La virginité de Marie
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Re: La virginité de Marie
Superbe, ce vitrail, Lila.
C'est une de tes oeuvres ?
Si oui, vraiment bravo !
C'est une de tes oeuvres ?
Si oui, vraiment bravo !
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MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Re: La virginité de Marie
Oui, j'admire moi aussi.
Bravo Lila
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Bénédicte- Affranchi des Paradoxes
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Date d'inscription : 26/06/2010
Re: La virginité de Marie
@Magnus,
Bravo Magnus ! J'ai beaucoup rit. A quand le film?
@Lilila,
Salut l'artiste, Le vitrail est splendide ! Si c'est toi qui l'a fait, un grand bravo !
Bravo Magnus ! J'ai beaucoup rit. A quand le film?
@Lilila,
Salut l'artiste, Le vitrail est splendide ! Si c'est toi qui l'a fait, un grand bravo !
Ladysan- Seigneur de la Métaphysique
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Re: La virginité de Marie
Tu sais, les courts-métrages, ça n'intéresse plus grand'monde.Ladysan a écrit:@Magnus,
Bravo Magnus ! J'ai beaucoup rit. A quand le film?
Et puis, pas évident de trouver l'actrice.
Pour Marie, il me faudrait une jeune et jolie comédienne plutôt petite, brune, malicieuse, spitante, et, au lieu de la vieillir au fur et à mesure de l'action, une autre, plus âgée, qui lui ressemble et qui devient progressivement grave, soucieuse, austère, puis tragique au moment de la crucifixion, et, ensuite, --petite idée à moi--, lasse et désabusée, car ne croyant pas un traître mot sur la résurrection de son fils.
'Faudra que je demande le concours de Scorsese, là.
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Re: La virginité de Marie
Mag, j'ai bien rit avec ton oeuvre aussi Tu devrais réécrire toute l'histoire de Jésus sur ce ton. Tu aurais ton long métrage.
Bien sûr que je l'ai dessiné et réalisé, sinon j'aurais mentionné l'auteur.
Il y a l'arbre de la connaissance, la spirale de la Vie.
Il semblerait que beaucoup ne voient pas le grand oiseau et c'est tant mieux: chacun le voit comme il veut.
Tango: oui, tu as senti. Il faut suivre le chemin des lignes...
La Conception est quelque chose de très fort, et symboliquement (mystiquement) très puissant, il fallait donc aussi un geste "fort". En dessinant, j'ai plus pensé à "Léa et le cygne" qu'à une vierge édulcorée surmontée d'une petite colombe
Ici, on a la rencontre de deux mondes.
merci Mag (et aux autres aussi )Magnus a écrit:Superbe, ce vitrail, Lila.
C'est une de tes oeuvres ?
Si oui, vraiment bravo !
Bien sûr que je l'ai dessiné et réalisé, sinon j'aurais mentionné l'auteur.
Il y a l'arbre de la connaissance, la spirale de la Vie.
Il semblerait que beaucoup ne voient pas le grand oiseau et c'est tant mieux: chacun le voit comme il veut.
Tango: oui, tu as senti. Il faut suivre le chemin des lignes...
La Conception est quelque chose de très fort, et symboliquement (mystiquement) très puissant, il fallait donc aussi un geste "fort". En dessinant, j'ai plus pensé à "Léa et le cygne" qu'à une vierge édulcorée surmontée d'une petite colombe
Ici, on a la rencontre de deux mondes.
Lila- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 26/06/2010
Re: La virginité de Marie
Heu, Léda ! Léa c'est dans la Bible (une des femmes de Jacob) ! Pas que je tienne à tout reprendre mais je trouve l'erreur amusante.Lila a écrit:La Conception est quelque chose de très fort, et symboliquement (mystiquement) très puissant, il fallait donc aussi un geste "fort". En dessinant, j'ai plus pensé à "Léa et le cygne" qu'à une vierge édulcorée surmontée d'une petite colombe
Et bravo, j'étais perplexe parce que je n'avais pas vu l'oiseau, à présent chapeau !
à+
_Spin- Seigneur de la Métaphysique
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Re: La virginité de Marie
Le cygne couvre Léda par devant , alors que , chez toi, l'oiseau semble envelopper la vierge de ses ailes. Le mouvement est très beau . Certains exégètes voient dans l'esprit saint, la part féminine de Dieu, et dans la conception de Jesus , une "réplication" d'une conception divine par l'Esprit .
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: La virginité de Marie
Rien à voir avec la virginité charnelle
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 23/08/2009
Re: La virginité de Marie
JO a écrit:Certains exégètes voient dans l'esprit saint, la part féminine de Dieu,
En hébreu et en araméen, "Esprit" est féminin.
libremax- Aka Taulique
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Date d'inscription : 26/03/2008
Re: La virginité de Marie
et en arabe, soleil est féminin et lune masculin.
Ce n'est pas anodin.
Ce n'est pas anodin.
Lila- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 26/06/2010
Re: La virginité de Marie
Oui !!Tu devrais réécrire toute l'histoire de Jésus sur ce ton.
Ce serait toujours plus digeste que le Christ imbuvable de Mel Gibson.
MrSonge- Seigneur de la Métaphysique
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Re: La virginité de Marie
Dans le Coran...
Quatre personnes sont citées nommément comme "Véridiques"...
Parmi ces quatre, Une Femme : La Vierge Marie.
Je me demande, ou se trouves les chrétiens qui embêtent les musulmans dans la section Islam, sont ils incapables de défendre la mère de Jésus ?
Quatre personnes sont citées nommément comme "Véridiques"...
Parmi ces quatre, Une Femme : La Vierge Marie.
Je me demande, ou se trouves les chrétiens qui embêtent les musulmans dans la section Islam, sont ils incapables de défendre la mère de Jésus ?
Moustarchid- Maître du Relatif et de l'Absolu
- Nombre de messages : 1010
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Date d'inscription : 02/08/2010
Re: La virginité de Marie
Pardon : j'ai embêté quelqu'un dans la section Islam?
libremax- Aka Taulique
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Date d'inscription : 26/03/2008
Re: La virginité de Marie
je crois que pour Moustarchid, tout le monde sur ce forum est chrétien
Lila- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 26/06/2010
Re: La virginité de Marie
Non, serais-tu chrétien ?libremax a écrit:Pardon : j'ai embêté quelqu'un dans la section Islam?
Je parle des chrétiens qui embêtent les musulmans dans Islam, je ne pense pas que tu en fasses partie, même si tu es chrétien.
___
Alors Lila, on t'aurait destitué de ton poste de modératrice ou quoi ?
En tout cas, je m'en voudrais, si j'en suis à l'origine...
Moustarchid- Maître du Relatif et de l'Absolu
- Nombre de messages : 1010
Localisation : Dakar
Identité métaphysique : Musulman
Humeur : Relax
Date d'inscription : 02/08/2010
Re: La virginité de Marie
Parenthèse à l'intention de Moustarchid et d'autres qui se poseraient des questions :
Lila n'a PAS été destituée, elle a de son propre plein gré et en toute lucidité donné sa démission.
Fin de parenthèse.
Lila n'a PAS été destituée, elle a de son propre plein gré et en toute lucidité donné sa démission.
Fin de parenthèse.
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Re: La virginité de Marie
Moustarchid a écrit:Non, serais-tu chrétien ?libremax a écrit:Pardon : j'ai embêté quelqu'un dans la section Islam?
Je parle des chrétiens qui embêtent les musulmans dans Islam, je ne pense pas que tu en fasses partie, même si tu es chrétien.
Oui, je suis chrétien! Catholique. C'est marqué sous le pseudo.
Il y en a très peu, de chrétiens, sur ce forum.
Beaucoup d'agnostiques, d'athées, des chrétiens gnostiques, théistes, indépendants.
Et puis, de temps à autres, un catholique, un protestant... Noyés dans la masse.
libremax- Aka Taulique
- Nombre de messages : 5035
Identité métaphysique : catholique
Humeur : bonne, tiens!
Date d'inscription : 26/03/2008
Re: La virginité de Marie
La première phrase est révélatrice d'une méchanceté gratuite, la seconde, d'un sentiment d'importance tout à fait illusoire.Moustarchid a écrit:
Alors Lila, on t'aurait destitué de ton poste de modératrice ou quoi ?
En tout cas, je m'en voudrais, si j'en suis à l'origine...
Pitoyable
Lila- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 26/06/2010
Re: La virginité de Marie
Lila, nos messages se sont croisés et je n' avais pas vu ton vitrail .
Splendide et plein de sens . Même qu 'avec mon esprit tordu , j' y vois une chose que je n' oserai pas décrire...
Splendide et plein de sens . Même qu 'avec mon esprit tordu , j' y vois une chose que je n' oserai pas décrire...
bernard1933- Aka Tpat
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Date d'inscription : 23/03/2008
Re: La virginité de Marie
zob-sédé, Bernard !
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Re: La virginité de Marie
bernard1933 a écrit:Lila, nos messages se sont croisés et je n' avais pas vu ton vitrail .
Splendide et plein de sens . Même qu 'avec mon esprit tordu , j' y vois une chose que je n' oserai pas décrire...
en effet, c'est limite, mais c'est ce qui fait la force du message
Lila- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 26/06/2010
Re: La virginité de Marie
Bernard tu as un sexe à la place du cerveau, comme ton épagneul breton
_La plume- Seigneur de la Métaphysique
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Identité métaphysique : hérétique
Humeur : c'est selon avec qui
Date d'inscription : 17/07/2009
Re: La virginité de Marie
non non, bernard a raison: c'est voulu.
OK, il ne m'a pas dit ce à quoi il pense, mais je connais chaque ligne, au millimètre près, et je sais pourquoi j'ai placé chacune là, et pas 1 mm à côté
Bernard, explique moi par mp ce que tu vois ?
OK, il ne m'a pas dit ce à quoi il pense, mais je connais chaque ligne, au millimètre près, et je sais pourquoi j'ai placé chacune là, et pas 1 mm à côté
Bernard, explique moi par mp ce que tu vois ?
Lila- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 26/06/2010
Re: La virginité de Marie
De l'annonce de la naissance de Jésus, passons maintenant directement à son procès.
Pilate est assis à son bureau.
En soupirant, il dit à Jésus :
- Bon, écoute-moi bien : je me lave d'avance les mains sur toute cette affaire. Tu entends ? Je m'en lave les mains ! Assieds-toi. Bien. Première question : es-tu le Roi des Juifs ?
- Si je l'étais, ça se saurait, monsieur le procureur.
- Bon ! je reformule ma question : prépares-tu un coup d'état ?
- Non.
- Dommage... Tu sais qu'avec notre soutien, ce serait possible ? Un Roi qui multiplie la nourriture, ça serait plus intéressant que ce con, là, qui laisse à moitié crever son peuple.
- Ne confondriez-vous pas Hérode et Louis XIV, monsieur le procureur ?
- Mhm ? Possible, après tout, cette affaire me fatigue les neurones. Tu sais qu'ils veulent ta crucifixion. J'ai proposé celle de Barabbas, à ta place, parce qu'il nous emmerde depuis longtemps, mais non : ils veulent la tienne. Pourquoi ? Pourrais-tu me dire pourquoi ?
- Je n'en sais rien, monsieur le procureur. Vous savez, je n'ai jamais rien fait de mal, dans ma vie. Quelques guérisons, quelques résurrections, et des paroles de réconfort à ceux qui en avaient besoin; c'est un délit ?
- Mais non, bien sûr, ressuscite qui tu veux, ça m'est complètement égal. Mais.. je relève, dans ton dossier, ceci... : tu as entravé la bonne marche de la justice en t'arrangeant pour libérer une femme adultère.
- J'ai été blanchi, monsieur le procureur.
- Ah oui, en effet, comme les sépulcres du même nom. Vous êtes quand même de drôles de zigotos, vous, les juifs, hein ?
- Si vous le dites... .
- Je le dis ! ...Bon. C'est pas le tout de ça, mais faut remplir la paperasserie. Alors.. : nom, prénom, date de naissance, état civil.
- Prénom : Jésus. Nom de famille : Christ. Né le 25 du 12 zéro zéro. Veuf.
- Tu t'es marié à Cana, c'est ça ?
- Oui.
- Je relève que ta femme est morte dans des circonstances étranges... Juste après la noce.
- J'avais changé l'eau en vin et... hélas, à la fin tout le monde était ivre et ma femme s'est interposée entre deux invités qui se bagarraient, et puis voilà quoi. Une sainte femme. Elle ne méritait pas ça... .
- Sans doute, mais bordel de merde : quand tout le monde est à moitié rond, pourquoi changer l'eau en vin au lieu de changer le vin en eau ?!
- J'sais pas, j'ai cru leur faire plaisir. J'ai cru bien faire, monsieur le procureur.
- Seulement, le problème, tu vois, c'est qu'après la mort de ta femme, tu t'es mis à errer un peu partout en haillons...
- Le choc, monsieur le procureur, le choc.
- On ne m'interrompt pas, monsieur Christ, on ne m'interrompt pas !
- Pardon.
- ...En haillons, disais-je, avec douze malheureux disciples, dont un traître, d'ailleurs, et avec un nombre incalculable de femmes. Certains t'ont soupconné d'être Raël, tu le sais ?
- Monsieur le procureur, je vous jure que c'était en tout bien tout honneur.
- Mais je m'en fiche, moi, bordel, que tu aies couché ou non avec tes admiratrices. Seulement, Raël avant la lettre, ça la fout mal pour les historiens du futur, c'est tout. Ils auront déjà bien du mal à débroussailler tout ceci, inutile d'en rajouter. Et puis, il n'y a pas que ça : ton voyage en Egype, avec tes parents... Tu sais que ton défunt père est soupçonné d'avoir collaboré avec les services secrets égyptiens ?
- Des rumeurs, monsieur le procureur, de simples rumeurs.
- Admettons. ...Ah oui : ton défunt père "adoptif", pardon, "adoptif". Tu n'es pas le fils de Joseph. C'est qui, ton père ?
- On doit vous l'avoir dit, monsieur le procureur.
- Oui. Un mec à particule. Un certain Monsieur Du Saint Esprit, introuvable.
- Là où il est, monsieur le procureur, avec tout le respect que je vous dois, vous ne pouvez aller.
- Rome peut aller partout, tu m'entends ? Partout !
- Oui, monsieur le procureur, je vous entends.
- De toute façon, écoute : j'ai remué ton dossier dans tous les sens possibles et imaginables, il est certain que tu as un certain ascendant sur pas mal de personnes, où est le crime, je n'en sais fichtrement rien. Le fait est qu'ils veulent ta crucifixion.
- Qu'importe. Je ressusciterai le troisième jour, de toute façon.
- Ah non ! tu ne vas pas nous faire ce coup-là, en plus ! On aura l'air de quoi ?!
- Rome s'en remettra, monsieur le procureur, il aura son Vatican. Mais les juifs seront accusés de déicide.
- Tu prétends être un dieu ?...
- ...
- Bof, dit Pilate, après tout, un de plus, un de moins..., nous on s'en fout. Mais vous, les juifs, vous êtes tellement bizarres qu'il ne peut pour vous n'y avoir qu'un seul dieu. Moi, perso, je me garderais bien de crucifier un dieu. Mais chez vous, je crois que les bonnes manières se perdent.
Silence. Puis, Pilate :
- Bon ! Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
- C'est à vous de décider, monsieur le procureur.
- Ah oui, c'est vrai. Bordel, quelle affaire idiote ! ...On pourrait t'envoyer dans un asile, quelques semaines, le temps que tu te fasses oublier. Je connais un excellent institut : Sainte-Anne, à Lutèce. Ou Saint-Caïphe, je ne sais plus. Bref, idéal pour une bonne cure de repos.
- Je ne supporte pas le Valium, monsieur le Procureur.
- T'inquiète pas pour ça : on te donnera évidemment du placebo.
- Et comment expliquerez-vous ma disparition, monsieur le procureur ?
- Rome n'a de comptes à rendre à personne ! Rome n'explique pas, Rome agit !
- Et moi je n'ai de comptes à rendre qu'à mon père qui est dans les cieux.
- He bien, tu vois, c'est ça qui les agace, c'est quand tu parles comme ça.
- C'est mon père céleste qui parle en moi.
- Ils n'y comprennent rien, et moi non plus; seule différence : moi je m'en fous. Seulement voilà : on m'a fait venir d'urgence ici, comme s'il y avait un soulèvement populaire, et que vois-je ? : un brave mec, un peu foufou, très poli, avec d'un autre côté un danger public, ce Barabass, qu'ils veulent absolument libérer alors qu'il a incendié au moins cinq de nos chars, et tué plusieurs de nos soldats. Je suis venu veiller à la sécurité publique, qui est devenue la priorité de notre politique actuelle, et on me fait interroger un gars qui n'a jamais levé la main sur personne. Enfin... tu as quand même chassé les vendeurs du Temple à coups de fouets. Qu'as-tu à dire sur cela ?
- Je n'en ai blessé aucun. C'est juste la marchandise qui en a pris un coup.
- Mais tu as dit que tu allais détruire complètement le Temple.
- Oui.
- Ca, c'est déjà plus grave, tu en conviendras.
- Non. Car j'ai promis de le rebâtir.
- A tes frais ? Punaise ! Enfin, je considère cela comme une menace en l'air due à la colère, n'en parlons plus. Voici ce que je te propose. On flagelle Barabass en coulisses jusqu'à ce qu'il soit méconnaissable. On le re-flagelle en public, ils croiront que c'est toi. Et on le crucifie, ils croiront toujours que c'est toi.
- Impossible. J'ai certaines paroles précises à prononcer sur la croix.
- Eh bien, dis-moi lesquelles et on l'obligera à les dire sous peine de..., ah oui, sous peine de quoi...? ...Cette histoire me fatigue. ...Tu veux absolument être crucifié rien que pour avoir l'occasion de sortir deux ou trois paroles de ton cru ?
- Non. C'est l'inverse. Je veux absolument dire ces paroles mais pour cela il faut que je sois crucifié.
- ...Jamais vu ça. Bordel ! de ma vie, jamais vu ça ! J'espère que tu ne te fous pas de ma poire, au moins ?
- Pas du tout, monsieur le procureur. De plus, il faut absolument que je ressuscite. Or, vous serez d'accord avec moi : pour ressusciter, il faut d'abord mourir.
- C'est une blague juive, ça ?
- Ai-je l'air de plaisanter, monsieur le procureur ?
- ...N..non, ma foi. Heu... ceci dit, on peut faire "semblant" de te faire mourir. Rome a le pouvoir de crucifier, Rome a le pouvoir de décrucifier.
- Mais Rome n'a pas le pouvoir de ressusciter les vrais morts.
- Rome a tous les pouvoirs, tu m'entends ? Tous !
- Oui, monsieur le procureur, je vous entends.
- Bon, admettons : on te crucifie, tu ressuscites, et puis après, hein, après ? Tu recommences ton petit cirque et je dois venir ensuite te faire recrucifier ?
- Non, pas du tout. J'irai rejoindre mon papa, tout simplement.
- ...Ah mais j'y suis... Ah mais bon sang mais c'est bien sûr !... : tu veux que tes disciples fassent courir le bruit de ta résurrection afin qu'ils puissent créer une nouvelle religion. Dis-moi : elle sera favorable à Rome, au moins ?
- Un jour viendra où Rome lui sera favorable.
- Je veux bien, moi, mais comment une nouvelle religion juive pourrait-elle servir Rome ?
- Je peux seulement vous dire que vous entrerez dans la postérité, monsieur le procureur. Dans deux mille ans, on parlera encore de vous.
- De moi ? Dans... dans combien, dis-tu ?
- Deux mille ans.
- Je serai célèbre au point qu'on parlera encore de moi dans deux mille ans ?
- Oui, monsieur le procureur.
- Ah... ça c'est intéressant, ça... Finalement, tu me plais, toi.
- Merci, monsieur le procureur, mais il m'est indifférent de plaire ou non.
- Oui, on dit ça. Ecoute, je viens d'avoir une idée. Nous avons à Rome un des meilleurs metteurs en scène du monde connu. Martinus Scorsese, tu connais ? Enfin peu importe. Je vais le contacter. Nous allons faire en sorte de t'épargner la mort, mais tu ressusciteras quand même.
- On ne peut ressusciter qu'après avoir été mort, monsieur le procureur.
- Oui eh bien ça on s'en fout. L'essentiel est que tu fasses passer ton message, que les gens y croient et que je passe à la postérité pour au moins deux mille ans. J'ai dit. Ne discute plus. Je ne te cache pas que tu souffriras beaucoup, mais nous avons aussi à Rome les meilleurs médecins du monde. Il faudra faire vite et sans improviser, mais nous y arriverons. Et ensuite, tu continueras à délivrer ton drôle de message en... en Inde, par exemple. C'est un très beau pays, tu sais. Nous te donnerons tous les passeports nécessaires. Et sur ta croix, nous mettrons une belle inscription digne de toi.
"Et maintenant, fêtons ça !
Clap-clap !
-Serviteur ! une coupe d'eau et un croissant au beurre, et vite !
"Tu me tranformeras ça en cruche de vin et en énorme pâté de sanglier. Ensuite, je ferai venir quelques petites esclaves qui nous feront un bon strip-tease à la Salomé. Tu verras : des danses lascives à en perdre la tête.
Pilate est assis à son bureau.
En soupirant, il dit à Jésus :
- Bon, écoute-moi bien : je me lave d'avance les mains sur toute cette affaire. Tu entends ? Je m'en lave les mains ! Assieds-toi. Bien. Première question : es-tu le Roi des Juifs ?
- Si je l'étais, ça se saurait, monsieur le procureur.
- Bon ! je reformule ma question : prépares-tu un coup d'état ?
- Non.
- Dommage... Tu sais qu'avec notre soutien, ce serait possible ? Un Roi qui multiplie la nourriture, ça serait plus intéressant que ce con, là, qui laisse à moitié crever son peuple.
- Ne confondriez-vous pas Hérode et Louis XIV, monsieur le procureur ?
- Mhm ? Possible, après tout, cette affaire me fatigue les neurones. Tu sais qu'ils veulent ta crucifixion. J'ai proposé celle de Barabbas, à ta place, parce qu'il nous emmerde depuis longtemps, mais non : ils veulent la tienne. Pourquoi ? Pourrais-tu me dire pourquoi ?
- Je n'en sais rien, monsieur le procureur. Vous savez, je n'ai jamais rien fait de mal, dans ma vie. Quelques guérisons, quelques résurrections, et des paroles de réconfort à ceux qui en avaient besoin; c'est un délit ?
- Mais non, bien sûr, ressuscite qui tu veux, ça m'est complètement égal. Mais.. je relève, dans ton dossier, ceci... : tu as entravé la bonne marche de la justice en t'arrangeant pour libérer une femme adultère.
- J'ai été blanchi, monsieur le procureur.
- Ah oui, en effet, comme les sépulcres du même nom. Vous êtes quand même de drôles de zigotos, vous, les juifs, hein ?
- Si vous le dites... .
- Je le dis ! ...Bon. C'est pas le tout de ça, mais faut remplir la paperasserie. Alors.. : nom, prénom, date de naissance, état civil.
- Prénom : Jésus. Nom de famille : Christ. Né le 25 du 12 zéro zéro. Veuf.
- Tu t'es marié à Cana, c'est ça ?
- Oui.
- Je relève que ta femme est morte dans des circonstances étranges... Juste après la noce.
- J'avais changé l'eau en vin et... hélas, à la fin tout le monde était ivre et ma femme s'est interposée entre deux invités qui se bagarraient, et puis voilà quoi. Une sainte femme. Elle ne méritait pas ça... .
- Sans doute, mais bordel de merde : quand tout le monde est à moitié rond, pourquoi changer l'eau en vin au lieu de changer le vin en eau ?!
- J'sais pas, j'ai cru leur faire plaisir. J'ai cru bien faire, monsieur le procureur.
- Seulement, le problème, tu vois, c'est qu'après la mort de ta femme, tu t'es mis à errer un peu partout en haillons...
- Le choc, monsieur le procureur, le choc.
- On ne m'interrompt pas, monsieur Christ, on ne m'interrompt pas !
- Pardon.
- ...En haillons, disais-je, avec douze malheureux disciples, dont un traître, d'ailleurs, et avec un nombre incalculable de femmes. Certains t'ont soupconné d'être Raël, tu le sais ?
- Monsieur le procureur, je vous jure que c'était en tout bien tout honneur.
- Mais je m'en fiche, moi, bordel, que tu aies couché ou non avec tes admiratrices. Seulement, Raël avant la lettre, ça la fout mal pour les historiens du futur, c'est tout. Ils auront déjà bien du mal à débroussailler tout ceci, inutile d'en rajouter. Et puis, il n'y a pas que ça : ton voyage en Egype, avec tes parents... Tu sais que ton défunt père est soupçonné d'avoir collaboré avec les services secrets égyptiens ?
- Des rumeurs, monsieur le procureur, de simples rumeurs.
- Admettons. ...Ah oui : ton défunt père "adoptif", pardon, "adoptif". Tu n'es pas le fils de Joseph. C'est qui, ton père ?
- On doit vous l'avoir dit, monsieur le procureur.
- Oui. Un mec à particule. Un certain Monsieur Du Saint Esprit, introuvable.
- Là où il est, monsieur le procureur, avec tout le respect que je vous dois, vous ne pouvez aller.
- Rome peut aller partout, tu m'entends ? Partout !
- Oui, monsieur le procureur, je vous entends.
- De toute façon, écoute : j'ai remué ton dossier dans tous les sens possibles et imaginables, il est certain que tu as un certain ascendant sur pas mal de personnes, où est le crime, je n'en sais fichtrement rien. Le fait est qu'ils veulent ta crucifixion.
- Qu'importe. Je ressusciterai le troisième jour, de toute façon.
- Ah non ! tu ne vas pas nous faire ce coup-là, en plus ! On aura l'air de quoi ?!
- Rome s'en remettra, monsieur le procureur, il aura son Vatican. Mais les juifs seront accusés de déicide.
- Tu prétends être un dieu ?...
- ...
- Bof, dit Pilate, après tout, un de plus, un de moins..., nous on s'en fout. Mais vous, les juifs, vous êtes tellement bizarres qu'il ne peut pour vous n'y avoir qu'un seul dieu. Moi, perso, je me garderais bien de crucifier un dieu. Mais chez vous, je crois que les bonnes manières se perdent.
Silence. Puis, Pilate :
- Bon ! Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
- C'est à vous de décider, monsieur le procureur.
- Ah oui, c'est vrai. Bordel, quelle affaire idiote ! ...On pourrait t'envoyer dans un asile, quelques semaines, le temps que tu te fasses oublier. Je connais un excellent institut : Sainte-Anne, à Lutèce. Ou Saint-Caïphe, je ne sais plus. Bref, idéal pour une bonne cure de repos.
- Je ne supporte pas le Valium, monsieur le Procureur.
- T'inquiète pas pour ça : on te donnera évidemment du placebo.
- Et comment expliquerez-vous ma disparition, monsieur le procureur ?
- Rome n'a de comptes à rendre à personne ! Rome n'explique pas, Rome agit !
- Et moi je n'ai de comptes à rendre qu'à mon père qui est dans les cieux.
- He bien, tu vois, c'est ça qui les agace, c'est quand tu parles comme ça.
- C'est mon père céleste qui parle en moi.
- Ils n'y comprennent rien, et moi non plus; seule différence : moi je m'en fous. Seulement voilà : on m'a fait venir d'urgence ici, comme s'il y avait un soulèvement populaire, et que vois-je ? : un brave mec, un peu foufou, très poli, avec d'un autre côté un danger public, ce Barabass, qu'ils veulent absolument libérer alors qu'il a incendié au moins cinq de nos chars, et tué plusieurs de nos soldats. Je suis venu veiller à la sécurité publique, qui est devenue la priorité de notre politique actuelle, et on me fait interroger un gars qui n'a jamais levé la main sur personne. Enfin... tu as quand même chassé les vendeurs du Temple à coups de fouets. Qu'as-tu à dire sur cela ?
- Je n'en ai blessé aucun. C'est juste la marchandise qui en a pris un coup.
- Mais tu as dit que tu allais détruire complètement le Temple.
- Oui.
- Ca, c'est déjà plus grave, tu en conviendras.
- Non. Car j'ai promis de le rebâtir.
- A tes frais ? Punaise ! Enfin, je considère cela comme une menace en l'air due à la colère, n'en parlons plus. Voici ce que je te propose. On flagelle Barabass en coulisses jusqu'à ce qu'il soit méconnaissable. On le re-flagelle en public, ils croiront que c'est toi. Et on le crucifie, ils croiront toujours que c'est toi.
- Impossible. J'ai certaines paroles précises à prononcer sur la croix.
- Eh bien, dis-moi lesquelles et on l'obligera à les dire sous peine de..., ah oui, sous peine de quoi...? ...Cette histoire me fatigue. ...Tu veux absolument être crucifié rien que pour avoir l'occasion de sortir deux ou trois paroles de ton cru ?
- Non. C'est l'inverse. Je veux absolument dire ces paroles mais pour cela il faut que je sois crucifié.
- ...Jamais vu ça. Bordel ! de ma vie, jamais vu ça ! J'espère que tu ne te fous pas de ma poire, au moins ?
- Pas du tout, monsieur le procureur. De plus, il faut absolument que je ressuscite. Or, vous serez d'accord avec moi : pour ressusciter, il faut d'abord mourir.
- C'est une blague juive, ça ?
- Ai-je l'air de plaisanter, monsieur le procureur ?
- ...N..non, ma foi. Heu... ceci dit, on peut faire "semblant" de te faire mourir. Rome a le pouvoir de crucifier, Rome a le pouvoir de décrucifier.
- Mais Rome n'a pas le pouvoir de ressusciter les vrais morts.
- Rome a tous les pouvoirs, tu m'entends ? Tous !
- Oui, monsieur le procureur, je vous entends.
- Bon, admettons : on te crucifie, tu ressuscites, et puis après, hein, après ? Tu recommences ton petit cirque et je dois venir ensuite te faire recrucifier ?
- Non, pas du tout. J'irai rejoindre mon papa, tout simplement.
- ...Ah mais j'y suis... Ah mais bon sang mais c'est bien sûr !... : tu veux que tes disciples fassent courir le bruit de ta résurrection afin qu'ils puissent créer une nouvelle religion. Dis-moi : elle sera favorable à Rome, au moins ?
- Un jour viendra où Rome lui sera favorable.
- Je veux bien, moi, mais comment une nouvelle religion juive pourrait-elle servir Rome ?
- Je peux seulement vous dire que vous entrerez dans la postérité, monsieur le procureur. Dans deux mille ans, on parlera encore de vous.
- De moi ? Dans... dans combien, dis-tu ?
- Deux mille ans.
- Je serai célèbre au point qu'on parlera encore de moi dans deux mille ans ?
- Oui, monsieur le procureur.
- Ah... ça c'est intéressant, ça... Finalement, tu me plais, toi.
- Merci, monsieur le procureur, mais il m'est indifférent de plaire ou non.
- Oui, on dit ça. Ecoute, je viens d'avoir une idée. Nous avons à Rome un des meilleurs metteurs en scène du monde connu. Martinus Scorsese, tu connais ? Enfin peu importe. Je vais le contacter. Nous allons faire en sorte de t'épargner la mort, mais tu ressusciteras quand même.
- On ne peut ressusciter qu'après avoir été mort, monsieur le procureur.
- Oui eh bien ça on s'en fout. L'essentiel est que tu fasses passer ton message, que les gens y croient et que je passe à la postérité pour au moins deux mille ans. J'ai dit. Ne discute plus. Je ne te cache pas que tu souffriras beaucoup, mais nous avons aussi à Rome les meilleurs médecins du monde. Il faudra faire vite et sans improviser, mais nous y arriverons. Et ensuite, tu continueras à délivrer ton drôle de message en... en Inde, par exemple. C'est un très beau pays, tu sais. Nous te donnerons tous les passeports nécessaires. Et sur ta croix, nous mettrons une belle inscription digne de toi.
"Et maintenant, fêtons ça !
Clap-clap !
-Serviteur ! une coupe d'eau et un croissant au beurre, et vite !
"Tu me tranformeras ça en cruche de vin et en énorme pâté de sanglier. Ensuite, je ferai venir quelques petites esclaves qui nous feront un bon strip-tease à la Salomé. Tu verras : des danses lascives à en perdre la tête.
_________________
MES POEMES :
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Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable...
(Jean Anouilh)
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Re: La virginité de Marie
Très plausible et près du texte, en plus !
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Identité métaphysique : ailleurs
Humeur : paisiblement réactive
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