Re: L'athéisme et la mort

[JO]

C'est le plus dur à admettre, pour moi aussi ...

[Jipé]

Cela dépend de qui disparaît, de l'âge du disparu, etc...
Perdre son enfant est difficilement acceptable, mais perdre son père ou sa mère s'ils ont 90 ans, c'est sans doute douloureux mais c'est dans l'ordre naturel des choses. On s'en remet...

[Magnus]

C'est évident.
Mais au fond les deux peurs sont liées : la mort des autres nous les enlève définitivement,
et notre propre mort aussi.

[mirage]

...ce qui me préoccupe [...], c'est de ne plus exister: moi.
[....]...c'est difficilement "simulable" (ou imaginable si tu veux) d’être mort dans le sens de ne plus exister.

Moi ce qui me semble difficilement imaginable, c'est que quelqu'un que j'aime puisse ne plus exister.

Pour le coup, je peux "l'imaginer" ou concevoir sa mort, avant, pendant et après
En revanche, je sais pas trop quelle serait ma réaction. ça m'est jamais arrivé. A part avant dix ans, et....ben ça m'a rien fait de spécial (grands pères), arrière grand mère (vers 13-14 ans je crois)
enfin je peux pas non plus dire que je les "aimais"...

[Magnus]

J'aurais dû remplacer "imaginable" par "admissible"... : ce qui me semble difficilement admissible.... .

[mirage]

ok "difficilement admissible" je comprends mieux et je suis d'accord

[Jipé]

Moi je dirais "tolérable" dans le sens de supporter mais difficilement.

[orthon7]

Cela dépend de qui disparaît, de l'âge du disparu, etc...
Perdre son enfant est difficilement acceptable, mais perdre son père ou sa mère s'ils ont 90 ans, c'est sans doute douloureux mais c'est dans l'ordre naturel des choses. On s'en remet...

exactement jp et c'est le seul problème que j'ai avec la mort, comme je  l'ai toujours dit :"après nous les mouches, et rien d'autre".

Par contre c'est vraiment horrible de perdre un enfants jeune quand on est parents, frère ou sœur ou très proche de lui.

Là pour moi on ne s'en remet pratiquement jamais.

[Ladysan]

Ma plus grande peur c'est de perdre ceux que j'aimes, et particulièrement mes enfants. (Je n'ai qu'une fille, mais quand je dis "mes enfants" j''y inclus mon gendre que j'aime comme le fils que je n'ai pu avoir et qui me le rends bien. Perdre ses enfants, c'est ce qu'il y a de pire.

Là pour moi on ne s'en remet pratiquement jamais.

C'est ce que je crois aussi. Ma maman qui a perdu un enfant de 28 ans après une très longue maladie, ne s'en est jamais remise.
Après la mort de mon frère, les premiers temps, elle venait nous caresser la nuit ma sœur et moi, tellement elle avait peur de nous perdre.
On peut alors imaginer les conséquences que cela peut avoir sur les autres enfants...Surprotégés...

[maya]

Mes parents ont perdu leurs deux premieres filles, une parce que l'accouchement était prématuré à 7 mois de grossesse et la deuxième née par césarienne dans une clinique où les soins du bébé avaient été négligés. Mon père en parlait encore des dizaines d'années après. Ils ont eu trois autres filles, dont moi au milieu.
Ma soeur ainée, arrivée après les deux décès a été couvée par mes parents au point de devenir la reine a qui l'on cédait tout. Après le déces de nos parents, mon autre soeur et moi nous avons coupé les ponts avec elle...elle avait passé sa vie à les mener par le bout du nez...Quand elle est décédé il y a trois ans c'était comme une inconnue pour moi et ma jeune soeur.
La mort de cette dernière, en huit mois, en mai dernier, d'un cancer du sein, est pour moi une perte immense. Nous avons passé notre enfance pratiquement collées l'une à l'autre et nous étions très proches mème si notre vie nous éloignait en distances. Je réalise maintenant que je suis la seule "rescapée" de ma famille d'enfance...et la mort a tous ces visages...partis...
Lorsque j'ai appris au mème moment en avril le cancer de ma petite fille (19 ans) la fragilité de la vie a un sens et la mort aussi. Le traitement donne de très bons résultats et elle va bien, mais on se sent impuissants devant cette menace qu'est la mort de ceux que l'on aime.
Ma propre mort, on verra...

[orthon7]

on se sent impuissants devant cette menace qu'est la mort de ceux que l'on aime.

cette épreuve je l'ai vécu je n'avais que 10ans et pendant 6ans j'ai vu dépérire
puis mourir mon frère, dans l'impuissance et l'incompréhention.

alors dieu et mort avec lui, et ma mort ne sera qu'un soulagement pour moi.

mais une tristesse pour ce qui m'aime rien de trop triste j'espère
vu mon age et ma vie que je pense avoir bien " réussi".

[Ladysan]

19 ans...Maya, sois courageuse, moi je ne sais pas comment je réagirais à ta place, mais je suis certaine que je ne serais plus la même. Mais tant qu'il y a de l'espoir il ne faut pas désespérer.

[gaston21]

Maya, toi aussi tu as eu ta part de malheur et de chagrin...La vie est parfois bien dure...Une solution possible n'est-elle pas de la prendre pour une sinistre et temporaire blague?

[M'enfin]

Le cerveau humain n'a visiblement pas été conçu pour supporter sa propre vieillesse. Si Jésus était mort à 80 piges, il aurait peut-être eu la même opinion de son passage. Jusqu'à présent j'ai été chanceux, mais si ma chance tourne, je fête ma sortie en calant tranquillement une pinte de sirop d'érable tout nu dans la neige un soir de pleine lune. Ah, j'oubliais... je te laisse mes houris en héritage...

[JO]

On guérit du cancer, désormais , ce n'est plus un arrêt de mort, mais la mort des siens est une amputation dont on ne se remet pas. On vit avec, et on vieillit à son tour, avec tous ces "partis devant", en se demandant comment sera son tour . Avec l'état d'esprit du type qui tombe du trentième étage, au niveau du cinquieme : " jusque là, ça va" .
Alors, de ce point de vue , l'atheisme peut devenir la promesse d'une fin de tout , finalement confortable, alors que le chrétien tremble devant le jugement . L'agnostique peut encore avoir de la curiosité, devant l'expérience ultime à vivre .

[gaston21]

Mais, M'enfin, ça m'en ferait 140, si j'en crois le grand Magnus! Déjà, avec 70, fô fournir! Surtout qu'Allah les remet à l'état neuf après chaque usage!

[M'enfin]

Ah! Je croyais que l’appendice subissait la même remise à neuf...  Tu n'as qu'à y aller relax alors, tu auras bien tout ton temps non?

[sangoku]

l'athée craint la mort car il se rend compte qu'il n'est en rien un Dieu .Sa vie n'est pas entre ses mains ...... pour un non soumis c'est une chose terrible ,son ego en prend un coup .

[M'enfin]

As-tu conscience Sodoku que, ce que tu dis, c'est pour rehausser ton égo face à celui des athées?

[sangoku]

As-tu conscience Sodoku que, ce que tu dis, c'est pour rehausser ton égo face à celui des athées?

Non je ne peux pas avoir d’égo car je ne suis qu'un pauvre mortel  ,je suis lucide .

[M'enfin]

L'égo sert à se sentir supérieur aux autres, et c'est justement ce que tu essayes de nous expliquer à propos de ta croyance, qu'elle est supérieure aux autres.

[sangoku]

L'égo sert à se sentir supérieur aux autres, et c'est justement ce que tu essayes de nous expliquer à propos de ta croyance, qu'elle est supérieure aux autres.

Ce n'est pas une question de supériorité mais de lucidité .L'athée par sa croyance se désigne comme son propre Dieu il n'est soumis qu'a ses désirs quand il se rend compte que son statut de "propre Dieu" est factice son égo en prend un coup ;la mort n'est qu'un rappel ,l'athée n'est rien il n'est même capable de vaincre la mort il se croit libéré de toute contrainte mais il se trompe .L'athée ne connait même pas l'heure de sa propre fin le comble .

[M'enfin]

Tu connais l'heure de ta propre fin toi?

[Jipé]

Moi je connais l'heure où il va dégager

[_dede 95]

Jipé, STP laisses le un peu, qu'on s'amuse!
Remarque il ressemble s'y méprendre à quelqu'un passé ici il y a peu, serait-ce le même?