Perdu(s)...

[Imala]

... Se savoir perdu…

15.1 Tous les publicains et les gens de mauvaise vie s'approchaient de Jésus pour l'entendre.
15.2 Et les pharisiens et les scribes murmuraient, disant: Cet homme accueille des gens de mauvaise vie, et mange avec eux.
15.3 Mais il leur dit cette parabole:
15.4 Quel homme d'entre vous, s'il a cent brebis, et qu'il en perde une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller après celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il la retrouve?

Qu’arrive-t-il aux quatre-vingt-dix-neuf autres brebis pendant que le Berger part à la recherche de celle qui s’est perdue, et ce : jusqu’à qu’il la retrouve, c’est-à-dire : pendant un temps indéfini ?

…ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller après celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il la retrouve ?

Concrètement, être laissés dans le désert, ne revient-il pas à être abandonnés d’une certaine façon ?

Concrètement, être dans le désert, c’est être sans réel point de repères.

Tout ceux qui gémissent et souffrent de ne pas mieux comprendre, de ne pas mieux savoir (et qu’ils veulent espérer à tout prix, à toute force) —être la volonté de Dieu pour leur vie, ne disent-ils pas quelque chose de ce manque de repères ?

On voudrait tellement que l’on nous dise en toutes choses quoi faire, quand le faire et comment le faire !!

Cela apparaît comme éminemment désirable à plus d'un chrétien, tant la peur de se tromper est grande.
Mais ce faisant, ne confondent-ils pas déresponsabilisation avec paix du Seigneur!

Concrètement, être dans le désert, c’est souffrir de la chaleur du jour, et du froid de la nuit.

Métaphoriquement, la chaleur du jour, c'est les épreuves qui ne manquent jamais dans une vie, et le froid de la nuit : la solitude dont sont empreint, quoi que l’on fasse, quoi que l’on veuille, tous les deuils de nos vie.

Ces vérités métaphoriques se rencontrent aussi bien au niveau spirituel qu’au niveau psychique : certaines épreuves sont si lourdes de conséquences, qu’elle peuvent tuer la foi, et certaines solitudes dans l’épreuve sont si grandes qu’elles peuvent geler toutes émotions, au point de nous voler celles, bienfaisantes, vécues avec Dieu et en un temps plus heureux.


Concrètement, être dans le désert, c’est ne pas toujours manger à sa faim, ni surtout, boire à satiété.

Ne pas manger à sa faim, ni boire à sa soif, c’est être en état de manque, de besoin, c’est ne pas pouvoir prospérer de manière normale.
Spirituellement, ne pas manger à sa faim, ni boire à sa soif, c’est souvent se nourrir d’illusions, se contenter des restes de ce que les autres ont trouvé à cuisiner, en tous domaines, et boire aux eaux usées de nos puits crevassés (religiosité) plutôt qu’au torrent exigeant d’une spiritualité questionnée, méditée, priée.

Bref, c’est être, physiquement, spirituellement et moralement dans une situation précaire, et même : en danger.

Rendue là de mon constat, je me suis demandée, ce qui dans le texte, était susceptible de nous soutenir lorsque nous sommes dans cette situation précaire et dangereuse tant au niveau spirituel que psychique, mais, paradoxalement, je n’ai trouvé ce soutien que dans le mot : perdue.

Lorsqu'il l'a retrouvée, il la met avec joie sur ses épaules,
15.6 et, de retour à la maison, il appelle ses amis et ses voisins, et leur dit: Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis qui était perdue.

Le secret de la sécurité est peut-être caché là : se savoir perdu.

Ne plus avoir aucune certitude si ce n’est celle d’être perdu, à tous niveaux : moralement aussi bien que spirituellement, quand bien même on serait en train de… bêler avec le troupeau.

Se savoir perdu quand bien même on aurait toutes sortes de connaissances, de diplômes, de facilités. Quand bien même on serait bien né, et aurait bon et grand nom.

Se savoir perdu quand bien même on se saurait aimé, apprécié, entouré.

Se savoir perdu quand bien même on ne manquerait de rien.

Se savoir perdu, et plus rien qui nous rassurerait quand bien même on aurait toutes les raisons d’être rassurés : santé, affection, confort, travail, argent.

Se savoir perdu parce que la vie n’est finalement qu’une longue traversée à l’ombre de la mort, et personne, personne n’y échappe...

…Pas étonnant dès lors ai-je pensé, que la vie m’apparaisse souvent ainsi qu’à d'autres comme manquant de sens, et ce, malgré ma foi.

15.7De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de repentance.

Nul ne se saura retrouvé qui ne se prétend irrémédiablement perdu, quand bien même il aurait toutes les certitudes au monde, et même celles de la foi qui nous fait dire : nous avons Abraham pour père…

Imala

[Foetus.]

Bonjour Imala,

***Le Seigneur a certainement aussi le don d'ubiquité.
Il est présent-absent. Présent dans nos cœurs par l'Esprit-Saint mais absent physiquement dans le monde. Pour cette raison ceux qui disent que le Royaume de Dieu est dans le cœur ont aussi un peu raison.

***Rechercher la direction divine ce n'est pas rechercher la dé-responsabilisation, mais c'est rechercher l'affection de Dieu.

***Un croyant a dit un jour : "Il est difficile de prier devant une table bien garnie." Peut-être que se sentir perdu nous aide aussi beaucoup dans notre quête spirituelle.

***Et puis, et puis, peut être que sans le savoir, nous sommes actuellement la brebis portée sur l'épaule du berger....

Cordialement, Foetus.

[JO]

Merveilleux : le croyant n'est jamais perdu : la vigilance divine veille sur lui ! Allah a'kbar ! Dieu est grand...

Mais la brebis égarée doit s'attendre à payer le prix de sa liberté : dura lex sed lex .

[bernard1933]

JO, heureuse la brebis égarée ! Celle-là au moins, on ne lui coupera pas le cou, recette hallal !

[Pakete]

... Se savoir perdu…

15.1 Tous les publicains et les gens de mauvaise vie s'approchaient de Jésus pour l'entendre.
15.2 Et les pharisiens et les scribes murmuraient, disant: Cet homme accueille des gens de mauvaise vie, et mange avec eux.
15.3 Mais il leur dit cette parabole:
15.4 Quel homme d'entre vous, s'il a cent brebis, et qu'il en perde une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller après celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il la retrouve?

Etrangement, les non-croyants sont très souvent considérés comme des gens de "mauvaise vie". Et ils ne sont pourtant pas plus attirés par le charisme de Jésus.

Un petit grain de sable dans la mécanique du fantasme chrétien ?

[Imala]

... Se savoir perdu…

15.1 Tous les publicains et les gens de mauvaise vie s'approchaient de Jésus pour l'entendre.
15.2 Et les pharisiens et les scribes murmuraient, disant: Cet homme accueille des gens de mauvaise vie, et mange avec eux.
15.3 Mais il leur dit cette parabole:
15.4 Quel homme d'entre vous, s'il a cent brebis, et qu'il en perde une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller après celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il la retrouve?

Etrangement, les non-croyants sont très souvent considérés comme des gens de "mauvaise vie". Et ils ne sont pourtant pas plus attirés par le charisme de Jésus.

Un petit grain de sable dans la mécanique du fantasme chrétien ?

Bah... voilà plus de deux mille ans que le Christ est rentré chez Lui, Son charisme... on en a plus qu'un très, mais alors, très, très vague souvenir...
Imala

[Anthyme]

[…]Bah... voilà plus de deux mille ans que le Christ est rentré chez Lui, Son charisme... on en a plus qu'un très, mais alors, très, très vague souvenir...

Vous semblez bien sûre de vous …

Quand aux souvenirs …

[Jowel]

Bonjour,
"

Un croyant a dit un jour : "Il est difficile de prier devant une table bien garnie

."
Ah bon?! Si ses prières se résument qu'à demander ,ça peut se comprendre. Mais si de part l'éducation on lui a apprit à dire merci,il verra que c'est moins compliqué que cela!