Cent ans et les poésies opportunes
+6
Cochonfucius
Nuage
Hespéria
Bean
Jipé
loofrg
10 participants
Page 1 sur 40
Page 1 sur 40 • 1, 2, 3 ... 20 ... 40
Cent ans et les poésies opportunes
Folle ignorance
de celui qui ne veut
Vider sa cervelle
Du fardeau du passé.
Passé sans issue,
Il ferme toutes portes
Jusqu’au nez de l’ancêtre
Qui lui dit « oublie-moi !»
Ainsi juge-t’il
L’offense du vieux
Qui osa en son temps
Lui céder son pouvoir.
Et de son message,
Ne retient, dommage !
Qu’il fût transmis un jour
Par autre que lui.
de celui qui ne veut
Vider sa cervelle
Du fardeau du passé.
Passé sans issue,
Il ferme toutes portes
Jusqu’au nez de l’ancêtre
Qui lui dit « oublie-moi !»
Ainsi juge-t’il
L’offense du vieux
Qui osa en son temps
Lui céder son pouvoir.
Et de son message,
Ne retient, dommage !
Qu’il fût transmis un jour
Par autre que lui.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11431
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
L’Hydre de Lerne est tout à fait tranquille.
Semblable au soleil au dessus des nuages,
Elle maîtrise le temps qui fait advenir.
Son heur est patience ; elle connaît l’avenir.
Gris ce jour d’hui, beau temps du demain,
Elle se tient sous la pluie qui même lui sourit.
Semblable au soleil au dessus des nuages,
Elle maîtrise le temps qui fait advenir.
Son heur est patience ; elle connaît l’avenir.
Gris ce jour d’hui, beau temps du demain,
Elle se tient sous la pluie qui même lui sourit.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11431
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Tak, ti ki tak, ti tak, ti tak, toum.
Ti ki tak, toum, ti tak, koutoum, tak.
Ti ki ti, ti tak, ti tak, toum, ki ti toum.
Ti ki tak, toum, ki tak, ki tak, toum ki ti.
Ti ki tak, toum, ti tak, koutoum, tak.
Ti ki ti, ti tak, ti tak, toum, ki ti toum.
Ti ki tak, toum, ki tak, ki tak, toum ki ti.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11431
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Il n’est point de charte au milieu de la plaine
Qui aux soldats de Sparte Interdirait un poème.
Pour chanter leur amour, ils déposent leurs armes
Et le peuple accourt et accompagne ces âmes.
Leurs passions éphémères qui de demain n’ont cure,
Prennent le feu et la terre pour drapeau de nature.
Le bal délicieux qui demain prendra fin,
Cette nuit est heureux, soldat bois ton vin !
Qui aux soldats de Sparte Interdirait un poème.
Pour chanter leur amour, ils déposent leurs armes
Et le peuple accourt et accompagne ces âmes.
Leurs passions éphémères qui de demain n’ont cure,
Prennent le feu et la terre pour drapeau de nature.
Le bal délicieux qui demain prendra fin,
Cette nuit est heureux, soldat bois ton vin !
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11431
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Il était genre d'oiseau qu’on dit sans problème,
Ne connaissant de causes et non plus à lui-même.
Joyeux jusqu’ici d’être conduit par le vent
Une saison nouvelle il désira pourtant.
De la terre des hommes il eut nostalgie,
Et du poids en leur âme se chargea lui aussi.
Sa décision était prise, il voulu troquer
Pour une lourde pierre, sa béate légèreté.
Un sage eut dit, invité à le faire,
Que pesance n’est pas, toujours mauvaise affaire,
Car le poète inspiré y trouvera encore,
Sa flèche d’argent et sa cible d’or.
Ne connaissant de causes et non plus à lui-même.
Joyeux jusqu’ici d’être conduit par le vent
Une saison nouvelle il désira pourtant.
De la terre des hommes il eut nostalgie,
Et du poids en leur âme se chargea lui aussi.
Sa décision était prise, il voulu troquer
Pour une lourde pierre, sa béate légèreté.
Un sage eut dit, invité à le faire,
Que pesance n’est pas, toujours mauvaise affaire,
Car le poète inspiré y trouvera encore,
Sa flèche d’argent et sa cible d’or.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11431
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
T’as de la chance de voir et d’entendre, et puis de comprendre.
Les verts sont de plusieurs sortes et les rouges aussi, et plus loin c’est du style aqueux.
Les formes sont molles et puis râpeuses,
Et puis elles sont de cette Terre que le petit se met dans la bouche.
Elles ont la saveur d’une langue qui s’agite, un goût de revenez-y à perpète,
Comme un gouffre qui se surface, comme une montagne en assiette plate.
Ca vient dans ta tête alors que ça se trouvait on ne sait où ;
Ca regarde d’un seul doigt.
Ca montre ; point-table, point-planches, point-arbre…
Mais t’as pas envie de t’arrêter là.
Y-a la forêt, y-a la nature du machin,
Tu plonges sans bouteilles vers les étoiles d’en bas
…Avec ta curiosité de petit bonhomme qui boit sa soif.
Les verts sont de plusieurs sortes et les rouges aussi, et plus loin c’est du style aqueux.
Les formes sont molles et puis râpeuses,
Et puis elles sont de cette Terre que le petit se met dans la bouche.
Elles ont la saveur d’une langue qui s’agite, un goût de revenez-y à perpète,
Comme un gouffre qui se surface, comme une montagne en assiette plate.
Ca vient dans ta tête alors que ça se trouvait on ne sait où ;
Ca regarde d’un seul doigt.
Ca montre ; point-table, point-planches, point-arbre…
Mais t’as pas envie de t’arrêter là.
Y-a la forêt, y-a la nature du machin,
Tu plonges sans bouteilles vers les étoiles d’en bas
…Avec ta curiosité de petit bonhomme qui boit sa soif.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11431
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
J’attelle un pourceau pour un avoir chez Monoprix,
Trois francs six sous ; de midi il est pétante.
Mon estomac se plie et Mamie s’est dressée ;
Sur ses petits pieds chinois, bon Dieu comme elle a payé son chic !
J’ai pas oublié les montagnes ni rien de ce qui se trouve plus haut ;
Plutôt je me trouve en carabines ailées et en foudre de papillon,
A regarder devant moi et à ne plus rien y voir
Et à siroter mon cassis et à grignoter des amandes.
Trois francs six sous ; de midi il est pétante.
Mon estomac se plie et Mamie s’est dressée ;
Sur ses petits pieds chinois, bon Dieu comme elle a payé son chic !
J’ai pas oublié les montagnes ni rien de ce qui se trouve plus haut ;
Plutôt je me trouve en carabines ailées et en foudre de papillon,
A regarder devant moi et à ne plus rien y voir
Et à siroter mon cassis et à grignoter des amandes.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11431
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Déviation d’Encelade
Quand les empreintes d’Encelade disparurent,
Que la Terre les avaient toutes lavées,
Il se trouva un poète sur le Mont Venteux,
Un poète ingénieux,
Qui fort de cette disparition, inversa la poursuite
Et de ce projecteur, éclaira son mutisme.
Ingénieux est l’artiste qui d’un rien se satisfait,
Et qui couvre le vide de taches d’impressions.
Ce Dieu né du test de Rorschach,
et du goûteux vin gris de Boulaouane,
Sera toujours confiant,
Car le blanc de la page est aussi sujet.
Quand les empreintes d’Encelade disparurent,
Que la Terre les avaient toutes lavées,
Il se trouva un poète sur le Mont Venteux,
Un poète ingénieux,
Qui fort de cette disparition, inversa la poursuite
Et de ce projecteur, éclaira son mutisme.
Ingénieux est l’artiste qui d’un rien se satisfait,
Et qui couvre le vide de taches d’impressions.
Ce Dieu né du test de Rorschach,
et du goûteux vin gris de Boulaouane,
Sera toujours confiant,
Car le blanc de la page est aussi sujet.
Dernière édition par loofrg le Mer 15 Aoû 2018 - 13:18, édité 1 fois
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11431
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
loofrg a écrit:
Quand les empruntes d’Encelade disparurent,
Qu'est-ce des empruntes ?
_________________
- Méfie-toi du boeuf par devant, de la mule par derrière et du moine de tous les côtés.
Cervantes
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Une faute d'orthographe que je viens de corriger.
Merci
Merci
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11431
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
J'aime bien le Boulaouane avec un bon tajine !
Bean- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 6964
Localisation : Bretagne
Identité métaphysique : Farceur
Humeur : Joyeux
Date d'inscription : 16/04/2012
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11431
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Les bras se détachèrent de la poupée de chiffon,
Puis les jambes, puis la tête.
Le tronc ; on l’utilisa pour nettoyer les carreaux.
Le temps avait fait son affaire et l’espace aussi,
Tous deux coopérant invisiblement,
A réduire les souvenirs en poussière.
On avait gagné en sérénité, on ne se plaignait pas,
Nos rêves se bâtissaient sur des colonnes millénaires,
Nos nefs alchimiques portaient les inscriptions
Des Saints, des philosophes, des scientifiques
Qui collaboraient à hisser des voiles,
Qui elles aussi un jour tomberaient en lambeaux.
Qu’en serait-il alors du voyage de notre vie,
En connaîtrait-on l’authentique commencement ?
Quand par nos forces passées, romantiques et flatteuses,
Nous nous serions évertués à émailler nos peurs
Sans doute serait-on dans l’espoir de croiser, entre deux siestes,
Le regard enthousiaste d’un poète qui, en pleine force de l’âge,
Voudrait nous rendre visite et sanctifier nos derniers jours.
Et nous laissant raconter l’histoire du « vieillard arc en ciel »,
De cet immortel taoïste au visage impénétrable,
Se voir une fois encore au travers d’un oeil musclé.
Par ce miroir printanier orné de dragons,
Ressentir l’ultime frisson au contact du vent ;
Et frôlé par les lèvres puériles de l’éternité,
A notre bienfaiteur accorder un sourire.
Puis les jambes, puis la tête.
Le tronc ; on l’utilisa pour nettoyer les carreaux.
Le temps avait fait son affaire et l’espace aussi,
Tous deux coopérant invisiblement,
A réduire les souvenirs en poussière.
On avait gagné en sérénité, on ne se plaignait pas,
Nos rêves se bâtissaient sur des colonnes millénaires,
Nos nefs alchimiques portaient les inscriptions
Des Saints, des philosophes, des scientifiques
Qui collaboraient à hisser des voiles,
Qui elles aussi un jour tomberaient en lambeaux.
Qu’en serait-il alors du voyage de notre vie,
En connaîtrait-on l’authentique commencement ?
Quand par nos forces passées, romantiques et flatteuses,
Nous nous serions évertués à émailler nos peurs
Sans doute serait-on dans l’espoir de croiser, entre deux siestes,
Le regard enthousiaste d’un poète qui, en pleine force de l’âge,
Voudrait nous rendre visite et sanctifier nos derniers jours.
Et nous laissant raconter l’histoire du « vieillard arc en ciel »,
De cet immortel taoïste au visage impénétrable,
Se voir une fois encore au travers d’un oeil musclé.
Par ce miroir printanier orné de dragons,
Ressentir l’ultime frisson au contact du vent ;
Et frôlé par les lèvres puériles de l’éternité,
A notre bienfaiteur accorder un sourire.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11431
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Américanerie
On est allé voir le dernier film de Spielberg, une histoire intergalactique,
Avec plein de rayons lasers et des effets spéciaux à vous couper le souffle.
On a pas vraiment compris le scénar, mais on s’est bien marrés.
Il y-avait des gens qui fumaient dans la salles
Et qui cachaient pas leur joie quand ça se bastonnait.
Ca sentait le pop corn ; moi j’ai pris le format "Giant".
Avec ma copine de tant en tant on s’bisait.
Quand je pense qu’elle a commencé par me dire que je lui faisais ni chaud ni froid.
Sûr que je lui avais fait changé d’avis avec mon scooter.
René c’était mon pote, un gars un peu défait qui m’accompagnait partout,
J’avais un peu pitié de lui, à seize ans il était encore puceau.
Le film de Spielberg, ça lui était un peu passé par dessus les oreilles.
De toute façon, y-a pas grand chose qui l’intéressait.
Ma copine, ça l’emmerdait qu’il nous suive partout.
Elle se privait pas de lui dire d’ailleurs.
Je voyais bien que René ça le touchait,
Mais qu’est-ce qu’il allait pouvoir bien foutre tout seul.
Alors il encaissait et il fermait gentiment sa gueule.
Un jour qu’on était au lycée pendant la fête de fin d'année,
On avait bossé comme des chiens, enfin un peu plus que pendant les vacances,
On s’était surtout fait chier au fond de la classe en attendant la cloche,
Assis à côté l’un de l’autre, je lui racontais mes histoires de baises ;
Le salaud, pour ça du moins, il était pas avare en questions.
Bref, tout ça, c’était derrière nous.
René à un moment, il se tourne vers moi avec une gueule bizarre,
Et ce salopard me dit comme-ça, « toi tu m’as fait chier ! »
Et beng ! il m’envoie son poing dans le pif, il faisait deux têtes de plus que moi.
Putain, j’en suis resté comme deux rond d’flanc.
Y s’est barré, comme ça, après m’avoir éclaté la tronche.
Ma mère, elle a pas voulu qu’il s’en sorte aussi facilement.
Elle est allé discuter avec la sienne, je sais pas vraiment ce qu’elles se sont dit.
En tous cas, mon pote, il a fallu qu’il vienne s’excuser,
Mais à vrai dire, j’ai pas senti le remord.
J’ai jamais vraiment compris son geste, après ça on ne s’est plus jamais revus.
Rester comme ça sans explication, ça m’a fait cogiter.
Et plus je réfléchissais plus je pensais que René était un enfoiré.
C’est clair que j’étais en pétard de pas avoir pu lui rendre la monnaie.
C’était peut-être ça le truc ; une question d’impuissance…
J’me demande s’il se souvient encore de moi, sans doute que oui.
Et pt’être bien que je le verrai un jour débarquer devant la porte de ma piaule,
En me montrant comme dans les films,
Une petite liste avec mon nom dessus que ça lui ferait du bien de le barrer.
Moi je serais content de le revoir et d’aller boire une bière avec lui.
Je crois pas que je lui demanderais d’explications,
Parce qu’à mon avis il doit plus trop savoir pourquoi il a fait ça.
Ou ça doit être tellement confus que mieux vaudrait passer à autre chose.
On est allé voir le dernier film de Spielberg, une histoire intergalactique,
Avec plein de rayons lasers et des effets spéciaux à vous couper le souffle.
On a pas vraiment compris le scénar, mais on s’est bien marrés.
Il y-avait des gens qui fumaient dans la salles
Et qui cachaient pas leur joie quand ça se bastonnait.
Ca sentait le pop corn ; moi j’ai pris le format "Giant".
Avec ma copine de tant en tant on s’bisait.
Quand je pense qu’elle a commencé par me dire que je lui faisais ni chaud ni froid.
Sûr que je lui avais fait changé d’avis avec mon scooter.
René c’était mon pote, un gars un peu défait qui m’accompagnait partout,
J’avais un peu pitié de lui, à seize ans il était encore puceau.
Le film de Spielberg, ça lui était un peu passé par dessus les oreilles.
De toute façon, y-a pas grand chose qui l’intéressait.
Ma copine, ça l’emmerdait qu’il nous suive partout.
Elle se privait pas de lui dire d’ailleurs.
Je voyais bien que René ça le touchait,
Mais qu’est-ce qu’il allait pouvoir bien foutre tout seul.
Alors il encaissait et il fermait gentiment sa gueule.
Un jour qu’on était au lycée pendant la fête de fin d'année,
On avait bossé comme des chiens, enfin un peu plus que pendant les vacances,
On s’était surtout fait chier au fond de la classe en attendant la cloche,
Assis à côté l’un de l’autre, je lui racontais mes histoires de baises ;
Le salaud, pour ça du moins, il était pas avare en questions.
Bref, tout ça, c’était derrière nous.
René à un moment, il se tourne vers moi avec une gueule bizarre,
Et ce salopard me dit comme-ça, « toi tu m’as fait chier ! »
Et beng ! il m’envoie son poing dans le pif, il faisait deux têtes de plus que moi.
Putain, j’en suis resté comme deux rond d’flanc.
Y s’est barré, comme ça, après m’avoir éclaté la tronche.
Ma mère, elle a pas voulu qu’il s’en sorte aussi facilement.
Elle est allé discuter avec la sienne, je sais pas vraiment ce qu’elles se sont dit.
En tous cas, mon pote, il a fallu qu’il vienne s’excuser,
Mais à vrai dire, j’ai pas senti le remord.
J’ai jamais vraiment compris son geste, après ça on ne s’est plus jamais revus.
Rester comme ça sans explication, ça m’a fait cogiter.
Et plus je réfléchissais plus je pensais que René était un enfoiré.
C’est clair que j’étais en pétard de pas avoir pu lui rendre la monnaie.
C’était peut-être ça le truc ; une question d’impuissance…
J’me demande s’il se souvient encore de moi, sans doute que oui.
Et pt’être bien que je le verrai un jour débarquer devant la porte de ma piaule,
En me montrant comme dans les films,
Une petite liste avec mon nom dessus que ça lui ferait du bien de le barrer.
Moi je serais content de le revoir et d’aller boire une bière avec lui.
Je crois pas que je lui demanderais d’explications,
Parce qu’à mon avis il doit plus trop savoir pourquoi il a fait ça.
Ou ça doit être tellement confus que mieux vaudrait passer à autre chose.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11431
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Je palabre rarement sur cette flagrance,
Même si j’en évoque parfois quelques aspects.
Je dis par exemple que les carrefours ne me font plus peur,
Que je suis devenu assez grand pour savoir où tourner.
Que là où je vais, je n’en ai pas fini de m’attendre
Avec ce désir non aimanté,
Et avec cette foi de nourrisson.
Même si j’en évoque parfois quelques aspects.
Je dis par exemple que les carrefours ne me font plus peur,
Que je suis devenu assez grand pour savoir où tourner.
Que là où je vais, je n’en ai pas fini de m’attendre
Avec ce désir non aimanté,
Et avec cette foi de nourrisson.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11431
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
L’asile des poupées dira le grand chef indien,
C’est avec la flèche que tu l’accroches à la poutre.
Et c’est ainsi qu’elle fera de toi un bon chasseur,
Donnant une maison à ton âme d’enfant.
C’est avec la flèche que tu l’accroches à la poutre.
Et c’est ainsi qu’elle fera de toi un bon chasseur,
Donnant une maison à ton âme d’enfant.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11431
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Dans le parc, il y-avait tout ce qu’il faut de pigeons,
d’enfants et de parents, pour qu’il puisse mériter son nom.
La nuit, tout ce joli monde laissait sa place
A quelques individus patibulaires qui avaient escaladé les grilles.
Mon patron m’avait demandé de faire un reportage.
Comme tu t’en doutes, j'ai dû me servir de mon Kodak multi-tâches.
d’enfants et de parents, pour qu’il puisse mériter son nom.
La nuit, tout ce joli monde laissait sa place
A quelques individus patibulaires qui avaient escaladé les grilles.
Mon patron m’avait demandé de faire un reportage.
Comme tu t’en doutes, j'ai dû me servir de mon Kodak multi-tâches.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11431
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Fatigués de leur marche et tendant à oublier qui ils étaient,
Les hommes s’adonnaient encore pourtant quelques fois à leurs penchants,
Mais l’objectif était encore loin et il fallait garder ses forces,
Respirer tranquillement et économiser sa voix.
Certains doutèrent encore qu’une telle montagne soit réelle ;
« Ne devrait-on pas déjà la voir poindre de là où nous sommes !? »
L’accompagnatrice se voulait honnête ; « Marchez mes bons amis,
Ne vous attendez pas à voir cette merveille avant une année plus un jour. »
Quand vint le temps, les trimardeurs n’avaient plus de souliers,
Leurs gourdes étaient percées et leurs habits déchirés.
Plus aucun ne connaissait la raison de ce voyage,
Mais chacun était content d’être parvenu à son but.
La montagne était là, une montagne pas plus belle qu’une autre,
Combinaison de marbre et d’oxygène brillant,
Elle avait pourtant de l’aimant toutes les caractéristiques.
Alors, les hommes chargés de cette même poussière,
Fatigués mes heureux, s’allongèrent à son pied,
Et en un clin d’oeil, finirent par s’endormir séduits par son charme.
Les hommes s’adonnaient encore pourtant quelques fois à leurs penchants,
Mais l’objectif était encore loin et il fallait garder ses forces,
Respirer tranquillement et économiser sa voix.
Certains doutèrent encore qu’une telle montagne soit réelle ;
« Ne devrait-on pas déjà la voir poindre de là où nous sommes !? »
L’accompagnatrice se voulait honnête ; « Marchez mes bons amis,
Ne vous attendez pas à voir cette merveille avant une année plus un jour. »
Quand vint le temps, les trimardeurs n’avaient plus de souliers,
Leurs gourdes étaient percées et leurs habits déchirés.
Plus aucun ne connaissait la raison de ce voyage,
Mais chacun était content d’être parvenu à son but.
La montagne était là, une montagne pas plus belle qu’une autre,
Combinaison de marbre et d’oxygène brillant,
Elle avait pourtant de l’aimant toutes les caractéristiques.
Alors, les hommes chargés de cette même poussière,
Fatigués mes heureux, s’allongèrent à son pied,
Et en un clin d’oeil, finirent par s’endormir séduits par son charme.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11431
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Pour préparer cette mixture, il faudra :
-Un chaudron,
-Deux directions,
-Une pincée de présence,
-Un petit excès.
Mélangez le tout avec une grande cuillère en bois,
Attendez que cela refroidisse ;
Goûtez.
Et même si ce breuvage n’est pas tout à fait conforme ce que vous attendiez,
Soyez quand-même contents.
Laissez vos amis vous faire des compliments,
Ou laissez-les se taire.
Puis amenez le fromage et enfin le dessert.
-Un chaudron,
-Deux directions,
-Une pincée de présence,
-Un petit excès.
Mélangez le tout avec une grande cuillère en bois,
Attendez que cela refroidisse ;
Goûtez.
Et même si ce breuvage n’est pas tout à fait conforme ce que vous attendiez,
Soyez quand-même contents.
Laissez vos amis vous faire des compliments,
Ou laissez-les se taire.
Puis amenez le fromage et enfin le dessert.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11431
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Un marchand de cerises ne voyait en tout que ce fruit.
Ses cerises étaient loin d'être les plus belles du marché,
Mais sa manière de les vendre était si passionnelle,
Que rien que pour entendre son bagou, la foule accourait.
Un jour, son cerisier fût mis en cendre par un coup de tonnerre.
Son commerce prit fin et tout le monde s’en plaignit.
On fît une collecte pour lui acheter un terrain,
Au milieu duquel trônait un bel arbre couvert de fruits.
Pour se montrer reconnaissant, notre marchand fît un repas.
Comme il n’était pas bien riche, les mets étaient frugales.
Mais tout le monde était de bonne humeur,
Et après le dîner les villageois se retrouvèrent sous l’arbre
Aux branches duquel on avait accroché des lampions.
La nuit durant, tout le monde dansa au son de l’accordéon.
Les couples se formaient et se déformaient.
Les enfants jouaient un peu à l’écart, les plus petits dormaient.
Quand vint le temps de se quitter, on se donna rendez-vous au lendemain ;
Car à huit heure dimanche, c’était jour de marché.
Ses cerises étaient loin d'être les plus belles du marché,
Mais sa manière de les vendre était si passionnelle,
Que rien que pour entendre son bagou, la foule accourait.
Un jour, son cerisier fût mis en cendre par un coup de tonnerre.
Son commerce prit fin et tout le monde s’en plaignit.
On fît une collecte pour lui acheter un terrain,
Au milieu duquel trônait un bel arbre couvert de fruits.
Pour se montrer reconnaissant, notre marchand fît un repas.
Comme il n’était pas bien riche, les mets étaient frugales.
Mais tout le monde était de bonne humeur,
Et après le dîner les villageois se retrouvèrent sous l’arbre
Aux branches duquel on avait accroché des lampions.
La nuit durant, tout le monde dansa au son de l’accordéon.
Les couples se formaient et se déformaient.
Les enfants jouaient un peu à l’écart, les plus petits dormaient.
Quand vint le temps de se quitter, on se donna rendez-vous au lendemain ;
Car à huit heure dimanche, c’était jour de marché.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11431
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Quand le pèlerin immobile fut arrivé à son but,
Ni les sages ni les saints ne le trouvèrent changé.
Il n’eut d’ailleurs pas laissé préjuger du contraire,
Si de cette aventure il n’eut eu à faire le récit.
De la vie et de la mort il ne connaissait
Rien de mieux que quiconque,
Mais pour parcourir ce labyrinthe,
Il ne se trouvait lui-même pas plus bête qu’un autre.
Le chant des oiseaux et le souffle du vent,
Il ne manquait pas d’oreilles pour les entendre.
Les arrêtes de poissons et les épines,
Il avait assez de ventre pour les digérer.
Et quand viendrait une pluie de fin de semaine,
Une neige de décembre ou la chaleur de juillet,
Quand les êtres de partout anticiperaient leur dîner,
Une vieille pleurerait la naissance d’une colline.
Et tout serait très bien et rien ne manquerait.
Et un grand éclat de rire solitaire,
Tonnerait au fond du temps ;
Comme celui d’un Dieu imparfait,
Ou d’un soleil ayant vainement cherché,
Et sans jamais se fatiguer,
Un écho au plus obscur de la nuit,
D’une justesse véritable et certaine.
Ni les sages ni les saints ne le trouvèrent changé.
Il n’eut d’ailleurs pas laissé préjuger du contraire,
Si de cette aventure il n’eut eu à faire le récit.
De la vie et de la mort il ne connaissait
Rien de mieux que quiconque,
Mais pour parcourir ce labyrinthe,
Il ne se trouvait lui-même pas plus bête qu’un autre.
Le chant des oiseaux et le souffle du vent,
Il ne manquait pas d’oreilles pour les entendre.
Les arrêtes de poissons et les épines,
Il avait assez de ventre pour les digérer.
Et quand viendrait une pluie de fin de semaine,
Une neige de décembre ou la chaleur de juillet,
Quand les êtres de partout anticiperaient leur dîner,
Une vieille pleurerait la naissance d’une colline.
Et tout serait très bien et rien ne manquerait.
Et un grand éclat de rire solitaire,
Tonnerait au fond du temps ;
Comme celui d’un Dieu imparfait,
Ou d’un soleil ayant vainement cherché,
Et sans jamais se fatiguer,
Un écho au plus obscur de la nuit,
D’une justesse véritable et certaine.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11431
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
L’éclaireur...
Au centre de la scène, assise sur son trône,
L’impératrice vêtue de rouge, tenant son sceptre à la main,
Restait calmement concentrée sur le sens de la danse
Comme pour mieux saisir son mouvement
Et déceler sa cohérence.
Les soldats, les bouffons et les philosophes,
Formaient une ronde diabolique
Au dessus de laquelle volaient des séraphins.
Le rythme s’accélérant semblait pénétrer les observateurs
Dont les membres commençaient chaotiquement à s’agiter
Comme entraînés par des forces occultes.
A l’apogée de cette folle, sage et débile frénésie,
Réclamée par Yahvé lui-même représenté sur scène par une sorte d’Y,
Il y-eut un grand feu d’artifice qui illumina tout le tableau.
Au centre de la scène, assise sur son trône,
L’impératrice vêtue de rouge, tenant son sceptre à la main,
Restait calmement concentrée sur le sens de la danse
Comme pour mieux saisir son mouvement
Et déceler sa cohérence.
Les soldats, les bouffons et les philosophes,
Formaient une ronde diabolique
Au dessus de laquelle volaient des séraphins.
Le rythme s’accélérant semblait pénétrer les observateurs
Dont les membres commençaient chaotiquement à s’agiter
Comme entraînés par des forces occultes.
A l’apogée de cette folle, sage et débile frénésie,
Réclamée par Yahvé lui-même représenté sur scène par une sorte d’Y,
Il y-eut un grand feu d’artifice qui illumina tout le tableau.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11431
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
De tous les chiens, ce lévrier est le plus rapide,
La beauté de sa course est étrangère au vulgaire.
Il est rouge comme le feu et bleu comme le ciel.
Il se distingue dans les taches de la lune,
C’est un héros civilisateur, un animal pur,
Il est le chien du Seigneur, il protège sa maison.
Cette incarnation céleste est orage et météores.
Il connait l’usage de la foudre,
Comme moi celui de cueillir une fleur.
La beauté de sa course est étrangère au vulgaire.
Il est rouge comme le feu et bleu comme le ciel.
Il se distingue dans les taches de la lune,
C’est un héros civilisateur, un animal pur,
Il est le chien du Seigneur, il protège sa maison.
Cette incarnation céleste est orage et météores.
Il connait l’usage de la foudre,
Comme moi celui de cueillir une fleur.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11431
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Jeu parallèle...
Au plus proche du céleste,
Cet être délicat et malicieux,
Ordonne sa hiérarchie.
Ce Moïse des Alchimistes
Grave son art surnaturel
Sur une table d’émeraude.
Et lorsqu’il croise son miroir,
Dans ses soixante trois strates
Son âme vagabonde,
Pour en somme de ce pèlerinage
Restituer la moelle sur une nouvelle table,
Du monde d’en haut et du monde d’en bas.
Au plus proche du céleste,
Cet être délicat et malicieux,
Ordonne sa hiérarchie.
Ce Moïse des Alchimistes
Grave son art surnaturel
Sur une table d’émeraude.
Et lorsqu’il croise son miroir,
Dans ses soixante trois strates
Son âme vagabonde,
Pour en somme de ce pèlerinage
Restituer la moelle sur une nouvelle table,
Du monde d’en haut et du monde d’en bas.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11431
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Tendre hommage...
La conscience, la raison, la liberté,
La responsabilité, l’autonomie,
Enfant d’un Père trop fortuné
Pour lequel ces choses là ne seraient que misère
Et avec tout ce qui lui fut donné de chair,
Pour endurer et pour innover,
N’ayons ami, aucun scrupule
Et fièrement, levons nos verres à sa santé.
La conscience, la raison, la liberté,
La responsabilité, l’autonomie,
Enfant d’un Père trop fortuné
Pour lequel ces choses là ne seraient que misère
Et avec tout ce qui lui fut donné de chair,
Pour endurer et pour innover,
N’ayons ami, aucun scrupule
Et fièrement, levons nos verres à sa santé.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11431
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Page 1 sur 40 • 1, 2, 3 ... 20 ... 40
Sujets similaires
» Cent ans et les poésies opportunes
» Les poésies de nos maîtres
» Sagesse du pluvian
» Poésies à l'ombre du Sakura
» Nuits de 2010
» Les poésies de nos maîtres
» Sagesse du pluvian
» Poésies à l'ombre du Sakura
» Nuits de 2010
Page 1 sur 40
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum