POUR OU CONTRE LA DÉPÉNALISATION DE L'EUTHANASIE ? 4 IÈME PARTIE
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Re: POUR OU CONTRE LA DÉPÉNALISATION DE L'EUTHANASIE ? 4 IÈME PARTIE
Et une hypocrisie à mon sens dangereuse puisqu'elle est, contrairement à la loi de dépénalisation telle qu'elle est pratiquée en Belgique, prise sans se préoccuper de la volonté du principal intéressé, même si ses volontés sont clairement exprimées, renouvelées etc...
Le rapport Sicard, a permis lors des débats de souligner le regret de cette "toute puissance" médicale :
- « Même si la relation médicale n’est pas une relation d’égalité puisqu’il y a de la compétence d’un côté et une demande de l’autre, c’est une relation de confiance et il doit y avoir une notion de respect et d’écoute pour ne pas être dans la toute puissance. » (Débat à Montpellier)
- « Actuellement, c’est le médecin qui décide. C’est un pile ou face, je prie pour que ce soit un médecin qui m’écoute. » (Débat à Grenoble)
- « Ce que le malade ne veut surtout pas c’est qu’on se permette de penser ou de décider pour lui. » (Débat à Nantes)
Source
Le rapport Sicard, a permis lors des débats de souligner le regret de cette "toute puissance" médicale :
- « Même si la relation médicale n’est pas une relation d’égalité puisqu’il y a de la compétence d’un côté et une demande de l’autre, c’est une relation de confiance et il doit y avoir une notion de respect et d’écoute pour ne pas être dans la toute puissance. » (Débat à Montpellier)
- « Actuellement, c’est le médecin qui décide. C’est un pile ou face, je prie pour que ce soit un médecin qui m’écoute. » (Débat à Grenoble)
- « Ce que le malade ne veut surtout pas c’est qu’on se permette de penser ou de décider pour lui. » (Débat à Nantes)
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Re: POUR OU CONTRE LA DÉPÉNALISATION DE L'EUTHANASIE ? 4 IÈME PARTIE
ou principe, léger comme complément mais bonJipé a écrit:C'est tout le débat de l'euthanasie passive et de l'euthanasie active....
Une belle hypocrisie!
mirage- Seigneur de la Métaphysique
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Re: POUR OU CONTRE LA DÉPÉNALISATION DE L'EUTHANASIE ? 4 IÈME PARTIE
Je ne comprends pas très bien le sens de ta phrase, Mirage, pourrais-tu expliciter ?
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Re: POUR OU CONTRE LA DÉPÉNALISATION DE L'EUTHANASIE ? 4 IÈME PARTIE
entre euthanasie active et passive il y a une différence, le refus de l'un et l’acceptation de l'autre peut avoir comme cause un principe.Magnus a écrit:Je ne comprends pas très bien le sens de ta phrase, Mirage, pourrais-tu expliciter ?
mirage- Seigneur de la Métaphysique
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Re: POUR OU CONTRE LA DÉPÉNALISATION DE L'EUTHANASIE ? 4 IÈME PARTIE
Le 11 Juin, sur Arte, "Le fil de la vie" . Une émission sur la fin de vie et l'euthanasie, avec des reportages intéressants en Suisse et en Belgique notamment. De bonnes langues de bois de certains toubibs et autres pour justifier leur position doctrinale . Expliquez-moi ce que c'est que "l'interdit fondateur du meurtre"...Et une argumentation oiseuse d'un recteur de faculté belge et d'une directrice du CNRS. L'art de parler pour ne rien dire et noyer le poisson...A "replay" pour ceux que le sujet intéresse.
gaston21- Seigneur de la Métaphysique
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Re: POUR OU CONTRE LA DÉPÉNALISATION DE L'EUTHANASIE ? 4 IÈME PARTIE
C'est l'interdit fondateur d 'une action précise :gaston21 a écrit:. Expliquez-moi ce que c'est que "l'interdit fondateur du meurtre"....
Pourtant lorsqu'on parle d'euthanasie on parle par définition de mort douce non ?
Où peut-être voulaient-ils parler de l'euthanasie passive qui elle est parfois effectivement une manière violente de tuer un être humain en le laissant mourir de faim et de soif...
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Re: POUR OU CONTRE LA DÉPÉNALISATION DE L'EUTHANASIE ? 4 IÈME PARTIE
Infos :
Des nouvelles du Quebec.
Le gouvernement du Québec veut autoriser une « aide médicale à mourir »
Lire ici
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Re: POUR OU CONTRE LA DÉPÉNALISATION DE L'EUTHANASIE ? 4 IÈME PARTIE
Et bien j'espère que ces formules qui respectent les voeux de chacun : tant de celui qui veut mourir sans aide et sans souffrance que celui dont les directives anticipées auront indiqué qu'il souhaite une aide active feront de plus en plus école !
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Re: POUR OU CONTRE LA DÉPÉNALISATION DE L'EUTHANASIE ? 4 IÈME PARTIE
Véronique Maéssonneau, craignant (comme beaucoup de français d'ailleurs) que les politiques politiciennes oublient le fond du problème, prend le taureau par les cornes et écrit :
"Aujourd'hui, [19 juin 2013, ndb] je dépose sur le bureau de l'Assemblée nationale une proposition de loi qui vise à compléter la législation française et à faire enfin sortir l'assistance au suicide et l'euthanasie de la zone de non-droit dans laquelle ces pratiques pourtant courantes sont cantonnées."
Source
Je ne saurais que conseiller la lecture de cet article fort intéressant et auquel j'avoue adhérer tout à fait, en particulier à ce passage :
"L'engagement 21 du président de la République est certes "sur les rails". Mais son aboutissement apparaît de plus en plus incertain. Le calendrier législatif du projet de loi gouvernemental a déjà fait l'objet de reports: annoncée en 2013, la loi ne viendra probablement pas en discussion avant le premier semestre 2014, dans le meilleur des cas. Et déjà, des éditorialistes prophétisent que, municipales, européennes, puis élections locales de 2015 obligent, le gouvernement pourrait être tenté de reporter encore le débat. Il n'est pas envisageable à mes yeux que les attentes des malades, de leurs familles et des soignants soient tributaires d'aléas d'un calendrier électoral. C'est pourquoi il faut être prêts à envisager toutes les hypothèses, et à substituer au besoin à l'attentisme gouvernemental l'initiative parlementaire. C'est le troisième objet de ma proposition de loi: être prêts."
A suivre donc...
"Aujourd'hui, [19 juin 2013, ndb] je dépose sur le bureau de l'Assemblée nationale une proposition de loi qui vise à compléter la législation française et à faire enfin sortir l'assistance au suicide et l'euthanasie de la zone de non-droit dans laquelle ces pratiques pourtant courantes sont cantonnées."
Source
Je ne saurais que conseiller la lecture de cet article fort intéressant et auquel j'avoue adhérer tout à fait, en particulier à ce passage :
"L'engagement 21 du président de la République est certes "sur les rails". Mais son aboutissement apparaît de plus en plus incertain. Le calendrier législatif du projet de loi gouvernemental a déjà fait l'objet de reports: annoncée en 2013, la loi ne viendra probablement pas en discussion avant le premier semestre 2014, dans le meilleur des cas. Et déjà, des éditorialistes prophétisent que, municipales, européennes, puis élections locales de 2015 obligent, le gouvernement pourrait être tenté de reporter encore le débat. Il n'est pas envisageable à mes yeux que les attentes des malades, de leurs familles et des soignants soient tributaires d'aléas d'un calendrier électoral. C'est pourquoi il faut être prêts à envisager toutes les hypothèses, et à substituer au besoin à l'attentisme gouvernemental l'initiative parlementaire. C'est le troisième objet de ma proposition de loi: être prêts."
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Re: POUR OU CONTRE LA DÉPÉNALISATION DE L'EUTHANASIE ? 4 IÈME PARTIE
Sur le bulletin de l'ADMD, je relève quelques infos :
- 60 % des médecins se déclarent favorables à l'euthanasie . Même chez eux ça bouge...
- Selon une nouvelle discipline qui s'appellerait la
psycho-neuro-psychologie, le stress de ne pas pouvoir maîtriser sa mort déprime l'immunité du patient et lui est donc nuisible physiologiquement.
- Reparlons de la fameuse mission confiée par Hollande en Juillet 2012 au professeur Sicard et relative à la fin de vie. Le professeur Sicard était déjà connu pour être opposé à l'euthanasie; il s'est entouré de huit membres dont deux sont des militants pro life, cinq avaient des positions publiques anti-euthanasie; un seul ne semblait pas avoir d'opinion bien précise. De qui se moque-t-on ?
Naïveté ou cynisme. Souvenez-vous; j'avais trouvé un peu fort de café que notre Président inaugure l'éventuel futur projet de loi en visitant un centre de soins palliatifs où trônait un magnifique crucifix ! Message subliminal ou
mauvaise plaisanterie ? De toute façon je n'attends plus rien de ces plaisantins.
- Un témoignage de membre :
" Mon père, cancéreux, décédé le 25 Janvier 2013, est en soins palliatifs. Il souffre pourtant terriblement. Je trouve un infirmier; il me dit que c'est normal. J'appelle le médecin de garde; il examine mon père et met en place un protocole plus efficace ( morphine et anxiolytique toutes les deux heures au lieu de quatre).
Mon père s'endort. Je reviens le lendemain. Le médecin de service a changé le protocole. Monpère se tord de douleur dans son lit. Je demande à rencontrer ce médecin . Il me répond "qu'on ne meurt pas sans souffrir, qu'il faut accepter le chemin tracé et attendre le bon vouloir des forces qui nous dépassent et que souvent le malade décide du moment de son départ" !!!
Le fameux dolorisme, la douleur rédemptice et obligatoire, la soumission à la nature , voire même à l'allégeance divine! Ca se passe en Aquitaine, en Janvier 2013 ! A part ça, les religions sont indispensables à l'homme, comme certains le proclament !
- 60 % des médecins se déclarent favorables à l'euthanasie . Même chez eux ça bouge...
- Selon une nouvelle discipline qui s'appellerait la
psycho-neuro-psychologie, le stress de ne pas pouvoir maîtriser sa mort déprime l'immunité du patient et lui est donc nuisible physiologiquement.
- Reparlons de la fameuse mission confiée par Hollande en Juillet 2012 au professeur Sicard et relative à la fin de vie. Le professeur Sicard était déjà connu pour être opposé à l'euthanasie; il s'est entouré de huit membres dont deux sont des militants pro life, cinq avaient des positions publiques anti-euthanasie; un seul ne semblait pas avoir d'opinion bien précise. De qui se moque-t-on ?
Naïveté ou cynisme. Souvenez-vous; j'avais trouvé un peu fort de café que notre Président inaugure l'éventuel futur projet de loi en visitant un centre de soins palliatifs où trônait un magnifique crucifix ! Message subliminal ou
mauvaise plaisanterie ? De toute façon je n'attends plus rien de ces plaisantins.
- Un témoignage de membre :
" Mon père, cancéreux, décédé le 25 Janvier 2013, est en soins palliatifs. Il souffre pourtant terriblement. Je trouve un infirmier; il me dit que c'est normal. J'appelle le médecin de garde; il examine mon père et met en place un protocole plus efficace ( morphine et anxiolytique toutes les deux heures au lieu de quatre).
Mon père s'endort. Je reviens le lendemain. Le médecin de service a changé le protocole. Monpère se tord de douleur dans son lit. Je demande à rencontrer ce médecin . Il me répond "qu'on ne meurt pas sans souffrir, qu'il faut accepter le chemin tracé et attendre le bon vouloir des forces qui nous dépassent et que souvent le malade décide du moment de son départ" !!!
Le fameux dolorisme, la douleur rédemptice et obligatoire, la soumission à la nature , voire même à l'allégeance divine! Ca se passe en Aquitaine, en Janvier 2013 ! A part ça, les religions sont indispensables à l'homme, comme certains le proclament !
gaston21- Seigneur de la Métaphysique
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Re: POUR OU CONTRE LA DÉPÉNALISATION DE L'EUTHANASIE ? 4 IÈME PARTIE
J'ai l'impression que je lui aurais fait ressentir ce que c'est que la douleur à ce médecin! Ma mère a 90 ans maintenant, il est donc probable que j'assiste à sa mort, mais j'espère que la loi qui vient juste d'être proposée ici va déjà être en vigueur sinon, je ne réponds de rien.
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Re: POUR OU CONTRE LA DÉPÉNALISATION DE L'EUTHANASIE ? 4 IÈME PARTIE
Gaston21 : as-tu lu le rapport ?gaston21 a écrit:- Reparlons de la fameuse mission confiée par Hollande en Juillet 2012 au professeur Sicard et relative à la fin de vie. Le professeur Sicard était déjà connu pour être opposé à l'euthanasie; il s'est entouré de huit membres dont deux sont des militants pro life, cinq avaient des positions publiques anti-euthanasie; un seul ne semblait pas avoir d'opinion bien précise. De qui se moque-t-on ?
Je ne pense pas : il est, certes bourré de fautes d'orthographes mais il est tout à fait remarquable en ce sens qu'il rapporte la parole des citoyens lambda réunis en comités de réflexion et de débat.
L'opinion de chacun est donc exprimée ...
Le rapport (simplement consultatif je le rappelle) est donc à mon sens extrêmement bien fait, même si la conclusion du comité en question est celle prévisible ; on ne peut pas reprocher à son responsable de n'avoir pas respecté ce que le Président Hollande avait demandé, à savoir :
Ce qui rend d'ailleurs la conclusion de la commission (Page 96) assez décalée avec le reste ... et que cela "saute aux yeux".
Elle ne tient d'ailleurs pas franchement la route, car on ne peut pas à mon sens, d'un côté prétendre avoir relevé une "réelle inquiétude" de tous, des "conditions préoccupantes trop souvent occultées" une "impasse posturale" actuelle, le "caractère dramatique des inégalités au moment de la fin de vie", inciter à mieux faire connaître la loi Léonetti, ne relever lors des "déplacements" aucun défaut majeur à propos de la loi Belge et asséner un ridicule "ne légiférez qu'en tremblant ou bien"...
La commission prendrait-elle tout à coup les législateurs pour des c**s ? D'autres pays ont su et la France serait incapable de "légiférer bien" ? ... et particulièrement depuis la loi Léonettti. (of course...)
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Re: POUR OU CONTRE LA DÉPÉNALISATION DE L'EUTHANASIE ? 4 IÈME PARTIE
Belgique.
Le débat parlementaire commencé le 20 janvier 2013, examine une quinzaine de propositions d'extension de la loi sur l'euthanasie.
Mais "force est de constater que les opposants, non pas à l'extension potentielle de la loi mais à la loi elle-même, continuent à agir et à tenter de mobiliser.*
A cet égard, une initiative doit être relevée, le site "euthanasie STOP" présenté comme une "initiative citoyenne"**, portée essentiellement par des professeurs universitaires, des juristes et des professionnels de la santé, de tous les coins du pays et de divers horizons philosophiques. (...) Si cet autoproclamé "espace d'expression publique, ouvert à tous ceux qui souhaitent faire entendre une voix discordante" ne recueille pas numériquement un succès de foule, il témoigne néanmoins de l'entêtement de certains qui, plus de dix années après, n'acceptent toujours pas le résultat d'un vote démocratique.
A voir les fréquentes remises en causes de bon nombre de questions éthiques au sein de l'Union européenne***, imaginer dès lors que les avancées éthiques -dont la loi sur l'euthanasie- menées en Belgique ces dernières années seraient à jamais un acquis tient sans nul doute de l'imprudence."
*Prise de position des évêques, motion contre "la banalisation de la mort en Belgique" de la Société Médicale Belge de Saint Luc asbl,... . La "meilleure" (si j'ose écrire) illustration de ce climat délétère se retrouve dans la Libre Belgique du 23 avril 2013 où une carte blanche intitulée "extension de l'euthanasie aux mineurs : une évidence ?" se voit illustrée par un dessin représentant la Mort avec sa faux retirant à l'aide de celle-ci un bouchon d'évier tandis qu'une petite fille, un petit garçon et un bébé dans son landau, les bras levés et appelant à l'aide, sont alors inexorablement entraînés par les flots tourbillonnants vers un trou que l'on devine sans fond... .
**Parmi les signataires, nul ne sera surpris de retrouver quelques unes des personnalités déjà impliquées dans le fameux "Institut européen de bioéthique" évoqué dans un précédent bulletin.
***A titre d'exemple, le gouvernement espagnol a récemment réaffirmé son désir de restreindre l'Ivg.
Le débat parlementaire commencé le 20 janvier 2013, examine une quinzaine de propositions d'extension de la loi sur l'euthanasie.
Mais "force est de constater que les opposants, non pas à l'extension potentielle de la loi mais à la loi elle-même, continuent à agir et à tenter de mobiliser.*
A cet égard, une initiative doit être relevée, le site "euthanasie STOP" présenté comme une "initiative citoyenne"**, portée essentiellement par des professeurs universitaires, des juristes et des professionnels de la santé, de tous les coins du pays et de divers horizons philosophiques. (...) Si cet autoproclamé "espace d'expression publique, ouvert à tous ceux qui souhaitent faire entendre une voix discordante" ne recueille pas numériquement un succès de foule, il témoigne néanmoins de l'entêtement de certains qui, plus de dix années après, n'acceptent toujours pas le résultat d'un vote démocratique.
A voir les fréquentes remises en causes de bon nombre de questions éthiques au sein de l'Union européenne***, imaginer dès lors que les avancées éthiques -dont la loi sur l'euthanasie- menées en Belgique ces dernières années seraient à jamais un acquis tient sans nul doute de l'imprudence."
*Prise de position des évêques, motion contre "la banalisation de la mort en Belgique" de la Société Médicale Belge de Saint Luc asbl,... . La "meilleure" (si j'ose écrire) illustration de ce climat délétère se retrouve dans la Libre Belgique du 23 avril 2013 où une carte blanche intitulée "extension de l'euthanasie aux mineurs : une évidence ?" se voit illustrée par un dessin représentant la Mort avec sa faux retirant à l'aide de celle-ci un bouchon d'évier tandis qu'une petite fille, un petit garçon et un bébé dans son landau, les bras levés et appelant à l'aide, sont alors inexorablement entraînés par les flots tourbillonnants vers un trou que l'on devine sans fond... .
**Parmi les signataires, nul ne sera surpris de retrouver quelques unes des personnalités déjà impliquées dans le fameux "Institut européen de bioéthique" évoqué dans un précédent bulletin.
***A titre d'exemple, le gouvernement espagnol a récemment réaffirmé son désir de restreindre l'Ivg.
Sources : Bulletin de l'Admd de juin 2013. Courts extraits d'un article de B. Van der Meerschen.
Comme on le voit, en Belgique la lutte continue !
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Re: POUR OU CONTRE LA DÉPÉNALISATION DE L'EUTHANASIE ? 4 IÈME PARTIE
Un témoignage émouvant de l'ancien délégué ADMD pour l'Indre et Loire.
Je trouve qu'il résume à merveille le droit à la liberté normalement due à chaque être humain.
Les personnes qui l'ont aidé, ont agi incontestablement en respect de l'article 1 de la DUDH :
" Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité."
Merci pour leur fraternité et leur respect de l'humain ; merci à l'ADMD de publier de tels témoignages...
Source
Je trouve qu'il résume à merveille le droit à la liberté normalement due à chaque être humain.
Les personnes qui l'ont aidé, ont agi incontestablement en respect de l'article 1 de la DUDH :
" Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité."
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Re: POUR OU CONTRE LA DÉPÉNALISATION DE L'EUTHANASIE ? 4 IÈME PARTIE
ça fait quand même un peu bizarre cette phrase: "je vous souhaite de savourer intensément la vie tant qu'elle un un sens" en conclusion, soulignée et en gras. non ?
vraiment j'aurais évité de l'utiliser pour défendre l'euthanasie, l'amalgame avec le suicide est très vite fait: on se suicide par désespoir, parce que la vie n'a plus de sens...
pas tellement important certes, mais quand même. ou alors c'est moi
vraiment j'aurais évité de l'utiliser pour défendre l'euthanasie, l'amalgame avec le suicide est très vite fait: on se suicide par désespoir, parce que la vie n'a plus de sens...
pas tellement important certes, mais quand même. ou alors c'est moi
mirage- Seigneur de la Métaphysique
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Re: POUR OU CONTRE LA DÉPÉNALISATION DE L'EUTHANASIE ? 4 IÈME PARTIE
Elle a effectivement un sens différent pour un jeune ou pour un vieux, la différence étant que le vieux n'a pas nécessairement les moyens de le faire lui-même, et que le jeune aura probablement encore beaucoup de sens à donner à sa vie même s'il n'en voit plus maintenant.mirage a écrit:ça fait quand même un peu bizarre cette phrase: "je vous souhaite de savourer intensément la vie tant qu'elle un un sens" en conclusion, soulignée et en gras. non ?
M'enfin- Le Repteux
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Re: POUR OU CONTRE LA DÉPÉNALISATION DE L'EUTHANASIE ? 4 IÈME PARTIE
Tout le monde se souvient, je pense de Vincent Lambert, 37 ans, jeune tétraplégique dont une partie très catholique de la famille avait décidé de faire annuler par le tribunal la décision d'euthanasie passive, prise par les médecins.
Une étude de son dossier est à nouveau à l'ordre du jour :
conformément à la loi Léonetti, puisqu'il n'y avait pas de volontés écrites du principal concerné et que " la décision finale revient au corps médical".
Cela n'avait d'ailleurs pas été contesté par le tribunal, qui a demandé l'interruption du protocole ("arrêt d’alimentation pour laisser partir Vincent naturellement, bien sûr avec un accompagnement pour éviter qu’il ne meure de faim ou de soif " sic Dr Eric Kariger) pour la seule raison qu'ils avaient bien été informé du démarrage de la procédure mais que l'alimentation avait été interrompue avant que les deux parents (dont l'un au moins avait exprimé son opposition à la procédure), ne soient reçus par les soignants.
" J’assume toute la responsabilité de cet arrêt avant que les parents aient été précisément informés. C’est une erreur, mais la décision était prise parce que la procédure avait été longue et que l’équipe pensait que c’était le bon moment. J’ai ensuite informé les autres membres de la famille (...) Une « erreur » qu’il met sur le compte d’un contexte familial particulier, conflictuel et difficile."
Mais si l'un des parents est absent au rendez-vous, une nouvelle procédure pourra toujours opposer à l'exécution de la décision le fait "qu’elle n’ait pas été discutée avec l’ensemble des membres de la famille." ? Et dans ce cas là à quoi sert de stipuler que " la décision finale revient au corps médical" ?
Une étude de son dossier est à nouveau à l'ordre du jour :
- Code:
Les médecins du CHU de Reims sont sur le point d’engager une nouvelle réflexion sur la fin de vie de Vincent Lambert, 37 ans, devenu tétraplégique à la suite d’un accident de moto avec traumatisme crânien en septembre 2008, aphasique et dans un état « pauci-relationnel ».
« Compte tenu de l’état de Vincent, une réunion a été programmée pour la fin de mois avec toutes les parties concernées pour expliquer notre position avant d’engager un protocole de fin de vie », a confirmé le Dr Éric Kariger, chef du service de médecine palliative du CHU de Reims. « Vincent est dans un état stable au sens où sa vie de relation se restreint de plus en plus », a-t-il précisé.
conformément à la loi Léonetti, puisqu'il n'y avait pas de volontés écrites du principal concerné et que " la décision finale revient au corps médical".
Cela n'avait d'ailleurs pas été contesté par le tribunal, qui a demandé l'interruption du protocole ("arrêt d’alimentation pour laisser partir Vincent naturellement, bien sûr avec un accompagnement pour éviter qu’il ne meure de faim ou de soif " sic Dr Eric Kariger) pour la seule raison qu'ils avaient bien été informé du démarrage de la procédure mais que l'alimentation avait été interrompue avant que les deux parents (dont l'un au moins avait exprimé son opposition à la procédure), ne soient reçus par les soignants.
" J’assume toute la responsabilité de cet arrêt avant que les parents aient été précisément informés. C’est une erreur, mais la décision était prise parce que la procédure avait été longue et que l’équipe pensait que c’était le bon moment. J’ai ensuite informé les autres membres de la famille (...) Une « erreur » qu’il met sur le compte d’un contexte familial particulier, conflictuel et difficile."
Mais si l'un des parents est absent au rendez-vous, une nouvelle procédure pourra toujours opposer à l'exécution de la décision le fait "qu’elle n’ait pas été discutée avec l’ensemble des membres de la famille." ? Et dans ce cas là à quoi sert de stipuler que " la décision finale revient au corps médical" ?
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Re: POUR OU CONTRE LA DÉPÉNALISATION DE L'EUTHANASIE ? 4 IÈME PARTIE
Le témoignage, certes émouvant, de ce monsieur atteste qu'il est possible de mettre un terme à sa vie sans y mêler la loi. On peut mettre un terme à sa vie parce qu'on juge ( à tort ou à raison) que la suite sera sans intérêt, pour quelque motif que ce soit (ici, la vieillesse), cela s'appelle le suicide. A ce point, peut se poser la question suivante: est-ce qu'un suicide aidé n'en est plus un?Bulle a écrit:Un témoignage émouvant de l'ancien délégué ADMD pour l'Indre et Loire.
Je trouve qu'il résume à merveille le droit à la liberté normalement due à chaque être humain.
Les personnes qui l'ont aidé, ont agi incontestablement en respect de l'article 1 de la DUDH :
" Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité."
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La question suivante pourrait être celle-ci, si le législateur français marque tant de réticences à consentir à l'euthanasie est-ce sans raisons, et si raisons il y a sont-elles sans valeur?
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Re: POUR OU CONTRE LA DÉPÉNALISATION DE L'EUTHANASIE ? 4 IÈME PARTIE
Non ce n'est pas la vieillesse, ce n'est pas non plus le sentiment d'inutilité, il le précise lui-même en première ligne:
C'est précis! Et effectivement, sa vie n'a plus de sens à ce moment là!A 84 ans, ma santé compromise, l'annonce de prochaines dégradations, m'ont conduit à abréger ma vie!
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Re: POUR OU CONTRE LA DÉPÉNALISATION DE L'EUTHANASIE ? 4 IÈME PARTIE
La nature précise du motif n'est pas fondamentale dans la discussion.dede 95 a écrit: Non ce n'est pas la vieillesse, ce n'est pas non plus le sentiment d'inutilité, il le précise lui-même en première ligne:
D'une manière assez générale la personne au bord du suicide considère que sa vie n'a plus de sens, et en dernière analyse on peut dire que c'est le motif commun à tous les suicidés.dede 95 a écrit: C'est précis! Et effectivement, sa vie n'a plus de sens à ce moment là!
Jean Doute- Affranchi des Paradoxes
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Re: POUR OU CONTRE LA DÉPÉNALISATION DE L'EUTHANASIE ? 4 IÈME PARTIE
Pas du tout.Jean Doute a écrit:Le témoignage, certes émouvant, de ce monsieur atteste qu'il est possible de mettre un terme à sa vie sans y mêler la loi.
Il a choisi mais il a reçu. Ce qui démontre que la solution létale lui a été donnée : ce qui est une euthanasie active non encore légale contrairement à la Belgique pour ne citer qu'elle.
Ce faisant les personnes qui se sont impliquées tombent sous le coup de la loi.
L'euthanasie passive est légale et c'est pourtant cette formule qui ne tient pas compte des volontés du principal intéressé qui représente un danger potentiel. Pas l'euthanasie active encadrée et acceptée dans des conditions très précises parce que le principal intéressé en a émis le souhait dans des conditions recevables, renouvelées etc...La question suivante pourrait être celle-ci, si le législateur français marque tant de réticences à consentir à l'euthanasie est-ce sans raisons, et si raisons il y a sont-elles sans valeur?
La dépénalisation de l'euthanasie n'oblige personne ; et particulièrement pas ceux qui sont à titre individuel et privé contre. L'inverse est une atteinte à la liberté de choix et particulièrement lorsque le malade n'est plus en état d'agir seul.
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Re: POUR OU CONTRE LA DÉPÉNALISATION DE L'EUTHANASIE ? 4 IÈME PARTIE
Je vais essayer de m'exprimer différemment: ce monsieur ne souhaitait plus continuer à vivre et bien que la loi française n'autorise pas l'euthanasie, on a pu, de façon illégale, exaucer son vœu. L'exigence de légalité est-elle indispensable?Bulle a écrit:Pas du tout.Jean Doute a écrit: Le témoignage, certes émouvant, de ce monsieur atteste qu'il est possible de mettre un terme à sa vie sans y mêler la loi.
Sauf erreur de ma part il s'agissait d'un suicide assisté.Bulle a écrit: Il a choisi mais il a reçu. Ce qui démontre que la solution létale lui a été donnée
Voici ce qu'on peut lire sur le site "20 minutes":Bulle a écrit:L'euthanasie passive est légale et c'est pourtant cette formule qui ne tient pas compte des volontés du principal intéressé qui représente un danger potentiel.Jean Doute a écrit:La question suivante pourrait être celle-ci, si le législateur français marque tant de réticences à consentir à l'euthanasie est-ce sans raisons, et si raisons il y a sont-elles sans valeur?
"Le code pénal français condamne indifféremment euthanasie active et passive. Pourtant, des différences capitales les distinguent.
L'euthanasie active suppose le geste d'un tiers qui administre à un malade une substance létale dans le but de provoquer la mort immédiatement.
A contrario, l'euthanasie passive traduit le renoncement aux traitements médicamenteux, l'interruption de l'alimentation ou de l'hydratation artificielle ou l'administration d'opiacées ou de sédatifs à haute dose, pouvant plonger le malade dans le coma et provoquer la mort au bout de quelques jours."
Lesquelles?Bulle a écrit: Pas l'euthanasie active encadrée et acceptée dans des conditions très précises ...
Lesquelles?Bulle a écrit: ...parce que le principal intéressé en a émis le souhait dans des conditions recevables, renouvelées etc...
Quelle assurance que ce droit ne pourra en aucune manière être détourné à des fins crapuleuses?Bulle a écrit: La dépénalisation de l'euthanasie n'oblige personne ; et particulièrement pas ceux qui sont à titre individuel et privé contre. L'inverse est une atteinte à la liberté de choix et particulièrement lorsque le malade n'est plus en état d'agir seul.
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Re: POUR OU CONTRE LA DÉPÉNALISATION DE L'EUTHANASIE ? 4 IÈME PARTIE
Je voudrais ajouter ceci: Certains admettent que la souffrance morale puisse être aussi douloureuse (voire plus) que la souffrance physique, quid des personnes qui n'aspirent qu'à disparaître mais qui n'ont pas le courage ou la force de mettre à exécution?Jean Doute a écrit:Quelle assurance que ce droit ne pourra en aucune manière être détourné à des fins crapuleuses?Bulle a écrit: La dépénalisation de l'euthanasie n'oblige personne ; et particulièrement pas ceux qui sont à titre individuel et privé contre. L'inverse est une atteinte à la liberté de choix et particulièrement lorsque le malade n'est plus en état d'agir seul.
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Re: POUR OU CONTRE LA DÉPÉNALISATION DE L'EUTHANASIE ? 4 IÈME PARTIE
c'est un sujet sensible, jusque dans l'élaboration d'une hypothétique loi. mais on peut observer ce qu'il se passe dans les faits pour les pays ayant adopté de telles lois; ça peut déjà aider a se forger une opinion
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Re: POUR OU CONTRE LA DÉPÉNALISATION DE L'EUTHANASIE ? 4 IÈME PARTIE
A mon sens oui, et ce pour qu'il y ait un cadre précis dans le but d'éviter les abus et les déviances.Jean Doute a écrit:Je vais essayer de m'exprimer différemment: ce monsieur ne souhaitait plus continuer à vivre et bien que la loi française n'autorise pas l'euthanasie, on a pu, de façon illégale, exaucer son vœu. L'exigence de légalité est-elle indispensable?
Bah non, puisqu'on endort avant d'administrer la substance létale.Sauf erreur de ma part il s'agissait d'un suicide assisté.
Et quand bien même? Que le produit lui soit administré parce que ce n'est pas évident de se faire une intraveineuse tout seul, ou que le produit lui ait été administré par un tiers pour les mêmes raisons, cela n'empêche que l'utilisation libre de ce type de produit est (bien heureusement d'ailleurs) tout à fait illégale.
Ce qui est totalement faux puisque "le code pénal ne contient aucun texte direct concernant l'euthanasie." Source , ce qu'il condamne c'est le meurtre. Soulignons que le meurtre, par définition, se fait avec violence et fort souvent... sans l'accord de l'intéressé, ce qui en fait une victime. Or c'est bien là où il est nécessaire de dépénaliser dans certains cas précis et particulièrement lorsqu'il s'agit d'accomplir la volonté du malade, qui souhaite, parce qu'il est en fin de vie, avoir l'accès à une "mort douce".Voici ce qu'on peut lire sur le site "20 minutes":
"Le code pénal français condamne indifféremment euthanasie active et passive. Pourtant, des différences capitales les distinguent.
L'euthanasie active suppose le geste d'un tiers qui administre à un malade une substance létale dans le but de provoquer la mort immédiatement.
A contrario, l'euthanasie passive traduit le renoncement aux traitements médicamenteux, l'interruption de l'alimentation ou de l'hydratation artificielle ou l'administration d'opiacées ou de sédatifs à haute dose, pouvant plonger le malade dans le coma et provoquer la mort au bout de quelques jours."
Et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle il a fallu, en 2005 promulguer une loi, la Loi Léonetti afin de modifier des articles du Code de la Santé Publique et permettant d'arrêter tout traitement (l'alimentation artificielle est considérée comme un traitement) et le laisser mourir (ce qui met au bout du compte tout de même bien l'humain en dessous de ce que l'on souhaite pour les animaux que l'on aime tant...) , répondant ainsi aux désirs exprimés du malade si tel est le cas ; ou prenant une décision à la place de celui-ci sans directives anticipées.
Pour la suite de tes questions tu peux, au choix lire les explications déjà données, par Magnus entre autres ; ou encore lire le rapport Sicard publié en intégralité sur notre site : il fait à mon sens parfaitement le tour du problème et des motivations des uns et des autres. C'est ICI
"En aucune manière" n'est pas un terme que l'on peut employer, et c'est valable pour toutes les lois. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il y a des tribunaux qui sanctionnent le non-respect des lois... Mais tu conviendras probablement avec moi que "pas de loi = pas de transgression" est un pur sophisme ; et particulièrement à la limite du cynisme (pris dans le sens péjoratif du terme) sur le sujet qui nous occupe.Quelle assurance que ce droit ne pourra en aucune manière être détourné à des fins crapuleuses?
Néanmoins la meilleure des assurances est à mon sens, la volonté exprimée du malade sain d'esprit, de manière anticipée et renouvelée régulièrement par lui ou la personne de confiance et les conditions légales d'acceptation de la procédure tout simplement. Ce qui n'est pas indispensable dans le cadre de la loi Léonetti qui elle permet effectivement que la décision soit prise par l'unique et tout puissant corps médical, et/où retarder autant que faire se peut par des "oppositions" liées à l'opinion de la famille, pour des raisons religieuses ou encore tout simplement mercantiles (rentabilité de la clinique, la pension qui tombe, la maison habitée par l'un, mais qui après décès sera vendue pour permettre un partage etc etc...), font que ce n'est plus l'intérêt (la non souffrance inutile) du malade qui prime.
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