Ritournelle pour une nuit d'été
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Ritournelle pour une nuit d'été
Au début de l'été la chaleur suffocante
Éteint les parfums et envolées du printemps.
Si la douleur d'amour est toujours lancinante,
Le poète étonné voit défiler le temps
Qui tue les illusions, même les plus charmantes.
Le monde est un désert où se jouent les pouvoirs :
Les serments courtois font long feu dans la garrigue...
Les malins sont armés, blasés, vêtus de noir,
Et chaque citadelle aura son lot d'intrigues,
C'est le poison qui coule au tranchant du ciboire...
C'est la ciguë sans fard pour celui qui se dresse
Face aux intempéries que nous fait le destin.
Perdre sans chinoiser, quelle étrange sagesse !
Socrate sans effroi qui se lève au matin
Pour aller vers la fin, comme à une déesse...
Sérénité des nuits, puissance des guitares,
Partir sans rien renier, par un dernier orgueil,
Murmurer : mon amour hélas il est si tard,
Et je ne peux porter la joie que dans le deuil,
Puisque je sais le sort qui est celui d'Icare...
Aux sources du Nihil puisant l'inspiration
Pour le clair de lune des sonates sans voix.
Fourmis cherchant encore une destination,
Les significations brûlant comme la poix :
Pourrir pour une erreur, pour l'or ou la nation.
Les instincts animaux débordant sur la cime
Font tomber sur le jour un grand baquet d'acide.
Donner ou recevoir - la mort est seule intime -
Tuant pour exister dans l'univers aride,
L'amour est innocent, presque autant que le crime.
Perché sur la colline où chantent les oiseaux,
Je bois le sang sacré des eaux, liqueur des muses,
Pliant sous la colère ainsi que les roseaux,
Et je nourris mon flot de la souffrance infuse
Ressentie dans les flux qui peuplent ces réseaux.
Dans la nuit suggérant par des bouquets d'odeurs
Aux rythmes saccadés, les étreintes violentes,
Le poète amuse les dieux par sa candeur
A vouloir voir des fleurs où sont ses mains sanglantes,
Apprivoisant l'angoisse en l'appelant - bonheur.
Éteint les parfums et envolées du printemps.
Si la douleur d'amour est toujours lancinante,
Le poète étonné voit défiler le temps
Qui tue les illusions, même les plus charmantes.
Le monde est un désert où se jouent les pouvoirs :
Les serments courtois font long feu dans la garrigue...
Les malins sont armés, blasés, vêtus de noir,
Et chaque citadelle aura son lot d'intrigues,
C'est le poison qui coule au tranchant du ciboire...
C'est la ciguë sans fard pour celui qui se dresse
Face aux intempéries que nous fait le destin.
Perdre sans chinoiser, quelle étrange sagesse !
Socrate sans effroi qui se lève au matin
Pour aller vers la fin, comme à une déesse...
Sérénité des nuits, puissance des guitares,
Partir sans rien renier, par un dernier orgueil,
Murmurer : mon amour hélas il est si tard,
Et je ne peux porter la joie que dans le deuil,
Puisque je sais le sort qui est celui d'Icare...
Aux sources du Nihil puisant l'inspiration
Pour le clair de lune des sonates sans voix.
Fourmis cherchant encore une destination,
Les significations brûlant comme la poix :
Pourrir pour une erreur, pour l'or ou la nation.
Les instincts animaux débordant sur la cime
Font tomber sur le jour un grand baquet d'acide.
Donner ou recevoir - la mort est seule intime -
Tuant pour exister dans l'univers aride,
L'amour est innocent, presque autant que le crime.
Perché sur la colline où chantent les oiseaux,
Je bois le sang sacré des eaux, liqueur des muses,
Pliant sous la colère ainsi que les roseaux,
Et je nourris mon flot de la souffrance infuse
Ressentie dans les flux qui peuplent ces réseaux.
Dans la nuit suggérant par des bouquets d'odeurs
Aux rythmes saccadés, les étreintes violentes,
Le poète amuse les dieux par sa candeur
A vouloir voir des fleurs où sont ses mains sanglantes,
Apprivoisant l'angoisse en l'appelant - bonheur.
Dari- Affranchi des Paradoxes
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Identité métaphysique : humain, trop humain
Humeur : la nuit sera calme
Date d'inscription : 13/04/2012
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