Nuit Blanche
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Nuit Blanche
Ce soir dans mes yeux tout est gris
La lune apparaît pâlichonne
Et les chevaux que je bichonne
Piaffent d’aigreur tous les lundis
Pourtant je chevauche toujours
À la lueur bleutée des songes
Sans hypocrisie sans mensonges
Dépassant milans et vautours
J’ai traversé bien des contrées
Connu tant de formes de loi
Quand tu m’étreins toi contre moi
Feu des tendresses rencontrées
J’en oublie l’amer des marées
Sur le récif de la conscience
Le nœud serré de la violence
Et mes chansons désemparées
Combien de gouffres faudra-t-il
Que je parcoure sans frémir
Pour retrouver dans le désir
Cet émoi grave et volatil
Sans toi je suis l’infirmité
Je suis l’hémiplégie du cœur
Un métronome sans vigueur
Qui ne bat alors qu’à moitié
Les nuits s’enchaînent et sonne l’heure
Qui recouvre la précédente
Régularité insolente
Voulant qu’à chaque instant je meure
Je sais bien les plaisirs multiples
La complexité passionnante
Mais la ritournelle enivrante
N’admet jamais que deux disciples
Le monde est un vaste problème
Sans les fruits doux de l’Yggdrasil
Car partout je suis en exil
Loin des bras de celle que j’aime
Et pourtant je vis le sang pulse
Les rides fines sur mon front
Attestant de l’âge l’affront
C’est l’éternité qui m’expulse
Je suis las des contes sans joie
Porteurs d’accouplements furtifs
L’amour vit de superlatifs
Aigle me dévorant le foie
Tous ces savoirs ah cette étude
Ne m’ont servi à rien de tout
L’érudition se contrefout
Des ombres de la solitude
Et les fulgurances fugaces
Éclairs illuminant l’abîme
M’ont bien appris l’art de la rime
Mais certes peu d’éveils sagaces
Je noie l’absence et la douleur
Dans le vin doux de l’exercice
Mental atténuant le supplice
De vivre loin de ta douceur
Quand je pense à toi mon cœur brille
Et telle une improbable étoile
Qui dans la brume se dévoile
L’espérance toujours scintille
À toi ma promesse indéniable
Résilience de la césure
De mon pauvre pied la chaussure
Loin des gens, des dieux et du diable
C’est à toi que je voudrais dire
Ô patience des millénaires
Tes baisers sont mes reliquaires
Les siècles coulant sur ma lyre
À toi seul orgueil de ma plume
Déesse de vents et de chairs
Cité d’or parmi les déserts
J’existe quand ton parfum j’hume
Fille de terre et de nuages
Chère et tendre aimable inconnue
Puisse un jour passer dans ta rue
Mon cœur se moquant des adages
Les lustres passent mais la pierre
Garde l’eau douce en ses méandres
Mes sentiments sont salamandres
En se baignant dans la lumière
À toi que je ne connais pas
Mais dont je rêve chaque nuit
Comme une mésange s’enfuit
Ton chant m’élève à chaque pas
La lune apparaît pâlichonne
Et les chevaux que je bichonne
Piaffent d’aigreur tous les lundis
Pourtant je chevauche toujours
À la lueur bleutée des songes
Sans hypocrisie sans mensonges
Dépassant milans et vautours
J’ai traversé bien des contrées
Connu tant de formes de loi
Quand tu m’étreins toi contre moi
Feu des tendresses rencontrées
J’en oublie l’amer des marées
Sur le récif de la conscience
Le nœud serré de la violence
Et mes chansons désemparées
Combien de gouffres faudra-t-il
Que je parcoure sans frémir
Pour retrouver dans le désir
Cet émoi grave et volatil
Sans toi je suis l’infirmité
Je suis l’hémiplégie du cœur
Un métronome sans vigueur
Qui ne bat alors qu’à moitié
Les nuits s’enchaînent et sonne l’heure
Qui recouvre la précédente
Régularité insolente
Voulant qu’à chaque instant je meure
Je sais bien les plaisirs multiples
La complexité passionnante
Mais la ritournelle enivrante
N’admet jamais que deux disciples
Le monde est un vaste problème
Sans les fruits doux de l’Yggdrasil
Car partout je suis en exil
Loin des bras de celle que j’aime
Et pourtant je vis le sang pulse
Les rides fines sur mon front
Attestant de l’âge l’affront
C’est l’éternité qui m’expulse
Je suis las des contes sans joie
Porteurs d’accouplements furtifs
L’amour vit de superlatifs
Aigle me dévorant le foie
Tous ces savoirs ah cette étude
Ne m’ont servi à rien de tout
L’érudition se contrefout
Des ombres de la solitude
Et les fulgurances fugaces
Éclairs illuminant l’abîme
M’ont bien appris l’art de la rime
Mais certes peu d’éveils sagaces
Je noie l’absence et la douleur
Dans le vin doux de l’exercice
Mental atténuant le supplice
De vivre loin de ta douceur
Quand je pense à toi mon cœur brille
Et telle une improbable étoile
Qui dans la brume se dévoile
L’espérance toujours scintille
À toi ma promesse indéniable
Résilience de la césure
De mon pauvre pied la chaussure
Loin des gens, des dieux et du diable
C’est à toi que je voudrais dire
Ô patience des millénaires
Tes baisers sont mes reliquaires
Les siècles coulant sur ma lyre
À toi seul orgueil de ma plume
Déesse de vents et de chairs
Cité d’or parmi les déserts
J’existe quand ton parfum j’hume
Fille de terre et de nuages
Chère et tendre aimable inconnue
Puisse un jour passer dans ta rue
Mon cœur se moquant des adages
Les lustres passent mais la pierre
Garde l’eau douce en ses méandres
Mes sentiments sont salamandres
En se baignant dans la lumière
À toi que je ne connais pas
Mais dont je rêve chaque nuit
Comme une mésange s’enfuit
Ton chant m’élève à chaque pas
Dari- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 357
Localisation : ici et là...
Identité métaphysique : humain, trop humain
Humeur : la nuit sera calme
Date d'inscription : 13/04/2012
Re: Nuit Blanche
Félicitations! Une remarque pourtant...
Sans toi je suis l’infirmité
Je suis l’hémiplégie du cœur
Un métronome sans vigueur
Qui ne bat alors qu’à moitié
Je remplacerais volontiers le cœur par autre chose, de même que le métronome... Sourire!
Sans toi je suis l’infirmité
Je suis l’hémiplégie du cœur
Un métronome sans vigueur
Qui ne bat alors qu’à moitié
Je remplacerais volontiers le cœur par autre chose, de même que le métronome... Sourire!
gaston21- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 6875
Localisation : Bourgogne
Identité métaphysique : agnostique
Humeur : ricanante
Date d'inscription : 26/07/2011
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