La notion de Réincarnation n'est pas Hindouiste a l'origine
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La notion de Réincarnation n'est pas Hindouiste a l'origine
L'homme qui cherche doute de la reponse, l'homme qui doute, trouve la réponse
B.
La théorie de la réincarnation date en Inde du vie siècle av. J.-C. environ. Selon Alain Daniélou (dans "le destin du monde d'après la tradition shivaïque") cette théorie ne fait partie ni de l'ancien shivaïsme, ni du védisme. Elle aurait été incorporée à l'hindouisme tardif et proviendrait du Jaïnisme qui l'a transmis au bouddhisme puis à l'hindouisme moderne.
Selon l'hindouisme, l'être humain est un composé formé de l'Atmâ (le Soi, l'Ame) et du jivatman (le moi, l'égo...). De ces deux parties l'une est permanente, non-née, universelle : le "Soi" ; l'autre est impermanente, créée et individuelle : le "moi" ou le "soi" (avec minuscule). Pour l'hindouisme, il n'y a pas réincarnation de l'individu (le "moi") mais transmigration du "Soi". Ces deux théories : la réincarnation et la transmigration ne sont donc absolument pas synonymes car la première considère le "moi", l'individu comme permanent et la seconde affirme l'impermanence de celui-ci.
Cette théorie des deux "soi" se retrouve dans beaucoup d'autres traditions (Platon, la chrétienté, l'islam...) et cette distinction contredit la théorie de la réincarnation qui pose l'élément individuel comme permanent.
Quelques textes sur l'universalité du "Soi" :
"Il n'est qu'un Soi pour tous les êtres" Katha Upanishad
"Ce Soi en vérité est l'univers entier" Chândogya Upanishad
"Il n'est pas né et ne meurt point" Katha Upanishad
Selon Ananda Coomaraswamy (dans "La signification de la mort"), la réincarnation vient d'une incompréhension populaire de la doctrine de la transmigration et ne fais pas partie des doctrines hindous. René Guénon affirme de son côté que la réincarnation n'est pas une doctrine traditionnelle ; il la considère comme hétérodoxe (l'erreur spirite).
(WIKI.)
B.
La théorie de la réincarnation date en Inde du vie siècle av. J.-C. environ. Selon Alain Daniélou (dans "le destin du monde d'après la tradition shivaïque") cette théorie ne fait partie ni de l'ancien shivaïsme, ni du védisme. Elle aurait été incorporée à l'hindouisme tardif et proviendrait du Jaïnisme qui l'a transmis au bouddhisme puis à l'hindouisme moderne.
Selon l'hindouisme, l'être humain est un composé formé de l'Atmâ (le Soi, l'Ame) et du jivatman (le moi, l'égo...). De ces deux parties l'une est permanente, non-née, universelle : le "Soi" ; l'autre est impermanente, créée et individuelle : le "moi" ou le "soi" (avec minuscule). Pour l'hindouisme, il n'y a pas réincarnation de l'individu (le "moi") mais transmigration du "Soi". Ces deux théories : la réincarnation et la transmigration ne sont donc absolument pas synonymes car la première considère le "moi", l'individu comme permanent et la seconde affirme l'impermanence de celui-ci.
Cette théorie des deux "soi" se retrouve dans beaucoup d'autres traditions (Platon, la chrétienté, l'islam...) et cette distinction contredit la théorie de la réincarnation qui pose l'élément individuel comme permanent.
Quelques textes sur l'universalité du "Soi" :
"Il n'est qu'un Soi pour tous les êtres" Katha Upanishad
"Ce Soi en vérité est l'univers entier" Chândogya Upanishad
"Il n'est pas né et ne meurt point" Katha Upanishad
Selon Ananda Coomaraswamy (dans "La signification de la mort"), la réincarnation vient d'une incompréhension populaire de la doctrine de la transmigration et ne fais pas partie des doctrines hindous. René Guénon affirme de son côté que la réincarnation n'est pas une doctrine traditionnelle ; il la considère comme hétérodoxe (l'erreur spirite).
(WIKI.)
BROEDERS- Affranchi des Paradoxes
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Localisation : REUNION
Identité métaphysique : Petit Pandit'
Humeur : incertaine
Date d'inscription : 14/05/2010
Re: La notion de Réincarnation n'est pas Hindouiste a l'origine
Ce n'est pas une idée partagée par tous les courants. Il y a plusieurs écoles et divergences d'interprêtations selon qu'on soit personnaliste ou impersonnaliste, moniste ou dualiste, shivaïte ou vishnouite...
_La plume- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 5987
Localisation : au sud du sud
Identité métaphysique : hérétique
Humeur : c'est selon avec qui
Date d'inscription : 17/07/2009
Re: La notion de Réincarnation n'est pas Hindouiste a l'origine
La Mundaka upanishad parle de l'Atman et du jiva comme de deux oiseaux sur une branche, l'un le jivatman, mange les fruits de l'arbre, et fait l'expérience du karma, l'autre est l'éternel témoin, silencieux qui attend que l'oiseau étourdi se tourne vers lui.
Dans la Bhagavad-Gita, c'est bien le jiva, l'âme individuelle qui se réincarne. L'âme suprême, paramatman, quant à elle, est la même en tous les êtres.
En qualité, l' âme infinitésimale ne fait qu'Un avec l' Ame Suprême, dont elle est une partie infinitésimale. Le jivatma est soit à l'état libéré, soit à l'état conditionné. C'est là que surviennent des divergences :
Les impersonnalistes considèrent que le jiva perd sa nature distincte, pour se fondre dans le Brahman impersonnel. Pour les personnalistes au contraire, le jiva est éternel, semblable à Dieu en qualités, avec qui il est en union, mais qui demeure en même temps distinct. C'est le principe du bhakti yoga, il y a altérité entre Dieu et l'âme dans leur relation.
Dans la Bhagavad-Gita, c'est bien le jiva, l'âme individuelle qui se réincarne. L'âme suprême, paramatman, quant à elle, est la même en tous les êtres.
L’âme éternelle individuelle (Jîvatmâ) dans le corps des êtres vivants est, vraiment, Ma part intégrale. Elle est associée avec les six facultés sensorielles – le mental inclus – de perception, et les active. (15.07)
Tout comme l’air emporte le parfum de la fleur ; de même, l’âme individuelle (Jîvatmâ) s’empare des six facultés sensorielles du corps physique, les emporte dans la mort vers un autre corps physique qui s’acquit dans la réincarnation (par la force de Karma). (Voir aussi 2.13) (15.08)
L’entité vivante (Jîva) jouit des plaisirs des sens expérimentant les six facultés sensorielles, usant les oreilles, le toucher, la vue, le goût, l’odorat, et le mental. Les ignorants ne perçoivent pas le départ de Jîvâ du corps, ou qu’elle y reste pour se satisfaire aux plaisirs des sens en s’associant aux modes de la Nature matérielle. Mais ceux qui ont l’œil de la connaissance du Soi le voient. (15.09-10)
En qualité, l' âme infinitésimale ne fait qu'Un avec l' Ame Suprême, dont elle est une partie infinitésimale. Le jivatma est soit à l'état libéré, soit à l'état conditionné. C'est là que surviennent des divergences :
Les impersonnalistes considèrent que le jiva perd sa nature distincte, pour se fondre dans le Brahman impersonnel. Pour les personnalistes au contraire, le jiva est éternel, semblable à Dieu en qualités, avec qui il est en union, mais qui demeure en même temps distinct. C'est le principe du bhakti yoga, il y a altérité entre Dieu et l'âme dans leur relation.
_La plume- Seigneur de la Métaphysique
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Localisation : au sud du sud
Identité métaphysique : hérétique
Humeur : c'est selon avec qui
Date d'inscription : 17/07/2009
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