Les Voix Marines
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Re: Les Voix Marines
1 souffle d'ombre
Merci - j'apprécie-
En attendant d'instruire ce t'm,
je dépose près de votre lit qui vous attend
(c'est la maman qui parle)
ce poème dont j'ignore l'auteur,
Tu sembles très érudit -
Ce sonnet ouvrira t il 1 voie marine à notre jeune songeur ?
Merci - j'apprécie-
En attendant d'instruire ce t'm,
je dépose près de votre lit qui vous attend
(c'est la maman qui parle)
ce poème dont j'ignore l'auteur,
Tu sembles très érudit -
Ce sonnet ouvrira t il 1 voie marine à notre jeune songeur ?
Ombre fugace, forme ou s'esquisse l'image
tant convoitée d'un bien quêté mais incertain,
à la façon de l'air ou d'une aile, surviens
pour adoucir un peu en moi l'horreur de vivre.
Tout ceci : l'inutile effort, l'action pénible,
de quoi hormis souffrir rien jamais ne provient,
l'appréhension, l'incertitude et le dédain,
soulage-le et guéris-le, comme on oublie.
Bien qu'il soit irréel, ton moment est le sien,
Tu es, dans la minute où tu viens t'emparer
de toute l'âme, étant son soleil et son ciel,
toute la vie, le reste étant l'ombre et la trace.
Chatoie en vérité, ombre, quand tu chatoies,
que je puisse dans ton éclat mourir à moi !
tant convoitée d'un bien quêté mais incertain,
à la façon de l'air ou d'une aile, surviens
pour adoucir un peu en moi l'horreur de vivre.
Tout ceci : l'inutile effort, l'action pénible,
de quoi hormis souffrir rien jamais ne provient,
l'appréhension, l'incertitude et le dédain,
soulage-le et guéris-le, comme on oublie.
Bien qu'il soit irréel, ton moment est le sien,
Tu es, dans la minute où tu viens t'emparer
de toute l'âme, étant son soleil et son ciel,
toute la vie, le reste étant l'ombre et la trace.
Chatoie en vérité, ombre, quand tu chatoies,
que je puisse dans ton éclat mourir à moi !
Curare-- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 479
Localisation : --
Identité métaphysique : -
Humeur : -
Date d'inscription : 16/07/2010
Re: Les Voix Marines
C'est avec plaisir que je me
Penche au-dessus du bord
De mon lit
Pour tendre le bras vers ce sonnet si
Régulier.
Mais, hélas, je crains d'en
Ignorer l'auteur
sans en perdre pour autant
La saveur !
Penche au-dessus du bord
De mon lit
Pour tendre le bras vers ce sonnet si
Régulier.
Mais, hélas, je crains d'en
Ignorer l'auteur
sans en perdre pour autant
La saveur !
MrSonge- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 3369
Localisation : Suisse
Identité métaphysique : En chemin
Humeur : Humaine, trop humaine
Date d'inscription : 13/09/2010
Re: Les Voix Marines
1 dernière pensée pour lui lorsque je naquis en ''elle'' et qu'il s'est ébloui alors :
Serait-ce à ce récent dessin d'enfant
de lady Godiva, la rousse crinière au vent,
que je devrais de répéter en aparté :
Lady Godiva, adieu ! Godiva, j'ai oublié...
Février 1931 -
Ossip Mandelstam-
(A bientôt..)
Serait-ce à ce récent dessin d'enfant
de lady Godiva, la rousse crinière au vent,
que je devrais de répéter en aparté :
Lady Godiva, adieu ! Godiva, j'ai oublié...
Février 1931 -
Ossip Mandelstam-
(A bientôt..)
Curare-- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 479
Localisation : --
Identité métaphysique : -
Humeur : -
Date d'inscription : 16/07/2010
Re: Les Voix Marines
Ombre fugace, forme ou s'esquisse l'image
tant convoitée d'un bien quêté mais incertain,
à la façon de l'air ou d'une aile, surviens
pour adoucir un peu en moi l'horreur de vivre.
Tout ceci : l'inutile effort, l'action pénible,
de quoi hormis souffrir rien jamais ne provient,
l'appréhension, l'incertitude et le dédain,
soulage-le et guéris-le, comme on oublie.
Bien qu'il soit irréel, ton moment est le sien,
Tu es, dans la minute où tu viens t'emparer
de toute l'âme, étant son soleil et son ciel,
toute la vie, le reste étant l'ombre et la trace.
Chatoie en vérité, ombre, quand tu chatoies,
que je puisse dans ton éclat mourir à moi !
C'est celui qu'on sacre souvent le plus grand poète portugais, Fernando Pessoa, 1887-1935 (prononcer Psoha! Pessoa signifie "personne"). La traduction est jolie, n'est-ce pas? Presque tout le volume (une grosse Pléiade) est de cette eau.
(Le Génie)
Curare-- Affranchi des Paradoxes
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Identité métaphysique : -
Humeur : -
Date d'inscription : 16/07/2010
Re: Les Voix Marines
Pessoa ! Aussi grand dépressif que poète (c'est dire s'il devait être heureux !). Je connais très peu son œuvre mais je m'y suis assez souvent intéressé par petits fragments.
Mille mercis de m'avoir fait découvrir celui-ci !
Mille mercis de m'avoir fait découvrir celui-ci !
MrSonge- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 3369
Localisation : Suisse
Identité métaphysique : En chemin
Humeur : Humaine, trop humaine
Date d'inscription : 13/09/2010
Re: Les Voix Marines
Le traducteur a écrit:"Ombre fugace, forme ou s'esquisse l'image
tant convoitée d'un bien quêté mais incertain..."
Pessoa, en portugais dans le texte:
Sombra fugaz, vulto da apetecida
Imagem de um ansiado e incerto bem,
Aereamente e aladamente vem
E um pouco abranda em mim o horror da vida.
O esforço inútil, a penosa lida,
De que, salvo sofrer, nada provém,
O receio, a incerteza e o desde
Mitiga e sara, como a quem olvida.
Irreal embora, o teu momento é teu.
Nesse minuto, em que deveras prendes
Toda a alma, e és o seu sol e o seu céu,
És toda a vida, e o resto é a sombra e o trilho.
‘Splende em verdade, ó sombra, enquanto ‘splendes,
E eu morra para mim nesse teu brilho.
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