mon coeur, c'est l'hiver
Désormais, je l'avoue vaincu
Par ces rigueurs, ces lacs de verre
Ne réfléchissant que les nues
Grises et noires, de l'indifférence
Pour cette vieille fleur fanée
Pour ce corps en désespérance,
Pour ces désirs toujours reniés.
Au fond des bois, l'affreux silence,
Est complice d'un crime, il se tait,
Crime d'oubli, d'indifférence :
Celui en qui l'on espérait.
Au fond des bois, l'espoir étiolé
Se cache, pour mourir doucement,*
Aux yeux communs dissimulé,
Sans faire d'histoires, simplement.
C'était pourlui la dernière romance ;
Elle est morte à présent : les années
N'ont plus de sens ; pas de chance
sinon la poésie chanter.
Et puis aussi, n'aimant plus rien
Se noyer dans l'alcool et pleurer
Sur les roses d'hier matin
Non respirées dans la rosée.
Meurt tout doucement, pas de sang
L'espoir, une fragile fleur
Qu'écrase une botte en passant.
Ce fut la tentative ultime,
De la nature très obstinée
Qui toujours tente le sublime,
Et ne veut pas désespérer.
Au bois de mon coeur, c'est l'hiver
Désormais, je l'avoue vaincu
Par ces rigueurs, ces lacs de verre
Ne réfléchissant que les nues
Grises et noires, de l'indifférence
Pour cette vieille fleur fanée
Pour ce corps en désespérance,
Pour ces désirs toujours reniés.
Au fond des bois, l'affreux silence,
Est complice d'un crime, il se tait,
Crime d'oubli, d'indifférence :
Celui en qui l'on espérait.
Au fond des bois, l'espoir étiolé
Se cache, pour mourir doucement,*
Aux yeux communs dissimulé,
Sans faire d'histoires, simplement.
C'était pourlui la dernière romance ;
Elle est morte à présent : les années
N'ont plus de sens ; pas de chance
sinon la poésie chanter.
Et puis aussi, n'aimant plus rien
Se noyer dans l'alcool et pleurer
Sur les roses d'hier matin
Non respirées dans la rosée.
Un espoir pour l'espoir
Dans cette boîte d'où Pandore
Laissa tant de maux s'envoler,
L'espoir y reposait encore;
S'il meurt, j'en serai désolé...
Laissa tant de maux s'envoler,
L'espoir y reposait encore;
S'il meurt, j'en serai désolé...
Re: L'espoir, l'amour, la mort de l'espoir
Peut-être que l'espoir est resté dans la boite ? Mais d'ailleurs, l'espoir peut-être une malédiction...
Dans la boîte
Wikipédia, article "Pandore":
La raison de la présence de l'Espérance parmi les maux est à chercher dans une meilleure traduction du texte grec. Le terme exact est ἐλπίς (elpís), qui se définit comme l’attente de quelque chose; on l'a sûrement traduit à tort par espoir. Une meilleure traduction aurait été l’anticipation, voire la crainte irraisonnée; ainsi les Elpides sont les divinités des craintes. Grâce à la fermeture opportune de la jarre par Pandore, l'humanité ne souffrira que des maux, et non pas de l'attente de ces maux, qui est probablement le pire de tous.
La raison de la présence de l'Espérance parmi les maux est à chercher dans une meilleure traduction du texte grec. Le terme exact est ἐλπίς (elpís), qui se définit comme l’attente de quelque chose; on l'a sûrement traduit à tort par espoir. Une meilleure traduction aurait été l’anticipation, voire la crainte irraisonnée; ainsi les Elpides sont les divinités des craintes. Grâce à la fermeture opportune de la jarre par Pandore, l'humanité ne souffrira que des maux, et non pas de l'attente de ces maux, qui est probablement le pire de tous.
Re: L'espoir, l'amour, la mort de l'espoir
Perdre l'anxiété d'anticipation serait pourtant un bienfait , et elle s'est bel et bien échappée, non ? L'homme meurt deux fois, l'animal une seule .
JO- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 22786
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Identité métaphysique : ailleurs
Humeur : paisiblement réactive
Date d'inscription : 23/08/2009
Pandore, merci quand même
Voir aussi https://www.forum-metaphysique.com/t4530p100-jours-de-2010#108608
* * *
Pandore, ouvrant la boîte, a déchaîné les maux.
Seule, ne sortant pas, nous resta l'Espérance;
Mais nous ne savons pas expliquer sa présence
Au milieu des fléaux. On nous dit que ce mot,
"Espérance", est mal dit, qu'il faut penser plutôt
A une vaine attente, à la folle puissance
De l'imagination qui fait que lorsqu'on pense
Au mal qui va venir, on en souffre trop tôt.
Moi je sais que l'amour est surtout un espoir,
Que loin dans l'avenir on ne peut jamais voir,
Que dans le désespoir nous espérons encore.
Et si nous revenions à ce temps d'autrefois
Pour vivre cette histoire une nouvelle fois,
Alors je rouvrirais la boîte de Pandore.
* * *
Pandore, ouvrant la boîte, a déchaîné les maux.
Seule, ne sortant pas, nous resta l'Espérance;
Mais nous ne savons pas expliquer sa présence
Au milieu des fléaux. On nous dit que ce mot,
"Espérance", est mal dit, qu'il faut penser plutôt
A une vaine attente, à la folle puissance
De l'imagination qui fait que lorsqu'on pense
Au mal qui va venir, on en souffre trop tôt.
Moi je sais que l'amour est surtout un espoir,
Que loin dans l'avenir on ne peut jamais voir,
Que dans le désespoir nous espérons encore.
Et si nous revenions à ce temps d'autrefois
Pour vivre cette histoire une nouvelle fois,
Alors je rouvrirais la boîte de Pandore.
Re: L'espoir, l'amour, la mort de l'espoir
" O rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie ! " a écrit Corneille .
"Au bois de ton coeur c' est l' hiver..." . Mais le printemps frappe à la porte !
Une vieille fleur fanée...Tu me désoles ! Que suis-je donc ?
Tu n' en es pas encore là ! Plus tard, beaucoup plus tard, avec les progrès de la médecine...tu réfléchiras aux vers de Baudelaire...
" Où serez-vous demain, Eves octogénaires,
Sur qui pèse la griffe effroyable de Dieu ? "
Allez, Baby, les dames sont toujours jeunes ! Il n' y a que leur caractère qui change ...Un peu comme le vin...Euh...
"Au bois de ton coeur c' est l' hiver..." . Mais le printemps frappe à la porte !
Une vieille fleur fanée...Tu me désoles ! Que suis-je donc ?
Tu n' en es pas encore là ! Plus tard, beaucoup plus tard, avec les progrès de la médecine...tu réfléchiras aux vers de Baudelaire...
" Où serez-vous demain, Eves octogénaires,
Sur qui pèse la griffe effroyable de Dieu ? "
Allez, Baby, les dames sont toujours jeunes ! Il n' y a que leur caractère qui change ...Un peu comme le vin...Euh...
bernard1933- Aka Tpat
- Nombre de messages : 10079
Localisation : Dijon
Identité métaphysique : agnostique
Humeur : serein
Date d'inscription : 23/03/2008
Re: L'espoir, l'amour, la mort de l'espoir
Le mien demeure excellent ...sauf brusques bouffées méridionales , vite passées! Le temps de la beauté passée, on a la liberté d'être soi, sans apprêt, mais pas celle de devenir désagréable .Vieille, on peut être très aimée, vieux, aussi . Différemment , mais autant, non ?
JO- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 22786
Localisation : france du sud
Identité métaphysique : ailleurs
Humeur : paisiblement réactive
Date d'inscription : 23/08/2009
Re: L'espoir, l'amour, la mort de l'espoir
Y a tant d'amour, de souvenirs
Autour de toi, toi la mama
Y a tant de larmes et de sourires
A travers toi, toi la mama
Et tous les hommes ont eu si chaud
Sur les chemins de grand soleil
Elle va mourir, la mama
Qu'ils boivent frais le vin nouveau
Le bon vin de la bonne treille
Tandis que s'entassent pêle-mêle
Sur les bancs, foulards et chapeaux
C'est drôle, on ne se sent pas triste
Près du grand lit de l'affection
Y a même un oncle guitariste
Qui joue en faisant attention
A la mama
Et les femmes se souvenant
Des chansons tristes des veillées
Elle va mourir la mama
Tout doucement les yeux fermés
Chantent comme on berce un enfant
Après une bonne journée
Pour qu'il sourie en s'endormant
Avé Maria
Y a tant d'amour, de souvenirs
Autour de toi, toi la mama
Y a tant de larmes et de sourires
A travers toi, toi la mama
Que jamais, jamais, jamais
Tu nous quitteras
Autour de toi, toi la mama
Y a tant de larmes et de sourires
A travers toi, toi la mama
Et tous les hommes ont eu si chaud
Sur les chemins de grand soleil
Elle va mourir, la mama
Qu'ils boivent frais le vin nouveau
Le bon vin de la bonne treille
Tandis que s'entassent pêle-mêle
Sur les bancs, foulards et chapeaux
C'est drôle, on ne se sent pas triste
Près du grand lit de l'affection
Y a même un oncle guitariste
Qui joue en faisant attention
A la mama
Et les femmes se souvenant
Des chansons tristes des veillées
Elle va mourir la mama
Tout doucement les yeux fermés
Chantent comme on berce un enfant
Après une bonne journée
Pour qu'il sourie en s'endormant
Avé Maria
Y a tant d'amour, de souvenirs
Autour de toi, toi la mama
Y a tant de larmes et de sourires
A travers toi, toi la mama
Que jamais, jamais, jamais
Tu nous quitteras
JO- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 22786
Localisation : france du sud
Identité métaphysique : ailleurs
Humeur : paisiblement réactive
Date d'inscription : 23/08/2009
Re: L'espoir, l'amour, la mort de l'espoir
Nous n'avons qu'un ciel gris, ce jour, devant nos yeux,
Et ne prétendons point aller vers d'autres cieux.
Et ne prétendons point aller vers d'autres cieux.
Re: L'espoir, l'amour, la mort de l'espoir
Espoir
Espoir ! O joli mot tout mouillé de tendresse
Quand tu habites au cœur d’une jeune maman
Qui serre sur son sein l’enfant d’une caresse
Qui l’a rendue heureuse l’espace d’un instant.
Espoir, belle illusion de l’éternel amant,
Du bel ensorcelé de ta beauté trompeuse
De tes yeux liserés, de tes seins arrogants
De ton parfum futé, de ta bouche mielleuse .
Espoir dans l’avenir, le succès, la richesse,
Dans un monde enjôleur où tout n’est qu’illusion…
Le riche se pavane, mais dans sa petitesse
Te toise et puis t’ignore, infime petit pion…
Espoir du malheureux, du paumé, du brisé,
Par la vie méprisé, et par l’amour déçu .
Qui traîne sur le sol un oeil désabusé,
N’osant plus regarder le gros bourgeois repu…
Espoir ? Non, désespoir ! Contente-toi, manant,
Du pain bis, de son son, de l’eau de la fontaine !
Du cossu n’as-tu pas le souci le tourment
D’empiler les actions , de mirer les centaines…
Espoir ! Conserve-le dans un coin de ton âme !
Sous le bât du labeur, crois-moi, je te le dis,
Si tu souffres ici-bas , si, fourbu tu te pâmes,
Le malheur qui t’écrase te vaudra paradis… Hum…
Espoir ! O joli mot tout mouillé de tendresse
Quand tu habites au cœur d’une jeune maman
Qui serre sur son sein l’enfant d’une caresse
Qui l’a rendue heureuse l’espace d’un instant.
Espoir, belle illusion de l’éternel amant,
Du bel ensorcelé de ta beauté trompeuse
De tes yeux liserés, de tes seins arrogants
De ton parfum futé, de ta bouche mielleuse .
Espoir dans l’avenir, le succès, la richesse,
Dans un monde enjôleur où tout n’est qu’illusion…
Le riche se pavane, mais dans sa petitesse
Te toise et puis t’ignore, infime petit pion…
Espoir du malheureux, du paumé, du brisé,
Par la vie méprisé, et par l’amour déçu .
Qui traîne sur le sol un oeil désabusé,
N’osant plus regarder le gros bourgeois repu…
Espoir ? Non, désespoir ! Contente-toi, manant,
Du pain bis, de son son, de l’eau de la fontaine !
Du cossu n’as-tu pas le souci le tourment
D’empiler les actions , de mirer les centaines…
Espoir ! Conserve-le dans un coin de ton âme !
Sous le bât du labeur, crois-moi, je te le dis,
Si tu souffres ici-bas , si, fourbu tu te pâmes,
Le malheur qui t’écrase te vaudra paradis… Hum…
bernard1933- Aka Tpat
- Nombre de messages : 10079
Localisation : Dijon
Identité métaphysique : agnostique
Humeur : serein
Date d'inscription : 23/03/2008
Re: L'espoir, l'amour, la mort de l'espoir
Belle présentation, à la fois poétique et métaphysique.
Mais je persiste à croire que l'espoir fait vivre.
Mais je persiste à croire que l'espoir fait vivre.
Re: L'espoir, l'amour, la mort de l'espoir
Bizarre de voir un ancien texte remonter dans le forum après plus d'un mois d'absence...
L'espoir : anticiper non plus le pire mais plutôt le meilleur des scenarios possibles...
L'espoir : anticiper non plus le pire mais plutôt le meilleur des scenarios possibles...
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